Coucou, c'est moi qui (re)viens pour un nouveau récit ! Pas de japonais cette fois, quoique cela sera tout de même légèrement exotique. Ce sera un récit assez court, d'une dizaine de chapitres. C'est également un essai pour moi en vue d'un futur grand projet (s'il sort un jour !). Je tiens également à préciser que le cyclisme, bien que présent (sinon je le mettrais où ce récit ), ne sera pas forcément au cœur même de l'intrigue. Si je doute d'appeler ce récit un Thriller, il y aura néanmoins du supsense, enfin, j'espère...Réponse Demain (Je suis méchant hein )
Ch [0] : Old Man's Journey Ch [1] : Fort Alamo, on the side of the mountain Ch [2] : Young Man, Wrong Spirit Ch [3] : When looking to the sky Ch [4] : New Wind, ways to walk Ch [5] : And the Madness await us Ch [6] : Nothing more an illusion Ch [7] : Snowy peaks, clear path Ch [8] : At the Bottom of the world Ch [9] : Even when the mind falls Ch [10] : Where everything will collapse Ch [11] : They have nothing at the end of the road
Modifié en dernier par Bad_Neos le 27 Mar 2020, 00:15, modifié 19 fois.
Et voilà il nous fait patienter Hâte de voir le premier post et d’en savoir plus. Mais ça annonce du lourd, un bon récit estival pour ces vacances Je vois bien l’Amérique du Sud à l’honneur (la photo, Narva qui te monte à la tête, tout ça ) je tente une pièce la dessus
Alessiocortez a écrit:Un récit narratif ! Cool ! Ça sent l'Amérique du Sud en effet
LeSuisse a écrit:Et voilà il nous fait patienter Hâte de voir le premier post et d’en savoir plus. Mais ça annonce du lourd, un bon récit estival pour ces vacances Je vois bien l’Amérique du Sud à l’honneur (la photo, Narva qui te monte à la tête, tout ça ) je tente une pièce la dessus
Watson, c'était même pas forcément voulu
23 juillet 2068 - 10:24 Banlieue de Miami – Floride Homestead – SouthWest 328th Street n°37 Biscayne National Park
Tranquille. Tranquille, mais d’un calme si pétillant que la vie gouttait de toutes les formes végétales emplissant la biodiversité. C’était la meilleure façon de décrire l’ensemble de verdures, de plantes, de mousses et d’arbres qui se chevauchaient. Aucun bruit ne régnait sur la plane route qui bordait un humble manoir blanc immaculé. De toutes couleurs, de jade, de turquoise et de grenat, les fleurs venaient se caresser au sein d’un havre de paix et de calme. Seul le bruissement du vent sur les feuilles verdoyantes venait troubler la quiétude de ces lieux par intermittence. Le manoir en lui-même n’était qu’un amas de poutres et de planches comme toute hacienda, mais son paysage enchanteur ne faisait que rompre la monotonie trouvée au premier abord. Inondées de rayons étincelants, les perles de rosée finissaient de s’assécher en emportant leur brillance exquise. Le craquement de la vieille chaise à bascule sur le parquet légèrement défraîchi était le seul bruit audible à venir concurrencer le concerto des rafales soufflantes.
Accompagnant le mouvement de balancier de la chaise, un vieil homme râblé se reposait comme de juste, sa figure hâlée par les nombreuses heures parcourues sous l’astre. Seul un léger poncho élimé reposant sur ses jambes venait rompre un costume parcheminé mais impeccablement taillé. Tour à tour aussi frêle qu’une jeune brindille et aussi solide qu’un vieux chêne centenaire, le vieillard paraissait parfaitement à sa place dans ce jardin taillé sur mesure de l’impression qu’il affichait. Une figure de proue tutélaire.
Rompue par l’arrivée de plusieurs personnages, la monotonie ambiante descendait crescendo, des paquets de câbles, de fils, de spots et de caméras débarquant à leur tour sur la petite terrasse ombragée, le tout d’une noirceur douçâtre, venant rompre la file arc-en-ciel de lumière. Il était l’heure de tourner ce pour quoi ils étaient venus, interroger une légende, son existence, ses envies, ses secrets. Ce n’était pas tant une biographie qu’une recherche du passé et de la compréhension de la vérité, du savoir contenu dans les paroles. Ce n’était pas tant l’histoire d’une seule personne, mais de deux âmes éperdues qui s’étaient trouvées et relâchées…Sentant qu’il était temps de prendre part à l’agitation, le vieil homme ouvrit ses yeux un à un, sans se presser, avant de se redresser tranquillement. Face à lui, son domaine fourmillait à présent d’activité.
Cette mise en scène parfaite this is my story et c’est pas tout rose
Et mystérieux cette recherche de vérité, hâte de voir la suite et d’en savoir plus sur le vieille homme Tu es fait pour le récits narratifs mon ami, quelle qualité d’écriture !
LeSuisse a écrit:Cette mise en scène parfaite this is my story et c’est pas tout rose
Et mystérieux cette recherche de vérité, hâte de voir la suite et d’en savoir plus sur le vieille homme Tu es fait pour le récits narratifs mon ami, quelle qualité d’écriture !
Alessiocortez a écrit:Qui est le vioc ?! Le suspens est à son comble , C'est très bien amené, j'adore Moi je paris sur Narvaez
Floflo59250 a écrit:Le vieil homme n'est autre que LA qui a déménagé en Floride ? Ou alors tu vas nous raconter la fabuleuse histoire pleine d'audace de Nairito Kintana ?
Pas du tout, les protagonistes principaux sont des personnages fictifs J'avoue me demander encore si certaines pages seront au niveau, puisque récitées par le "vieil homme", sûrement un peu moins de détails Quoi qu'il en soit, ce n'était qu'une mise en bouche, le chapitre 1, c'est demain !
Allez un Indice, il viennent d'une ville d'Amérique du Sud en C
Varkana a écrit:Cartagena de Colomnie (double C ) ?
Superbement ecrit
Ehhhhhh non. Caracas du Venezuela. Pas original hein . En vrai ça fait CV, Curriculum Vitae, pas si anodin non ?
Zut alors, mes titres sont trop longs pour passer dans le titre
23 juillet 2068 - 11:03 Banlieue de Miami – Floride Homestead – SouthWest 328th Street n°37 Biscayne National Park
Lentement, mais coulissant parfaitement, sans bruit, le cameraman et sa fidèle équipière commençaient à filmer le vieil homme, son vieux bâton de bois noir tapant en rythme sur le sol, ses lèvre gercées et parcheminées de peau morte se refermant et s’ouvrant sur l’histoire d’une vie, ou plutôt, de deux vies.
“Cette histoire, hein. Elle vous préoccupe, elle me préoccupe. Je crois bien que nous somme sur la même longueur d’onde, vous et moi…*expire longuement* Il faut remonter longtemps, très longtemps en arrière…C’était, il y a quoi, 55 ans presque ? Oui, dans ces eaux là. Mais d’abord, il fallait remonter encore plus loin, une poignée d’années encore. Deux jeunes chicos des quartiers pauvres de Caracas. Le quartier, Los Alamos précisément, une vraie poudrière, de quoi déjà allumer la poudre au feu, n’est-ce pas ? C’était un des quartiers les plus excentrés de la ville, sur les hauteurs des montagnes ceinturant tout cet ensemble urbain. Les hauts immeubles du centre n’étaient même pas visibles depuis nos maisons, au contraire du Pico Naiguata, la plus haute cime surplombant nos têtes. Tarrio et moi…nous étions voisins, je dirais mêmes presque jumeaux. Nous étions nés le même mois. L’histoire innocente de deux enfants de barrios au départ. La vie n’était pas toute rose mais pas noire non plus…le quotidien était dur, mais dans un tel quartier, normal, mais plus difficile encore chez Tarrio, son père était plus…intransigeant. Il n’hésitait pas à le battre. Si les gangs gangrenaient petit à petit le secteur autour de la grand-route d’El Junquito, le pire des fléaux était la drogue qu’ils venaient écouler pour leurs petits trafics. El Guamal, Los Molinos, El Cafetal…tous tombés, les uns après les autres. Heureusement, tout à changé aujourd’hui, mais à l’époque, c’était une sinistre guerre dans les ruelles encombrées. Bagarres de rues, attaques à la machette, voir même aux armes automatiques, n’étaient que des distractions momentanées pour les petits gamins que nous étions. Attroupement, fuite, cache-cache, tout ça n’était qu’un jeu pour nous. Un jeu cruel néanmoins…Il ne fallait pas tomber entre leurs mains. Pour nous, ce n’était que la routine des jours passant, auquel nous étions habitués depuis notre enfance.“
“Tarrio…on pouvait souvent penser que c’était un imbécile au premier abord, il a toujours conservé cette étiquette…mais à chaque fois qu’il était dans les parages, tout changeait du tout au tout. Des éclairs de génies, une imbrication parfaite dans son cerveau. En bref, un véritable double face, avec un masque posé sur son joli visage de bambin. Moqueur et facétieux, il pouvait devenir ingénieux et même machiavélique en inventant des plans tordus pour aller voler divers outils ou ingrédients. On était une belle bande. Tout ça a changé après vu le Tour de France, c’était en…2013 ? Oui, 2013. Nous avions…12 ans. Comme tous les gamins à notre âge, nous étions passionnés par tout type de sport. Sur le vieux poste de son père, avec des sautes d’images et des rayures griffant l’écran. Une partie de la vitre avait même été arrachée. Toute sorte de sports, oui, mais en ce juillet 2013…je crois que ça a été une révélation. Pas seulement pour moi, mais pour nous deux. Voir ces coureurs se démener sur leurs machines, Nairo Quintana comme idole de tout un continent. Chez nous, il n’y avait guère que Yonathan Monsalve et Yonder Godoy qui étaient de vrais pros. A cette époque. C’était…autre chose. Nous ne nous l’expliquions pas. Tarrio, c’était aussi un téméraire parfois. Ni une ni deux, il a demandé à son père de lui acheter un vélo…il s’est pris une raclée ce soir là. Moi ? J’avais réussi à me carapater en quatrième vitesse. Mes parents étaient bien plus compréhensifs, mais je savais qu’il me faudrait patienter encore un peu. Je prenais le temps de me faire comprendre, et de me développer. Tar’ avait lui finalement réussi à avoir gain de cause, moyennant quelques concessions. Son père avait réussi à lui déniché un vieux vélo à la teinte pastel délavée, dont la rouille n’en laissait que quelques traces, mais il devait maintenant aller faire le livreur ainsi que du porte-à-porte dans le quartier afin de recueillir de l’argent. Un investissement pour un autre. Son père, c’était aussi un roublard, un bon…Il faisait ça le matin, puis l’après-midi, il partait faire de longues séances le long de la Junquito. Il montait jusqu’au Pueblo même, devant l’Institut Universitaire de la Police Métropolitaine, avant de redescendre sur Carapita et Antimano. Il prolongeait parfois par Carayaca en grandissant, tandis qu’au rythme de mon organisme, et en faisant de menues tâches pour le club de vélo local, en bas dans la vallée, je me construisais petit à petit un corps, avant de commencer les choses sérieuses. Nous n’avions pas la même voie, moi le travail pas à pas, lui en avançant toujours plus vite…enfin c’est ce que je pensais en tout cas. C’est comme ça que tout à commencé, par où tout est arrivé, mais ça, je ne l'ai vu qu'à la lumière des évènements qui ont effacé tout le reste…“
Jaaa mais cette qualité On est sur du très lourd là. En lisant j'ai l'impression d'entendre le vieux raconter péniblement son histoire, ses yeux s'illuminant par moment Et on sent super bien l'ambiance bien pesante de ces quartiers si emblématiques des grandes villes d'Amérique Latine...Tu es taillé pour le récit narratif ! (et du coup je trouve personnellement qu'au contraire la voix du vieil homme ajoute beaucoup de caractère à ta narration!)
Et une histoire dure semble-il, je suis intrigué de voir ce que ce duo nous a fait car je pense bien qu'il y a eu plus que du cyclisme en jeu au final entre ces deux amis. Quels sont ses événements sombres... pourquoi vit-il reclu aux USA... vivement la suite
Floflo59250 a écrit::shock: C'est du très très bon Très bien raconté, on n'a aucun mal à s'imaginer la scène vivement la suite
Thank you so much
Alessiocortez a écrit:Magnifique ! Super bien raconté La description est super On attend la suite
Bis repetitae :
Orodreth a écrit:T'as déjà pris des cours d'écriture ?
Ça se passe au Venezuela, ça mérite donc d'être dans la catégorie récits de légende.
Eh Non Par contre je lis énormément de Fantasy (> 200 bouquins ) Entièrement d'accord avec toi
D4MSZCZKU a écrit:Extrêmement bien conté, de belles métaphores, des champs lexicaux adaptés et fournis. Quelle plume !
Toi et LeSuisse êtes en train de me donner l'envie d'écrire à nouveau... Maintenant, il ne reste plus que l'envie d'avoir envie !
Que ta plume puisse se décarcasser de l'encre qui l'abreuve afin que tu retrouve la lumière du droit chemin Come, come with us, in the darks depths of stories
LeSuisse a écrit:Jaaa mais cette qualité On est sur du très lourd là. En lisant j'ai l'impression d'entendre le vieux raconter péniblement son histoire, ses yeux s'illuminant par moment Et on sent super bien l'ambiance bien pesante de ces quartiers si emblématiques des grandes villes d'Amérique Latine...Tu es taillé pour le récit narratif ! (et du coup je trouve personnellement qu'au contraire la voix du vieil homme ajoute beaucoup de caractère à ta narration!)
Et une histoire dure semble-il, je suis intrigué de voir ce que ce duo nous a fait car je pense bien qu'il y a eu plus que du cyclisme en jeu au final entre ces deux amis. Quels sont ses événements sombres... pourquoi vit-il reclu aux USA... vivement la suite
T'as réussi à placer Monsalve, non mais oh
Et ce n'est pas de la kalité allemande (désolé…). Vieil homme, vieil homme (il s'appelle Iquel si vous avez bien vu sinon ), raconte nous tout tes secrets . Inspiré par mes romans [#FantasyForAll, #FantasyBest, # ], où les univers ne sont jamais manichéens, sinon c'est bien trop triste à raconter. Peu de récits type Eragon ont grâce à mes yeux, m'enfin les récits comme ça c'est plus pour du 13/14 ans. Le cyclisme n'est qu'une partie du récit sur lequel s'appuyer, car malgré ce qu'on raconte, il offre quand même de sérieuses limites à certains imaginaires De toute façon je l'avais dis au départ du récit je crois Oh et sinon il vit pas reclu, c'est juste que c'est un vieux Il a droit à sa retraite tranquille quand même !
Tu lis quoi en fantasy ? J'ai beau lire pas mal, ça ne m'a jamais vraiment aidé. Je me suis tapé la Trilogie Martienne de Robinson, ouch j'ai jamais vu un lexique aussi scientifique et difficile à comprendre si t'es pas dans le milieu.
Bref, HS, j'ai hâte de voir ton gros projet si tu le sors un jour.
Orodreth a écrit:Tu lis quoi en fantasy ? J'ai beau lire pas mal, ça ne m'a jamais vraiment aidé. Je me suis tapé la Trilogie Martienne de Robinson, ouch j'ai jamais vu un lexique aussi scientifique et difficile à comprendre si t'es pas dans le milieu.
Bref, HS, j'ai hâte de voir ton gros projet si tu le sors un jour.
Ca tombe bien, ça c'est de la SF, pas de la Fantasy... Et j'aime pas la SF Je vais te faire une petite liste en MP
Muffy a écrit:C'est vraiment top ! C'est écrit d'une très belle manière, un vrai livre qu'on a hâte de continuer