GP Ouest-France - Classique de la Loire : Saumur - Nantes, 221 kmDans l'ensemble, le tracé de cette épreuve suit le fleuve, le descendant à partir de Saumur, jusqu'à l'arrivée à Nantes. Mais de nombreuses petites côtes, parfois sur des petites routes, viennent pimenter la journée.
Carte générale et zoom sur la seconde partie
Comme vous pouvez le voir, un circuit est présent. C'est là que les sprinteurs seront mis à mal, malgré une portion roulante assez longue par la suite.
La particularité de ce circuit est une côte abordée en pleine relance, après un virage à angle droit, avec une pente à 25 % au pied, comme en témoigne la signalisation :
Carte et profil du circuit :
Il est à parcourir à 5 reprises et est assez court, les difficultés et surtout la principale d'entre elle fera très mal à certains.
Sur le profil et la carte, vous pouvez repérez certaines marques. Ce sont des zones d'évacuations, faites pour éviter qu'un coureur prenne un tour de retard, mais aussi pour éliminer volontairement des coureurs.
A chacun de ces points (bas de la côte, haut de la côte après le centre-village et zone d'entrée sur le circuit), tout concurrent distant de la tête de la course de plus de 5 minutes sera mis hors course.
Ainsi, du premier passage à plus de 70 km de l'arrivée, au dernier situé à 35 km de l'arrivée, le peloton devra s'activer derrière l'échappée et des accélérations des équipes de puncheurs pourraient créer des cassures et un groupe de sprinteurs piégés, qui aurait pu avoir l'opportunité de rentrer par la suite, peut perdre la course ici.
La portion finale est bien plus roulante, mais la course est faite pour que les puncheurs durcissent tôt.
Sur le profil de la portion finale, vous apercevez les dernières portions du circuit, puis la côte de la Poste, à la sortie de Mauves-sur-Loire, dernière véritable difficulté du parcours, avec 1,1 km à 5,5 %, dont 480 m à 7 % et un maximum de 8,5 %.
Ce n'est pas énorme, mais en étant suffisant proche du circuit difficile et après des petites routes et une descente dans les rues de Mauves, le placement sera important et cette côte pourrait permettre de creuser des écarts pré-existant, tout en faisant sauter quelques coureurs qui étaient à la rupture.
Via Thouaré-sur-Loire et Ste-Luce-sur-Loire, on a une portion de 11 km assez plats, mais urbains, avec de nombreux ronds-points et terres pleins centraux, ce qui pourra gêner (un peu) un peloton en chasse derrière quelques coureurs.
Ensuite, dans les rues de Nantes, un long faux-plat dans le Boulevard des Poilus, puis des Belges, sera usant pour les échappés fatigués. Il est voulu dans un rôle similaire au Boulevard Clémenceau en entrant dans Roubaix à la fin de l'Enfer du Nord. La partie difficile est passée, les attaquants usés y craquent, alors que ceux à l'avant et en forme y ont une opportunité de faire un écart sur leurs adversaires.
La partie urbaine suivante a des routes moins larges, de nombreuses courbes et ronds-points, histoire d'embêter un peu le peloton dans la poursuite et les sprinteurs dans le placement.
À 2 kilomètres de l'arrivée, on a un tout petit coup de cul, avec un court passage au-delà de 5 %, qui fera peut-être reculer certains coéquipiers.
Une route plus large se retrouve seulement avec l'avant-dernier virage, situé juste avant la flamme rouge. On est alors dans une zone en très légère montée, mais rien de gênant pour les sprinteurs. Encore faudra-t-il que ceux ci aient eu suffisament d'équipier pour revenir sur les attaquants, puis venir se placer dans le final.
Une dernière courbe, à 400 mètres de l'arrivée, amène les coureurs sur la ligne droite finale, en faux-plat descendant, pour un sprint très rapide, qui pourra se lancer de loin, voire même dès le virage, afin de le prendre à la corde en tête.
La course est voulue donc comme un intérmédiaire entre sprinteurs complets et coureurs offensifs costauds.
Les attaquants devront faire le ménage assez tôt et la règle d'élimination voulue sur le circuit pourrait avoir des effets assez forts selon les circonstances de courses.
L'accumulation des passages à 25 % dans ce circuit viendra taper énormément dans les réserves des coureurs les moins à l'aise en montée, d'autant plus que cette pente est prise quasiment à l'arrêt, après un virage serré et un rétrécissement de la largeur de la chaussée.
Le final semble bien avantager les sprinteurs, mais il sera très compliqué pour ceux à qui ils manquent des coéquipiers, avec des routes très défavorables au placement.
Donc sprinteur ou attaquant, seul un coureur bien en forme pourra s'imposer devant le Stade de la Beaujoire.