Cardiac apoptosis - 4.4 Divine... [P12 - FIN]

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Cardiac apoptosis - 4.4 Divine... [P12 - FIN]

Messagepar D4MSZCZKU » 06 Juil 2018, 13:31

CARDIAC APOPTOSIS

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“Seuls ceux qui prennent le risque d’échouer spectaculairement réussiront brillamment.” Robert Francis KENNEDY


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CHAPITRE 1 : Ouverture
    1. La mort peut attendre.
    2. Rigoureusement raté
    3. Souffrir pour la vie
    4. Rien ne vaut la solitude.
    5. Perdu dans le brouillard
    6. Souffrir pour plaire...

CHAPITRE 2 : Départ en Chine
    1. L'opportunité d'une vie
    2. Les derniers préparatifs
    3. Moien, Shanghai !
    4. Premières courses
    5. La Thaïlande sourit aux européens !
    6. Obsession acide
    7. Les bienfaits de ma campagne
    8. Flèche du Sud
    9. Rendez-vous au sommet !
    10. Tour du Japon
    11. Une onde d'espoir
    12. Je ne suis qu'un homme.

CHAPITRE 3 : Retour sur Terre
    1. BREAKING NEWS
    2. La consécration
    3. Une nuit de folie
    4. La mort peut attendre. II
    5. Ton dernier combat

CHAPITRE 4 : De la lumière à l'ombre
    1. Un désert glacial
    2. Le pardon se nourrit d'aveux.
    3. Laisser partir
    4. Divine...

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Type de récit : Narratif (avec et sans fond) incluant PCM
Niveau de difficulté : Extrême
DB utilisée : Base de données changeantes
Mode de jeu : Course simple
Style d'écriture : Sur l'instant, à l'envie, pour plus de spontanéité et d'émotions
Modifié en dernier par D4MSZCZKU le 11 Oct 2018, 13:02, modifié 55 fois.

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Re: Cardiac apoptosis

Messagepar D4MSZCZKU » 06 Juil 2018, 13:33

CHAPITRE 1 : Ouverture


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23 décembre 2049, Nancy, France

« - Débranchement de la CEC.
- CEC débranchée.»

Ses mains sont longues, fines, habiles. Des mains de pianiste. Ses doigts dansent d'une aisance enivrante, d'une simplicité déconcertante. Noeud, contre-noeud, noeud, contre-noeud. Sans le moindre accroc, sans la moindre difficulté. Le tout, en parlant du futur derby Metz-Nancy. Un évènement ! Ou presque...
« - Soit on va le voir dans le Kop, soit je ne viens pas.
- Dans le kop ? Sans vouloir vous offenser, vous n'êtes pas un peu inconscient ?
- À quoi bon rester assis en haut, dans les gradins, à supporter une équipe qui peine à se maintenir à un niveau qu'elle n'a pas ? Au moins, derrière les buts, l'ambiance y est meilleure.
- Ça doit être de la folie, c'est sûr...
- De la folie ? Ça ne vaut pas une étape de montagne sur le Tour de France... »

Le pompiste les interrompt.
« - Sport de fillettes aux jambes douces qui prennent encore plus de médicaments que tous les patients de votre service ! »

Le chirurgien se tait, jette un regard noir derrière lui avant de répliquer.
« - Ce n'est pas parce que tu n'as plus que du ménage à faire qu'il faut la ramener. »
Un silence de mort traverse le bloc. L'air frais soufflé par le flux laminaire semble soudain glacial. L'infirmière circulante enfile une veste à usage unique avant de s'éclipser, discrètement, vers l'armoire de rangement. Juste pour s'éloigner, juste pour se cacher, juste pour éviter un possible saut d'humeur. Elle fait mine de chercher et de préparer la valise de drainage qui allait être installée ultérieurement. Soudain, malencontreusement, elle la lache. Le bruit résonne avec fracas dans la salle blanche. Elle ne bouge plus. Elle sent le regard posé sur elle venant de la table d'opération. Ses jambes se mettent à trembler, son front devient luisant, elle sent une perle salée caresser sa nuque et, bientôt, descendre le long de sa colonne. Ça y est, l'inévitable va arriver. La goutte d'eau qui fait déborder le vase, comme le dit l'expression...

« - Tu sais, j'ai fait du vélo et je peux te dire que l'ambiance au bord de la route y est bien différente que celle présente dans un stade. »
Soulagement. En une phrase, le jeune chef de service venait de balayer l'atmosphère lourde qui affaissait un peu plus, seconde après seconde, les épaules de chacun des acteurs du balais orchestral et gracieux qu'est cette exérèse de récidive de myxome de l'oreillette.
« - Vous en faisiez beaucoup, Professeur ? » demande naïvement l'interne.
« - Assez... Assez pour avoir eu l'opportunité de passer professionnel.
- Vraiment ? C'est vrai que vous avez la morphologie. Vous... »

D'un geste de doigt en l'air, il l'interrompt. Bientôt, celui-ci pointe l'écran rivé au plafond, devant ses yeux noisettes. Il se met à compter, avec une voix d'une douceur contrastant avec son attitude antérieure, une voix étouffée par son masque qu'il portait depuis maintenant 8 heures. 3...2...1. Le patient vient de passer en fibrillation ventriculaire. Il plonge une main dans le péricarde, saisit le cœur et se met à masser en rapprochant vivement les ventricules gauche et droit. Sur le même rythme que la célèbre chanson des Bee Gees, Stayin' Alive. Rester vivant...

« Nous aurons l'occasion d'en rediscuter... PALETTES ! »
Modifié en dernier par D4MSZCZKU le 28 Sep 2018, 20:32, modifié 2 fois.

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Re: Cardiac apoptosis

Messagepar Bad_Neos » 06 Juil 2018, 13:42

Sympa, très sympathique, j'attends d'en savoir plus 8)
Dommage de mettre l'autre en stand-by :(
C'est notre faute :mrgreen:

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Re: Cardiac apoptosis

Messagepar Alessiocortez » 06 Juil 2018, 19:39

C'est la même forme que le récit de Bad Neos , non ?
Sinon , j'ai hâte de connaitre la suite :up

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Re: Cardiac apoptosis

Messagepar D4MSZCZKU » 07 Juil 2018, 16:23

Bad_Neos a écrit:Sympa, très sympathique, j'attends d'en savoir plus 8)
Dommage de mettre l'autre en stand-by :(
C'est notre faute :mrgreen:


Merci, content si ce premier jet te plait. Premier jet rédigé d'un oeil extérieur mais cela va changer dans les prochains, pour information. ;)
Malheureusement, moins l'envie… J'ai joué trop vite et n'ai pas noté tous les détails donc j'avance, là encore, trop vite en récitant. Moi qui voulait justement tendre à le scénariser, je pense que la meilleure solution pour moi de faire quelque chose qui me plait et de repartir sur une autre base.
Mais oui, tu es bien l'un des responsables avec LeSuisse. :moqueur:

Alessiocortez a écrit:C'est la même forme que le récit de Bad Neos , non ?
Sinon , j'ai hâte de connaitre la suite :up


Etant donné que c'est également un récit narratif, cela se rapproche au format qu'il réalise tout comme celui de LeSuisse, en effet. J'essaierai néanmoins de me différencier par d'autres éléments. ;)
Merci ! :)

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Re: Cardiac apoptosis - 1. La mort peut attendre

Messagepar LeSuisse » 07 Juil 2018, 22:34

Aie aie aie content de te voir sombrer du côté obscur du récit avec cet excellent début. J’aime beaucoup ce départ très énigmatique, avec une grande qualité dans tes dialogues et ta mise en scène. Hâte d’en voir plus !

La vague des récits narratifs est en route, innarêtable :mrgreen:

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Re: Cardiac apoptosis - 1. La mort peut attendre

Messagepar D4MSZCZKU » 08 Juil 2018, 07:37

LeSuisse a écrit:Aie aie aie content de te voir sombrer du côté obscur du récit avec cet excellent début. J’aime beaucoup ce départ très énigmatique, avec une grande qualité dans tes dialogues et ta mise en scène. Hâte d’en voir plus !

La vague des récits narratifs est en route, innarêtable :mrgreen:


Merci beaucoup. Tu m'as vraiment donné l'envie. Honnêtement. J'étais triste de passer à côté avec mon autre récit, de voir que je ne l'avais pas scénarisé comme je l'aurais voulu. Entièrement avec fond, cela demande bien plus de temps avec les créations graphiques et je ne voulais pas que cela devienne trop chronophage. Je privilégiais donc du contenu permettant de réciter une longue période mais forcément, côté narration, c'était moins adapté. ;)

Tant mieux si le début te plait. Personnellement, je ne suis pas pleinement satisfait de mes dialogues sur ce premier post mais tant mieux si cela est perçu différemment par d'autres. :mrgreen:

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Re: Cardiac apoptosis - 1. La mort peut attendre

Messagepar D4MSZCZKU » 08 Juil 2018, 07:39

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11 avril 2002, dans un village de campagne du Pays-Haut, France

« Petit intello ! »
Les éclats de rires volaient jusqu'à mes oreilles bourdonnantes. Tous ces rires moqueurs, stridents, angoissants. Bientôt, je les sentais de plus en plus près. Comme s'ils m'enveloppaient, comme s'ils me virevoltaient, comme s'ils me rendaient prisonniers de la mesquinerie de tous ces «camarades». Un terme qui a dû changer après-guerre… Les frissons envahissaient l'ensemble de mon corps, jusqu'à ses parties les plus intimes. Leurs visages moqueurs semblaient de plus en plus abstraits, tels une oeuvre cubiste réalisée par son inventeur, en personne. Bien que déroutant, ce n'était pas pour me déplaire tant ils me donnaient envie de régurgiter. Mon rythme cardiaque cravachait de plus en plus. C'était comme si mon cœur voulait s'enfuir de la cage thoracique qui l'oppressait. En aucun cas je ne fus en mesure de me tirer de pareille situation sans qu'un adulte n'intervienne. Honte ! Supplice extrême ! C'était ensuite l'escalade assurée pour les fois prochaines, une nouvelle marche à franchir et, surtout, à subir.
C'était mon quotidien.

Un quotidien qui m'a amené à réajuster mon attitude. Réajuster… Comme si le fait d'avoir des capacités était la raison d'être un objet de risée. J'allais donc devenir le petit garçon suiveur. Celui qui suivait ceux qui touchaient le fond mais qui continuaient, inlassablement, de creuser encore et encore. Pour être toléré, pour être accepté, pour être considéré. Au point de sentir la déception, parsemée d'incompréhension, de mes parents lors de l'entretien de fin d'année scolaire. J'étais décrit comme «élève brillant mais Ô combien immature». Le maître -car j'évoluais dans une des dernières classe unique existante- avouait, sans détour, que j'avais les qualités intellectuelles pour sauter une à deux classes mais que j'allais me faire détruire s'il allait dans ce sens. Il s'y opposa donc formellement avec pour arguments des qualificatifs à mon égard sans équivoque : hypersensible, hyperactif et influençable. Et pour lui donner raison, je ne pouvais empêcher mes canaux lacrymaux de fonctionner à plein régime après pareille description en hochant la tête… Vite, que ce supplice s'achève !

Mon seul échappatoire était la musique, tant j'étais mauvais dans tous les sports dans lesquels j'avais pu m'investir. Sports collectifs ou de combat, l'issue était la même : pétrifié par la peur. Du ballon d'un côté, des coups de l'autre.
J'étais plus à l'aise, seul, devant ces douces touches noires et blanches. Douces… Pas lors de mes premières notes, ce serait hypocrite de le dire. Il faut de la rigueur et de l'acharnement pour être bon pianiste. C'est sans doute pour cela que mes parents m'avaient tant motivé à en faire. Ce sont des valeurs essentielles qu'ils tenaient à m'inculquer. J'avais d'ailleurs la chance de suivre l'enseignement d'un prestigieux musicien, directeur de conservatoire, qui se déplaçait spécialement au domicile familial pour nous prodiguer, à mon frère et à moi, son savoir.
Quand bien même je me donnais corps et âme pour faire preuve de rigueur et d'acharnement, je passais surtout par le chemin de l'agacement et de la déception. D'autant plus quand on n'avait de cesse de faire l'éloge de la facilité déconcertante de mon ainé dans tous ces domaines où je peinais…

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Re: Cardiac apoptosis - 2. Rigoureusement raté

Messagepar Chava » 08 Juil 2018, 11:23

Un nouveau récit narratif :love:
Très sympa comme approche, je suivrai :ok:

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Re: Cardiac apoptosis - 2. Rigoureusement raté

Messagepar D4MSZCZKU » 11 Juil 2018, 09:43

J'ai en effet passé le pas ! J'avais promis de continuer à écrire mais ne le faisait plus. Cela va me permettre de continuer car, modestement, j'adore le faire. C'est un bon moyen d'expression et d'évasion.

Content que cela te plaise. Ce post est plus profond que le premier, qui plus est...
:)

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Re: Cardiac apoptosis - 2. Rigoureusement raté

Messagepar KArt » 12 Juil 2018, 12:57

Je trouve ce deuxième chapitre/post plus abouti que le premier, moins superficiel.

Je pense que le fait de naviguer entre deux époques donnera également plus de rythme et surtout créera plus d'impatience dans la lecture :mrgreen:

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Re: Cardiac apoptosis - 2. Rigoureusement raté

Messagepar LeSuisse » 12 Juil 2018, 23:22

J'apprécie beaucoup ton style, très fluide, on sent que tu te fais plaisir :ok: Une nouvelle perspective intéressante et sympa à suivre, mais on n'en sait toujours pas beaucoup plus :mrgreen:

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Re: Cardiac apoptosis - 3. Souffrir pour la vie

Messagepar D4MSZCZKU » 14 Juil 2018, 05:15

KArt a écrit:Je trouve ce deuxième chapitre/post plus abouti que le premier, moins superficiel.

Je pense que le fait de naviguer entre deux époques donnera également plus de rythme et surtout créera plus d'impatience dans la lecture :mrgreen:


Merci beaucoup pour ton avis. C'est également mon ressenti. J'en suis bien plus satisfait. Comme j'écris à l'instinct, sans forcément relecture, ce n'est pas toujours chose aisée. Mais cela rajoute du piment aux écrits, cette spontanéité.
Est-ce que je vais naviguer entre deux époques ? A voir… :mrgreen:

LeSuisse a écrit:J'apprécie beaucoup ton style, très fluide, on sent que tu te fais plaisir :ok: Une nouvelle perspective intéressante et sympa à suivre, mais on n'en sait toujours pas beaucoup plus :mrgreen:


Merci beaucoup ! Cela me fait forcément plaisir, moi qui apprécie énormément le tien.
Il faudra un peu de temps avant d'en savoir beaucoup plus. Tout vient à point à qui sait attendre. ;)


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Samedi 14 avril 2008 - Bussang, France

Dès les premières rampes, l'air devint soudainement irrespirable. Un brin de folie me conduit à me lever sur mes pédales et à relancer, dès le pied. Légèrement lancé par la portion plate qui précédait, je m'embarquais là dans un défi amical. Un défi contre moi même. Le col de Bussang. D'après mes souvenirs, tout du moins… Nous étions partis faire un week-end sportif en camping avec des amis de la famille. Ce que nous ne savions pas, c'est que celui-ci se trouvait en haut de cette longue difficulté. Imaginez un peu… 6,5km à 4,2% de moyenne. Pour quelqu'un qui pleurait de douleur à plat le long de la Meurthe quelques semaines auparavant, c'était du suicide. Et pourtant…

Ma respiration se haletait. Le soleil, perçant les nuages qui nous accompagnaient jusqu'alors, caressait ma nuque. Mais, bientôt, il allait venir s'effondrer de tout son poids sur mes épaules. Avec une dextérité Ô combien hasardeuse, je parvins tant bien que mal à ouvrir ma veste, laissant apparaître un de ces vieux maillots récupéré lors du passage de la Caravane du Tour de France. Bien loin de moi le style des coureurs qui y prennent part ! Malgré tout, je restais en tête de l'ascension un long moment avant de voir mon père me déposer, aisément, tout en souplesse. Celui-ci avait même les ressources pour m'encourager. Celui-ci avait même la remorque accroché à son vélo, avec toutes nos affaires. Il devait tirer une trentaine de kilos en plus. Quelle force ! J'en étais impressionné. Je ne pouvais qu'accepter de le laisser s'en aller. Je le suivais des yeux et le voyais s'éloigner, avalant cette ascension comme l'aurait fait un rescapé d'Auschwitz devant un banquet servi à l'Hôtel de Lassay. Triste comparaison. A croire que j'étais de moins en moins lucide.
En regardant derrière moi : personne. Tous ceux qui nous accompagnaient jusqu'alors étaient aux abonnés absents. Il était hors de question de céder, hors de question de ralentir, hors de question de s'effondrer. Dans la douleur, je puisais ainsi ma force. Dans la souffrance, je trouvais ainsi un sens à ma vie : l'effort pour impressionner. Mon père, ma mère et tous les autres. Moi, dont on se moquait lors du départ matinal, vis-à-vis d'une préparation physique les laissant perplexe. J'allais tous les faire taire.

Bientôt, le sommet se profilait. J'étais dans le dernier lacet, en contre-bas. J'apercevais la silhouette de mon père, floue, tant l'irrigation de mes organes nobles devenait de plus en plus difficile. Il était en train de m'applaudir et de me donner les dernières forces nécessaires à jeter dans cette bataille. Le visage marqué, d'un rouge brûlant, je me présentais bientôt devant lui… Avant de m'effondrer. Littéralement. L'odeur du sang baignait dans ma bouche, accompagné d'une répugnante acidité qui entaillait mon œsophage. Je voyais les étoiles durant la montée. Je les voyais après. Elle n'avait plus le même aspect. Plus la même saveur. Je sentais bientôt une main familière sur mon front, accompagnée de la douce voix de celui qui m'a élevé : "relève-toi, bois un coup et tourne les cannes. Ne reste pas comme cela. Ca va aller." Plus facile à dire qu'à faire. Et pourtant…

Je retira mon casque et me leva, refusant toute aide. Je tenais à peine sur mes jambes qui valsaient au rythme de mon souffle effréné. Quel effort. Quelle souffrance. Quel sport. J'avais l'impression d'être arrivé depuis une dizaine de secondes et, pourtant, cela faisait près de cinq minutes. Cinq minutes… Le temps qui me séparait, aujourd'hui, du gamin de l'autre famille. Lui qui était tant encensé pour ses qualités physiques et intellectuelles. Lui, le fils soit disant modèle au caractère glacial. Lui, qui n'avait de cesse que de me rabaisser pour être encore un peu plus haut sur son piédestal. Lui qui, aujourd'hui, me regardait avec stupéfaction en arrivant à ma hauteur, sans un mot. J'esquissa un sourire.
Et si, en pratiquant rigoureusement cette discipline à l'avenir, je pouvais ne plus être le raté que j'ai toujours eu l'impression d'être ? Et si je venais de me révéler et de trouver un domaine dans lequel je pouvais exceller ?

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Re: Cardiac apoptosis - 3. Souffrir pour la vie

Messagepar Varkana » 16 Juil 2018, 08:32

Ah le col du Bussang ! Premier col français que j'ai fait ! Que de souvenirs !
Belle plume, hate de voir la suite

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Re: Cardiac apoptosis - 3. Souffrir pour la vie

Messagepar Alessiocortez » 16 Juil 2018, 09:54

Bussang...
J'ai du mal à visualiser sa position...
Dans les Vosges ?

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Re: Cardiac apoptosis - 3. Souffrir pour la vie

Messagepar D4MSZCZKU » 18 Juil 2018, 14:10

Varkana a écrit:Ah le col du Bussang ! Premier col français que j'ai fait ! Que de souvenirs !
Belle plume, hate de voir la suite


Sérieusement ? Comme quoi ! :moqueur: Quelle coïncidence.
Merci beaucoup ! Malheureusement, pas tellement d'engouement donc je me demande si c'est partagé... :diantre:

Alessiocortez a écrit:Bussang...
J'ai du mal à visualiser sa position...
Dans les Vosges ?


C'est bien dans les Vosges, en effet. Pas très loin de l'Alsace. ;)

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Re: Cardiac apoptosis - 3. Souffrir pour la vie

Messagepar D4MSZCZKU » 24 Juil 2018, 23:20

Quelques difficultés personnelles à gérer ces derniers temps expliquent mon absence de ces jours-ci.
J'essaie de revenir vers vous au plus vite.
Merci.

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Re: Cardiac apoptosis - 3. Souffrir pour la vie

Messagepar Varkana » 25 Juil 2018, 08:42

Bon courage et on attend avec hate la suite de ton recit :)

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Re: Cardiac apoptosis - 3. Souffrir pour la vie

Messagepar Bad_Neos » 25 Juil 2018, 09:16

Ne t'inquiète pas et prends ton temps ;)

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Re: Cardiac apoptosis - 3. Souffrir pour la vie

Messagepar D4MSZCZKU » 26 Juil 2018, 09:03

Merci à vous… Vraiment.

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