TOUR DE FRANCE 2019
Carte Générale du parcours:
Afin de faciliter le téléchargement de mon parcours et de la page, j'ai mis ma carte en miniature, avec possibilité de double-zoomer dessus afin de l'avoir en grand format. Si cela pose problème, je peux la laisser en format normal.Descriptif général du tracé:En attendant Eddy...Partant de Belgique et de Bruxelles 50 ans après l'apparition explosive du Grand Edy Merckx sur la scène du Tour de France, il m'est apparu naturel de m'inspirer de l'esprit de cet immense champion en tracant cette édition.
J'ai donc souhaité mettre en avant des types de parcours qui auraient plu et inspiré le grand Eddy, plus que faitre une sorte de "tournée des adieux" des lieux qu'il a marqués de son empreinte; il faudrait d'ailleurs plus d'une édition pour cela !
J'ai ainsi choisi d'orienter mon parcours sur les axes suivants:1°) Une présence affirmée des CLM individuels, avec 3 exercices solitaires face au temps, sur des terrains variés et différents.
Merckx construisait ses victoires sur les CLM, en n'étant peut être pas le meilleur, mais en en ayant fait un point fort face à ses adversaires.
2°) Une présence de la haute-montagne sélective, c'est à dire de la "vraie" haute montagne, avec des étapes d'une difficulté rarement osée sur les dernières éditions du TDF version ASO (E9 et 14). En contrepartie, il n'y aura que 4 étapes catégorisées haute montagne, qui ne s'echaîneront jamais entre elles, ou en tout cas sans être séparées par un jour de repos (E8-E9; E13-E14). Tout cela dans le but de faire de chacune de ces étapes un petit événement, et limiter l'escamotage. L'économie nous dit que la rareté fait la valeur des choses, donc appliquons-le au Tour de France !
Eddy a réalisé des performances incroyables en haute montagne sur le Tour (et sur le Giro aussi !), mais reconnaissons qu'il nétait pas un véritable grimpeur, et qu'il tirait surtout sa force de sa capacité à répondre présent lors de chaque rdv en haute montagne. Prenons note de cela, et fixons des rdv aux coureurs en haute montagne ! Ceux qui y arriveront en retard paieront cash, et devront adapter leur stratégie en fonction.
3°) Proposer une variété d'étapes potentiellement ouvertes et piégeuses, sur lesquelles il sera difficile de prévoir le scénario à l'avance.
L'ogre de Tervuren adorait les étapes a priori anodines, qu'il transformait en traquenard pour ses adversaires. Il savait mieux que personne attaquer là où on ne l'attendait pas, et ce facteur surprise doit revenir sur le Tour, car il est à l'origine d'innombrables moments...
wait for it...legendary !
On aura donc une étape flandrienne(2), un final pour puncheurs attentifs(3), une ardennaise(5), un final corsé par des chemins blancs(7), de la moyenne montagne sur des étapes assez courtes(10 et 12), mais dont l'enchaînement de difficultés pourtant plus abordables et moins connues, pourrait complètement piéger certains coureurs moins attentifs et/ou débordés par les changements de rythme propres à ces étapes.
4°) Se basant sur le constat des dernières éditions, ASO comprend enfin que suspens et indécision ne signifient pas attendre 3 semaines que 5 coureurs se tiennent en 40 secondes, et que par risque de perdre, aucun n'attaque, et attende plutôt la défaillance de ses opposants.
Eddy construisait ses victoires en champion conquérant, pas en épicier faisant sa comptabilité en fin de journée.
Il n'ya aura donc pas de round d'observation dans ce Tour à ma sauce, bien au contraire la 1ère semaine sera sévèrement sélective, sans pour autant proposer de la haute montagne dès le 4ème jour. De même, le plus gros du dénivelé de ce Tour sera parcouru lors de la 2ème semaine, répartie de la manière suivante: 2 étapes de haute montagne pour ouvrir et fermer la semaine, 2 de moyenne montagne intercalées par 2 étapes de transition en plaine au milieu. Et la dernière semaine sera donc logiquement plus allégée en gros rendez-vous, même s'il y aura une étape pyrénéene, un CLM sélectif et une longue étape auvergante conclue au sommet du Pas de Peyrol, proposé ici comme une alternative au Puy de Dôme en raison de sa pente similaire, et comme un dernier clin d'oeil à Eddy, qui y connu des fortunes diverses. La difficulté spécifique de cette 3ème semaine viendra surtout de la longueur inhabituelle des étapes proposées. Ainsi, les 3 dernières étapes totaliseront plus de 600 kms, soit plus de 50% de plus que la moyenne des 7 derniètres années ! De quoi laisser ouverte la possibilité d'attaques collectives face à des équipiers fatigués et décimés par 18 jours de course sur la route de St-Amand-Montrond, ou même le dernier jour vers Paris ?
Messieurs les coureurs, à vous de jouer !
1ère étape:Bruxelles - Bruxelles: 12.1 kms - ITT Rouleurs
Le Profil de l’étape: Le parcours: Afficher Le coup d’envoi de ce Tour de France version 2019 sera donc donné à Bruxelles sous la forme d’un CLM individuel assez court, à l’image de ce qu’on pu voir à Utrecht en 2015, ou à Düsseldorf en 2017.
En revanche, le tracé de celui-ci sera assez accidenté (cf profil) et comptera quelques courts secteurs de pavé urbain, toujours délicats à négocier, d’autant plus en cas de pluie.
Cette 1ère étape reliera donc les 2 principales places de Bruxelles, la Grand’Place et la magistrale Place des Palais.
Au final, cette étape pourrait aussi bien s’offrir à un rouleur énergique type Dumoulin qu’à un puncheur-équilibriste type Sagan.
2ème étape:Bruxelles - Oudenarde: 168 kms – Accidenté/Flandriens
Le Profil de l’étape: Le parcours: Afficher Cette 1ère étape en ligne à destination de la ville d’Oudenarde sera, on s’en serait douté, un mini-Ronde, proposant de nombreux monts des Flandres dans sa 2ème partie, dont 5 seront pavés. Au départ de Bruxelles, les coureurs traverseront immédiatement Woluwe St-Pierre puis Tervuren, afin d’honorer le souvenir d’Edy Merckx, fortement attaché à ces 2 communes de la région bruxelloise. Cette étape piège en tout début de Tour l’aurait d’ailleurs certainement inspiré !
Après une soixantaine de kms plats en direction de l’Ouest, les coureurs repiqueront vers l’Est afin de gravir le 1er mont pavé de la journée, le Bosberg, si souvent dernière difficulté du Tour des Flandres par le passé. Ce sera ensuite un passage par Grammont et son fameux mur, qui sera toutefois évité ; seul le sprint intermédiaire animera le passage dans Geraardsbergen, le nom flamand de la ville. Après une nouvelle période d’accalmie, les 55 derniers kms verront une succession de côtes raides et de monts pavés qui devraient définitivement disloquer le peloton. L’enchaînement Knokteberg-Vieux Quaremont-Taienberg-Eikenberg en moins de 25 kms, sur des routes souvent étroites et tournant sans cesse permettra aux plus forts des Flandriens encore actifs en juillet de s’isoler en tête de course. Pour certains leaders ayant des ambitions au général, il faudra être extrêmement vigilant, et ce sera peut-être déjà l’occasion d’éloigner certains concurrents aux premières places à Paris.
A noter que la ligne d’arrivée sera la même que sur le Tour des Flandres, ce qui aura pour conséquence de rallonger la section de plat entre la descente de l’Eikenberg et la ligne d’arrivée à Oudenarde.
3ème étape: Waregem - Boulogne-sur-Mer: 201.3 kms – Accidenté/Puncheurs
Le Profil de l’étape: Le parcours: Afficher3ème jour de course, et toujours une étape à prendre au sérieux pour les leaders ! En effet, après un départ tranquille de la Belgique (que l’on retrouvera brièvement 2 jours plus tard…), qui devrait permettre la formation d’une échappée de rouleurs, les choses se corseront peu avant le sprint intermédiaire de Calais au km 130. Ainsi, le peloton longera la Mer du Nord pendant plus de 40 kms, et en cas de coup de vent, des bordures pourraient se former. De plus, le final dans les monts du Boulonnais présentera 3 côtes dans les 15 derniers kms, plus celle d’arrivée située sur les hauteurs de Boulogne. La 1ère d’entre elles, le mur de St-Etienne, sera abordée à angle droit sur une rue étroite après une longue portion de faux-plat descendant. Le changement de rythme sera brutal, et le placement y sera primordial. La suite jusqu’à Boulogne ne sera qu’une succession de montées et descentes effectuées sur des routes tortueuses, et un petit groupe d’attaquants pourrait bien se disputer la victoire d’étape en haut de la rue de la Porte Cayolle, là-même où Pierrick Fédrigo fut couronné champion de France en 2005.
4ème étape:: Montreuil - Fourmies: 197.2 kms - Plaine/Sprinteurs
Le Profil de l’étape: Le parcours: Afficher Enfin une étape pour sprinteurs « normaux » !
Entre la jolie petite ville de Montreuil, réputée pour sa citadelle Vauban et ses remparts, et celle de Fourmies, connue pour son fameux Grand Prix cycliste couru au mois de septembre depuis 1928, le parcours sera globalement plat, et aucune difficulté au GP de la Montagne n’y est recensée, ce qui ne se représentera qu’une seule autre fois.
Le final vers Fourmies en longs faux-plats montants sera favorable aux équipes de sprinteurs, et ces derniers ne voudront pas rater l’occasion d’accrocher une 1ère victoire sur ce Tour de France.
5ème étape:: Maubeuge – Charleville-Mézières: 216.6 kms – Accidenté/Puncheurs
Le Profil de l’étape: Le parcours: Afficher Après une absence totale de difficultés répertoriées la veille, aujourd’hui ce sera l’inverse ! En effet, entre Maubeuge et Charleville-Mézières, 2 villes à la beauté enviée par le monde entier, la route sera particulièrement escarpée puisqu’on n’y comptera pas moins de 8 côtes, dont la 1ère de 2ème catégorie dans ce Tour, celle du Mont Malgré-Tout.
Après plus de 72 kms plats nous faisant passer de France en Belgique, apparaîtront les 1ères montées de la journée, sur des pentes encore accessibles. Revenu en France au niveau du ravitaillement d’Haybes, le peloton affrontera des pentes plus sévères, et nul doute que certains « gros culs » décideront déjà de lever le pied. Après un nouveau crochet en Belgique du coté de Couvin, les coureurs rentreront définitivement en France via une longue descente sur Revin, au km 161. Ils seront alors au pied de la principale difficulté du jour, le Mont Malgré-Tout: près de 5kms à 6.7% de moyenne, dont les 3 premiers en lacets à plus de 8%. Au sommet, la route serpentera sur un plateau pendant 10 kms avant de redescendre sur la vallée de la Meuse, et des écarts pourront y être creusés ou stabilisés. Passé Bogny, à 30 kms de l’arrivée, ce ne sera plus que montées et descentes jusqu’à l’arrivée, en passant par les sévères cols de Liry, du Loup, et la montée plus roulante de Blanc-Cailloux, précédant la plongée assez roulante et rapide vers Charleville.
Un attaquant bon grimpeur et résistant devrait s’y imposer, et l’on surveillera de près l’attitude des leaders, sur un terrain propice à des mouvements collectifs.
6ème étape:: Sedan – Bar-le-Duc: 128 kms- Plaine/Sprint Massif
Le Profil de l’étape: Le parcours: Afficher Après le marathon ardennais de la veille, retour sur une étape qui devrait se conclure au sprint massif. Cependant la fatigue accumulée la veille et le format sprint du jour, seulement 128 kms entre Sedan et Bar-le-Duc, pourraient être favorable à une échappée de costauds ayant préservé leurs forces.
Les quelques difficultés de la 1ère heure seront vite digérées, et les routes de la Champagne crayeuse seront probablement avalées à grande vitesse, avant une plongée sur Bar-le-Duc et un sprint massif jugé au bout d’une large ligne droite de plus d’un km de long.
7ème étape:Toul – Châtillon sur Seine: 180.2 kms – Accidenté/Sprinteurs
Le Profil de l’étape: Le parcours: Afficher Entre les plaines de Lorraine et les sombres forêts bourguignonnes bordant la haute vallée de la Seine, cette 7ème étape ne sera cependant pas une simple balade touristique pour les coureurs, et offrira notamment 2 secteurs non-goudronnés dans le final.
De plus, de nombreuses petites côtes souvent non-recensées (seulement 2 au classement du MG) jalonneront les 2 premières heures de course. Puis arrivés à hauteur du ravitaillement de Guindrecourt, suivront plus de 60 kms absolument plats en suivant notamment la vallée de l'Aube.
Après une longue descente leur faisant franchir la jolie rivière de l'Ource, les coureurs affronteront le 1er secteur non-goudronné de la journée, celui de Villiers le Duc, qui développe 3.4 kms, dont 2 kms en montée à 3% de moyenne. Après un retour sur une route forestière étroite pendant 4 kms, ils enchaîneront immédiatement avec le 2ème secteur, celui de la Combe Chamesson, qui déroule 3.5 kms de chemins en faux-plat descendant. Il ne restera alors plus que 7 kms avant la ligne d'arrivée à Châtillon sur Seine, située au bout d'une ligne droite montant de 500m à 5%.
https://goo.gl/maps/fY3vADV16B42L'entrée du secteur de Villiers le Duc.
https://goo.gl/maps/3hQgDoYnX3D2La sortie du secteur de la Combre Chamesson.
Note:J'ai volontairement mis ces photos en lien externe, afin de pouvoir bien vérifier les secteurs en eux-mêmes, et également la route d'entrée ou sortie de ceux-ci.8ème étape: Semur en Auxois - Saulieu: 45.6 kms - ITT Rouleurs
Le Profil de l’étape: Le parcours: Afficher 2ème samedi de ce TDF, et 2ème CLM individuel ! Ce sera aussi le plus long des 3 CLM proposés, et certainement celui qui avantagera le plus les vrais rouleurs ayant des ambitions de bien figurer au général de ce Tour.
Entre la coquette petite ville de Semur en Auxois, cadre d'un championnat de France haletant en 2008 (remporté par Nicolas Vogondy) et la bourgade morvandelle de Saulieu, le parcours cumulera toutefois près de 600m de D+ pour 45.6 kms, mais il s'explique principalement par la différence d'altitude entre les sites d'arrivée et de départ. De plus, les longues lignes droites en faux-plats sur des routes rendant bien favoriseront clairement les coureurs puissants et athlétiques.
A la veille de la 1ère étape de montagne, et plus grosse arrivée au sommet de ce Tour, le placement de ce CLM sera aussi décisif, et les stratégies des coureurs et de leurs DS seront intéressantes à suivre:
all-in sur le HC du lendemain pour les grimpeurs, quitte à perdre 4 mns aujourd'hui en essayant de se ménager ? Ou à l'inverse grosse prise de risque des rouleurs pour creuser l'écart, quitte à ne plus en avoir sous le capot pour le Semnoz ?
9ème étape: Chalons sur Saône – Annecy/Le Semnoz: 223 Kms- Haute Montagne/Grimpeurs
Le Profil de l’étape : Le parcours : Afficher Après 8 jours de course en plaine et près de 1150 kms acccumulés sur le grand plateau, la transition avec la haute montagne est toujours délicate à gérer pour les coureurs. Ce sera d'autant plus le cas aujourd'hui que l'ascension du Semnoz (17.4 kms à 7%), juge de paix tant attendu par les grimpeurs, sera la seule difficulté décisive et interviendra après plus de 200 kms de course. De quoi faire monter la tension au sein du peloton, et créer un beau petit début de guerre psychologique...
On parlera quand même de la traversée des reliefs du Haut-Jura, dans la région d’Oyonnax, qui verra l’enchaînement de 5 difficultés de 3ème et 2ème catégorie en 45 kms. Le terrain idéal pour former une échappée de seconds couteaux ayant peut-être l’ambition de se disputer la victoire d’étape sur les pentes redoutables du Mont Semnoz, qui sera grimpé depuis Annecy par son versant sud, moins pentu mais également sensiblement plus long et irrégulier que le versant ouest, celui grimpé en 2013 et ayant révélé Nairo Quintana au grand public.
Bis repetita pour le petit colombien 6 ans plus tard ?
- REPOS à ALBERTVILLE-
10ème étape:Albertville – Susa: 180.3 kms-4650mD+ - Haute Montagne/Grimpeurs
Le Profil de l’étape: Le parcours: Afficher Après la 1ère journée de repos dans la Cité Olympique, il n’y aura pas de round d’observation pour les coureurs à l’entame de cette 2ème semaine: 180 kms et 4650m de D+, 75 kms cumulés d’ascension, 2 cols de 1ère catégorie et un autre HC : l’Iseran, souvenir Henri Desgranges et toit de ce Tour 2019 avec ses 2770m d’altitude ! L’étape-reine de ce Tour ? Peut-être, en tout cas en ce qui concernera le massif alpin…
Certains pourraient bien en avoir le souffle coupé (Teejay VG, une pensée à toi…), d’autres piafferont d’impatience en quittant la Halle Olympique, point de départ fictif de cette étape. A l’arrivée à Susa, en territoire italien donc, un premier gros écrémage devrait être effectué au niveau des postulants au podium à Paris, d’autant plus que les purs grimpeurs n’auront plus l’occasion de retrouver des enchaînements de cols aussi longs et hauts avant… le Giro 2020 !
11ème étape: Bardonnechia – Gap: 142.9 kms Moyenne Montagne/Grimpeurs
Le Profil de l’étape: Le parcours: Afficher Après une
buona notte passée de l’autre côté des Alpes, les coureurs prendront immédiatement la route de retour vers la France par son chemin le plus court, soit la montée du col de l’Echelle, un petit 2ème catégorie qui pourrait cependant faire exploser les coureurs ayant mal récupéré des efforts de la veille. S’il s’agit de leaders, attention : l’étape est courte, et il n’y aura pas beaucoup de place pour un temps mort. En effet, passé le ravitaillement d’Embrun au Km 81, les difficultés s’enchaîneront sans répit jusqu’à l’arrivée à Gap. De plus, les pentes seront raides, tant en montée que dans les descentes étroites et techniques de la côte de St-Apollinaire et du col de Serre la Faye, soit celle du col de Manse tant aimé par ASO. A noter que l’arrivée dans la cité gapençaise sera située sur la Route de Grenoble, une ligne droite montante de 700m à 5%. Pour couronner un coureur rapide au sein d’un petit groupe de leaders, ou un échappé solitaire opportuniste ?
12ème étape: Sisteron - Montpellier: 235 kms - Sprinteurs
Le Profil de l’étape: Le parcours: Afficher Sevrés d’opportunités depuis 5 étapes et l’arrivée à Bar le Duc, les sprinteurs devraient reprendre la main aujourd’hui sur une étape à leur main. Les organisateurs ont pensé à eux en évitant soigneusement les reliefs provençaux leur tendant pourtant la main, comme la Montagne de Lure ou les collines du Lubéron et des Alpilles. Ce sera pour le plus grand plaisir des yeux des spectateurs, qui n’auront sans doute rien de mieux à regarder pendant plus de 5h30. A moins que la traversée de la Camargue, potentiellement exposée aux vents pendant une cinquantaine de kms, ne permette la formation de bordures par certaines équipes puissantes et habituées à ce genre de situation de course.
A noter que l’arrivée à Montpellier sera située cette année aux abords du stade de rugby Yves du Manoir, au bout de la ligne droite de 1350m placée sur l’Avenue de Toulouse. 2 signes pour assister à un plaquage de Nacer Bouhanni sur Arnaud Démare ? Ou à un raffût de Peter Sagan sur Mark Cavendish ?
13ème étape: Lodève – Mazamet: 166.1 kms – Moyenne Montagne/Baroudeurs-Grimpeurs
Le Profil de l’étape: Le parcours: Afficher On continue l’alternance de catégorie d’étapes voulue par ASO pour ce Tour, avec la seule véritable étape de moyenne montagne destinée aux baroudeurs. Elle est tracée dans une région peu connue du grand public de juillet, les Monts de l’Espinouse, prolongation naturelle de la Montagne Noire, dont le Pic de Nore, point culminant, résonne encore des exploits de Romain Bardet et d’AG2R dans sa descente périlleuse menant à Carcassonne et lui ayant permis de revêtir le maillot jaune sur le TDF 2018 pour la suite que l’on connait désormais si bien…
Retour à la réalité, et revue des difficultés du jour: après un enchaînement classique de 4 difficultés moyennes dans les 60 premiers kms, une descente technique puis 12 kms de vallée montante le long de l’Orb mèneront au col de Fontfroide, seule difficulté classée en 1ère catégorie. Pour les coureurs ambitieux et désireux de refaire leur retard au général, ce sera le bon moment pour attaquer, car le profil changera de physionomie, et les routes tortueuses et casse-pattes des plateaux de l’Espinouse sont propices à creuser des écarts. Redescendus dans la vallée du Thoré, ils auront 5kms pour souffler avant la vacherie du jour: la côte du Merle, 2.2 kms à 8.7% qui cachent 1.2 km à 11%, et des pointes à 18% en sortant du village de Lacabarède ! Au sommet, Mazamet n’est qu’à 26 kms, et des écarts creusés dans la montée pourront être accentués facilement dans le final grâce à l’apport d’équipiers partis en éclaireurs en début d’étape.
Vous l’aurez compris, c’est mon étape fétiche de ce Tour 2019 !
14ème étape: Revel – Perpignan: 171.8 Kms – Plaine/Sprinteurs
Le Profil de l’étape: Le parcours: Afficher En descendant vers Perpignan et la Catalogne francaise, les coureurs parcourront les collines des Corbière d’où ils apercevront les sommets des Pyrénées Orientales qu’ils affronteront le lendemain.
Cette étape sera certainement courtisée par les sprinteurs qui n’y verront là que leur 2ème ouverure de la semaine, et par les baroudeurs des plaines et collines qui auront une occasion en or d’étoffer leur palmarès. En effet, le profil du jour leur sera très abordable, tout en restant valloné et donc assez exigeant pour les équipiers des sprinteurs, qui pourraient decider de lâcher du lest face à des échappés bien organises, et ce pour récupérer de l’étape usante de la veille, et en vue du monstre du lendemain.
Le final perturbé par les rond-points (11 dans les 8 derniers kms !) pourrait limiter la perte de temps des échappés face au peloton.
Les leaders, eux, resteront bien au chaud et ne prendront aucun risque avant l’étape la plus périlleuse de l’épreuve.
15ème étape: Prades – Les Angles: 214 kms-5700mD+ - Haute Montagne/Grimpeurs
Le Profil de l’étape: Le parcours: Afficher Que l'on soit un patriote convaincu ou un grimpeur chevronné, cette étape du 14 juillet sera un moment fort attendu, et ce pour des raisons bien évidemment différentes...
L'étape-reine de ce TDF sur le papier ainsi que le jour le plus important pour les coureurs français, a donc choisi de mettre en avant un département pratiquement inexistant sur la carte historique du Tour, j'ai nommé les Pyrénées Orientales. En effet, malgré un détour conséquent de 112 kms (et les 4 difficultés majeures de la journée) par les départements voisins de l’Aude et de l’Ariège, le départ et l’arrivée de cette étape seront bien situés dans le 66, et les comités locaux auront à cœur de montrer leur savoir-faire en termes d’organisation et d’accueil. Pour les coureurs, ce sera l’occasion de (re)découvrir des routes jamais parcourues auparavant, ou pas dans cette configuration.
Ainsi, après un départ piano de la magnifique petite cité de Prades, déjà ville-départ de la Vuelta a España 2017, les coureurs remonteront la vallée de la Têt jusqu’à Montlouis puis les hauteurs de Font-Romeu, 1ère difficulté du jour (1C). Une échappée massive pourrait s’y former, notamment composée d’équipiers-grimpeurs pouvant servir de relais à leur leader plus en avant.
Il y aura alors plus de 60 kms de route principale passant par Ur et la frontière espagnole, puis la montée et descente du très roulant col de Puymorens nous amenant au ravito d’Ax les Thermes. On en sera au Km 108, et l’étape ne commencera que maintenant, d’un point de vue difficultés réelles en tout cas. Se succèderont donc les ascensions des cols de Chioula (1C), celle du « nouveau » col du Pradel (1C), dont la route sera refaite dans la descente, puis le classique Port de Pailhères par sa version raccourcie (HC tout de même), puis une autre nouveauté : le col des Hares (2C), qui est la prolongation naturelle du court et très raide col de Carcanières (3.2 kms à 9.6%).
Au sommet de celui-ci, il restera encore 16 kms à parcourir, sur un terrain inconnu sportivement parlant en France: un plateau montant de semi-altitude (1400m et plus), proposant 11.5 kms à 2% de moyenne, dont 3 replats, et donc des sections plus pentues.
L’endurance et la stratégie d’équipe feront leur entrée en jeu afin de permettre de creuser des écarts importants sur un terrain très difficile à contrôler.
- REPOS en ARIÈGE-
16ème étape: Ax-les-Thermes – Étang de Lers: 130 kms-3450mD+ - Haute Montagne/Grimpeurs
Le Profil de l’étape:Le parcours: Afficher Une nouvelle étape de montagne à la suite du jour de repos, les coureurs devront en tenir compte dans leur préparation et leur sortie de récupération. Cependant, celle-ci sera plus progressive que l'étape de Susa, et leur offrira 25 kms de vallée descendante en guise d’échauffement avant les douces pentes de la 1ère ascension du jour, le col de Port. A moins que certains coureurs distancés au général ne tentent un coup de poker sur cette étape courte et ramassée en difficultés…
Après une nouvelle portion de vallée de 12 kms, ils iront ensuite chercher le nouveau col de Catchaudégué, puis l’enchaînement plus classique des cols de Latrape et d’Agnès, aux pentes redoutables. La fin sera aussi innovante, car pas de descente vers Massat ou Vicdessos, mais un nouveau et superbe site d’arrivée à l’étang de Lers, pour un final dynamique et propice aux attaquants: 4.4 kms à 8. 2% de descente rapide et technique, puis une remontée de 500m à 6% et enfin un bout de ligne droite plat de 80m.
D’un point de vue logistique, ce sera le seul défi de ce TDF, et il sera rendu possible par les quelques espaces de stationnement permettant du stockage de matériel (situés sur la droite de la route dans les 800 derniers mètres de l’étape et sur la D18 vers Massat), et par l’évacuation possible vers Vicdessos via le Port de Lhers.
17ème étape: Tarascon-sur-Ariège- Albi: 168 kms - Plaine/Baroudeurs-Sprinteurs
Le Profil de l’étape:Le parcours: Afficher Entre Ariège et Tarn, pays de Cocagne par excellence, la route du jour devrait intéresser les baroudeurs audacieux autant que les sprinteurs frustrés de victoires. A moins que le final en dent de scie sur les 25 derniers kms de Graulhet à Albi ne réveille certaines soifs de victoire de coureurs bons finisseurs, de type Michael Albasini, sachant mettre à profit la petite côte de Tailleferier (nc, 800m à 8.5%) pour creuser un écart, descendre à bloc puis résister sur la ligne droite finale de 1400m en très léger faux-plat descendant vers le centre d’Albi. So, Albi-sini ?
18ème étape: Blaye-les-Mines - Carmaux: 33.2 Kms- ITT - Rouleurs-Puncheurs
Le Profil de l’étape: Le parcours: Afficher 3ème exercice chronométré de ce TDF, et 3ème cas de figure différent : entre 2 villes fétiches du Critérium International de la Route des années 90, les routes seront étroites, mal-plates voire franchement pentues, tournicotant sans cesse, et de plus exposées au chaud soleil de la région en plein mois de juillet. A noter que la dernière bosse située à l’entrée de Carmaux sera abordée à angle droit et présente un pied de 500m à 12% (max. 15%).
De quoi mettre en avant des coureurs puncheurs aux bonnes capacités de récupération plus que les vrais rouleurs de type Martin ou Dennis qui devraient être à la peine.
19ème étape: Cordes sur Ciel – Pas de Peyrol: 210.9 Kms - Moyenne Montagne/Grimpeurs
Le Profil de l’étape: Le parcours: Afficher Pour terminer sa mue en terme de style, ASO innove pour ce Tour 2019, et propose une dernière étape de montagne dans un massif intermédiaire, plus proche de Paris, et présentant un terrain de jeu différent pour les coureurs, pour peu qu’ils s’en donnent les moyens !
Cherchant une arrivée au sommet pour conclure (C.Prudhomme : « on ne va pas non plus tout révolutionner les gars, hein ! »), ASO jette son dévolu sur le Pas de Peyrol, dont la dernière ascension en 2016 fut un succès public, et impressionna les suiveurs et coureurs ne connaissant pas encore ces pentes assassines (final de 2 kms à 11.5% !). De quoi faire plaisir au cirque médiatique, tout en limitant l’effet-loupe d’une dernière ascension redoutable focalisant les regards des coureurs (type Joux-Plane en 2016).
Auparavant, le terrain en montagnes russes aura usé les organismes, et les cols irréguliers de Légal et de Néronne pourraient servir de filtre à équipiers avant l’ascension finale.
Pour la logistique, le minimum vital sera disposé sur les parkings au sommet, sur la D680 et D17, puis on redescendra tout ce petit monde au plus vite, vers Murat via la D680, et vers Riom puis Bort les Orgues via la D62 au col de Serre.
Cat4g, volontaire pour héberger Vincenzo et ses ouailles ritals ?
20ème étape: Bort-les-Orgues - St-Amand-Montrond: 233.7 kms - Plaine/Sprinteurs
Le Profil de l’étape:Le parcours: Afficher Pour confirmer cette volonté de changement perpétuel ("Le dogme, c'est qu'il n'y a pas de dogme..."), ce dernier samedi ne sera pas une étape décisive, en tout cas ni une étape de montagne ou un CLM. Et oui, ce sera plutôt une longue étape de plaine, potentiellement exposée aux vents dans le final, que l'on a l'habitude de voir en 1ère semaine. Mais 2013 est passé par là, et avec elle la plus monumentale étape de plaine des 30 dernières années, et une arrivée à St-Amand-Montrond provoque un désir collectif de folie offensive...
Et alors, grosse sieste et flop total ? Ou selon les écarts au général, de beaux mouvements collectifs offensifs dont n'aurait pas oser rêver Julien Jurdie ?
21ème étape:: Orléans – Paris/Champs Elysées: 164.8 kms - Plaine/Sprinteurs
Le Profil de l’étape:Le parcours: Afficher Enfin la dernière étape de ce Tour, qui pourrait réserver un scénario un poil différent des années précédentes au vu des circonstances.
En effet, la distance inhabituellement "longue" pour un dernier jour pourrait favoriser les desseins de l'échappée du jour, tout comme l'étape de la veille, qui, si elle couronne un sprinteur à St-Amand, pourrait décharger la pression de victoire des épaules des équipes de sprinteurs, et ainsi brouiller le final dans Paris, réduit à 3.5 tours du circuit des Champs-Elysées faisant le tour de l'Arc de Triomphe.
Voici les données chiffrées de ce Tour: - 3422.7 Kms, soit 163 Kms de moyenne générale, et une moyenne de 185.1 kms pour les 18 étapes en ligne.
21 étapes: - 3 CLM: 1 CLM urbain court et «punchy»; 1 CLM individuel long et plat pour rouleurs en 1ère semaine; 1 CLM moyen pour rouleurs/puncheurs en 3ème semaine.
- 11 étapes de plaine, dont:
=>5 destinées à un sprint massif (les N°3, 5, 11, 13 et 20)
=>2 destinées à un puncheur ou sprinteur passant les bosses (les N°2 et 16)
=>2 de plaine classique, mais dont le final est perturbé par des chemins blancs (la N°6), ou par de potentielles bordures en raisons de sections exposées aux vents (la N°19)
=>1 de type Flandrienne, à l’issue assez indécise (la N°1)
=>1 de type Ardennaise, favorisant un bon puncheur (la N°4)
- 3 étapes de moyenne montagne, dont une arrivée en descente (Gap), une arrivée en plaine (Mazamet) et une arrivée au sommet (Pas de Peyrol, 1C).
- 4 étapes de haute montagne, dont une arrivée au sommet (SEmnoz, HC), une arrivée en descente (Susa), une arrivée sur un plateau en faux-plat montant (Les Angles), et une arrivée en « repecho » après une courte descente (Lers).
Difficultés: 50 côtes de 3ème et 4ème catégorie:- 28 côtes de 4ème C
- 22 côtes de 3ème C
27 côtes et cols de 2ème catégorie et plus: - 15 cols de 2ème C
- 9 cols de 1ère C
- 3 cols HC