Modérateur: Animateurs récits
Alessiocortez a écrit:Toujours aussi bien écrit
Tu nous tiens en haleine et on a hâte de connaître la suite et ce mystérieux objet volatilisé
Floflo59250 a écrit:Ça pue pour Iquel et Olivia cette histoire
Alessiocortez a écrit:Floflo59250 a écrit:Ça pue pour Iquel et Olivia cette histoire
Exactement, ils sont bien dans la merde
Toujours très bien raconté
Floflo59250 a écrit:Ça pue pour Iquel et Olivia cette histoire
Le petit corps de Tarrio se glissa sans bruit derrière un amas de vieilles caisses branlantes pour échapper à ses poursuivants. Ceux-ci passèrent, essoufflés, sans remarquer le garçon tout tremblotant dans l’ombre. Laissant passer les minutes, celui-ci ne s’extirpa de sa cachette sans un bruit afin de rejoindre des venelles plus sûres. Mauvaise idée que d’aller provoquer les gars de la bande à Jonto. Déjà qu’il devait finir de livrer le petit paquet, qui pendait à sa ceinture usée, à Nandio…Le jeune esprit de Tarrio n’avait pas forcément conscience d’être pris dans les engrenages des gangs, seul l’espoir de sen sortir le tenaillait. Enfin, surtout celui de guérir son père, atteint d’une maladie dont Tarrio ne connaissait pas le nom. Si le jeune garçon s’était laissé embarquer, c’était bien pour son père, lui qui souffrait et en piquait des accès de colère…C’était son plus grand, secret mais aussi sa plus grande faiblesse, aimer son père, aider sa famille, qu’importe les conséquences…D’ailleurs, il avait semblé à Tarrio avoir aperçu Iquel traficoter avec certains mafieux, mais dans la jungle de son insouciance, ce petit détail était passé inaperçu.
Dans un grand élan, la structure métallique du vélo à sa droite vint heurter sa cuisse, le projetant sur Iquel qui gravissait la pente à sa gauche, en danseuse. Heurté de plein fouet par le coude du type sur la même machine. Impossible de l’éviter, impossible de réagir. Choc, douleur, vol plané. Iquel gisait sur le bas-côté, sa main droite en sang, son côté raflé, la mine meurtrie. Dans un coin de sa tête, Tarrio avait senti la colère l’envahir, mais l’hébétement avait pris le dessus…pour un court instant.
« Tar’…Tar ? Écoute-moi, oh, garçon. Tu la vois cette racaille ? Maillot vert…et des touches de blanc. Dossard 113. Tar’. D-é-f-o-n-c-e-l-e. Ce bâtard nous a traités de Hijos de Puta. On insulte jamais la famille Tar’. Mets-lui un pain de ma part. Mets le lui bien profond dans sa petite face de rat. »
Le doute avait disparu en Tarrio. Seul restait la consigne, la tâche à abattre. Obéir. Comme un petit chien. Il n’avait pas vu le regard torve et ténébreux d’Iquel se poser sur lui au moment de remonter sur la selle. Il n’avait pas vu non plus le sourire dément qui s’était posé sur la face de son ami, brisant le masque.
Tarrio tremblait de peur, mais également de froid, dans l’orangé soir s’installant sur la côte basque. Le temps se faisait frisquet, lorgnant sur le début septembre et ses teintes rousses. Pourtant, il était serein, confiant. Il ne savait pas comment ce contrôle avait pu arriver, mais il savait une chose : il ne s’était jamais dopé, au nom du grand Dieu, jamais. Ne restait qu’à convaincre les autres. Voir Iquel et Olivia le regarder l’avait blessé plus qu’il ne l’aurait cru. S’étaient-ils demandé s’il était vraiment coupable ou innocent ?
Dirk…ce mec de l’Uci devait l’attendre derrière cette porte. La 217. La porte était légèrement entrebâillée…Mouais, pas un gars consciencieux en dehors de son boulot. Un, Deux, Trois tocs…Pas de réponse. Un vrai charlatan, pour sûr ! Pas le choix, Tarrio entrouvrit la porte pour s’annoncer. Mais recula quelques instants après, la voix coupée. Aucun son ne sortait. Aucun neurone ne voulait se connecter. A 21h00, heure où Tarrio devait retrouver Dirk dans sa chambre d’hôtel, celui-ci était déjà mort, sauvagement assassiné. Une vague vert kaki était remontée du bas de son estomac pour venir s’épancher sur les bas-côté du couloir. Il était resté assis tout tremblotant à se tenir la tête, à ne penser à rien, à la vue du sang, de l’hémoglobine rouge vermillon. Plusieurs personnes avait fini par arriver. Son cerveau asphyxié avait alors saisi la seule opportunité à sa portée : s’enfuir. Mais laisser sa culpabilité d’une marque au fer rouge.
Son cerveau n’avait saisit que quelques informations essentielles, oblitérant ce qu’il voulait laisser à tout prix de côté. Tarrio avait discuté sur son portable avec Iquel et Olivia dans la soirée. Ils lui avaient laissé une adresse d’où ils étaient descendus. Tarrio avait toujours aimé Olivia. Sa petite fleur, comme il se plaisait à l’appeler seulement dans ses pensées. Avant le départ de la Vuelta, il avait voulu lui avouer ses sentiments. Il n’avait jamais eu l’occasion de le faire. Dans sa fuite éperdue, la localisation d’Olivia avait été son seul puits de lumière. Il avait prévenu de son arrivée par texto. Mais avait fracassé la vitre d’un coup d’épaule mal placé : il ne ressentait plus rien, physiquement parlant. Et il n’avait plus rien ressenti du tout quand il avait vu le regard effrayé, scandalisé d’Olivia. Quand elle l’avait rejeté, ne lui laissant pas le loisir de s’expliquer. Quand elle l’avait renié. Tarrio était ressorti comme un paria, ne comprenant pas un iota de ce qu’il s’était passé, où dans ce jour, tout avait basculé…
Quelle délectation cela avait été d’enfoncer la type de ce sale rat de Dirk. Quelle plaisir cela avait été de mettre à bas Tarrio. Iquel en savourait les moindres ressentis, les yeux vitreux, comme s’il était drogué. Tout avait été si facile, si…oh oui, si merveilleux. Faire glisser un peu de cette substance dans le verre de Tarrio, lui qui ne pouvait s’empêcher quelques petits extras chaque soir. Organiser le meurtre de Dirk, pour prendre la place de Tarrio sur le podium des stars, en pleine lumière. Avec ses contacts de la pègre internationale depuis tout jeune, avoir tant de petits esprits mesquins à son service. Si facile de falsifier les caméras de surveillance, de déposer les empreintes de Tarrio sur le commissaire Uci. De l’accuser. Il en avait tant rêvé ! Oui, oui, oui, ouiiiiii. Tout ça, tout cet univers, il était maintenant à lui. Murmurer au creux de l’oreille d’Olivia, lui souffler les moindres incartades de Tarrio, la faire s’écarter progressivement de lui pour mieux lui retourner le cerveau et la faire sienne. Le monde de Tarrio tenait maintenant dans la paume de sa main. Il n’avait plus qu’à l’écraser afin d’ouvre son autre paume, et en faire ressurgir sa propre copie.
Wings a écrit:Iquel FDZP, bon par contre il va voir son passé le rattraper... Juste un truc, quel était l’objet manquant ?
Sinon super récit j’ai adoré
Floflo59250 a écrit:
Bravo, c'était super bien écrit, et la chute m'a beaucoup surpris Avec une petite réflexion sur comment on perçoit les événements qui nous entourent, juste génial Vivement la sortie de ton gros projet
Wings a écrit:Iquel FDZP, bon par contre il va voir son passé le rattraper... Juste un truc, quel était l’objet manquant ?
Sinon super récit j’ai adoré
Varkana a écrit:Wings a écrit:Iquel FDZP, bon par contre il va voir son passé le rattraper... Juste un truc, quel était l’objet manquant ?
Sinon super récit j’ai adoré
Le pistolet enterré
Super récit, très prenant !
Alessiocortez a écrit:Iquel le grand manipulateur
Un retournement de situation très bien écrit , très prenant
La morale est en plus très intéressante
Ton récit fut très immersif , très bien écrit et passionnant
J’espere que tu nous prépares un nouveau récit
ZePhil Sagan 13 a écrit:Wow quelle fin !
Beau retournement de situation, le titre prend tout son sens maintenant.
Merci pour ce récit, j’espere qu’il y en aura d’autre, car j’ai vraiment adoré celui là.
Nephilim66 a écrit:Bravo, super plume et quel vocabulaire.
Si je rejoue mes vénézuéliens un jour, je renommerais un de mes nepro en Iquel Tarrio en ton honneur
Même si ce récit n'a pas grand chose à voir avec PCM, et qu'il n'est que pure fiction, moi je dis :
ADMINS, RECIT DES LEGENDES PLEASE ! ! ! quand vous archiverez ce récit.
Nephilim66 a écrit:Bravo, super plume et quel vocabulaire.
Si je rejoue mes vénézuéliens un jour, je renommerais un de mes nepro en Iquel Tarrio en ton honneur
Même si ce récit n'a pas grand chose à voir avec PCM, et qu'il n'est que pure fiction, moi je dis :
ADMINS, RECIT DES LEGENDES PLEASE ! ! ! quand vous archiverez ce récit.
ThxOrodreth a écrit:Super récit.
Wings a écrit:Nephilim66 a écrit:Bravo, super plume et quel vocabulaire.
Si je rejoue mes vénézuéliens un jour, je renommerais un de mes nepro en Iquel Tarrio en ton honneur
Même si ce récit n'a pas grand chose à voir avec PCM, et qu'il n'est que pure fiction, moi je dis :
ADMINS, RECIT DES LEGENDES PLEASE ! ! ! quand vous archiverez ce récit.
C’est prévu
LeSuisse a écrit:Woaw Quelle fin, tu nous a régalé maestro Le niveau a été excellent tout le long mais cette chute et retournement de situation a été magistrale je m'y attendais pas vraiment même si après coup les indices et le ton du récit font sens (sans parler du titre) et que dire de ta plume toujours aussi agréable à lire et si poétique par endroit. J'ai vraiment hâte de voir tes prochains projets narratifs c'est toujours un énorme plaisir de te lire, un vrai régal !
allez hop ça rentre au panthéon des récits ça, et c'est mérité quel grande et belle journée
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