Tour de France 2017 : Etape 21 : Montgeron–Champs Elysées

[Kreuziger]

Tchéquofile
Chris qui a un plan, mon dieu il me fait peur

[Warren Barguil]

Allez Froome

[Floflo59250]

Tchéquofile
Chris qui a un plan, mon dieu il me fait peur

Ben quoi, c'est bien un plan

Allez Froome

Il lui reste deux grosses étapes de montagne pour renverser Contador

[Floflo59250]

Etape 16 : Le Puy-en-Velay – Romans-sur-Isère

Avant les deux terribles étapes de montagne Alpestres au programme des prochains jours, on devrait aujourd’hui assister à un joli bras de fer entre baroudeurs et sprinteurs. Le début d’étape vallonné est à l’avantage des premiers cités, la deuxième partie plus rectiligne à celui des grosses cuisses. Le vent tant attendu n’a finalement pas honoré le peloton de sa présence.

Yannick Martinez et Michael Schär attaquent dès le départ réel. Ils sont rejoints peu après par Simon Clarke et Florian Vachon. Ce quatuor prend rapidement plusieurs minutes d’avance. Le début d’étape présente une succession de courtes ascensions, et le sprinteur de la Delko souffre dans les roues de ses compagnons d’échappée, néanmoins il s’accroche. Après 31 kilomètres Clarke passe en tête de la première côte répertoriée du jour devant Vachon. Dans la seconde côte l’ordre de passage est inversé avec le coureur Fortuneo en tête. L’écart avoisine les 5’. Dans le peloton un passage à niveau envoie au sol Pierre Latour, Leopold König, Ramunas Navardauskas, Arnaud Démare, Laurens Ten Dam qui souffrait déjà de ses blessures en début de Tour, mais surtout Pello Bilbao et Ruben Plaza qui ne repartiront pas.

La 3e manche du duel Clarke-Vachon tourne à l’avantage de l’Australien. Il reste désormais 90 kilomètres sans presque aucun relief, et l’écart avec le peloton est de presque 7’. Le peloton est organisé, et les équipes de sprinteurs, particulièrement la Lotto et la FDJ réduisent rapidement l’écart. Le groupe de tête arrive au sprint intermédiaire situé à 48 kilomètres de Romans-sur-Isère. Martinez a bien fait de s’accrocher puisqu’il passe en tête devant Vachon, Clarke et Schär. Le peloton passe 2’40 plus tard, réglé par un Démare visiblement peu marqué par sa chute. Le Français devance Cavendish, Greipel, Sagan, Coquard et Matthews.

Le peloton ne laisse pas le moindre espoir aux échappés. A 20 kilomètres de l’arrivée il ne reste qu’une trentaine de secondes de retard. Schär est le dernier à résister, rejoint à 9 kilomètres du but. Les équipes de sprinteurs lèvent légèrement le pied, ce qui permet à Philippe Gilbert de s’extraire sous le panneau des 5 derniers kilomètres. Mais le Belge ne parvient pas à prendre plus de quelques secondes d’avance et il est repris sous la flamme rouge par un train Lotto bien organisé. Seuls l’équipe Orica tient la comparaison pour Caleb Ewan, son sprinteur pourtant transparent depuis Düsseldorf. Les autres sprinteurs jouent des coudes dans la roue de l’Australien et du Gorille de Rostock. Sam Bennett parvient tout de même à replacer le maillot vert dans les premières positions, mais il s’écarte tôt, forçant le Slovaque à produire son effort tôt. Sagan mène une bonne partie du sprint mais s’écroule dans les derniers coups de pédales, laissant Greipel battre Ewan de quelques centimètres. Coquard, Démare, Cavendish et Degenkolb s’intercalant également entre le vainqueur du jour et son rival dans la lutte au maillot vert.

La Conférence de Presse :

C'est ma troisième victoire d'étape sur ce Tour, la 14e de ma carrière et la 25e en grand tour, bien-sûr que je suis fier. Aujourd'hui toute l'équipe a fait un boulot remarquable pour me placer idéalement à 300 mètres de la ligne, je tiens à remercier chacun de mes coéquipiers. Maintenant nous allons nous concentrer sur ce beau maillot vert.
Les quelques étapes restantes m'avantagent par rapport à Peter

Ca a peut-être été ma journée la plus dure sur un vélo. L'enchaînement de côtes dans le début d'étape et la chaleur m'ont fait très très mal aux jambes. Heureusement j'ai pu m'accrocher à mes compagnons d'échappée au prix d'intenses efforts, et nous sommes finalement récompensés par la victoire au sprint intermédiaire. C'est une bonne chose car il faut bien avouer que nous avons du mal à exister sur ce Tour de France.

Vraiment dommage, j'ai cru à la victoire, mais Greipel était un poil trop fort. J'ai vécu un début de Tour très difficile handicapé par une maladie qui me vidait de mes forces. Vous savez c'est très difficile de guérir sur le Tour de France, et même sur n'importe quelle épreuve cycliste. Heureusement aujourd'hui j'étais enfin remis sur pied, les gars m'ont fait confiance avant de travailler pour Adam dès demain et ça a failli payer.

20 points à rattraper ce n'est pas insurmontable, il suffit que je gagne un sprint pour repasser devant Greipel quelque soit son résultat. Il faut que je cartonne en fin de semaine pour sauver mon Tour, un champion du monde ne peut rentrer à la maison sans maillot distinctif ni victoire d'étape. C'est simplement plus difficile maintenant qu'il ne reste que Sam comme coéquipier pour la plaine.

[Floflo59250]

Etape 17 : La Mure – Serre-Chevalier

C’est un sacré morceau qui attend les coureurs aujourd’hui avec le col d’Omon (2e catégorie), la Croix de Fer (Hors Catégorie), le col du Télégraphe (1e catégorie) et enfin le mythique Galibier (Hors-Catégorie). De quoi renverser le classement général de ce Tour de France ? Avec 65 points attribués au classement de la montagne cette étape risque également de peser sur l’attribution du maillot à pois.

Les premiers kilomètres sont courus à une allure plutôt rapide. Un quatuor parvient à se détacher avec Rafal Majka, Luis Léon Sánchez, Jürgen Van den Broeck et Damien Howson. Ce groupe aborde le col d’Omon avec une quarantaine de secondes d’avance. La montée permet à un groupe de costauds de revenir, on y retrouve Daniel Martin, Pierre Rolland, Samuel Sánchez, Jésus Herrada, Peter Stetina, Nicolas Roche, Kanstantin Siutsou, Miguel Angel Lopez et Daniel Navarro. Seul Majka garde quelques longueurs d’avance pour passer au sommet devant Sánchez, Martin et Lopez. Le peloton laisse filer, et on se retrouve donc avec un groupe de 14 à l’avant, avec un Trek, un Movistar, et un Orica, mais ni Sky ni AG2R. Roche se fait une frayeur dans la descente, mais plus de peur que de mal pour l’Irlandais qui rentre rapidement sur la tête.

Au pied de la Croix-de-Fer l’écart dépasse les 6’. Il atteint même les 8’ après 5 kilomètres d’ascension. C’est le moment choisi par Thibaut Pinot pour attaquer. Le Français n’est que 12e du général (à 7’30), sans étape et sans maillot à pois il ne lui reste plus beaucoup d’espoir de sauver son Tour, et ce n’est pas cette attaque à plus de 120 kilomètres de l’arrivée qui va l’aider. Louis Meintjes prend la roue du Français après avoir manqué l’échappée matinale. La Sky hausse sensiblement le tempo, mais laisse filer le duo alors que Porte et Alaphilippe dont le top 10 pourrait être perturbé par Pinot, n’ont plus que respectivement 2 et 1 coéquipiers à leurs côtés. Le duo peut ainsi creuser l’écart tout en récupérant des forces sur un replat. 5 kilomètres après son attaque le duo pointe à 7’ du groupe de tête, mais surtout 1’20 devant le peloton.

Mais à quelques 13 kilomètres du sommet c’est Simon Spilak qui attaque. Le Slovène est 14e à 13’, donc jusque là rien d’extraordinaire, mais Quintana, Valverde et Barguil l’accompagnent. Froome se retourne vers Contador, attendant que la Trek assume ses responsabilités. Pour toute réponse Mollema prend un énorme relais mais les Sky directement dans sa roue (Nieve, Intxausti et Kwiatkowski) explosent lui laissant plusieurs mètres d’avance. Alors que le Batave revient seul sur le groupe Valverde, la Sky se retrouve une nouvelle fois piégée et contrainte de rouler. Thomas écrème le peloton maillot jaune, mais cela ne suffit pas et le groupe de devant accroît son avance. Le Gallois laisse déjà sa place à Wouter Poels. L’écart est de 45’’ lorsque ce groupe rejoint Pinot et Meintjes à 9 kilomètres du sommet. Cet écart est stabilisé par Poels jusqu’à 2 kilomètres du sommet, moment où le Néerlandais s’écarte. Froome place alors un démarrage, accompagné par Porte, Bardet et Contador uniquement. La pluie s’invite sur les routes du Tour de France.

Avec tout ce spectacle on en oublierait presque le maillot à pois en jeu à l’avant. Rolland passe au sommet en tête devant Majka et Sánchez, puis à 10’’ Lopez et Martin, à 22’’ Siutsou et Van den Broeck et à 37’’ Navarro, Herrada et Stetina. A 2’ on retrouve le trio de lâché composé de Luis Léon Sánchez, Roche et Howson, puis à 3’30 le groupe Valverde. Le groupe maillot jaune est revenu à une vingtaine de secondes, puis à encore une petite trentaine de secondes on retrouve le groupe Yates, avec notamment Kreuziger, Izagirre, Alaphilippe et Henao. Taaramäe et Dumoulin ayant été distancés.

Froome n’est pas très à l’aise dans la descente rapidement détrempée. A l’inverse Bardet et Contador prennent tous les risques, Porte et Froome s’accrochent, contrairement à la moto image contrainte de laisser filer le groupe. Pourtant la moto revient quelques instants plus tard sur le Britannique qui semble s’être offert une jolie gamelle. Rien de grave pour le triple vainqueur du Tour, mais il a laissé filer ses adversaires et se fait rejoindre par le groupe Yates. Les hommes de tête arrivent au bas de la descente, à Saint-Jean-de-Maurienne. C’est là qu’à lieu le sprint intermédiaire où Sánchez passe en tête. Martin et Lopez sont parvenus à rentrer. Le groupe Valverde est toujours à 3’30, mais il peut désormais compter sur le soutien de Jésus Herrada, à seulement une dizaine de secondes on retrouve Contador, Bardet et Porte avec Stetina et Roche qui se sont laissés décrochés pour attendre leurs leaders. Le groupe Froome pointe à 45’’ du groupe Valverde.

Il s’en suit treize kilomètres de transition. Contador, Bardet et Porte doivent rentrer au plus vite, sous peine de laisser beaucoup de forces face à des groupes plus conséquents. Roche et Stetina leurs sont pour cela d’une aide précieuse et la jonction est rapidement effectuée. Les kilomètres qui suivent sont le théâtre d’un affrontement à distance entre le groupe maillot jaune et le groupe maillot blanc. Malgré un nombre de coureurs équivalent, c’est le premier groupe qui prend l’avantage, tout le monde mettant la main à la pâte. A contrario dans le second, Latour, Pozzovivo et Pantano protègent leurs leaders alors que Buchmann toujours présent n’a aucun intérêt à relayer. Les derniers échappés sont rejoints peu avant le pied du Télégraphe. Au pied du col c’est 1’40 que le groupe Froome compte de retard.

Samuel Sánchez emmène le groupe maillot jaune dès le début de l’ascension. Face à lui c’est Henao qui emmène le second groupe. Les lieutenants de Porte et Froome font jeu égal. Vers la mi-pente pourtant Henao commence à faiblir, il faut dire qu’il a beaucoup roulé dans la transition. Froome prend les commandes du groupe. Le Britannique n’a plus dans sa roue que Kreuziger, Yates, Izagirre et Latour, et rapidement ceux-ci décrochent laissant Froome seul. Derrière Alaphilippe craque, il est en train de perdre son top 10. Le groupe de tête perd du terrain sur son désormais seul poursuivant, mais il ne change pas de configuration. A 4 kilomètres du sommet Froome passe sous la minute de retard. Il se rapproche, déposant les coureurs distancés de la tête de course. Sánchez a fini par s’écarter, et c’est Mollema qui assure désormais le tempo pour empêcher le leader des Sky de revenir. Au sommet Rolland, Martin et Majka se font la peau pour les points du classement de la montagne. Le Polonais devance le Français et l’Irlandais. Le groupe maillot jaune passe 4’’ derrière ce trio et le reprend aussitôt. Froome bascule à seulement 25’’ de la tête, Izagirre, Yates et Kreuziger à 1’20, Alaphilippe et Henao sont plus en difficulté à 2’20.

Mollema et Quintana se relayent dans la (courte) transition vers le Galibier, empêchant toujours Froome de rentrer. Le groupe de tête arrive dans les premières rampes du Galibier où les pourcentages ne dépassent quasiment pas les 6%. Le Britannique se rapproche à une quinzaine de secondes, mais Mollema maintient l’allure à l’avant. Le groupe Yates pointe désormais à 1’40, Alaphilippe, Henao et Jungels à 2’25.

Lorsque l’on arrive dans des pentes plus sévères, c’est Quintana qui prend seul les commandes du groupe. Spilak s’est peut-être surestimé, lâchant à 11 kilomètres du sommet, bientôt imité par Dan Martin. Néanmoins l’Irlandais s’accroche dans l’optique de sauver son maillot à pois. Le Colombien est efficace puisqu’il décroche également de sa roue Rolland et Majka qui ne se quittent pas. Froome pointe toujours entre 10 et 15 secondes. La situation n’évolue guerre jusqu’à 8 kilomètres du sommet. A ce moment le Britannique commence à faiblir alors que Quintana hausse encore l’allure. Richie Porte commence à piocher en tête, mais il s’accroche. A 6 kilomètres du sommet l’écart n’est encore que de 30’’, mais les pourcentages oscillent désormais autour des 10%, le tenant du titre est en train de perdre ce Tour de France. Bardet est le première à place une attaque à l’avant, à 5500 mètres du sommet. Contador répond, mais Quintana ramène aussitôt Valverde, Pinot et Mollema, mais pas Richie Porte qui perd du terrain. Alberto Contador en remet une aussitôt, de nouveau le Colombien vient combler le trou avec son leader ainsi que les Français dans sa roue, mais pas Mollema. Mais après cet ultime effort Nairito s’écarte.

Après un instant durant lequel les leaders se sont observés, El Pistolero en remet une couche, sans effet. Une troisième attaque du Madrilène fait finalement sauter le leader des AG2R. Il reste deux kilomètres à gravir, et Froome est pointé au delà des 2’. On dirait bien que ce Tour de France va se jouer entre les deux vétérans Espagnols. Le maillot jaune mène désormais le groupe de tête. A 1200 mètres du sommet Thibaut Pinot attaque, Valverde est collé à la route alors que Contador accompagne le Français quelques mètres avant de ce rassoir. Pinot passe donc au sommet du Galibier en tête, 15’’ devant Contador, 21’’ devant Valverde, 52’’ devant Bardet et Quintana, 1’19 devant Mollema. Porte est à 1’24. Froome est bien plus loin, à 2’30 accompagné de Rolland qui s’empare du maillot à pois. Spilak souffre, il est rejoint par Izagirre à 3’45 de l’homme de tête. Yates et Kreuziger pointent à 4’05. Alaphilippe et Henao sont encore plus loin, à plus de 6’.

Il reste encore 28 kilomètres, dont une grande partie en descente, avant l’arrivée. Contador rejoint Pinot après quelques kilomètres. Les deux ne jouant pas les mêmes objectifs, ils coopèrent pour repousser le plus loin possible leurs adversaires, et en premier lieu Alejandro Valverde, rival de l’Espagnol pour le jaune, et du Français pour l’étape. Le duo de tête fonce vers Serre-Chevalier sans se retourner. Le coureur de la FDJ refuse finalement de passer à 1500 mètres de la ligne. Contador ne diminue pourtant pas l’allure malgré quelques secondes d’hésitation. C’est donc sans surprise que Pinot vient devancer le Pistolero à l’arrivée. Valverde en termine à 25’’, Bardet et Quintana à 47’’, Mollema à 1’40 et Porte à 2’02. Surtout, Froome coupe la ligne d’arrivée à la 8e place à 2’56 du vainqueur du jour. Sánchez et Barguil ont tout donné dans la descente avec un top 15 en ligne de mire, ils complètent le top 10 à 3’05 et 3’29. Spilak et Izagirre terminent à 4’12, le duo Orica à 4’20. Alaphilippe termine 22e de l’étape à 5’42 de son compatriote, il va reculer au général. L’addition est encore plus salée pour Henao et ses 6’20 de perdues.

L’allure trop rapide de cette étape sonne la fin de ce Tour de France pour 13 coureurs arrivés hors délais : Gougeard, Breschel, Bennett, Van Stayen, Smukulis, Martinez, Le Bon, Vallée, Haller, Maes, Sieberg et Malori. Désormais seules les équipes Sky, Sunweb, et Bahreïn sont au complet.

La Conférence de Presse :

Je la tiens enfin cette victoire, dans ces Alpes qui me réussissent tant. Après le Giro j'ai fait une longue coupure et je suis donc arrivé un peu à cours de forme sur le Tour, malgré un excellent chrono d'ouverture. J'ai repris petit à petit le rythme et je suis maintenant à mon meilleur niveau. C'est vraiment un sentiment particulier quand on distance le maillot jaune et qu'on se retrouve en tête de course dans un col comme le Galibier, avec le public qui nous porte malgré le brouillard. C'est magique.

Le Tour de France n'est pas fini, et tant que la ligne d'arrivée ne sera pas franchie à Paris je n'aurai pas gagner. Cependant aujourd'hui on a fait le plus dur, je ne vois pas Valverde me reprendre 3' dans l'Izoard, ni dans le chrono. Quand à Chris il reste bien-sûr un danger, mais il est maintenant en dehors du podium et 5' à boucher en deux étapes ...
Je n'y crois pas. On ne le lâchera pas de toute la journée de demain.

Nous avons tenté aujourd'hui, ça a à moitié marché. Nous avons distancé Froome que je devance désormais plutôt confortablement au général, mais Contador a lui conforté son maillot. Il sera difficile à détrôner, mais nous réessayerons demain !

Nous avons vécu une superbe étape aujourd'hui avec de belles offensives. J'aime ce cyclisme. Je regrette seulement de ne pas avoir pu accompagner le trio de tête en haut du Galibier. Mais je suis satisfait par ce retour sur le podium, même si avec moins d'une minute d'avance je reste sous la menace de Chris, surtout avec le chrono de Marseille. Demain ce sera la dernière occasion de gagner du terrain pour moi.

Gagner ce Tour de France s'annonce difficile. Néanmoins nous n'avons pas perdu espoir.
J'annonce à tous les coureurs qui se sont unis pour me distancer aujourd'hui un véritable enfer demain. Je compte bien briller également sur l'étape de Marseille, croyez moi le Tour est loin d'être fini !

[Lucas04100]

J'espère une étape mythique à l'Izoard pour renverser Contador

[Kreuziger]

Ahhh pas Contador !!!!!!

[Warren Barguil]

Allez Froome

[rthomazo]

Pinot
En tous cas c'est super serré au classement de la montagne
Bardet qui avait dit qu'il tenterait de gagner le Tour, j'attends un #Koudfoly demain

[Muffy]

Le maillot à pois

[rthomazo]

Ahhh pas Contador !!!!!!

Pourquoi cette haine envers Contador
Parce que Kreuziger avait le podium du Tour dans les jambes en 2013 et qu'on lui demandait d'attendre Conta ?

[Floflo59250]

J'espère une étape mythique à l'Izoard pour renverser Contador

Ahhh pas Contador !!!!!!

Allez Froome

On connait le favori du public

Le maillot à pois

Avec encore 62 points à distribuer dans l'étape de l'Izoard ça va être serré

Pinot
En tous cas c'est super serré au classement de la montagne
Bardet qui avait dit qu'il tenterait de gagner le Tour, j'attends un #Koudfoly demain

Il a été le premier à attaquer dans le Galibier

Ahhh pas Contador !!!!!!

Pourquoi cette haine envers Contador
Parce que Kreuziger avait le podium du Tour dans les jambes en 2013 et qu'on lui demandait d'attendre Conta ?

oui j'avais juste envie d'ajouter ce gif, et alors ?

[Kreuziger]

Ahhh pas Contador !!!!!!

Pourquoi cette haine envers Contador
Parce que Kreuziger avait le podium du Tour dans les jambes en 2013 et qu'on lui demandait d'attendre Conta ?

J'étais fan de Schleck ça explique un peu les choses
Sinon peut-être le TDF 2013 aussi, voir Kreuziger attendre Contador à Ax, aux Ventoux, à BdB ça m'a crevé le coeur.

Et il y a une partie qui a sa place dans un certain labo (j'aime pas les gens qui volent la carrière des autres)

[Floflo59250]

L'Izoard devrait arriver demain, puis il vous faudra patienter pour les 3 prochaines étapes

[Floflo59250]

Etape 18 : Briançon – Izoard

Dernière étape de montagne, et dernière occasion pour les grimpeurs de reprendre du temps aux rouleurs en vue du chrono de Marseille. C’est également la dernière occasion de renverser un Alberto Contador qui, sans être impérial, a été jusqu’à présent le plus malin et le plus régulier. L’Espagnol devra être prudent sur les terribles pentes de l’Izoard, ce serait dommage de tout perdre maintenant.

Pour une fois le départ est donné sous la pluie. Cela ne refroidit pas les ardeurs des attaquants. Un premier groupe prend les devants avec Meintjes, Jeannesson, Machado, De Gendt, Van den Broeck et surtout Majka. Les Cannondale et Quickstep roulent pendant une dizaine de kilomètres avant de réussir à rentrer. Un second groupe avec notamment Sagan connait le même sort, ramené par la Lotto. Il faut finalement attendre que les prétendants au maillot à pois : Rolland, Majka et Martin, ainsi qu’au maillot vert : Greipel et Sagan soient à l’avant pour que le peloton laisse l’échappée prendre du champ. On retrouve également dans ce premier groupe Hansen (dont c’est le 18e Grand Tour consécutif !), Gallopin, Meintjes, Geniez, Luis Léon Sánchez, Kangert, Roche, Talansky, Navarro, El Fares, Kudus, Hivert, Morabito, Sepulveda, Bouet, Roglic, Anacona, Dayer Quintana, Alaphilippe, Gilbert, Thomas, Nieve, Barguil et Pantano. Ce sont donc 29 hommes qui ouvrent la marche.

Les équipes Orica et BMC essaient de limiter l’écart. En effet Alaphilippe n’est que 13e du général à seulement 4’30 de leurs leaders respectifs. L’écart est donc limité à 2’ par ces formations pendant plus d’une heure avant que les formations australienne et américaine ne capitulent. Entre temps Daniel Martin prend 2 points en haut de la côte des Demoiselles Coiffées, devant Gilbert qui prive ses adversaires d’un précieux point. La course poursuite semble avoir épuisé les échappées puisque l’écart peine à augmenter. Il est important de noter que nombre de favoris ont placé des hommes à l’avant.

L’écart n’est encore que de 4’ lorsque les échappés arrivent au sprint intermédiaire. L’enjeu est important, puisque Sagan passe la ligne en tête. Il ne reprend que 3 petits points à André Greipel resté dans sa roue. Alors que les deux sprinteurs pourraient se relever après cet effort, ils restent au contraire à l’avant du groupe, peu avares en relais pour leurs coéquipiers qui souhaitent jouer la victoire aujourd’hui, et par conséquent préféreraient que les leaders ne puissent pas rentrer. L’avance atteint les 5’30 au pied du col de Vars (14,1 km à 5,7%). Ses premières rampes provoquent déjà une première sélection dans le groupe de tête, les rouleurs et sprinteurs sont déjà distancés, bien que les pourcentages soient encore cléments. Dans le peloton c’est la Sky qui hausse fortement le tempo, Froome est déterminé à ne pas se faire piéger cette fois. L’équipe Britannique durcit la course en vue de la deuxième partie d’ascension bien plus difficile.

Ayant eu vent de la montée en rythme du peloton, Andrew Talansky fait de même dans le groupe d’échappés. Arrivé dans les pourcentages les plus durs de la montée, Warren Barguil place un démarrage. Seuls Rolland, Majka, Pantano et Alaphilippe parviennent à suivre son attaque. Martin est distancé, ses adversaires pour le maillot à pois ne se font pas prier pour l’achever. Dans le peloton c’est Wouter Poels qui prend les commandes. Le Néerlandais fait exploser le peloton au même endroit. Dumoulin est déjà distancé par son compatriote, ils ne sont déjà plus qu’une vingtaine dans le groupe des favoris. A 1500 mètres du sommet c’est Henao qui prend le relai. Izagirre et Spilak sont légèrement distancés, mais ils s’accrochent. Mollema semble en difficulté en dernière position du groupe. C’est Majka qui passe en tête dans le groupe de tête, mais Rolland 2e conserve 2 petits points d’avance. Le groupe maillot jaune réduit à 12 coureurs bascule 2’20 plus tard, Izagirre pointe encore 20’’ plus loin avec Spilak et Fuglsang. Le trio rentre finalement dans les premiers hectomètres de descente.

Après un moment de flottement, Romain Bardet fait la descente à bloc, il sait qu’il doit encore reprendre du temps à Froome ou Valverde pour assurer un nouveau podium. Le Français parvient à prendre une vingtaine de secondes d’avance. Malheureusement le groupe maillot jaune récupère Anacona, Quintana, Thomas et Nieve, et Bardet doit s’avouer vaincu sur les 15 kilomètres de faux-plat qui mènent au pied de l’Izoard (14,1 kilomètres à 7,3%). Les échappés ne comptent plus qu’1’10 d’avance au moment d’aborder le dernier col de ce Tour de France. Derrière Thomas donne tout dans les pourcentages roulants au pied avant de laisser sa place à Sergio Henao. Barguil et Alaphilippe sont rejoints alors que Majka est déjà distancé. Dans la roue du Colombien il ne reste plus que Froome, Contador, Quintana, Valverde, Bardet et Porte. Sánchez, Pinot et Mollema s’accrochent après avoir laissé quelques mètres, Alaphilippe, Izagirre, Yates et Kreuziger sont un peu plus loin. A 7 kilomètres du sommet Chris Froome attaque brutalement, seul Bardet parvient à prendre sa roue. Le duo dépose Rolland et Pantano, se retrouvant désormais en tête de course.

Pantano livre ses dernières forces au service de son leader avant que Quintana ne prenne le relai dans le groupe des favoris. Pinot est en train de faire son retour après avoir géré un moment difficile en début de montée. A 5 kilomètres du sommet le groupe Quintana, Valverde, Contador, Porte, Pinot pointe à 20’’ de la tête de course, Mollema et Sánchez déjà à 45’’, Henao à 55’’, Izagirre, Yates et Kreuziger à 1’. Froome se débarrasse de Bardet quelques instants plus tard. Le 3e du classement général semble s’être surestimé, il ne parvient pas à accrocher le groupe maillot jaune dont Quintana ne fait plus parti. Le Kényan blanc continue de creuser l’écart : 28’’ à 4 kilomètres du sommet, 35’’ mille mètres plus loin. Il semble transcendé par sa défaite d’hier. Derrière Porte est distancé à son tour du groupe où Pinot ne passe pas de relai. Notons la belle montée de Kreuziger qui, après avoir abandonné son leader, a déposé Henao et remonte sur Mollema, lui-même distancé par un Samuel Sánchez retrouvé.

Les derniers kilomètres confirment la supériorité de Froome aujourd’hui, dommage qu’il se soit laissé piégé à plusieurs reprises sans quoi un 4e sacre lui tendait les bras. On peut nourrir les mêmes regrets pour Thibaut Pinot qui a souffert dans les Vosges et les Pyrénées avant de finir ce Tour de France en boulet de canon, il est deuxième à tout de même 52’’ du vainqueur du jour. Contador et Valverde, incapables de suivre le démarrage du Franc-Comtois sous la flamme rouge en terminent à respectivement 1’02 et 1’08. Richie Porte termine bien ce Tour de France, il est 5e de l’étape à 1’32 devant … son équipier Samuel Sánchez 6e à 1’58 après avoir bien géré son ascension. Romain Bardet a souffert en fin d’ascension, il est 7e à 2’11, devant Quintana 8e à 2’20. Le Colombien était loin de son niveau sur le Tour. Roman Kreuziger est une autre belle surprise de cette étape, 9e à 2’29 il va faire son entrée dans le top 10 du général. Le meilleur grimpeur de ce Tour de France prend la 10e place dans la roue du Tchèque. A 2’45 arrive Bauke Mollema, le Néerlandais n’a pas été très utile au maillot jaune dans cette ascension, il arrive à bout de souffle, comme les autres coureurs ayant participé au Giro (à l’exception de Thibaut Pinot). Izagirre est 12e de l’étape à 3’01, Henao et Yates en finissent ensemble à 3’20 du vainqueur du jour. Pantano termine 15e à 3’45. Spilak et Alaphilippe ont encore plus soufferts aujourd’hui avec respectivement 5’24 et 6’12 de perdues.

Le Gruppetto en termine avec 32’ de retard, il n’y a donc aucun problème de délais aujourd’hui. Seuls Michael Schär et Mauro Finetto ont dû renoncer, le premier pour maladie, le second sur chute.

La Conférence de Presse :

Aujourd'hui nous n'avons laissé aucune chance à nos adversaires de se débarasser de nous. L'équipe a réalisé un boulot remarquable et m'a mis sur orbite pour la victoire finale. J'aimerai entendre ce qu'ont à dire ceux tous ceux qui disaient hier soir sur les réseaux sociaux, voir dans les journaux que j'étais fini. Maintenant on va se concentrer sur le contre-la-montre de Marseille où j'ai bien l'intention de gagner une place supplémentaire.

Nous avons vécu une journée difficile. Les Sky ont verrouillé la course comme ils avaient l'habitude de le faire, ils étaient très forts. Chris a fait une ascension de l'Izoard vraiment impressionnante, c'est probablement la meilleure performance physique réalisée sur ce Tour de France. J'ai donc envie de remercier mes coéquipiers, et en particulier Bauke qui ont fait un travail remarquable pour me permettre de reprendre du temps au Britannique.

Je me suis certainement vu plus fort que je ne l'étais. J'ai voulu suivre le démarrage de Froome pour préserver ma place sur le podium, mais il était beaucoup trop fort sur cette ascension. Si j'avais simplement suivi le duo Espagnol peut-être que j'aurai pu suivre le démarrage de Thibaut qui me met finalement 1'20 dans la vue. Mais de toute manière Froome m'aurait tout de même dépassé.

J'en arrive à regretter qu'il n'y ait pas une quatrième semaine sur ce Tour de France. De jour en jour je me sens de plus en plus fort, même si aujourd'hui Froome était imprenable. Quoi qu'il en soit avec probablement une place dans le top 10 et une belle victoire d'étape mon Tour de France est réussi.

[rthomazo]

Froome en mode Ventoux et PSM
Dommage pour Bardet, il s'est fait péter le caisson bêtement

[Floflo59250]

Froome en mode Ventoux et PSM
Dommage pour Bardet, il s'est fait péter le caisson bêtement

Froome trop fort en effet, Bardet aura eu le mérite d'essayer

[Floflo59250]

Etape 19 : Embrun – Salon de Provence

Avec 223 kilomètres au programme entre Embrun et Salon de Provence, cette 19e étape est la plus longue de ce Tour de France 2017. Elle est aussi l’avant dernière occasion pour les sprinteurs de briller, malgré un début plus accidenté. La lutte pour le maillot vert devrait faire rage entre Greipel et Sagan, voire Coquard et Cavendish qui sont toujours mathématiquement dans le coup.

L’étape du jour attribue 7 points pour le maillot de la montagne alors que seuls 6 petits points séparent au départ Rolland et Majka. Ce n’est donc pas une surprise de retrouver de nouveau le Polonais à l’avant aux côtés de Périchon, Oss, Luis Leon Sánchez et Maté. C’est dans la même logique que l’équipe Cannondale roule pour reprendre ce quinté de tête. La poursuite dure une trentaine de kilomètres avant que la jonction ne soit effectuée. Majka a eu le temps de ramasser deux points en cours de route, mais ce ne sera pas suffisant. Un second groupe se détache avec Lutsenko, Gilbert, Villela, Siskevicius et Howes. Le peloton laisse ce petit groupe prendre quelques minutes, mais sans vraiment leur laisser un espoir de victoire. En effet les équipes des sprinteurs ont perdus un certains nombre d’équipiers, et elles préfèrent garder les échappée à moins de 4’ pour réduire le travail à effectuer dans le final.

Philippe Gilbert passe en tête des deux côtes répertoriée suivantes sans grande difficulté. Wouter Poels chute peu après la mi-course, emmenant avec lui Leopold König. Heureusement il y a plus de peur que de mal pour ces deux coureurs qui repartent immédiatement. Gilbert impose de nouveau sa loi lors du sprint intermédiaire devant Lutsenko et Villela. C’est Démare qui remporte le sprint du peloton devant Greipel, Coquard, Sagan, Cavendish, Matthews, Boasson Hagen et Ewan à 3’10 du groupe de tête. Pendant l’heure qui suit il ne se passe pas grand-chose, si ce n’est que le vainqueur du dernier Tour des Flandres passe de nouveau en tête de la dernière côte répertoriée de l’étape devant Lutsenko. Il reste 70 kilomètres, et l’écart n’est que de 3’. Les chances de l’échappée d’aller au bout son quasi-nulles.

L’écart passe sous la barre de la minute alors qu’il reste encore 35 kilomètres à parcourir. Le peloton ralentit l’allure afin de ne pas revenir trop tôt. L’équipe Lotto gère pour revenir sur Siskevicius et les deux Cannondale à 12 kilomètres de la ligne, puis Gilbert et Lutsenko sous le panneau des 5 derniers kilomètres. Giovanni Visconti accélère alors pour distancer le peloton, mais l’Italien ne reste pas longtemps en tête et est rapidement repris par la Lotto. Les trains se forment alors, celui de la Lotto emmène Greipel avec Sagan dans sa roue. La Sunweb de Matthews et la FDJ de Démare sont bien placés tandis que Cavendish est légèrement en retrait. Sondre Holst Enger démarre à son tour sous la flamme rouge. Le Norvégien a été plutôt invisible sur ce Tour de France, il reste cette fois en tête près de 300 mètres avant d’être déposé par les sprinteurs. Greipel, Sagan et Démare sont sur la même ligne au moment de franchir la ligne, mais le Slovaque a lancé son vélo pour s’imposer devant Greipel (à qui il reprend le vert pour un petit point !) Démare, Cavendish, Degenkolb, Coquard, Colbrelli, Ewan, Matthews et Boasson Hagen.

La Conférence de Presse :

Ca faisait longtemps que nous l'attendions et cette victoire d'étape nous revient enfin.
Rafal est malheureusement passé à côté du maillot à pois pour pas grand chose, mais nous nous consoleront avec le vert. Bien-sûr rien n'est encore gagné il faudra être fort sur les Champs pour devancer André.

Une nouvelle fois cette étape s'est jouée à pas grand chose, comme souvent dans les sprints.
Ce duel avec Peter pour le maillot vert est très intéressant, j'espère que les spectateurs et téléspectateurs prennent autant de plaisir à assister à cette lutte que nous à la faire, notamment en Allemagne. Il n'y a qu'un tout petit point d'écart entre nous deux,
tout va donc se jouer sur les Champs Elysées, parfait pour le Graal de tout sprinteur.

Encore une fois ce n'est pas passé. C'est mon 6e top 5 et mon 3e podium d'étape sur ce Tour de France, malheureusement la victoire me fuit toujours. Il me restera une dernière chance dimanche, je compte bien la saisir.
Je conforte aussi ma 5e place au classement par points. J'espère avoir prouvé pendant ces trois semaines que j'étais l'un des meilleurs sprinteurs du monde.

En partant ce matin je me doutais bien que ce serais difficile, mais je gardais un tout petit espoir que récupérer les pois. Mais Rolland et ses Cannondale ne m'ont logiquement pas laissé longtemps à l'avant. Heureusement Peter a finalement gagné l'étape, c'est un beau lot de consolation.

[rthomazo]

Ces écarts tellement resserrés au classement par points
Bon allez victoire de Démare sur les Champs maintenant

[Floflo59250]

Ces écarts tellement resserrés au classement par points
Bon allez victoire de Démare sur les Champs maintenant

Après les pois le vert est aussi très disputé
Avant ça il y a le chrono de Marseille