Km 35 : Côte de Pacy-sur-Eure - 2km à 4.3% - 3C
Km 71.5 : Côte de Feuquerolles - 2.3km à 4.3% - 3C
Km 86.5 : La Neuve-Grange - SI
Km 160.5 : Loeuilly -
Départ fictif à 11h35. Réel à 11h50.
Arrivée prévue entre 15h36 et 15h57.
Le bulletin météo :
Soleil, 27°C
Vent de NNE à 5-10 km/h
La nalyse :
Après une semaine très ennuyante dans la plaine, place au week-end et au 14 juillet avec... une étape très ennuyante dans la plaine. Le Tour rallie Amiens avec un final sur des routes exposées mais où le vent ne sera encore pas au rendez-vous. Il faut espérer que le 14 juillet motive les baroudeurs même si la perspective des pavés demain pour aussi calmer tout le monde.
Autour de l'étape :
- L'étape s'élance de Dreux, sous-préfecture d'Eure-et-Loir.
- C'est une étape inédite du Tour.
- La ville a toutefois accueilli le départ de Paris-Tours 2016, remporté par Gaviria.
- L'étape traverse l'Eure, où le Tour ne s'est pas arrêté depuis 1993, puis l'Oise.
- L'arrivée se situe à Amiens, préfecture de la Somme.
- C'est une étape régulière du Tour. La dernière arrivée date de 2015 avec la victoire de Greipel dans une étape escamotée par le peloton.
- C'est la ville de naissance de Emmanuel Macron anecdote symbolique en ce 14 juillet.
Les favoris du jour :
★★★ Groenewegen, Gaviria, Sagan,
★★ Greipel, Kristoff, Démare, Kittel, Colbrelli
★ Degenkolb, Cavendish, Laporte, Boasson Hagen, Cort Nielsen, Pasqualon, Dupont, Boudat
(170 coureurs en course)
Le scénario probable :
Bouet, Grellier et Degand sortent dès le kilomètre zéro. Leur avance monte à 4' mais Declercq maitrise. Le peloton revient dans le final et Groenewegen réalise la passe de 2 devant Gaviria et Démare. Pour la version réelle, diluer 5h d'ennui entre ces éléments.
Le scénario improbable :
Les attaques fusent dès le kilomètre zéro et un groupe avec Chavanel, Vichot, De Gendt, Bernard et Gallopin se fait la malle. La Quick-Step et la Lotto-Jumbo réalisent le danger et mènent la poursuite. A l'arrière du peloton, Offredo abandonne par dépit : "Les salauds, ils ne m'avaient pas prévenu qu'ils comptaient s'amuser aujourd'hui".
Le groupe de gaziers est finalement repris après 50km et personne ne veut contrer. Skujins en profite pour passer la deuxième côte en tête puis Pichon attaque 5km en amont du SI pour passer en tête : "D'après un forum d'experts, je suis désormais en tête du classement des sprints intermédiaires" confie le breton.
Le peloton évolue sagement à 29 de moyenne et arrive groupé dans l'étroit village de Gerberoy. C'est alors que Roglic touche une roue en 15e position et provoque la chute massive. La plupart des favoris sont coincés. Un spectateur se précipite pour aider Bardet à franchir l'obstacle avec son vélo, poussant Phinney au passage qui se fait la clavicule en tombant.
Devant, les BMC sont passés tranquille et ont accéléré en voyant que Froome était bloqué. Bardet et plusieurs sprinteurs parviennent à rentrer et ce peloton de 50 creusent irrémédiablement l'écart sur celui des battus mené par Sky.
On arrive près de Amiens et la patrouille de France effectue un survol de la ville : Gaviria lance le sprint, Groenewegen remonte mais la fusée Démare les dépose et s'impose avec 3 vélos d'avance. Le beauvaisien raconte : "Voir le bleu-blanc-rouge dans le ciel m'a fait un déclic.Tout d'un coup j'étais au championnat de France donc c'est pas un Dylan Turgis ou un Fernand Ledanois qui allaient m'arrêter."
Le groupe Sky concède 3'. Bonne opération donc pour Porte et Bardet. L'auvergnat souffle "Les chutes sont les aléas du Tour. Un grand merci au spectateur qui m'a aidé". Le soir, France 3 Picardie a retrouvé ce héros : "J'étais en train de crier "Attention à Philippe" au mégaphone quand c'est tombé... Je voulais aider Latour, un vrai gazier celui-lô, mais c'est tombé sur Raymond. Il est bien gentil avec son abonnement au Monde Diplomatique en remerciement mais ça m'intéresse pas. Au fait j'ai un message personnel : Liam, le joker Phinney il est validé là, prépare les bières !"
Le pronostic de Tonton Trifon
Pour établir ses pronostics, il lit l'avenir dans les comètes. Mais bon parfois le ciel picard est nuageux...
Vous m'excuserez ces manières de cégétistes mais parfois il faut utiliser la force pour obtenir ce qu'on veut
L'ironie de l'histoire, c'est que j'ai parié sur CheminVert et donc j'ai empôché un beau pactole car vous n'avez pas profité de cette côte. C'est ce qu'on appelle la grève qui paye
Pour aujourd'huin je connais bien les routes et ça peut bordurer sec. Mais bon y'a pas de vent, une bonne nouvelle pour nos champs de betteraves, moins pour la course.
Pour la victoire, maintenant que les sprints s'annoncent plus ouvert, je vois bien le champion d'Europe qui gagne le 14 juillet à Amiens, et je parle pas de Macron, mais de Eugène ce Kristoff