CSC_3187 a écrit:Le développement durable est aussi économique. Protéger l’environnement n’est pas une priorité quand on crève la dalle. Le communisme n’est pas plus écolo que le reste si on veut partir sur ce sujet.
Déjà il y a un pas entre crever la dalle et surconsommer. Il n'y a pas d'économie sans environnement.
Je pense qu'il faut arrêter de voir comme si on avait le choix :
les contraintes environnementales s'imposent à nous. Content ou pas, c'est pareil. Si la Terre n'avait pas les moyens de nourrir la population, on meure, c'est brutal, sans doute triste, mais c'est ainsi. Et si on repousse encore et encore la protection de l'environnement, on crèvera car beaucoup de régions seront plus cultivables.
Je préfèrerai aussi pouvoir voyager plus, avoir une voiture, mais ce n'est pas possible.
CSC_3187 a écrit:Après les bateaux n’utilisent pas de kérosène, donc l’attaque était mal ciblée. Quant à l’avion à énergie renouvelable, il n’existe pas encore, même si ce n’est pas faute de chercher. C’est avant tout une question de poids ou de rendement massique. Il est plus judicieux de bannir le fossile sur les déplacements locaux que l’inverse.
On utilise le kérosène dans l'aviation car c'est le produit pétrolier qui présente le meilleur rapport énergie par unité de masse. Donc comme on veut alléger tout en aviation, on utilise ce carburant. Mais il n'y a aucun soucis à faire marcher un avion au fuel ou à l'éthanol, avec une perte de rendement, mais rien de rédhibitoire.
Comme d'habitude par rapport aux problèmes environnementaux, c'est un
problème de volume. On ne produira jamais assez de biocarburants pour soutenir notre mode de vie actuel. Techniquement, permettre à une élite très restreinte de voyager en avion, c'est possible.
CSC_3187 a écrit:Il n’y a rien d’incompatible avec le capitalisme. Il suit la logique du marché donc si le marché sanctionne ce qui va à l’encontre de la planète, l’économie suivra.
Au-delà du système, il y a aussi les gens donc avant de brandir la décroissance, il y a effectivement tout un travail à faire sur son confort personnel. Tout système économique « démocratique » échouera sur ce point si la société ne se transforme pas.
Rien n'impose à une entreprise en dédommager de ses externalités négatives. Comme le réchauffement climatique est une externalité globale, la seule possibilité pour le prendre en compte est la taxation.
Le "marché" ne sanctionne pas ce qui est émetteur de GES si c'est moins cher. Et en général, polluer est plus simple que ne rien faire. Les gens ne polluent pas non plus pas plaisir (sauf trois américains cons qui se croient malins à faire fonctionner leur 4*4 pour rien
http://www.lefigaro.fr/international/2014/07/19/01003-20140719ARTFIG00041-aux-etats-unis-des-automobilistes-polluent-volontairement-contre-une-loi-d-obama.php)
chessben a écrit:Je suis d'accord avec toi, je ne cite mon cas qu'en exemple car c'est celui que je maîtrise le plus naturellement. Mais je suis conscient que ça touche de très nombreux corps de métiers notamment dans les zones rurales.
Je ne comprends vraiment pas cette stratégie qui nuit terriblement au pouvoir d'achat, donc à la consommation et à la croissance, donc à l'emploi, qui nuit terriblement à la popularité de l'exécutif et donne des arguments à l'opposition, qui entraîne des tensions et un sentiment d'injustice entre ruraux et urbains, etc...
Faux, le taux d'emploi n'a jamais évolué beaucoup dans l'histoire (toujours entre 80% et 95 % à la louche), alors que la production a explosé entre 1800 et aujourd'hui. En remplaçant certaines machines par des bras pour cause de pénurie énergétique, on peut employer assez de monde. Et sinon, on peut diminuer le temps de travail.
De toute façon, content ou pas, notre pouvoir d'achat va s'effondrer pendant les 40 prochaines années. Et si on ne perd que notre capacité à se déplacer vite et à se chauffer beaucoup, on pourra s'estimer heureux.
C'est bien joli de se plaindre, mais il y a deux contraintes : le réchauffement climatique et la pénurie en matières premières. Trois possibilités : le déni (Trump), composer avec, ou trouver une solution miracle aux deux. Moi je n'ai pas de solution, donc je compose. Tout ceux qui se baladent avec leur gilet jaune, si ils ont une solution pour produire les 8 milliards de tonne équivalent pétrole consommées chaque année en énergie, de façon durable, qu'ils se manifestent, on leur en sera très reconnaissant. Vraiment. Si l'on pouvait continuer comme ça, j'en serais le premier satisfait.
Ou sinon montrez moi qu'il n'y a pas de problème de réchauffement climatique et/ou de ressources. J'aimerais me tromper. Ça serait tellement plus simple.
chessben a écrit:Et l'argument écologique me semble absurde. La circulation automobile représente 12% de la pollution en France, la France représente 0,5% de la pollution mondiale, la circulation automobile française représente donc 0,06% de la pollution mondiale et ces taxes ne feront pas changer les comportements car la plupart des gens ne peuvent pas faire autrement... En tout cas c'est pas comme ça qu'on va sauver la planète...
Non mais si tout le monde dit "je suis responsable de 0,0000001% de la consommation énergétique, donc ça sert à rien que je fasse des efforts, on n'est pas sorti". La France fait partie des pays industrialisés qui surconsomment, donc on est sur la liste de ceux qui doivent réduire leur train de vie. Ce ne sont pas les bangladais avec leurs 200 kep par an qui sont le problème.
Et il faudrait préciser de quoi on parle quand on parle de pollution. Parce que je doute que la circulation automobile soit responsable de la pollution aux nitrates ou aux PCB. Ça éviterai les fakenews du genre "15 bateaux émettent plus de CO2 que toutes les voitures du monde".
chessben a écrit:Et le passage potentiel à l'électrique promu par les écolos est une sacrés fumisteries car la production des batteries est hyper polluantes, et pour pouvoir alimenter un parc automobile 100% électrique il faudrait tripler la capacité nucléaire de la France, ce qui ne me semble pas être du goût des écolos... On marche sur la tête...
On passera pas à l'électrique, ça déplace le problème. On n'aura juste plus de bagnoles (ou beaucoup moins).
Quant au nucléaire, clairement c'est le point faible de l'argumentation écolo. Une énergie qui pose peu de problèmes environnementaux, avec un problème de ressources réel mais beaucoup plus lointain, franchement c'est pas une priorité.
Cyro a écrit:Une solution simple : on habite tous en ville.
Un si bel avenir en perspective
Clairement, organiser la pénurie passe par organiser la façon où les gens vivent. Donc il est urgent d'anticiper. Le problème est que beaucoup vivent à la campagne en travaillant en ville, dans des maisons très dispendieuses (le chauffage est la première source de consommation énergétique).
Et sinon, je suis aussi en désaccord avec les écologistes qui disent "le problème c'est le capitalisme" en se basant sur des études trompeuses comme celle qui dit que 70 % des émissions sont dues à la 100 entreprises. Les entreprises en question sont :
le fournisseur d'électricité chinois qui exploitent des centrales électriques au charbon, donc pour faire marcher l'industrie chinoise
les majors pétrolières et gazières pour notre chauffage et nos transports
les gros électriciens dans les pays utilisant beaucoup le charbon et le gaz pour leur production électrique
Cette étude renseigne que le capitalisme concentre les capitaux (encore que pour l'entreprise chinoise...). C'est tout. Le problème c'est notre mode de vie.