23.05 - 27.05.2018
L'année suivante, toutes les étapes sont Belges, mais un nouveau doublé Français a lieu. En 1910, Julien Masselis est le premier vainqueur Belge de l'épreuve. Une hégémonie nationale se lance alors pour plus d'un demi-siècle.
En 1912, la course fait étape pour la première fois au Luxembourg. Les étapes continuent de grandir. Alors qu'elles faisaient entre 153 et 202 km lors de l'épreuve inaugurale, elles font désormais toutes plus de 250 kilomètres et 3 montent même au-delà des 300 kilomètres. Comme pour les autres grandes courses par étapes de l'époque, une journée de repos est présente entre chaque étape.
En 1914, juste avant la guerre, le classement général se fait pour la première fois au temps.
L'épreuve fait son retour en 1919, avec un format plus réduit (5 étapes, contre 6 ou 7 auparavant). L'épreuve passera même ensuite à 4 étapes.
En 1924, Félix Sellier et le Luxembourgeois Nicolas Frantz sont ex-aequo en temps. L'avantage est donné au Belge, à l'addition des places (13 contre 16).
En 1932, l'ex-aequo concerne 7 coureurs ! Léon Louyet, double vainqueur d'étape, seul vainqueur parmi ces 7, est déclaré gagnant du classement général. Les 6 autres coureurs disputent une épreuve collective sur 2 tours, sur la piste du vélodrome du Heysel (lieu d'arrivée de la course), afin de déterminer le classement final.
En 1938, la demi-étape contre-la-montre fait son apparition, partant de Mersch (au Luxembourg) pour rejoindre Bastogne.
Après 5 ans d'interruption, la course reprend en 1945, avec un format particulier : toutes les étapes sont des aller/retour depuis Bruxelles. Les demi-tours ont consécutivement lieu à Tournai, Bruges, Cinay, Liège et Chimay.
En 1946, a lieu le plus grand Tour de Belgique de l'histoire, avec 9 étapes autour de Bruxelles, dont des demi-étapes pour intégrer un contre-la-montre au Luxembourg (Anvers, Oostende, Gand, Mons, Charleroi, Namur, Luxembourg, Wiltz et Liège)
Dès l'année suivante on repasse à 5 étapes, pour ensuite rester entre 4 et 6 jours de compétition et mettre une fin définitive aux jours de repos dans cette course de moins d'une semaine.
En 1957, l'épreuve est remportée par Pino Cerami. Encore Italien lorsqu'il est monté sur le podium de l'épreuve 4 ans plus tôt, il a été entretemps naturalisé Belge.
En 1961, a lieu le premier contre-la-montre par équipes. La Faema écrase la course entre Huy et Hannut (près de 4 minutes sur sa dauphine) et permier à Rik Van Looy de s'imposer devant 2 de ses coéquipiers. Les 3 jours précédents, l'empereur d'Herentals avait systématiquement terminé 2e. L'après-midi, il s'impose en solitaire à Bruxelles.
En 1962, se lance une tradition qui perdurera 5 ans : la demi-étape contre-la-montre en côte, dans la citadelle de Namur.
La décennie voit le premier succès Néerlandais (Peter Post), Italien (Vittorio Adorni) et le retour d'une victoire Française (Jean Stablinski).
En 1970, l'épreuve organise son premier prologue, à Spa. Il s'agit du premier départ de l'épreuve hors de Bruxelles. L'épreuve arrive à Woluwe-Saint-Lambert, en banlieue de Bruxelles. Cela lance également une série de diverses villes à travers le pays qui accueilleront l'arrivée finale de l'épreuve. Pour les départs, ils resteront en général courts, mais pas nécessairement sous la forme d'un prologue. Il s'agira parfois d'une simple demi-étape contre-la-montre. Ce contre-la-montre pourra être individuel, par équipes ou en duo. Il y aura aussi parfois une demi-étape en ligne très courte, d'environ 20 kilomètres.
En 1970 et 1971, Eddy Merckx réalise un doublé qui n'avait plus été réussi depuis René Vermandel, près d'un demi-siècle plus tôt. Il faudra attendre plus de 40 ans pour voir une nouvelle occurence (qui amènera même un triplé).
En 1977, pour la première fois, des vainqueurs d'étapes sont pour la première fois contrôlés positifs. Ils sont alors simplement déclassés (cela concerne 3 étapes : deux fois Freddy Maertens et une fois Michel Pollentier).
En 1982 et en 1983, l'épreuve n'est pas organisée.
En 1984, après de nombreux finaux Bruxellois, puis d'autres en Flandre et en Wallonie, la course s'achève pour la première fois dans la communauté Germanophone de Belgique, après une dernière éptae entre Sankt Vith et Eupen.
L'année suivante, pour palier aux difficultés financières, une étape est "sponsorisée par la RTT (Régie des Télégraphes et des Téléphones, devenu ensuite Belgacom et Proximus) pour une arrivée sur le site de Lessive.
Après une nouvelle interruption en 1987, l'épreuve se dispute alors en août, systématiquement avec un départ de Geel et une arrivée à Louvain. Entre temps, sponsoring oblige, l'avant-dernière étape se fait entre les villes accueillant des festivals musicaux : Torhout et Werchter.
L'épreuve fait son retour en 2002 et est organisée chaque année depuis. Lors de l'avant-dernière étape, Andrei Tchmil s'impose en battant Alexandre Vinokourov, quelques secondes devant le peloton. Sur cet ultime succès, il stoppe sa carrière, ne prenant pas le départ de la dernière étape, le lendemain.
La seule victoire non-Européenne (pour l'instant) est obtenue l'année suivante par Michael Rogers. Les seuls autres podiums non-Européens sont pour ses compatriotes Phil Anderson et Allan Peipe, dans les années 1980).
En 2004, la dernière victoire Française a lieu (victoire de Sylvain Chavanel). La même année, les coureurs protestent contre les circuits finaux pour sprinteurs, jugés trop difficiles. Après une monumentale chute lors de la 3ème étape, les coureurs mettent pied à terre le lendemain, à 20 kilomètres de l'arrivée, sur la ligne, refusant de courir les deux derniers tours. Peter Van Petegem déclarera même qu'en proposant ce genre de circuit, les organisateurs veulent transformer le Tour de Belgique en kermesse.
Avec deux victoires d'étapes (et les bonifications allant avec) et une place de dauphin dans le contre-la-montre, Tom Boonen remporte le classement général en 2005. Même s'il n'y a eu que 6 Tours de Belgique entretemps, il faut remonter 19 ans en arrière pour trouver trace d'un ancien vainqueur Belge de l'épreuve.
L'épreuve est reclassée 2.HC en 2009 (son niveau actuel), soit le plus haut rang possible pour une course par étapes du niveau continental.
En 2010, Stijn Devolder remporte son 2e Tour de Belgique (après 2008). Il faut remonter aux années 1970 pour trouver un autre Belge double vainqueur de son tour national (Roger Swerts, 1972 et 1974).
L'année suivante, Philippe Gilbert remporte la course devant Greg Van Avermaet et Björn Leukemans, pour le premier triplé Belge depuis 1986. Il est le premier vainqueur de la course né en Wallonie depuis Alex Close en 1955 !
De 2012 à 2014, Tony Martin domine le contre-la-montre et limite la casse dans les bosses. Il est le seul coureur à avoir remporté 3 fois le Tour de Belgique. L'édition 2012 reste la "pire" pour la Belgique, avec aucune victoire d'étape et (pour l'unique fois de son histoire) aucun Belge dans le top 5. Pire, avant la dernière étape, il n'y avait aucun Belge dans le top 5 d'une étape. Il a fallu attendre le dernier jour et voir la grande forme du cyclocrossman Kevin Pauwels, 2e derrière Carlos Betancur. Philippe Gilbert est 4e ce jour là et meilleur Belge au général (7e).
En 2015, triplé Belge avec la victoire de Greg Van Avermaet devant Tiesj Benoot et Gaëtan Bille (12 en tout depuis 1960, 25 depuis 1945, 47 depuis 1908).
En 2016, Dries Devenyns remporte une édition amputée de son étape reine après une chute dans le peloton causée par une moto. De nombreux coureurs sont blessés, dont Stig Broeckx, qui reste dans le coma jusqu'en décembre. Lors de cette même édition, le prologue voit la défaite surprise de Tony Martin, battu de 2 secondes par le champion du monde de cyclocross Wout Van Aert, âgé alors de seulement 21 ans.
L'an passé, un autre jeune cyclocrossman a brillé, Mathieu van der Poel battant Philippe Gilbert au sprint dans un groupe réduit d'hommes forts. Aux bonifications dans la dernière étape (via le kilomètre en or, permettant de cumuler jusqu'à 9 secondes), Jens Keukelaire remporte la course lors de la dernière étape, permettant le troisième succès consécutif Belge. Si un de ses compatriotes lui succède cette année, cela sera le premier "quadruplé" Belge depuis les années 1970.
Le parcours :
1ère étape : Buggenhout - Buggenhout, 178.8 km
2ème étape : Lochristi - Knokke-Heist, 162.1 km
3ème étape : Bornem - Bornem, 10.6 km (CLM)
4ème étape : Wanze - Wanze, 151.4 km
5ème étape : Landen - Tongeren, 157.7 km
Soit un kilométrage total de 660.6 km, volontairement court, pour des étapes "plus animées" et beaucoup de circuits "afin de rendre l'épreuve plus attractive pour les supporters" pour reprendre les mots de l'organisation.
Le profil des étapes (par Lasterketa Burua) :
Les sprints intermédiaires n'apportent pas de bonification.
Les 3 premiers de chaque étape en ligne prennent 10, 6 et 4 secondes.
Lors du kilomètre en or, 3 "sprints" espacés de 500 mètres apportent chacun de 3 à 1 seconde aux 3 premiers.
Il y a donc 19" de bonification à cumuler dans chaque étape.
Les équipes :
3 formations World Tour
11 formations Continental Pro
5 formations Continental
1 sélection nationale
10 Belges
3 Françaises
5 autres Européennes
2 non-Européennes
- Lotto - Soudal
- Katusha - Alpecin
- Astana
- Verandas Willems - Crelan
- Wanty - Groupe Gobert
- Sport Vlaanderen - Baloise
- WB - Aqua Protect - Veranclassic
- Cofidis
- Fortuneo - Samsic
- Vital Concept
- Rompoot - Nederlandse Loterij
- Bardiani - CSF
- Burgos
- Aqua Blue Sport
- Telenet Fidea Lions
- Pauwels Sauzen - Vastgoedservice
- Cibel - Cebon
- Tarteletto - Isorex
- Sovac - Natura4Ever
- Belgique
La startlist :
Elle est encore provisoire : http://www.sport.be/baloisebelgiumtour/ ... slijst.pdf
Diffusion TV :
Eurosport : horaires annoncés prochainement
L'an dernier :
1ère étape : Lochristi - Knokke Heiste, 178.8 km
1. Bryan Coquard
2. Jens Debusschere, m.t.
3. Daniel McLay, m.t.
2ème étape : Knokke Heist - Moorslede, 199 km
1. Mathieu van der Poel
2. Philippe Gilbert, m.t.
3. Wout Van Aert, m.t.
3ème étape : Beveren, 13.4 km (CLM)
1. Matthias Brändle
2. Tony Martin, à 14"
3. Wout Van Aert, à 14"
4ème étape : Ans - Ans, 167.8 km
1. Maurits Lammertink
2. Ruben Guerreiro, m.t.
3. Jens Keukelaire, à 5"
5ème étape
1. Jens Debusschere
2. Coen Vermeltfoort, m.t.
3. Boy van Poppel, m.t.
Classement général
1. Jens Keukelaire
2. Rémi Cavagna, à 6"
3. Tony Martin, à 11"
4. Philippe Gilbert, à 12"
5. Julien Vermote, à 38"
6. Maurits Lammertink, à 40"
7. Tiesj Benoot, à 40"
8. Oliver Naesen, à 42"
9. Ruben Guerreiro, à 52"
10. Wout Van Aert, à 58"
11. Lasse Norman Hansen, à 1'11"
12. Jan Bakelants, à 1'19"
13. Sylvain Chavanel, à 1'23"
14. Mark Christian, à 1'26"
15. Olivier Pardini, à 1'30"
16. Yves Lampaerts, à 1'39"
17. Jimmy Janssens, à 1'40"
18. Jelle Vanendert, à 1'43"
19. Simon Spilak, à 1'47"
20. Sven Erik Bystrøm, à 2'06"
Classement par points
1. Jens Debusschere, 55
2. Tony Martin, 41
3. Wout Van Aert, 38
Classement de la combativité
1. Kenneth Vanbilsen, 50
2. Brian van Goethem, 36
3. Philipp Walsleben, 24
Classement par équipes
1. Quick-Step Floors
2. Belgique (sélection nationale), à 1'02"
3. Team Katusha - Alpecin, à 1'17"
Lanterne rouge
141. Michael Goolaerts, à 51'40"
Le palmarès complet :
2017 | Jens Keukelaire
2016 | Dries Devenyns
2015 | Greg Van Avermaet
2014 | Tony Martin
2013 | Tony Martin
2012 | Tony Martin
2011 | Philippe Gilbert
2000 | Stijn Devolder
2009 | Lars Boom
2008 | Stijn Devolder
2007 | Vladimir Gusev
2006 | Maarten Tjallingii
2005 | Tom Boonen
2004 | Sylvain Chavanel
2003 | Michael Rogers
2002 | Bart Voskamp
1990 | Frans Maassen
1989 | Sean Yates
1988 | Frans Maassen
1986 | Nico Emonds
1985 | Ludo Peeters
1984 | Eddy Planckaert
1981 | Ad Wijnands
1980 | Gerrie Knetemann
1979 | Daniel Willems
1978 | André Dierickx
1977 | Walter Planckaert
1976 | Michel Pollentier
1975 | Freddy Maertens
1974 | Roger Swerts
1973 | Leif Mortensen
1972 | Roger Swerts
1971 | Eddy Merckx
1970 | Eddy Merckx
1969 | Eric De Vlaeminck
1968 | Wilfried David
1967 | Carmine Preziosi
1966 | Vittorio Adorni
1965 | Jean Stablinski
1964 | Benoni Beheyt
1963 | Peter Post
1962 | Noël Foré
1961 | Rik Van Looy
1960 | Alfons Sweeck
1959 | Armand Desmet
1958 | Noël Foré
1957 | Pino Cerami
1956 | André Vlaeyen
1955 | Alex Close
1954 | Henri Van Kerkhove
1953 | Florent Rondele
1952 | Henri Van Kerkhove
1951 | Lucien Mathys
1950 | Albert Dubuisson
1949 | Ernest Steckx
1948 | Stan Ockers
1947 | Maurice Van Herzele
1946 | Albert Ramon
1945 | Norbert Callens
1939 | Joseph Somers
1938 | François Neuville
1937 | Adolf Braeckeveldt
1936 | Emile Decroix
1935 | Jef Moerenhout
1934 | François Gardier
1933 | Jean Aerts
1932 | Léon Louyet
1931 | Maurice De Waele
1930 | Emile Joix
1929 | Armand Van Bruaene
1928 | Jules Van Hevel
1927 | Paul Matton
1926 | Jean Debusschere
1925 | Denis Verschueren
1924 | Félix Sellier
1923 | Emile Masson (Sr)
1922 | René Vermandel
1921 | René Vermandel
1920 | Louis Mottiat
1919 | Emile Masson (Sr)
1914 | Louis Mottiat
1913 | Dieudonné Gauthy
1912 | Odiel Defraye
1911 | René Vandenberghe
1910 | Jules Masselis
1909 | Paul Duboc
1908 | Lucien Petit-Breton
Statistiques :
[justify]• Nombre de victoires :
- 3 succès : Tony Martin
- 2 succès : Louis Mottiat, Emile Masson (Sr), Henri Van Kerkhove, Noël Foré, Eddy Merckx, Roger Swerts, Frans Maassen, Stijn Devolder
• Nombre de victoires par nations :
- 66 : Belgique
- 8 : Pays-Bas
- 4 : France
- 3 : Allemagne
- 2 : Italie
- 1 : Danemark, Grande-Bretagne, Australie, Russie
• Nations qui ont également été sur le podium : Luxembourg, Ukraine, Lituanie, Espagne, Suisse
• Nombre de podiums :
- 6 : Herman Van Springel
- 5 : Emile Masson (sr)
- 4 : Tony Martin
- 3 (en activité) : Sylvain Chavanel, Greg Van Avermaet
• Nombre de victoires d'étapes individuelles (jusque 1990) :
- 10 : René Vermandel
- 8 : René Vandenberghe
- 7 : Walter Planckaert
- 6 : Odiel Defraye, Louis Mottiat, Eddy Merckx, Freddy Maertens
• Nombre de victoires d'étapes la même année (jusque 1990) :
- 5 : René Vandenberghe (1911)
• Nombre de victoires d'étapes (depuis 2002) :
- 11 : Tom Boonen
- 7 : André Greipel
- 3 : Tony Martin
- 2 (en activité) : Stijn Devolder, Greg Van Avermaet, Philippe Gilbert, Matthias Brändle, Arnaud Démare
• Nombre de victoires d'étapes la même année (depuis 2002) :
- 3 : André Greipel (2012)
• Plus gros écart entre le premier et le second :
Avant 1939 : 27'33" entre Louis Mottiat et Albert Dejonghe, en 1920
Entre 1945 et 1990 : 10'10" entre Albert Ramon et Jan Engels, en 1946
Depuis 2002 : 1'11" entre Stijn Devolder et Greg Van Avermaet, en 2008 (seule fois, depuis 2002 où l'écart a excédé la minute)