[PCM06] années 2020s : Ivanoe De Paolis vs The World

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[PCM06] années 2020s : Ivanoe De Paolis vs The World

Messagepar darth-minardi » 24 Avr 2018, 10:10

Récemment, j’ai repris une carrière sur le culte PCM06. La carrière avance tranquillement et je garderai le secret sur quelle équipe je gère (surtout que ça n’influence pas le récit, ayant une équipe continentale jouant la promotion et n’ayant pas de souci financier, j’ai envoyé l’équipe C sur le Tour où je ne jouerai que des échappées). Néanmoins, j’ai voulu reprendre un récit. Pour la forme, elle sera simple : purement du texte. Pour le fond, j’ai choisi d’être le plus créatif possible en allant au-delà de la course, en allant outre le parcours réel proposé, afin d’aligner le parcours propre au récit à ce que la course m’a proposé dans le jeu (pour les joueurs de ce PCM, ne cherchez donc pas les fichiers des étapes que je décrirai : elles n’existent pas en tant que tel). À vrai dire, certaines étapes sont mêmes simulées (je veux avancer vite dans le temps, plutôt que de jouer des courses), mais il sera difficile pour les lecteurs de faire la distinction entre une étape simulée et une course réellement disputée, par l’IA un peu folle que proposaient cet opus.

Concernant la base de données, il s’agit de celle de base, quelque peu aménagée. Afin de varier les palmarès des différentes épreuves, j’ai réduit le ProTour/World Tour à une « super Coupe du Monde », reprenant les 10 classiques qu’il y avait dans l’épreuve dans ses dernières années (jusque 2004, donc cela ne reste pas trop anachronique), auxquelles viennent se joindre les 3 Grands Tours. Afin de maximiser les wild cards, il n’y a plus de 6 équipes dans cette première division (ce qui donne un fort renouvellement des équipes). Et afin d’avoir moins de gestion possible : 5 ou 6 coureurs dans les courses continentales et 7 coureurs au maximum pour les plus grandes courses (dont le Tour de France).

J’ai aussi diminué l’implication de ceux qu’on appelle des « regens » sur Football Manager, afin que beaucoup moins de très forts apparaissent, laissant les coureurs réels être un peu plus là les premières années. En revanche, je n’ai rien changé aux notes ou aux potentiels des différents coureurs, ce qui donne un peloton aux noms connus, mais aux trajectoires bien différentes que ce que la réalité a donné. Aussi, la DB étant basée sur une année 2006, quelques jours avant l’éclatement de l’affaire Puerto, on a certaines équipes qui sentent fortement l’autotransfusion, en plus de l’érythropoïétine.

Concernant les premières années, je peux évoquer quelques résultats, comme le doublé Ronde-Roubaix réalisé en 2007 par Boonen, l’incroyable victoire de Jimmy Casper dans Milan-Sanremo 2006, étant le meilleur sprinteur d’une échappée qui a été au bout, la victoire de Paolo Bettini la même année à Liège et à Zürich, en plus de nombreuses places d’honneur le reste de l’année, afin de remporter le classement général annuel. Ce classement est revenu en 2007 à Fabian Wegmann, vainqueur notamment de l’Amstel Gold Rave et de la Classica San Sebastian. Quant aux maillots arc-en-ciel, des tracés accidentés ont permis à Alexandre Vinokourov et au vétéran Santiago Botero de s’imposer. Dans la course en ligne, le circuit Autrichien très difficile a vu le succès de Michael Boogerd, de très peu devant Ivan Basso. En 2007, à Stuttgart, un Allemand a été sacré à domicile : Jens Voigt. Mais la malédiction des mondiaux est vite apparue : fracture de la hanche après une chute à Zürich, abandon dès la première course avec son maillot arc-en-ciel et fin de carrière quelques jours plus tard. Au niveau inférieur, rien de très remarquable, si ce n’est une inattendue victoire de Jan Ullrich devant Oscar Sevilla et Michael Rogers au Tour de Langkawi 2007. À noter cependant le beau palmarès d’un GP de Fourmies attirant des grands noms : Floyd Landis et Paolo Bettini.

Quant aux Grands Tours, elle a été une affaire de spécialistes en 2006, avec la victoire de Denis Menchov, devant Oscar Pereiro et Andrey Kashechkin, avant le succès d’Alberto Contador en 2007, devant Carlos Sastre et Ivan Basso, afin de remporter sa première victoire. Côté Giro, l’Italie ne laisse la place pour personne ou presque, mais on a son lot de surprise. En 2006, Danilo Di Luca s’impose devant Rinaldo Nocentini, étonnant 2e, et Ivan Parra. Puis Damiano Cunego et Paolo Savoldelli prennent les plus basses marches du podium l’année suivante, derrière Sergio Ghisalberti, vainqueur à cette occasion de sa seule victoire en carrière jusque là (et aucune n’a encore suivie), grâce à une héroïque résistance en montagne et grâce à une échappée qui a mis plus de 20 minutes au peloton dans une étape de transition. Dans l’édition 2008, qui vient de s’achever, Damiano Cunego a survolé la course, remportant tous les classements et 8 victoires d’étape ! Il devance Thomas Dekker, présent sur le podium car ayant gagné plus de 7 minutes sur tous les grimpeurs Italiens en cumulant les différents contre-la-montre (individuels et par équipes), et Danilo Di Luca.

L’Italie a aussi de beaux jours à venir pour ses courses par étapes, puisque plus tôt dans la saison, Vincenzo Nibali et Domenico Pozzovivo ont remportés respectivement Paris-Nice et Tirreno-Adriatico. À propos des autres grandes courses de début d’année, Thor Hushovd s’est imposé dans Milan-Sanremo, avant de prendre la 5ème place de Paris-Roubaix, après une chute au Carrefour de l’Arbre. Un Paris-Roubaix très surprenant d’ailleurs, avec un gros groupe d’outsiders sortant avant même Arenberg et piégeant les grands favoris, qui ne termineront pas sur le podium, le vainqueur étant Vladimir Gusev. Une semaine plus tôt, Tom Boonen avaient encore gagné le Ronde, en solitaire. Côté ardennaises, l’Amstel est pour Samuel Sanchez, la Flèche pour Andrey Kashechkin (aussi vainqueur du Tour du Pays Basque) et Liège pour Paolo Bettini (encore !). Dans les courses par étapes plus récentes, Thomas Dekker avait bien préparé son Giro en s’imposant en Romandie, puis Alberto Contador a confirmé son potentiel en remportant le Tour de Catalogne. La jeunesse a aussi brillé aussi au Critérium du Dauphiné, avec la victoire de Thomas Löfkvist (déjà vainqueur des 4 Jours de Dunkerque un mois plus tôt). Enfin, Jörg Jaksche remporte le Tour de Suisse.

On arrive ainsi au Tour de France 2008, une semaine après des championnats nationaux qui ont vu de nombreuses surprises à travers l’Europe, comme en France, puisque le maillot tricolore revient à Cyrille Monnerais ! Mais quid du Tour de France justement ? En 2006, le Tour est revenu pour la première fois à un Australien, Cadel Evans dominant l’été avec 5 victoires d’étapes (dont 3 consécutives dans les Alpes !), un mois après avoir gagné au Ventoux dans le Dauphiné et quelques semaines avant de nouveaux succès à Sansebastian et Plouay. Son dauphin au général (et aux 3 étapes des Alpes) est José Rujano, la révélation du Giro 2005 n’a plus vraiment réapparu depuis, n’ayant qu’une discrète 8e place du Giro 2007 et aucun résultat jusqu’ici en 2008. Enfin, un Français est monté sur le podium. Et il n’est pas ici question d’un maillot à pois pour David Moncoutié, le Français ayant perdu son face à face avec Michael Rasmussen dans l’ultime col de l’ultime étape de montagne, ni du maillot vert de son coéquipier Jimmy Casper, cette fois-ci bien obtenu grâce à un fabuleux juillet, le voyant remporter 5 sprints massifs, même s’il fait peur sur les Champs Élysées, tombant lors du sprint massif. Non, un Français a bien obtenu la 3ème place du classement général, au profit d’une folle étape vers Pau (combinée avec une bonne première semaine), lui permettant de s’emparer du maillot jaune avant la première arrivée en altitude, Sylvain Chavanel s’est ensuite accroché à cette tunique dorée autant qu’il a pu, résistant vers L’Alpe d’Huez pour garder le maillot d’une poignée de secondes. Attaquant même les grimpeurs dans la descente du Col du Mollard le lendemain, même s’il connaîtra une violente défaillance ensuite dans la montée finale de La Toussuire, avant d’exploser dans l’étape des Saisies, des Aravis, de la Colombière et de Joux-Plane, laissant près d’une dizaine de minutes et le podium, seulement récupéré au gré d’un dernier contre-la-montre bien réussi.

L’année suivante, Robbie McEwen s’est octroyé un troisième maillot vert (après 2002 et 2004), grâce à une excellente régularité dans les sprints : 7 fois sur le podium (une seule victoire d’étape), plus une 6ème place (peloton réglé derrière l’échappée) et une 5ème sur les Champs. Pour les pois, David Moncoutié a su triompher cette fois, terminant par la même occasion meilleur Français et 11ème du classement général, derrière dans un ordre décroissant Michael Boogerd, Gilberto Simoni, Michael Rasmussen, Floyd Landis, Jan Ullrich, Denis Menchov, Jörg Jaksche, puis sur le podium Fränk Schleck et Ivan Basso, témoignant bien d’une édition très montagneuse de la Grande Boucle. En revanche, le vainqueur n’était pas attendu parmi les meilleurs. À vrai dire, il n’était pas attendu parmi les grimpeurs du tout ! Même s’il avait terminé 12ème l’année précédente, à seulement 21 ans, il est surtout connu pour ses talents de rouleurs (il est d’ailleurs triple champion national du contre-la-montre). Ainsi, le maillot jaune a été pris, très largement, après le premier long contre-la-montre, précédent la montagne. Mais au final, il ne l’a plus rendu ! Ainsi, un très jeune Néerlandais a su monter sur la plus haute marche du plus prestigieux podium du cyclisme à Paris : Thomas Dekker a remporté le Tour de France 2007. Depuis, il a su confirmer en montagne, allant remporter (en Autriche) l’étape reine d’un Tour d’Allemagne, perdu pour quelques secondes face à Andreas Klöden. Puis, comme évoqué plus tôt, il a remporté le Tour de Romandie (dont 3 étapes sur les 6 disputées) et terminé 2e d’un Giro dans lequel il semblait impossible de faire mieux (il a d’ailleurs porté le maillot rose dans les premiers jours, après avoir remporté le prologue). Entretemps, il a même tenté sa chance dans les classiques, montant terminant troisième au sommet du Mur de Huy.

Mais le Néerlandais n’est pas présent au départ de Bretagne pour défendre son titre, la Rabobank préférant jouer sur un mélange entre l’expérience de Michael Boogerd, encore 2ème de l’Amstel Gold Race cette année et celle de Michael Rasmussen, déjà bon équipier de Thomas Dekker en mai en Italie, et la jeunesse d’un Theo Eltink, récemment meilleur grimpeur du Tour de Romandie et 5ème du Tour de Suisse.

Son dauphin, en revanche, est bien là. Ivan Basso a axé sa saison sur le Tour, comme l’an dernier. Cette année, hormis une place au pied du podium au sommet du Mur de Huy et une place de dauphin de son champion national contre-la-montre, il n’a pas encore grand résultat. Autour de lui, on a notamment Carlos Sastre, meilleur grimpeur et 2ème de la dernière Vuelta ou le puncheur Luxembourgeois Kim Kirchen, qui a rejoint la CSC cet hiver.

La formation Cofidis a décidé de ne pas aligner Fränk Schleck sur la Grande Boucle cette année, lui préférant une accumulation de coureurs spécialisés dans les courses par étapes, avec au départ un seul Français (Sylvain Chavanel) et un collectif composé principalement d’Oscar Pereiro, Denis Menchov, Levi Leipheimer et Andrey Kashechkin.

Au-delà de ces équipes, on peut évoquer le duo Michael Rogers et Andreas Klöden chez la Telekom, la présence de Vladimir Karpets, Floyd Landis et Yaroslav Popovych chez Lotto (en plus du rouleur Vladimir Gusev et du sprinteur Robbie McEwen), les Basques d’Euskaltel Samuel Sanchez et Iban Mayo, rejoints dans un collectif internatinalisé par Thor Hushovd et Davide Rebellin. Sans réel favori pour le général, on a comme principaux collectifs étrangers la Quick-Step, avec le jeune prometteur Thomas Lövkvist et l’Italien Paolo Bettini, qui fait son retour sur la Grande Boucle, le grand train de sprinteurs de la Milram avec Erik Zabel et le champion d’Italie Alberto Ongarato, la Phonak avec des puncheurs autour de l’Allemand Jörg Jaksche ou encore l’Italien Rinaldo Nocentini pour Acqua & Sapone, accompagné du jeune Colombien Mauricio Soler. Les dernières formations ont des collectifs plus restreints. La Diquigiovanni a ses baroudeurs grimpeurs, les équipes Liberty Seguros, Saunier Duval et Comunitat Valenciana amènent leur lot de petits grimpeurs espagnols. Enfin, Unibet a une équipe autour de son jeune sprinteur André Greipel.

Côté Français, la formation Ag2r est axé sprint, avec Jean-Patrick Nazon et Lloyd Mondory, tout comme le Crédit Agricole avec Danilo Napolitano, Samuel Dumoulin et Damien Nazon. Les formations FDJ et Bouygues seront plus axées vers les échappées, avec leurs champions de France respectifs Cyrille Monnerais et Benoit Vaugrenard (contre-la-montre). Du côté des plus petites formations, peu à espérer chez Agritubel ou Auber. L’équipe Bretagne aura peut-être plus de réussite grâce à sa recrue Danoise Matti Breschel.

En tout cas, l’épreuve s’élance de Bretagne, avec un prologue dans les rues de Rennes remporté par Jörg Jaksche devant Michael Rogers, David Zabriskie, Andreas Klöden et Ivan Basso, dans des écarts encore relativement négligeables. La suite est relativement plate, avec une arrivée promise aux sprinteurs à Brest. Le train Milram se met en place très tôt, mais le champion d’Italie lâche Erik Zabel trop tôt. Jean-Patrick Nazon, dans sa roue, se lance alors pour placer son effort, voulant lancer à son tour Lloyd Mondory. La formation Ag2r s’en sort tellement bien qu’elle réalise le doublé, avec la victoire et le maillot vert pour Lloyd Mondory. Du côté des pois, la seule côte du jour était très tôt et c’est Samuel Sanchez qui s’est emparé du maillot des grimpeurs pour une journée, le laissant au Canadien Charles Dionne le lendemain, après avoir pris par à une échappée en direction de Plouay. La côte de Ty-Marec effectue un léger tri dans les sprinteurs, distançant certains, en faisant reculer d’autres. Mais cela reste un peloton assez compact qui se joue la victoire dans l’Avenue des Championnats du Monde et Lloyd Mondory lève une nouvelle fois les bras, devançant Danilo Napolitano et Francisco Ventoso.

Pour la troisième étape et quatrième journée en Bretagne, la physionomie de course change radicalement, avec un parcours très accidenté dans le centre de la péninsule et une arrivée à Mûr-de-Bretagne. Sur ce terrain changeant des derniers jours, la Rabobank est la première à mettre en route, reprenant ainsi vite l’échappée et permettant à Theo Eltink de s’emparer du maillot à pois. Cependant, ils ont plus de mal dans le final et c’est l’équipe Cofidis qui survole les débats, multipliant les cassures. Ils se permettent même d’envoyer des coureurs à l’avant avant même la montée finale. Denis Menchov et Andrey Kashechkin se relaient ainsi jusqu’au bout, sans se jouer l’étape, revenant au Kazakh, le Russe s’emparant du maillot jaune. Derrière eux, Paolo Bettini a fait le ménage et n’a gardé avec lui qu’Oscar Pereiro et Karsten Kroon, deux autres coureurs de la Cofidis, qui ont réalisé un bien meilleur prologue que l’Italien, permettant à l’équipe Française d’avoir désormais 4 coureurs aux 4 premières positions. Seuls Michael Boogerd et Thomas Lövkvist limitent la casse derrière. Les principaux favoris arrivent dans un peloton très morcelé avec environ une minute de retard. En revanche, la CSC passe une très mauvaise journée, Ivan Basso ayant même demandé à Carlos Sastre de ne plus l’attendre, l’Italien terminant à plus de 4 minutes après avoir été lâché dès les accélérations de la Rabobank en milieu d’étape.

Après cet intermède, les sprinteurs reprennent la domination sur la première semaine et la force présumée du train de la Milram disparaît complètement sur la route d’Angers, où un duel de poisson-pilotes fratricide chez les Nazon lance l’effort final. Jean-Patrick et Damien sont au coude à coude, avec Lloyd Mondory et Danilo Napolitano dans chacune des roues. L’ainé des Nazon prend le dessus sur le cadet, mais une fois qu’ils s’écartent, le maillot vert reste au-dessus et va lever une troisième fois les bras. Comme à Plouay, le podium de l’étape est complété par Francisco Ventoso à la photo-finish devant Thor Hushovd. Le lendemain, l’arrivée à Châteauroux se fait sur une interminable ligne droite. C’est là qu’est repris Kevin Hulsmans, dernier rescapé de l’échappée matinale et nouveau porteur du maillot à pois après avoir multiplié les barouds jusqu’ici. La crainte de manquer une quatrième victoire a sans doute précipité les choses chez Ag2r, lançant le maillot de très loin. Trop loin même, puisqu’Alberto Ongarato parvient à revenir à la hauteur de Jean-Patrick Nazon pour lancer Erik Zabel. Le vétéran Allemand lance son effort, mais ne sait pas le tenir, il se fait doubler par la gauche par Danilo Napolitano et par la droite par Thor Hushovd. Le Norvégien permet un premier succès pour la formation Euskaltel, alors que l’Italien doit se contenter d’une nouvelle place de deuxième. Enfin, sur la route d’Angoulême, la Milram assume la poursuite. Après leurs échecs, cela surprend, mais on comprend en arrivant dans les derniers kilomètres : le train est complètement inversé. Alberto Ongarato mène, puis Erik Zabel lance de loin, laissant Simone Cadamuro amener un succès de Mirko Lorenzetto. Face à ce changement perturbant pour les autres équipes, surtout dans un final aux nombreux virages, Jean-Patrick Nazon n’a pas sur lancer Lloyd Mondory, terminant même devant lui, n’ayant pas su le garder dans sa roue. Quant à Danilo Napolitano, une crevaison à 12 kilomètres de l’arrivée lui a fait rater le sprint. Certes il a pu rentrer, mais il n’a jamais su revenir à l’avant du peloton. Le classement de l’étape est donc radicalement différent des précédentes étapes.

Les différents trains ont ensuite une pause, pour analyser ce changement, avant de se jouer de nouvelles étapes, car si le terrain reste plat, il offre autour de Cognac un premier contre-la-montre individuel de longue distance, qui permet aux favoris du classement général de venir combler quelques pertes sur des puncheurs en Bretagne. L’étape est remportée par Vladimir Karpets, déjà double vainqueur en titre du contre-la-montre d’Eindhoven, mais vainqueur ici de sa première étape du genre dans un Grand Tour. Il devance Ivan Basso de seulement 7 secondes, laissant imaginer un regain de forme pour l’Italien, qui n’aurait peut-être pas du baisser les bras si vite quelques jours plus tôt. Côté Cofidis, Oscar Pereiro s’en sort bien mieux qu’Andrey Kashechkin et que Denis Menchov. L’Espagnol s’empare même du maillot jaune, les devançant de 2 et 7 secondes respectivement. Derrière eux, Thomas Lövkvist est à 40 secondes, juste devant Michael Rogers, qui est venu se replacer à 50 secondes, puis le vainqueur du jour, une seconde plus loin.

La première s’achève par une ultime étape en ligne, au parcours assez accidenté dans le Périgord, mais au final plat vers Bergerac. Sur ce terrain, quelques cassures ont lieu, ne piégeant aucun favori, mais mettant de côté Lloyd Mondory et Danilo Napolitano. Le sprint laisse donc a priori plus de chances aux autres sprinteurs, mais la Milram contrôle. Dans les bosses, elle n’a perdu que le champion d’Italie. Erik Zabel fait encore le travail de loin et les deux autres Italiens inversent leurs positions. Mirko Lorenzetto lance Simone Cadamuro et l’Italien lève les bras, ayant une roue d’avance sur Samuel Dumoulin. Comme deux jours plus tôt, les sprinteurs des premières étapes étaient loin et ceux brillant ici étaient loin les premiers jours, ce qui ne perturbe pas grandement le classement par points, toujours solidement dominé par Lloyd Mondory. Après une journée de repos à Bordeaux, un dernier sprint dans les rues de Pau précède l’arrivée en montagne. Milram prend encore les choses en main et Ag2r laisse faire. De toute façon, le porteur du maillot vert n’a pas les jambes et reste dans les roues jusqu’au bout, à la septième place de l’étape. Devant, Erik Zabel prend cette fois la place de poisson-pilote et lance Simone Cadamuro. L’Italien remporte ainsi sa deuxième étape consécutive, sans être intrinsèquement plus rapide, mais bénéficiant du très gros travail de sa formation. Danilo Napolitano n’est que quatrième. La place de dauphin est pour Thor Hushovd. Au classement par points, les écarts se resserrent, l’avance de Lloyd Mondory sur Simone Cadamuro n’étant plus que de 4 points.

L’entrée dans les Pyrénées se fait par le Tourmalet, directement, puis par l’Aspin, via son versant le plus roulant, puis par une portion plus plane, d’une grosse vingtaine de kilomètres, en direction de Lannemezan. Très vite, une échappée de 10 coureurs prend le large. Dans le peloton, calme absolu jusqu’à l’approche de Luz-Saint-Sauveur, où les sprinteurs s’activent pour prendre ce qui reste du sprint intermédiaire de la journée. Milram fait le travail pour lancer Simone Cadamuro et prendre un maximum de points, mais il est devancé par Thor Hushovd. Il ne prend que 4 points. Les Crédit Agricole sont juste derrière et en prennent aussi. Lloyd Mondory n’est que sixième du peloton, il n’a donc aucun point et ne garde son maillot vert qu’au bénéfice d’un plus grand nombre de victoires d’étapes. Concernant l’échappée, il n’y a que des grimpeurs à l’avant. Ils possèdent jusqu’à 14 minutes d’avance au pied du Tourmalet, encore 9 minutes au sommet, puis 6 à l’Aspin et un peu plus de 4 sur la ligne d’arrivée. Michael Rasmussen, Julio Alberto Perez Cuapio, Guido Trentin et José Serpa se sont joués les points dans les cols et le maillot à pois revient au Colombien. Dans les rues de Lannemezan, un curieux sprint sur le plat entre des grimpeurs n’a pas un grand esthétisme, mais il sacre celui qui était le plus fort dans l’échappée. Déjà passé en tête du Tourmalet, José Serpa remporte également l’étape. Du côté des favoris, un fort tempo de la CSC dans le Tourmalet a fait quelques cassures, avant que l’équipe Danoise laisse la Cofidis gérer jusqu’à l’arrivée. Peu de distancés chez les favoris, n’éliminant que quelques favoris et outsiders. À noter que dans l’échappée, il n’y avait que des coureurs qui étaient très loin au classement général après l’étape accidentée en Bretagne et le long contre-la-montre Charentais. Ainsi, malgré le bénéfice de cette étape, le mieux placé au classement général, Alexandre Moos, reste encore à plus de 5 minutes d’Oscar Pereiro.

La seconde étape Pyrénéenne propose bien plus de 4 000 mètres de dénivelé positif sur 6 ascensions et la première arrivée au sommet de cette Grande Boucle, avec le Portet-d’Aspet, la Core, Latrape, Agnes, Lers et un final au Plateau de Beille. Elle s’ouvre paisiblement avec un simple trio d’échappés (Björn Schröder et les Belges Wim Van Huffel et Johan Vansummeren). Mais la Rabobank décide de rouler derrière eux et de ne pas laisser filer. La pente du Portet-d’Aspet suffit à faire un premier tri dans le peloton, ne laissant qu’une cinquantaine de coureurs devant un monumental gruppetto. Puis dans la Core, quelques relais appuyés de Sastre créent une nouvelle sélection et son notamment distancés le porteur du maillot à pois José Serpa et le 5ème du classement général Michael Rogers. Ils sont encore une trentaine lorsque l’échappée est reprise, au sommet du col de Latrape et c’est cette fois la Cofidis qui prend les choses en main, avec Sylvain Chavanel qui part seul dans la descente. L’imminente montée vers le Col d’Agnes voit quelques réactions, avec les outsiders Thomas Lövkvist, Pieter Weening et Koldo Gil, qui décident d’anticiper. La Lotto se met alors à rouler avec Floyd Landis et Yaroslav Popovych. Le regroupement se fait proche du sommet de ce col, pour un peloton qui ne possède plus que 16 coureurs et qui a perdu Jörg Jaksche, Andreas Klöden, Carlos Sastre et Iban Mayo. La petite montée du Port de Lers ne change pas vraiment la donne et ce groupe se présente ensemble au pied du Plateau de Beille.

Là, la Cofidis se met en route. Sylvain Chanael, puis Andrey Kashechkin et Levi Leipheimer se sacrifient au pied, laissant Oscar Pereiro, le maillot jaune, accélérer avec son coéquipier Denis Menchov dans la roue : il reste encore 12 kilomètres. Derrière ce duo de la Cofidis, la Rabobank dispose encore de son grimpeur Danois Michael Rasmusen et du jeune Pieter Weening, mais ils font tous les deux l’élastique. Wim Van Huffel résiste encore autant qu’il peut et vient apporter sa dernière aide à Vladimir Karpets. Ivan Basso attaque plusieurs fois, mais le duo Hispano-Russe de la Cofidis parvient toujours à le reprendre. Thomas Löfkvist défend et assure un maillot blanc qu’il porte depuis Rennes en restant avec les meilleurs jusqu’à 5 kilomètres du sommet. Là, Denis Menchov part seul. Ivan Basso attaque en contre et le reprend assez vite. Vladimir Karpets revient quelques hectomètres plus loin, ramenant dans sa roue le maillot jaune Oscar Pereiro, qui contre immédiatement. Cette fois, Ivan Basso ne se laisse pas avoir et il empêche tout écart de se creuser. Il tente bien sa chance à nouveau, mais n’a plus d’énergie. Quant à Vladimir Karpets, il est déjà bien content de ne pas perdre de temps, semblant à la rupture. La Cofidis se contente se mener un rythme soutenu, Oscar Pereiro et Denis Menchov se relayant. Dans un sprint à 4, Denis Menchov obtient la victoire, la seconde de sa carrière dans le Tour après celle obtenue au Plateau de Bonascre voisin l’an passé. Il s’empare du même coup de la tête du classement des grimpeurs, ayant cumulé des points tout au long de l’étape au simple placement en tête de peloton. Puisqu’il n’y a pas de bonifications, il reste à 7 secondes d’Oscar Pereiro, qui reste en jaune. Vladimir Karpets reste à 51 secondes, mais il monte sur le podium. Suivent Thomas Löfkvist à 1’26’’, puis des coureurs à plus de 2 minutes. Ivan Basso continue sa remontée au classement général, revenant dans le Top 10.

La transition s’entame par la plus longue étape de ce Tour, sur plus de 230 kilomètres sous une forte chaleur en direction de Montpellier. Cela lutte pendant plus d’une heure pour prendre l’échappée, avant qu’une quinzaine d’hommes ne parviennent à faire une véritable cassure. Parmi eux, la présence de 4 routiers de la Quick-Step en plus de Simone Cadamuro et de Mirko Lorenzetto. La Milram a donc joué la carte de l’offensive, face à l’équipe Ag2r, qui reste absolument seule pour gérer la poursuite, personne n’étant dangereux au classement général. Jamais la formation de Lloyd Mondory ne parviendra à faire fléchir cette grande échappée, qui se joue l’étape, 8 minutes avant le peloton. Devant, à une trentaine de kilomètres de l’arrivée, Cyrille Monnerais, le champion de France, décide de tenter sa chance. Il est notamment suivi par Mirko Lorenzetto, qui a bougé aussi, mais qui ne prend aucun relais, même s’il profite de la cassure pour remporter le sprint intermédiaire. Derrière, la Quick-Step roule. À l’usure, quelques coureurs de l’échappée sont distancés dans un final sans aucun dénivelé. Devant aussi, quelques coureurs craquent, dont le jeune champion de France, qui semblait en forme, mais qui a chuté dans un virage. Il ne reste ainsi que Freddy Bichot, Jose Joaquin Rojas et Mirko Lorenzetto en tête sous la flamme rouge, pour une poignée de secondes sur la poursuite, où Wouter Weylandt donne tout pour que Francesco Chicchi joue l’étape au sprint. La jonction se fera de justesse, mais l’Italien est débordé par Sébastien Chavanel, qui a su doubler le Français de la Telekom et le sprinteur complet Espagnol, mais pas Mirko Lorenzetto, qui remporte ainsi sa deuxième étape dans ce Tour de France et la 4ème pour sa formation Milram, dont Simone Cadamuro n’a pu faire mieux qu’une neuvième place. Si bien que l’avantage de ce dernier sur Lloyd Mondory n’est pas assez conséquent pour s’emparer d’un maillot vert, qui arrive sur les épaules de son coéquipier, qui a fait le plein de points en remportant le sprint intermédiaire et l’étape.

Le lendemain, en direction d’Aix-en-Provence, la transition reste place, mais le peloton veille. Ag2r et le Crédit Agricole se partagent la poursuite de l’échappée pour s’assurer d’une arrivée groupée. L’effort est tel que le quatuor de tête se fait prendre à près de 50 kilomètres de l’arrivée ! Ensuite, on continue de rouler assez fort, jusqu’au sprint intermédiaire, remporté par Thor Hushovd devant Mirko Lorenzetto et Danilo Napolitano. Côté Ag2r, on se préserve pour l’arrivée. Côté Milram, on préserve Simone Cadamuro pour le sprint massif. Une fois dans les rues de la ville étape, l’équipe Ag2r place Jean-Patrick Nazon, mais Lloyd Mondory, assez incompréhensiblement, n’est visible nulle part : il ne prend même pas part au sprint. Très vite, le Français recule, notamment face au gros travail de la Milram, encore, et de Samuel Dumoulin pour lancer Danilo Napolitano. Dans l’équipe Italo-Allemande, on paie les efforts de la veille et Simone Cadamuro n’est que cinquième, ne reprenant même pas le maillot vert à son poisson-pilote Mirko Lorenzetto. Leur compatriote Danilo Napolitano vient prendre la deuxième place du sprint massif, pour la quatrième fois sur ce Tour, la victoire revenant, pour la deuxième fois, à Thor Hushovd, qui continue de se débrouiller entièrement seul et qui rattrape un passage des Pyrénées très décevant pour ses coéquipiers grimpeurs de l’Euskaltel.

La dernière étape de transition achève la deuxième semaine et amène les coureurs à Monaco, après une étape assez accidentée, via notamment le Col de Tanneron et un final par la montée du Col d’Èze. Très vite, le peloton abandonne l’idée de se jouer l’étape et l’échappée de 5 coureurs va au bout. La Diquigiovanni est en surnombre avec Santo Anza et Walter Pedraza, mais leurs attaques successives ne font craquer que Laurens Ten Dam. C’est ainsi un final à 4, au sprint, dans les rues de la principauté, qui voit les deux coureurs de la formation Sud-Américaine prendre des places de troisième et quatrièmes, étant devancés par Karsten Kroon et surtout par Didier Rous, qui apporte un quatrième bouquet à la France après les victoires au sprint de Lloyd Mondory dans les premiers jours. Du côté du peloton, un repos général a été décrété. Les seules cassures ont eu lieu dans le col de l’arrière-pays, aux environs de Cannes. Le peloton y a complètement explosé et des coureurs comme Andreas Klöden ou Vladimir Karpets y ont été distancés, pour laisser plus de 3 minutes à l’arrivée, les formations Cofidis et Lotto assurant que personne ne revienne jusqu’à l’arrivée. Pour signaler à quel point le peloton avait laissé faire l’échappée : il y avait encore 11 minutes d’écart à l’arrivée, alors que les coureurs se regardaient en tête et alors que le peloton a roulé très vite dans la dernière heure.

Après une journée de repos, les coureurs quittent les environs de Nice pour aller grimpeur quelques cols : Turini, Saint-Martin, puis la Lombarde, s’arrêtant dans la station d’Isola 2000. Dès la sortie de Nice, Raffaele Illiano, petit grimpeur de la Rabobank se lance dans une échappée solitaire, qui ne gêne que Simone Cadamuro, deuxième du sprint intermédiaire placé très tôt dans l’étape. Cela lui suffit cependant pour reprendre le maillot vert. Dans la foulée, la montée de la vallée et le petit col de Castillon permettent à la Cofidis de placer, déjà, Maxime Monfort et Sylvain Chavanel en tête. Andrey Kashechkin les relaie dès qu’on sort de Sospel et dès le Col de Turini, il y en a de partout : déjà plus qu’une grosse vingtaine de coureurs dans le peloton, à près de 100 kilomètres de l’arrivée. Quelques coureurs reviennent dans la descente, mais la Lotto accélère à son tour, préparant une attaque de Vladimir Karpets dans la montée de St-Martin. Thomas Löfkvist et Iban Mayo l’accompagnent un temps. Derrière, Carlos Sastre mène la chasse pour Ivan Basso, permettant une jonction sur le Suédois et le Basque dès les premiers lacets de la descente, à moins d’une minute du Russe. Il ne reste alors plus que Pieter Weening pour la Rabobank, ainsi qu’Oscar Pereiro et Denis Menchov pour la Cofidis. La vallée voit un léger ralentissement, permettant à Christian Vandevelde, autre équipier d’Ivan Basso, de revenir, ramenant avec lui Floyd Landis et Michael Rasmussen. Seul l’Américain de la Lotto, qui ne prend aucun relais, ayant Vladimir Karpets à l’avant, parvient à résister à la première offensive d’Ivan Basso dans la montée finale. Assez vite, Denis Menchov ramène le maillot jaune sur eux, ainsi que Carlos Sastre, qui repasse alors en première position. Avec un temps de retard, Pieter Weening revient également. Puis Ivan Basso remet ça à mi-pente, au moment où Vladimir Karpets est repris. Cette fois, le rythme de Denis Menchov pour revenir sera doublement insuffisant : il ne saura jamais reprendre l’Italien et il ne permet de distancer qu’un coureur, son coéquipier et maillot jaune Oscar Pereiro. L’avance d’Ivan Basso monte jusqu’à la minute 30, mais descendra dans les derniers lacets, pour n’être que de 55 secondes sur la ligne d’arrivée. Seul, Oscar Pereiro aura su bien gérer son rythme, ne laissant que 44 secondes aux meilleurs grimpeurs. Il recule ainsi à la deuxième place du classement général, à 37 secondes de Denis Menchov, qui remplace les pois rouges par un jaune uni. Bénéficiant des défaillances de ses adversaires, Pieter Weening monte sur le podium provisoire, alors que sa meilleure référence sur un Grand Tour était une 8ème place du Giro il y a 2 ans. Il n’a cependant que 16 secondes d’avance sur Ivan Basso, qui continue de se rapprocher petit à petit de la première place. Il peut vraiment regretter sa mauvaise forme lors des premiers jours de la course.

L’avant-dernière étape des Alpes est la dernière étape voyant une arrivée en haute altitude et elle peut même être considérée comme l’étape reine, avec plus de 5 000 mètres de dénivelé, via la cime de la Bonnette, puis les cols de Vars, d’Izoard et de Granon. Dès le départ, ça attaque dans tous les sens, avec une grosse échappée se construisant avec notamment à son bord Samuel Sanchez, José Serpa ou encore Yaroslav Popovych. Après une grosse bagarre, le peloton décide de se relâcher dans la montée de la Bonnette et ce groupe creuse très vite l’écart : un quart d’heure d’avance au toit du Tour. Puis dans la montée de Vars, quelques contre-attaques s’organisent, autour d’Ivan Mayo, Michael Rasmussen et Andreas Klöden. Ils ne sont pas spécialement dangereux au général, alors on laisse faire. Mais Ivan Basso tente aussi sa chance à 6 kilomètres du sommet. Cette fois la Cofidis réagit et le rythme très soutenu fait exploser le peloton. L’équipe Nordiste use très vite Andrey Kashechkin. Des cassures se font, piégeant beaucoup d’équipiers, mais aussi le porteur du maillot blanc Thomas Löfkvist. Le Suédois ne perdra cependant pas la tête du classement des jeunes, son dauphin, Maxime Monfort, est à plus de 20 minutes de lui et a été distancé également. Dans les faux-plats à la sortie de Guillestre, menant aux pentes vers l’Izoard, Ivan Basso et les contre-attaquants sont repris. Une partie de l’échappée matinale également, même s’il en reste encore beaucoup intercalés. En tête, Yaroslav Popovych est désormais seul, avec toujours 9 minutes d’avance sur le groupe maillot jaune. L’Izoard est monté à très vive allure. Ivan Basso attaque à nouveau plusieurs fois. La Cofidis use ses équipiers pour revenir à chaque fois, mais très vite, il ne reste plus qu’Oscar Pereiro aux côtés de Denis Menchov. Ils laissent ainsi faire lorsque des coureurs moins dangereux, Pieter Weening et Floyd Landis, sortent à l’approche de la Casse Déserte. Dans la descente, le groupe maillot jaune ne prend pas de risque. Ils traversent Briançon à 5 minutes de l’Ukrainien, toujours en tête. Le duo, parti en contre, s’apprête à rattraper Iban Mayo, ils ont une minute et demie d’avance sur le peloton.

Mais là, curieusement, plus rien. Le groupe maillot jaune est complètement apathique. Oscar Pereiro se place en première position et on roule au train. Ce n’est même pas si rapide, puisque l’écrémage ne distance que les coureurs qui étaient revenus dans la descente et après. Il faut attendre d’être au milieu de l’ascension pour voir Carlos Sastre attaquer. L’Espagnol emmène avec lui Vladimir Karpets. Derrière, Oscar Pereiro commence à être relayé par Denis Menchov, le maillot jaune assume sa position. Il est alors attaqué par Ivan Basso, qui revient sans problème sur son coéquipier. Le trio revient alors vite sur la contre-attaque et Floyd Landis se sacrifie pour son leader Vladimir Karpets. Le duo Cofidis revient sur eux à 3 kilomètres du sommet et dès que se fait la jonction, Denis Menchov attaque. Tous essaient de suivre, sauf l’Américain, se relevant et Pieter Weening, qui explose complètement. Une fois la jonction faite, c’est Oscar Pereiro qui y va. Ivan Basso est le plus prompt à réagir, son équipier Carlos Sastre ne pouvant plus suivre. Puis Denis Menchov y va à nouveau, distançant cette fois son coéquipier et dauphin du général Oscar Pereiro. Dans la roue du Russe, il ne reste que son compatriote Vladimir Karpets, qui ne donne aucun relais, son coéquipier Yaroslav Popovych étant toujours à l’avant, et Ivan Basso. L’Italien use une dernière cartouche en tentant d’accélérer sous la flamme rouge, mais le maillot jaune prend sa roue sans le moindre souci et le dépose sur la ligne d’arrivée. Il ne s’impose pas pour autant, Yaroslav Popovych ayant su garder une toute petite longueur d’avance, après avoir connu une montée très difficile. Au classement général, l’avance de Denis Menchov dépasse désormais la minute sur Oscar Pereiro, toujours deuxième, même Ivan Basso se rapproche de lui, montant même sur le podium, avant la dernière étape de montagne.

Cette dernière étape propose un enchaînement de cols, avec tout d’abord le long et roulant Lautaret, avant l’irrégulier et difficile versant sud du Glandon, puis la plus régulière, mais non moins difficile, montée de la Madeleine, avant une arrivée à Moûtiers, après quelques courts kilomètres plats. Le départ offre une échappée avec un peu moins de grimpeurs. On y recense cependant à nouveau Yaroslav Popovych, remettant son effort de la veille, probablement en quête d’un maillot à pois, actuellement sur les épaules d’Ivan Basso, même si Denis Menchov reste en tête du classement. On remarque également dans l’échappée un sprinteur : Simone Cadamuro. Il a du mal dans les derniers kilomètres du Lautaret, mais revient dans la descente pour aller remporter le sprint intermédiaire du Bourg-d’Oisans et ainsi consolider son maillot vert. La course des grimpeurs débute dans la montée du Glandon, alors que l’Ukrainien commence déjà à mettre à mal une échappée qui possède 12 minutes d’avance sur le maillot jaune, faisant de lui (comme la veille d’ailleurs), le leader virtuel du classement général. Comme la veille, des outsiders sont les premiers à bouger, avec Theo Eltink et Michael Rogers. Mais c’est encore une attaque d’Ivan Basso qui fait exploser le groupe de tête, avant que la Cofidis ne revienne sur l’Italien. Au sommet, le peloton ne compte plus qu’une douzaine d’unités.

Vers la Madeleine, d’autres outsiders accélèrent, avec Koldo Gil et Jörg Jaksche, mais là encore, ces efforts sont insignifiants face aux attaques d’Ivan Basso. L’Italien s’envole et force Denis Menchov à réagir. Le maillot jaune attaque également et par en contre derrière l’Italien. Il met 3 kilomètres à revenir dans sa roue. Il en reste alors encore 11 de montée. Derrière eux, Vladimir Karpets et Pieter Weening mènent la poursuite, un temps aidés par Floyd Landis, qui s’arrache pour son leader Russe avant d’exploser, puis de revenir au train pour exploser à nouveau. À 4 kilomètres du sommet, ils n’ont plus que 20 secondes de retard sur le duo Italo-Russe, dans lequel Ivan Basso assume seul les relais. Dans le groupe de poursuite, Oscar Pereiro craque et bientôt Carlos Sastre en fera de même : les deux hommes à l’avant n’ont plus le moindre équipier en cas de jonction. En tête, Yaroslav Popovych résiste encore, mais il ne tiendra pas jusqu’à la ligne : il est repris au sommet du Col de la Madeleine, alors qu’un regroupement se fait aussi avec les deux coureurs en poursuite. Un groupe de 5 aborde ainsi la descente en tête, avec un avantage numérique pour la Lotto. Néanmoins, une nouvelle cassure se crée dans la descente, avec Ivan Basso qui attaque à nouveau. Il se retrouve sur le plat avec 12 secondes d’avance sur Denis Menchov et Vladimir Karpets, qui ont eux-mêmes une vingtaine de secondes sur Yaroslav Popovych et Pieter Weening. Sur la portion plane, le maillot jaune attaque son compatriote, trouvant sans doute qu’il ne le relayait pas assez. Meilleur rouleur que l’Italien, il parvient à revenir sur lui juste avant la flamme rouge. Dans un ultime duel entre les deux, le sprint est remporté par Denis Menchov, comme pour confirmer que c’est bien lui qui devrait remporter ce Tour de France. Quant à Ivan Basso, il n’est pas uniquement le dauphin de l’étape, puisqu’il double Oscar Pereiro au classement général.

La sortie des Alpes se fait en direction de Lyon. Pendant près de deux heures, les coureurs se battent pour aller dans l’échappée, si bien que le peloton se retrouve groupé dans la montée du Col de l’Épine, dernier « col » de ce Tour. L’effort y est fait par Denis Menchov pour passer en tête et assurer sa victoire dans le Grand Prix de la Montagne. Par la suite, l’échappée se dessine enfin, avec un duo : Christophe Agnolutto et Assan Bazayev. Il est vraiment curieux de voir cette simple paire réussir à sortir du peloton. Mais une fois les quelques coureurs distancés dans le col revenu, la chasse pour les sprinteurs s’organisent et une inéluctable jonction a lieu. Tous les sprinteurs sont bien là et la Milram déroule son train. Sauf qu’assez curieusement, le maillot vert Simone Cadamuro est en tête au moment de lancer l’effort, devant son dauphin au classement Mirko Lorenzetto, les deux Italiens lançant Erik Zabel. Après avoir mis fin à 5 années de disette l’an dernier, il remporte un nouveau sprint massif sur la Grande Boucle, portant à 38 ans son cumul d’étapes à 17, faisant de lui le 7ème coureur de l’histoire à avoir cumulé le plus de succès. À noter aussi que l’écart avec sa première victoire sur le Tour est de 12 ans ! Son dauphin pour cette étape est Lloyd Mondory. Mais le maillot vert semble perdu, sauf exploit à Paris combiné à un résultat catastrophique des deux sprinteurs Italiens de la Milram, avec Mirko Lorenzetto qui a repris ici la tête du classement à son coéquipier Simone Cadamuro pour 7 points. Derrière le coureur d’Ag2r, un tri groupé de sprinteurs Français, avec Samuel Dumoulin et une surprenante place de quatrième pour Mathieu Drujon.

Avant une remontée vers Paris en TGV, une ultime étape attend les coureurs : un contre-la-montre très accidenté, sur plus de 50 kilomètres, autour de Villefranche-sur-Saône. Concernant la victoire d’étape, les favoris du classement général ont été battus par 3 coureurs, assez loin au général. Sylvain Chavanel termine 3ème, ayant sans doute pris des repères pour ses leaders Denis Menchov et Oscar Pereiro. Le rouleur David Zabriskie a su profiter des portions roulantes en début d’étape (large leader au premier intermédiaire) pour assure une 2ème place du classement, alors que la victoire revient, de façon inattendue, à Christian Müller, qu’on n’attendait pas aussi bien lors de ce chrono, ayant été invisible pendant 3 semaines et ayant participé au Giro. Néanmoins, il a avait déjà remporté l’ultime chrono de la dernière Vuelta, montrant ainsi certaines aptitudes à encaisser 3 semaines de course. Quant au classement général, Thomas Löfkvist réalise une bonne prestation, assurant le top 10 en plus d’avoir dominé le classement des jeunes (une demi-heure sur Maxime Monfort et plus d’une heure sur Piotr Mazur, ses deus premiers dauphins). Le Suédois rate même la huitième place pour moins de 20 secondes, ayant failli revenir au classement général sur Carlos Sastre et Wim Van Huffel, qui n’ont pas été dans un grand jour. Le Belge termine juste derrière 3 de ses coéquipiers, avec dans l’ordre décroissant Floyd Landis (terminant mieux le Tour qu’il ne l’avait commencé, avec une cinquième place dans ce contre-la-montre), Vladimir Karpets (qui doit sérieusement regretter le temps perdu en Provence, sans lequel il serait sur le podium) et Yaroslav Popovych. Au pied du podium est Pieter Weening, qui n’était pas au départ le Rabobank le plus attendu. Ensuite, il y a le duel entre Oscar Pereiro et Ivan Basso. L’Italien avait un avantage de 4 secondes au départ. Après la portion roulante, c’est l’Espagnol qui passe devant pour 2 secondes. La partie médiane, la plus accidentée, permet à l’Italien de reprendre l’avantage, pour 3 secondes. Mais au final, Oscar Pereiro reprend le dessus et obtient la deuxième place du classement général pour une seule petite seconde ! Quant à Denis Menchov, il a assuré le nécessaire sans avoir à se forcer. Il aurait sans doute pu mieux faire, mais il termine une dizaine de secondes derrière son coéquipier et celui qui a été son plus coriace adversaire en montagne. Mais le plus important pour lui, après une bonne régularité tout au long de l’épreuve, est qu’il va remporter le Tour de France.

Il ne reste alors plus que les Champs Élysées pour que la Cofidis défile, ayant réussi un rare doublé dans l’histoire du Tour de France. La place est ensuite laissée aux sprinteurs, pour aller chercher un succès de prestige sur la plus belle avenue du monde. Après un bref contrôle de l’échappée, l’équipe Milram s’installe à nouveau à l’avant du peloton. Leur stratégie collective tournante mène à présent Mirko Lorenzetto à l’avant très tôt. Le maillot vert va donc perdre sa tunique et la laisser à Simone Cadamuro, celui-ci allant lancer Erik Zabel et ayant déjà fait le plein de points au sprint intermédiaire. Cependant, le Crédit Agricole se montre également très fort, avec Damien Nazon et Samuel Dumoulin qui veulent lancer Danilo Napolitano. L’Italien parvient à déborder l’Allemand de quelques centimètres dans les derniers tours de roue de ce Tour de France, mais c’est une place de deuxième qui l’attend, pour la cinquième fois en trois semaines ! En effet, la victoire revient à un sprinteur esseulé, qui avait choisi de prendre sa roue. Après 3 dernières années sans remporter d’étape sur le Tour en courant au Crédit Agricole, le Norvégien Thor Hushovd profite du train de son ancienne équipe pour aller remporter une troisième victoire sur ce Tour de France, pour une année 2008 bien réussie, après avoir déjà levé les bras dans la Via Roma. Ce cumul de performance lui fait prendre la tête de la Coupe du Monde.

Sur les podiums, montent ainsi le trio de tête du général, Denis Menchov, Oscar Pereiro et Ivan Basso. Le Russe remonte aussi plusieurs fois, notamment pour le maillot à pois. Simone Cadamuro et Thomas Löfkvist viennent ensuite pour les maillots vert et blanc. Le vainqueur du Tour 2008 revient ensuite avec toute la Cofidis au complet, ayant remporté de peu le classement par équipes de peu face à la Lotto. Côté Français, le mieux classé au général est Sylvain Chavanel, à la 15ème place après avoir servi d’équipier pour le vainqueur de la course et avoir perdu relativement peu de temps dans les étapes accidentées et les chronos, où les grimpeurs ont parfois perdu beaucoup. Ensuite, la situation est plus compliquée pour l’étendard tricolore, puisqu’il faut aller jusqu’à la 42ème place de Nicolas Vogondy, puis la 56ème de Didier Rous. Quant à la lanterne rouge, elle revient à un néo-pro Tchèque de l’équipe Bretagne, Ervin Stranel.

Dans la foulée du Tour de France, Thor Hushovd remporte la Cyclassics à Hambourg, où Danilo Napolitano est encore deuxième. La Classica San Sebastian voit la victoire d’Alejandro Valverde, qui remporte dans la foulée tous les classements de la Vuelta, plus 4 étapes. Au classement général, il devance Ivan Basso et Francisco Mancebo. Un peu plus tôt, Thomas Dekker avait fait son retour à la compétition en remportant le Tour du Benelux, puis en devenant champion du monde du contre-la-montre, avec près de 2 minutes d’avance sur Jose Ivan Gutierrez et sur Ivan Basso, qui complètent le podium. L’Italien se rattrape le dimanche en permettant à l’Italie d’avoir un champion du monde à domicile. Sur l’accidenté circuit de Varese, il bat au sprint le Belge Pieter Mertens. Réglant un second groupe, Yaroslav Popovych prend la médaille de bronze.

Sur la fin de saison, Pieter Mertens prend sa revanche en s’imposant à Zürich, où la place au pied du podium d’Alejandro Valverde lui permet de prendre définitivement la tête de la Coupe du Monde à son coéquipier, l’Espagnol courant également chez Euskaltel. Puis à Paris-Tours, le dernier sprint massif de l’année revient à Mark Renshaw, avant un final en Lombardie voyant l’Allemand Matthias Kessler devancer les Italiens Domenico Pozzovivo et Lorenzo Bernucci. Ce dernier est néanmoins largement consolé par le succès de prestige obtenu en septembre, lors du GP de Fourmies.
Modifié en dernier par darth-minardi le 11 Juil 2019, 19:05, modifié 16 fois.

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Re: [PCM06] Tour de France 2008

Messagepar Tipitch » 24 Avr 2018, 11:03

Nan mais ce pavé :lol: :lol: :lol: :lol:

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Re: [PCM06] Tour de France 2008

Messagepar rthomazo » 25 Avr 2018, 15:09

Beau post d'accroche :niais:

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Re: [PCM06] Tour de France 2008

Messagepar darth-minardi » 27 Avr 2018, 18:17

J'ai juste proposé un petit truc pour ceux aimant la lecture :niais:

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Re: [PCM06] En attendant 2013 ...

Messagepar darth-minardi » 18 Mai 2018, 16:07

Un petit récapitulatif des derniers résultats "majeurs" :

Image



Et une présentation minimaliste des différentes équipes et des forces en présence :

Image




J'avoue ne pas encore savoir en détail quelle forme prendra le récit.
Je pense varier les styles selon les courses/périodes de l'année.

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Re: [PCM06] En attendant 2013 ...

Messagepar rthomazo » 18 Mai 2018, 16:24

Christophe Kern vainqueur du Tour du Pays Basque 8)

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Re: [PCM06] En attendant 2013 ...

Messagepar Floflo59250 » 18 Mai 2018, 18:09

La Cofidis a l'air d'avoir aussi une sacrée team :shock:

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Re: [PCM06] Début d'année 2013

Messagepar darth-minardi » 25 Mai 2018, 11:50

Pour cette année 2013, je vais essayer d'être le plus complet possible, avec des styles volontairement différent selon le type de course.









La saison reprend, comme chaque année, loin de l’Europe. L’Australie accueille les premiers tours de roues avec son championnat national, où le vétéran Cadel Evans a animé une belle échappée, sans pouvoir suivre Michael Rogers dans le final. Ce dernier aurait fait un très beau champion d’Australie, rompant avec la lignée de sprints des années précédentes, mais il a été battu dans un sprint à deux par Trent Lowe, qui n’avait plus levé les bras depuis deux ans et demi et un succès lors de l’étape reine du Tour du Portugal, dont il était monté sur le podium et avait terminé meilleur jeune cette année là.

Quelques jours plus tard, allant du circuit accidenté de Melbourne vers les hauteurs d’Adelaïde, l’espoir Néerlandais Sonny van Nieuwenhuyzen a su dompté la colline de Willunga, mais le classement général est revenu, grâce aux bonifications, à Daniele Bennati. Espérons pour lui que son arrivée chez Naturino continuera d’enchaîner les succès, car s’il a déjà remporté 7 victoires d’étapes dans les Grands Tours, il a terminé plus de 10 fois à la deuxième place.

D’autres coureurs ont pris la direction du Qatar, avec d’abord le GP de Doha, où Heinrich Haussler devance à la photo-finish Tom Boonen, le coureur le plus prolifique des dernières années, ayant cumulé 56 victoires lors des 4 dernières saisons. Le compteur du Belge ne se débloque pas dans le Tour suivant, terminant parfois sur le podium, mais sans succès, alors que l’Australo-Allemand récupère deux bouquets supplémentaires. Cependant, une échappée s’est jouée des sprinteurs le deuxième jour, permettant à Constantino Zaballa de remporter le classement général.

En février, le peloton se scinde avec des courses estivales variant d’un pays à l’autre. En France, le GP d’Ouverture revient à Geoffroy Lequatre, tout comme le classement général de l’Étoile de Bessèges, au bénéfice de 3 victoires d’étape. Un peu plus tard, il lèvera également les bras à l’issue du Classic Haribo. Entretemps, un duel entre Philippe Gilbert et Edvald Boasson Hagen au Tour Méditerranéen tourne à l’avantage du Belge, notamment grâce à une victoire en haut du Mont Faron. Enfin, l’Espagnol Francisco Pellicer remporte le Tour du Haut-Var, de très peu devant Rémy Di Grégorio.

Tout proche de là, côté Italien, Alberto Curtolo remporte au sprint le GP de la côte Étrusque, son premier succès professionnel, puis termine deuxième quelques jours plus tard à Laigueglia, seulement devancé par Filippo Pozzato. Ce dernier remporte également Milan-Turin, quelques semaines plus tard. Dernière préparation Italienne d’un jour avant la classicissima, le Tour de la Province de Lucca revient à Daniele Bennati, à l’issue d’un sprint massif.

D’un autre côté de la Méditerranée, en Espagne, Mathieu Perget domine le Challenge de Majorque, repartant avec le général au temps en plus des Trofeo Pollença et Magalluf-Palmanova. Puis Giovanni Visconti est encore plus dominateur dans la Ruta del Sol, combinant ses deux étapes par deux autres podiums, pour s’assurer le général final Andalou. Quelques jours plus tard, Koldo Fernandez s’impose au sprint dans les rues de Valence pour le Trophée Luis Puig, avant que le Tour de Valence soit remporté par l’Italien Massimo Mazzanti, pour la seconde année consécutive, en étant le plus régulier dans les 5 jours de course. Enfin, le jeune Ukrainien Rustam Litvinov, vainqueur du dernier Tour du Portugal et meilleur jeune du dernier Tour de Catalogne, remporte le Tour de Murcie, notamment grâce à un succès en solitaire en haute montagne.

Un peu plus au nord, Nick Nuyens se joue de la paire Vladimir Gusev et Evert Verbist, coéquipiers chez Lotto, pour remporter le circuit du Het Nieuwblad et offrir une première flandrienne à la Quick-Step. Le lendemain, il n’est que troisième, étant battu au sprint dans un groupe d’une douzaine de coureurs, alors que c’est André Greipel qui lève les bras, son premier succès dans une semi-classique pavée, après de nombreuses places d’honneur. Sur un terrain plus calme, le Samyn revient au sprint à Dariusz Rudnicki, puis les 3 Jours de la Flandre-Occidentale sacrent Luis Leon Sanchez, qui va aimer de plus en plus la Belgique, dont il a remporté le Tour national l’an passé, un mois après avoir gagné la Flèche Wallonne. Au retour sur les pavés, à Nokere, le Polonaios Dariusz Rudnicki lève à nouveau les bras, au sprint dans un peloton assez réduit.

Ailleurs en Europe : Constantino Zaballa remporte une nouvelle course par étapes en ce début de saison, en Algarve, et en Suisse les Français brillent, Yannick Talabardon et Christophe Le Mével gagnant respectivement à Chiasso et à Lugano. Quant aux autres continents, ils voient le succès de Morris Possoni pour la seconde année consécutive dans le Tour de Langkawi et d’Adrian Lünsmann dans le Tour de Californie, pour la première grande victoire du jeune rouleur Allemand, ayant conquis son succès dans les deux étapes contre-la-montre.








Paris-Nice

La course s'ouvre par un prologue un peu accidenté, permettant à quelques favoris d'être bien placés
1. Jose Ivan Gutierrez (QST)
2. Sergij Antyukhin (PHO), 1"
3. Tony Martin (C.A), 2"
4. Philippe Gilbert (BJF), 4"

Les jours suivants, il y a parfois un peu d'écrémage dans les côtes ou les petits cols, mais le final des étapes reste tourné autour d'un sprint, plus ou moins massif. Ainsi, les différents coureurs rapides se partagent les étapes.
1. Chris Sutton (COF)
2. Philippe Gilbert (BJF)
3. Jukka Vastaranta (PHO)

1. William Bonnet (BJF)
2. Chris Sutton (COF)
3. Jukka Vastaranta (PHO)

1. Gert Steegmans (BTL)
2. Lloyd Mondiory (BJF)
3. Jukka Vastaranta (PHO)

1. Jukka Vastaranta (PHO)
2. William Bonnet (BJF)
3. Rasmus Wolstrup (COF)

Sur la route de Sisteron, l'échappée matinale prend beaucoup d'avance et va au bout, terminant avec 2 minutes d'avance sur un peloton très réduit, de moins de 20 unités.
1. Jens Renders (COF)
2. Marcus Burghardt (DVL)
3. Jonathan Vicelich (FDJ), 21"
Général provisoire :
1. Jens Renders (COF)
2. Marcus Burghardt (DVL), 3"
3. Philippe Gilbert (FDJ), 24"

Puis, dans l'arrière-pays Niçois, l'équipe Bretagne en général et surtout Samuel Sanchez en particulier font exploser le peloton, préparant à une attauque de Philippe Gilbert. Le Belge est un temps suivi par le jeune Danois Rasmus Wolstrup et par Alejandro Valverde, mais il s'impose seul, devant un petit groupe.
1. Philippe Gilbert (BJF)
2. Chris Sutton (COF), 47"
3. Riccardo Ricco (QST), 47"
Général provisoire :
1. Philippe Gilbert (BJF)
2. Marcus Burghardt (DVL), 26"
3. Vicente Peiro Marqueno (DVL), 51"

Enfin, autour de Nice, le Col d'Eze est un peu loin de l'arrivée, avec des tours sur la Promenade des Anglais pour terminer. La plupart des sprinteurs complets résistent et personne ne peut mettre à mal la victoire de Philippe Gilbert, qui remporte ainsi Paris-Nice, 4 ans après avoir remporté Tirreno-Adriatico.
1. Chris Sutton (COF)
2. William Bonnet (BJF)
3. Lloyd Mondory (BJF)

Classement final :
1. Philippe Gilbert (BJF)
2. Vicente Peiro Marqueno (DVL), 51"
3. Stijn Devolder (DVL), 54"
4. Chris Sutton (COF), 55"
5. Trent Lowe (SDV), 57"
6. Yannick Talabardon (PHO), 1'03"
7. Cyrille Monnerais (AGR), 1'06"
8. Alejandro Valverde (QST), 1'45"
9. Riccardo Ricco (QST), 1'45"
10. Marcus Burghardt (DVL), 2'53"


Tirreno-Adriatico

Côté Italien, le sprint est aussi présent avant les difficultés.
1. Daniele Bennati (NSM)
2. Danilo Napolitano (EUS)
3. Maximiliano Richeze (LAM)

Le lendemain, un terrain plus accidenté voit la victoire en solitaire de Maxime Monfort, après avoir distancé à la pédale ses premiers poursuivants dans l'avant-dernière côte.
1. Maxime Monfort (EUS)
2. Fabio Sabatini (ACQ) 15"
3. Alexandre Pichot (EUS) 15"

Puis sur un terrain toujours accidenté, mais permettant moins de sélection, 3 des 8 baroudeurs (dont deux âgés de moins de 23 ans) de la journée résistent au retour du peloton, réglé par Napolitano devant Bennati.
1. Giosue Bonomi (TEN)
2. Ernesto Amoruso (AND)
3. Dario Frioratti (LPR), 42"

Un retour au plat total voit un final identique au premier jour, confirmant une certaine hiérarchie dans le sprint Italien.
1. Daniele Bennati (NSM)
2. Danilo Napolitano (EUS)
3. Maximiliano Richeze (LAM)

Puis, un contre-la-montre accidenté vient chambouler un peu le général, même si la distance reste courte. Le jeune Allemand, vainqueur en Californie, gagne l'étape, pour un triplé de son équipe.
1. Adrian Lünsmann (NSM)
2. Alessio Mason (NSM), 8"
3. Michiel Elijzen (NSM), 11"
Général provisoire (top 4 en quelques secondes, les autres à plus d'une minute)
1. Maxime Monfort (EUS)
2. Fabio Sabatini (ACQ), 7"
3. Adrian Lünsmann (NSM), 10"
4. Alexandre Pichot (EUS), 12"

À la veille de l'arrivée, une course de côte au Passo Lanciano déçoit. Peu d'écarts au sommet et les deux premiers restants dans le même temps (dans le premier groupe de poursuite, 17" derrière le trio s'étant joué l'étape). Cette étape a au moins le mérite de révéler un jeune Portugais, sans résultat majeur avant cette étape où il a su suivre le duo Acqua & Sapone.
1. Matteo Carrara (ACQ)
2. Alberto Losada (ACQ)
3. Conceiçao Eanes (LPR)

À San Benedetto del Tronto, un groupe de 7 échappés résiste au peloton et se joue la victoire, avec 1'41" d'avance. Daniele Bennati ne dispute pas le sprint du peloton, facilement dominé par Danilo Napolitano. Alors qu'il y avait des coureurs expériementés à l'avance, un Italien de 21 ans remporte son premier succès professionnel.
1. Dario Chiancone (LAM)
2. Giosue Bonomi (TEN)
3. Leif Hoste (EUS)

Classement final :
1. Maxime Monfort (EUS)
2. Fabio Sabatini (ACQ), 7"
3. Alexandre Pichot (EUS), 27"
4. Matteo Bono (MIC), 1'12"
5. Matteo Carrara (ACQ), 2'27"
6. Alessio Mason (NSM), 2'54"
7. Daniele Bennati (NSM), 3'12"
8. Adrian Lünsmann (NSM), 3'12"
9. Conceiçao Eanes (LPR), 4'09"
10. Tomislav Danculivic (MIC), 4'19"



La Coupe du Monde va s'ouvrir avec Milan-Sanremo.

En seconde division, entre les 45 équipes se jouant l'accès à l'élite, Naturino et Cofidis sont loin devant pour le moment, ayant plus de 700 points, alors que Milram, Acqua & Sapone et Phonak sont entre 250 et 300 points.










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La fiche du vainqueur :
Jérémy Roy, 29 ans
2003-2007 : Française des Jeux
2008-2010 : Saunier Duval
2011-2013 : Bretagne - Jean Floc'h
Palmarès :
4 manches de Coupe de France (GP de Rennes, Route Adélie et 2 fois Cholet Pays de Loire)
Champion de France 2011
Milan-Sanremo 2013 (6e victoire pro)
2e de l'Amstel Gold Race 2012
6e de Paris-Nice 2012
10e de Liège-Bastogne-Liège 2012
Derniers vainqueurs Français de Milan-Sanremo :
2006 : Jimmy Casper
1995 : Laurent Jalabert
1988 et 1989 : Laurent Fignon
Modifié en dernier par darth-minardi le 25 Mai 2018, 20:38, modifié 1 fois.

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Re: [PCM06] Début d'année 2013

Messagepar Tipitch » 25 Mai 2018, 11:59

Ces coureurs de PCM2006, un régal à retrouver 8)

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Re: [PCM06] Début d'année 2013

Messagepar rthomazo » 25 Mai 2018, 17:22

J'aime bien le fait de changer de style de présentation et esthétiquement celle de MSR est vraiment réussie, mais faut reconnaître que c'est assez indigeste :mrgreen:

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Re: [PCM06] Début d'année 2013

Messagepar Wings » 25 Mai 2018, 17:39

Dommage les photos floues :?
Roy chez Saunier Duval :noel:

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Re: [PCM06] 2013 : Les classiques d'avril

Messagepar darth-minardi » 27 Mai 2018, 10:10

J'ai changé d'hébergeur pour les images et j'ai édité les précédentes, enlevant le flou.








Après la Primavera, l’amorce des grandes classiques pavées se fait par un bel enchaînement de semi-classiques flandriennes. Tout commence par À travers les Flandres et le doublé Quick-Step, Tom Boonen devançant Nick Nuyens, juste devant Alessandro Ballan, après une belle prestation collective. Ce même trio arrive ensemble à Harelbeke et passe dans cet ordre la ligne d’arrivée, mais la Lotto les devance. Inexistante vers Waregem, ils se rattrapent dans le GP E3 avec le succès d’Heinrich Haussler, qui semble devenir, après le Qatar cette année et d’autres épreuves en 2012, la bête noire de Tom Boonen.

Un intermède pour puncheurs vers Alsemberg voit ensuite un nouveau succès Belge pour Luis Leon Sanchez, dans la Flèche Brabançonne. Puis les flandriens reviennent (certains d’entre eux en tout cas) pour une dernière répétition lors des 3 Jours de La Panne. Les monts et pavés des 3 étapes en ligne sont trop loin de l’arrivée à chaque fois pour suffire à la décision et systématiquement, André Greipel s’impose devant Geoffroy Lequatre, dans des groupes variant en taille entre la dizaine et la trentaine de coureurs. Quant au chrono final, il revient à Luis Leon Sanchez, qui n’avait pas perdu de temps, autre que les bonifications, sur l’Allemand. L’Espagnol, pourtant pas le plus réputé sur les pavés, remporte ainsi le classement général de l’épreuve.

Pendant ce temps, d’autres courses par étapes ont lieu. Le jeune Basque Imanol Lakabeg, déjà meilleur jeune à Majorque et vainqueur d’une étape du Tour de Valence un mois plus tôt, remporte le Tour de Castille. Il s’était révélé il y a 2 ans, remportant le Tour de Burgos, puis se montrant à l’aise en haute montagne lors de la Vuelta. En Italie, la Naturino écrase le chrono par équipes inaugural et lance Filippo Pozzato vers le succès. La haute montagne ne l’a pas gêné, terminant 3ème de l’étape, avant d’aller gagner une autre étape pour puncheurs.

En France, le Critérium International a vu les succès de Gert Steegmans au sprint, Lorenzo Bernucci la course de côte et Arnold Baumann, Allemand de 23 ans, le contre-la-montre. Le plus régulier dans cet ensemble, Tony Martin s’adjuge l’épreuve pour la deuxième fois, 3 ans après son premier titre dans les Ardennes. Au général final, il devance de 4 secondes Jérémy Roy, qui est vraiment dans une grande forme, et de 25 secondes Linus Gerdemann.

Au niveau des courses d’un jour, la Coupe de France continue avec la victoire de Christophe Le Mével dans Cholet Pays de Loire, celle de Florian Morizot dans la Route Adélie et celle de Jukka Vastaranta dans le GP de Rennes. En Espagne, le GP Miguel Indurain revient à Mathieu Perget. L’ancien vainqueur de la Route du Sud et du Tour de l’Ain remporte ainsi sa première course d’un jour chez les professionnels.










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La fiche du vainqueur :
Philippe Gilbert, 30 ans
2002-2008 : Française des Jeux
2009-2010 : Euskaltel - Euskadi
2011-2013 : Bretagne - Jean Floc'h
Palmarès : (succès majeurs)
Champion de Belgique 2007
Tirreno-Adriatico 2009
Liège-Bastogne-Liège 2009 et 2012
Giro d'Emilia 2010
4 Jours de Dunkerque 2011
Tour Méditerranéen 2011 et 2013
Paris-Nice 2013
Tour des Flandres 2013 (27e victoire pro)
Meilleur performance au Ronde auparavant :
4e en 2010



Attention à Philippe :shock:

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Re: [PCM06] 2013 : Les classiques d'avril

Messagepar Mikyzz » 27 Mai 2018, 10:30

Il a bouffé quoi Gilbert :shock:
C'est quoi ses stat

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Re: [PCM06] 2013 : Les classiques d'avril

Messagepar Muffy » 28 Mai 2018, 09:36

L'équipe Bretagne se porte bien ! 8)

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Re: [PCM06] 2013 : Les classiques d'avril

Messagepar darth-minardi » 28 Mai 2018, 16:40

Prof6B a écrit:C'est quoi ses stat

PLA: 77
VAL: 84
PAV: 76
END: 82

C'est donc très bon, sans être exceptionnel non plus.
Le parcours 2006 avait peu de monts pavés dans le final (via Brakel), ce qui lui a permis de distancer les flahutes.
Il a la meilleure note d'endurance (avec Boasson Hagen et A.Schleck), donc ça joue pour le final des classique.

Il a 79 de moyenne, moins que Boonen, Boasson Hager, Haussler ou Cancellara, autant que Wolstrup (meilleur regen du jeu) et Ballan, pour ne citer que les coureurs brillant dans les classiques.

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Re: [PCM06] 2013 : Les classiques d'avril

Messagepar Wings » 29 Mai 2018, 02:10

Beaucoup mieux les images, merci :)
Gilbert, ça sent la razzia sur les ardennaises...

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Re: [PCM06] 2013 : Les classiques d'avril

Messagepar darth-minardi » 30 Mai 2018, 10:07

En transition entre le Ronde et Roubaix a lieu Gent-Wevelgem. Les terribles conditions météorologiques (fort vent et fortes pluies) ont donné une course dantesque, avec un coup de bordure des Davitamon-Lotto dès la mi-course, mettant de côté la plupart des Quick-Step (tous sauf le duo Nuyens/Boonen), toute la Cofidis et tous les équipiers de Fabian Cancellara chez Rabobank. Mais une fois sur le circuit de Kemmel, le rapport de force s’atténue, Marcus Burghardt, Vladimir Gusev ou encore Heinrich Haussler se montrant moins fringant face au Suisse, qui multiplie les offensives. La différence se fait sur le plat, avant de revenir à Kemmel, lorsque Fabian Cancellara n’est plus suivi que par Nick Nuyens et Stijn Devolder. Un Rabobank, Un QuickStep et un Lotto : l’équilibre est parfait. Les trois collaborent sur le plat, s’attaquent dans les monts sans creuser d’écart. Dans les longues routes menant à Wevelgem, Fabian Cancellara se retrouve à être le seul à vraiment forcer, les deux coureurs Belges ayant de bons sprinteurs derrière eux. Le Suisse attaque ainsi à 6 kilomètres du but. Il résiste jusqu’à la ligne d’arrivée, s’imposant de seulement une longueur (après avoir eu jusqu’à 20 secondes d’avance) devant Nick Nuyens et Stijn Devolder. Un peu plus loin, Heinrich Haussler bat Tom Boonen (encore !) dans un petit groupe pour la 4ème place.

Au Benelux, Jürgen Van Loocke remporte au sprint, le lendemain, le GP Pino Cerami, devançant le vétéran René Haselbacher, dans un sprint dont Bradley Wiggins prend la 5ème place. L’Anglais n’a plus gagné de course depuis 5 ans et le prologue de Paris-Nice. Un peu plus au nord, le Tour de Drenthe se conclut également par un sprint massif, revenant au jeune Belge Renaud Desloover, levant les bras pour la première fois, à 24 ans. À noter la nouvelle présence de Bradley Wiggins, terminant 3ème, son premier podium dans une course en ligne de sa carrière (si on omet le Tour de l’Avenir et des épreuves semi-pro en 2001 et 2002).

En France, les coureurs avaient le Circuit de la Sarthe à leur disposition. Jukka Vastaranta en remporte deux étapes au sprint, l’autre allant au jeune Danois Rasmus Wolstrup, à la photo-finish devant le Finlandais, dont les bonifications le font terminer à la troisième place du classement général, remporté par Sebastian Lang, vainqueur de l’étape cotnre-la-montre. À noter la présence dans le top 10 de Vincenzo Nibali et de Thomas Dekker, les deux derniers vainqueurs du Tour de France.

Beaucoup de puncheurs s’étaient donnés rendez-vous au Pays Basque. Mais la première étape s’achève par un sprint massif et revient à Geoffroy Lequatre, faisant de lui le coureur le plus prolifique du peloton cette année (7ème succès). La course se lance vraiment le lendemain avec le succès de son coéquipier Preben Van Hecke, mais il n’y a eu que de l’élimination par l’arrière. L’Ukrainien Rustam Litvinov récupère le maillot jaune à la régularité dans les deux jours, mais assure sa position en s’imposant en solitaire au sommet d’un petit mur très pentu lors de la troisième étape. Il est plus défensif les journées suivantes, se contentant de suivre le mouvement et d’être classé dans le même temps que les vainqueurs, enfin Espagnols : Jaume Rovira Pous et Javier Mejias Leal.

Lors du contre-la-montre finale, la victoire d’étape est pour Rigoberto Uran, mais il avait perdu trop de temps pour faire mieux qu’une troisième place. Derrière lui, les deux jeunes espoirs de l’équipe Relax complètent le podium de l’étape et réalisent le doublé. Rustam Litvinov, 25 ans, avait remporté son premier succès pro à 22 ans, lors du Tour de la Forêt-Noire. Arrivé en Espagne l’an passé, il avait remporté le Tour de Murcie déjà cette année et confirme des ambitions, peut-être pour la Vuelta. Son dauphin, Imanol Lakabeg, offre un podium à domicile aux Basques, après avoir remporté, le Tour de Castille il y a quelques jours. À noter la présence de quelques Français au classement général, avec la 6ème place de Sylvain Chavanel et la 12ème de Christophe Kern, qui avait remporté 3 étapes et le général de cette épreuve il y a 2 ans.

Le lendemain du chrono, la Klasika Primavera, disputée elle aussi en terre Basque, à Amorebieta, voit un remerciement de Rustam Litvinov pour Imanol Lakabeg, l’Ukrainien lançant le sprint du Basque dans un sprint à 3, pour que celui-ci lève les bras. Côté Français, le top 10 est cette fois pour Mathieu Perget.












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La fiche du vainqueur :
Fabian Cancellara, 32 ans
2000-2002 : Mapei - QuickStep
2003-2005 : Fassa Bortolo
2006 : Team CSC
2007-2011 : Davitamon-Lotto
2012-2013 : Rabobank
Palmarès : (succès majeurs) / Roubaix est son 56e succès pro
1 étape du Tour et 1 étape de la Vuelta
Circuit du Het Nieuwblad 2006, 2010
Gent-Wevelgem 2007, 2009, 2013
Tour du Benelux 2007, 2009, 2010
GP de Fourmies 2009
A travers la Flandres 2009, 2010
Kuurne - Brussel - Kuurne 2011, 2012
Hamburg Cyclassics 2012

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Re: [PCM06] 2013 : Les classiques d'avril

Messagepar darth-minardi » 02 Juin 2018, 13:14

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La fiche du vainqueur :
Philippe Gilbert, 30 ans
2002-2008 : Française des Jeux
2009-2010 : Euskaltel - Euskadi
2011-2013 : Bretagne - Jean Floc'h
Palmarès évoqué au Ronde
Vainqueurs d'une grande flandrienne et d'une grande ardennaise la même année :
2013 : Philippe Gilbert (Ronde et Amstel)
1984 : Francesco Moser (Roubaix et Liège)
1982 : Jan Raas (Roubaix et Amstel)
1981 : Bernard Hinault (Roubaix et Amstel)
1979 : Jan Raas (Ronde et Amstel)
1975 : Eddy Merckx (Ronde, Amstel et Liège)
1973 : Eddy Merckx (Roubaix, Amstel et Liège)
1969 : Eddy Merckx (Ronde et Liège)
1961 : Rik Van Looy (Roubaix et Liège)

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Re: [PCM06] 2013 : Les classiques d'avril

Messagepar Wings » 04 Juin 2018, 18:43

Gilbert vers un quadruplé c'est écrit :prof:

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Re: [PCM06] 2013 : Les classiques d'avril

Messagepar darth-minardi » 05 Juin 2018, 18:17

Entretemps, la Belgique a deux dernières semi-classiques. La première est pour les flandriens, avec un sprint en banlieue d’Anvers dans un peloton réduit après quelques pavés pour le Scheldeprijs et la victoire de Tom Boonen devant Mark Renshaw et Fabian Cancellara. Ce n’est que sa 2ème victoire de l’année. Il faut remonter à 2006 pour retrouver un pire bilan, lorsque son année avec le maillot arc-en-ciel, marquée par une grave blessure à Harelbeke, s’était achevée avec un unique succès.

L’autre est pour les puncheurs et grimpeurs, avec la terrible ascension du Mur de Huy pour achever la Flèche Wallonne. Mais la course n’a pas attendu la montée finale pour se décider. Après quelques mouvements des Lotto Ruben Plaza et Michael Rogers dans la côte de Bohissau, c’est un trio Espagnol qui se dégage dans la côte d’Ahin. Ce trio se joue ensuite la victoire "au sprint" sur les forts pourcentages du chemin des chapelles, où Alberto Contador devance Alejandro Valverde et Luis Leon Sanchez. Son championnat d’Espagne mis à part, il s’agit de la première victoire d’Alberto Contador dans une course d’un jour depuis la Subida al Naranco 2008.

Côté Français, les courses d’un jour de la Coupe de France voient les succès de William Bonnet au GP de Denain, de Kevin De Weert au Tour du Finistère, de Geoffroy Lequatre au Tro Bro Leon, de Preben Van Hecke dans Paris-Camembert et enfin de Yuriy Krivtsov au GP de Villers-Cotterêts.

En Italie, la préparation au Giro passe par le Giro d’Oro, remporté par Hugo Sabido devant Matteo Carrara, le vainqueur du dernier Tour de Lombardie. Puis le Tour du Trentin est revenu à Miguel Angel Rubiano Chavez, qui a pris la tête du général en remportant l’étape reine, en haute montagne. À noter la troisième place, comme l’an dernier, du jeune Français Teddy Bresson, courant chez Acqua & Sapone et dont le Tour du Trentin de l’an dernier avait vu ses premiers succès. Dans la foulée, le Colombien remporte le Tour des Appenins.

Plus au nord, l’Allemagne a accueilli le GP de Cologne avec le succès de Morris Possoni, pour sa formation Germano-Italienne Milram, sans doute en préparation du Giro également. Quelques jours plus tard, le Tour de Basse-Saxe a mis en avant la jeunesse avec 4 succès au sprint pour l’Allemand Benito Croy et le général, via l’étape accidentée, pour le Canadien Alec Ribeiro, dont le palmarès se limitait jusque là à des classements des jeunes aux Tours d’Allemagne et de Californie.

Enfin, le Tour d’Aragon a vu la victoire de José Terciado Sacedo, vainqueur par ailleurs de deux étapes. Mathieu Perget y a continué sa belle réussite en Espagne, gagnant une étape. Et au Danemark, le Néerlandais Bobbie Traksel gagne à Herning et à Aarhus, faisant le doublé dans les deux courses d’un jour.







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La fiche du vainqueur :
Philippe Gilbert, 30 ans
2002-2008 : Française des Jeux
2009-2010 : Euskaltel - Euskadi
2011-2013 : Bretagne - Jean Floc'h
Palmarès déjà évoqué précédemment.
Derniers coureurs à avoir gagné 3 classiques la même année :
2013 : Philippe Gilbert (Tour des Flandres, Amstel Gold Race, Liège-Bastogne-Liège)
2010 : Fabian Wegmann (Milan-Sanremo, Flèche Wallonne, Liège-Bastogne-Liège)
2005 : Tom Boonen (Tour des Flandres, Paris-Roubaix, Ch. du monde)
2004 : Davide Rebellin (Amstel Gold Race, Flèche Wallonne, Liège-Bastogne-Liège)
2003 : Paolo Bettini (Milan-Sanremo, Hamburg Cyclassics, Classica San Sebastian)
1993 : Maurizio Fondriest (Milan-Sanremo, Flèche Wallonne, GP de Zurich)
1984 : Sean Kelly (Paris-Roubaix, Liège-Bastogne-Liège, Paris-Tours)
1979 : Jan Raas (Tour des Flandres, Amstel Gold Race, Ch. du monde)
1975 : Eddy Merckx (Milan-Sanremo, Tour des Flandres, Amstel Gold Race, Liège-Bastogne-Liège)





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Tour de Romandie

La course s'ouvre par un prologue court et très plat. Sauf le 2e, très en forme, les autres grimpeurs sont loin en place, mais restent proche en temps.
1. Fabien Sanchez (COF)
2. Morris Possoni (MRM), 3"
3. Sebastian Lang (COF), 6"

Puis une étape en ligne s'achève sans souci, ni cassure. Le classement permet de constater l'absence de vrais sprinteurs. Le 2e est un regen de 26 ans, qui a son meilleur résultat ici.
1. Laurent Mangel (BTL)
2. David Distin (A2R)
3. Yannick Talabardon (PHO)

Le lendemain, des petits cols du Jura éliminent quelques coureurs, mais la moitié des coureurs sont encore là pour se jouer la victoire au sprint.
1. Francisco Pellicer (A2R)
2. Jin Long (RAB)
3. Mathieu Claude (BTL)

La montagne commence avec une course de côte vers Crans-Montana. 4 coureurs s'isolent dans la montée et se jouent l'étape. Les autres sont à 30 secondes ou plus. Au général, il n'y a les écarts que du prologue
1. Bernhard Kohl (RAB)
2. Janez Brajkovic (BJF)
3. Pieter Weening (BJF)
4. Morris Possoni (MRM)
Général provisoire
1. Morris Possoni (MRM)
2. Janez Brajkovic (BJF), 6"
3. Pieter Weening (BJF), 12"
4. Bernhard Kohl (RAB), 14"

D'Aigle à Martigny, plusieurs cols sont au programme, mais l'arrivée se fait dans la vallée et un groupe de 6 se joue l'étape au sprint. Les suivants les plus proches sont à 26 secondes.
1. Morris Possoni (MRM)
2. Trent Lowe (SDV)
3. Bernhard Kohl (RAB)
4. Eduardo Gonzalo (C.A)
5. Janez Brajkovic (BJF)
6. Cristiano Salerno (C.A)
Général provisoire
1. Morris Possoni (MRM)
2. Janez Brajkovic (BJF), 6"
3. Bernhard Kohl (RAB), 14"

Le contre-la-montre final voit le premier succès pro d'un Ukrainien de 26 ans, pro depuis 2007 et l'échec du maillot jaune, qui revient au grimpeur Slovène, déjà vainqueur du Tour de Romandie en 2009 et qui n'avait plus gagné de course depuis sa victoire d'étape dans le Tour de France 2010.
1. Sergij Antyukhin (PHO)
2. Oliver Kaisen (COF), 8"
3. Janez Brajkovic (BJF), 14"

Classement final :
1. Janez Brajkovic (BJF)
2. Morris Possoni (MRM), 18"
3. Bernhard Kohl (RAB), 1'16"
4. Eduardo Gonzalo (C.A), 1'31"
5. Jose Antonio Redondo (MRM), 1'34"
6. Vladimir Karpets (RAB), 1'47"
7. Pieter Weening (BJF), 1'54"
8. Trent Lowe (SDV), 2'30"
9. Cristiano Salerno (C.A), 2'33"
10. Efrain Gutierrez Sanchez (C.A), 2'49"




Un point sur les classement par équipes :

Dans la Coupe du Monde :
1. Bretagne - Jean Floc'h, 599
2. Rabobank, 418
3. Davitamon - Lotto, 396
4. QuickStep - Innergetic, 322
5. Crédit Agricole, 312
6. Euskaltel - Euskadi, 161

Depuis 3 ans, le maintien se joue au-delà des 900 points, donc il y a encore beaucoup à jouer avec les Grands Tours.

En 2e division, Cofidis a plus de 1600 points et Naturino près de 1400. Sauf surprise, elles devraient être promues à la fin de l'année, puisque les suivantes (CSC, Relax et Phonax) sont entre 600 et 650.



La suite sera le Giro, sous une autre forme que pour les classiques.

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