PCM06 aime bien les gros écarts, que ce soit dans les classiques ou les courses par étapes.
On peut avoir un quart d'heure de retard dans un GT avant la dernière semaine et quand même avoir ses chances
Le mois de mai en seconde division s’ouvre par le GP de Francfort, annuellement disputé le 1er mai. Il est remporté dans un sprint à deux par Ivanoe De Paolis, jeune Italien de 20 ans, néo-pro. Il s’était déjà montré en janvier, terminant sur le podium du Tour Down Under. Il bat Kim Kirchen. Le Luxembourgeois n’a plus gagné depuis 4 ans et sa victoire dans la Flèche Wallonne. Le même jour, en France, Yannick Talabardon remporte le Trophée des Grimpeurs.
Aux 4 Jours de Dunkerque, le sprint inaugural revient à Mark Renshaw et les autres sont pour Gert Steegmans. Entre temps, les étapes accidentées, dans l’Artois et le Boulonnais, reviennent à Jérémy Roy et à Thomas Dekker. Le Néerlandais repart du Nord avec le maillot rose et son deuxième bouquet depuis sa victoire dans le dernier Tour de France, l’autre venant d’un contre-la-montre de la Vuelta. Dans le même temps, Jesus Hernandez s’impose devant Mathieu Perget à Alcobendas.
Quelques jours plus tard, Filippo Pozzato remporte deux étapes et le classement général du Circuit de la Paix. Il est surprenant de ne pas avoir vu sa formation Italienne Naturino l’aligner sur le Giro, mais il est désormais à 8 succès dans l’année, soit autant que Geoffroy Lequatre (seule Philippe Gilbert fait mieux). Mais au moins, l’Italien permet à son équipe de continuer à marquer des points, assurant ainsi la promotion dans l’élite.
Au même moment se disputait le Tour de Catalogne, épreuve de toute autre envergure. Le prologue par équipes est revenu à la Cofidis, attribuant le premier maillot de leader à Sylvain Chavanel. Le lendemain, le jeune Slovaque de l’équipe Polonaise Intel-Action s’impose en solitaire, en dernier rescapé de l’échappée matinale (son premier succès pro). Puis un sprint massif revient à Aridani Buelga, Espagnol de 25 ans qui remportera aussi le sprint le dernier jour à Barcelona, lui faisant cumuler une sixième victoire cette saison. Jusque là, Sylvain Chavanel était toujours porteur du maillot blanc rayé de vert, mais la montagne approche.
Lors de l’arrivée en altitude en Andorre, Rustam Litvinov s’impose en solitaire et prend la tête du général. Déjà vainqueur du Tour du Pays Basque un mois plus tôt, l’Ukrainien de l’équipe Relax confirme sa suprématie en levant le bras le lendemain, au terme d’un sprint dans un groupe très réduit, dans une étape s’étant courue à l’élimination. L’autre non encore citée n’a pas amené de changement au classement général et a vu la victoire au sprint, dans un peloton d’une quarantaine de coureurs, de Christophe Kern.
En fin de mois, Matthias Kessler remporte le Tour de Bavière, pendant que Luis Leon Sanchez remporte son second Tour de Belgique consécutif, après un duel intense face à Stijn Devolder. Puis juin débute cependant comme mai s’est terminé, avec d’autres succès de Matthias Kessler, dans le Tour de la Forêt-Noire, puis au GP du Canton d’Argovie et de Luis Leon Sanchez au Tour du Luxembourg.
Par ailleurs, Rustam Litvinov continue ses belles prestations en Espagne, allant remporter la Bicyclette Basque devant Mathieu Perget. Puis le jeune Italien Giuseppino Cozzati remporte son premier succès professionnel dans la Subida al Naranco et Claudio Casas devance Rigoberto Uran de quelques secondes pour remporter le Tour des Asturies. Un peu plus à l’ouest, le GP CTT Correios revient au néo-pro Joaquin Uribesalgo, seulement âgé de 21 ans.
Aux Pays-Bas, s’enchaînaient plusieurs coureuses, avec une course pour sprinteurs à Veenendaal revenant à Francisco Ventoso, puis le Ster Elektrotoer est remporté par Luis Leon Sanchez, toujours aussi à son aise au Benelux. Enfin, autour d’Eindhoven, Marc De Maar remporte l’unique épreuve du calendrier UCI se disputant en contre-la-montre individuel.
Enfin, en Occitanie, la Route du Sud voit des succès au sprint de William Bonnet et d’Anthony Ravard. Le contre-la-montre y est remporté par Marjan Dmitrulin, un jeune Ukrainien qui avait par le passé pris la 2e place du contre-la-montre de Tirreno-Adriatico. Quant à la haute montagne, vers le Port de Balès, c’est pour le champion d’Australie Trent Lowe, en solitaire. Le vainqueur du chrono limite la casse et remporte le classement général.
Critérium du DauphinéLa course s'ouvre par un prologue tout plat et les rouleurs sont devant.
1. Tony Martin (C.A)
2. Jose Ivan Gutierrez (QST), 3"
3. Thomas Löfkvist (C.A), 5"
Les étapes suivantes s'achèvent au sprint, sans que rien de particulier n'ait lieu.
1. Eric Baumann (QST)
2. Mathieu Drujon (AGR)
3. Jens Renders (COF)
1. Jukka Vastaranta (PHO)
2. Eric Baumann (QST)
3. Lloyd Mondory (BJF)
Ensuite, un long contre-la-montre crée plus d'écarts que le prologue, mais reste à l'avantage des rouleurs.
1. Michael Rogers (DVL)
2. Thomas Löfkvist (C.A), 46"
3. Mathieu Heijboer (COF), 1'13"
La montagne commence dès le lendemain, avec le Col de Manse, puis une arrivée à Orcières-Merlette, où le Crédit Agricole écrase l'épreuve, réussissant un triplé (le premier adversaire est à 1'30")
1. Vincenzo Nibali (C.A)
2. Thomas Löfkvist (C.A)
3. Rémy Di Grégorio (C.A)
Classement provisoire
1. Thomas Löfkvist (C.A)
2. Michael Rogers (DVL), 46"
3. Vincenzo Nibali (C.A), 54"
La suite est l'étape du Ventoux, monté via Bédoin et descendu vers Malaucène, avant d'arriver à Vaison-la-Romaine. Des regroupements ont lieu dans la descente, mais le Crédit Agricole reste dominateur, derrière l'échappé du jour, dont l'avance était de 17 minutes à Bédoin !
1. Martin Mares (BJF)
2. Alejandro Valverde (QST), 2'49"
3. Thomas Löfkvist (C.A), 2'49"
Classement provisoire
1. Thomas Löfkvist (C.A)
2. Vincenzo Nibali (C.A), 54"
3. Michael Rogers (DVL), 1'36"
L'étape reine passe de nombreux cols, dont Ornon, la Croix-de-Fer et une arrivée à La Toussuire. Le Crédit Agricole continue sa domination, mettant 5 coureurs dans les 6 premiers, seul Valverde faisant de la résistance, mais étant fatiguée, en sortie du Giro.
1. Thomas Löfkvist (C.A)
2. Vincenzo Nibali (C.A), 53"
3. Tony Martin (C.A), 53"
Classement provisoire
1. Thomas Löfkvist (C.A)
2. Vincenzo Nibali (C.A), 1'47"
3. Tony Martin (C.A), 2'51"
Des petits cols en direction de Chambéry créent une petite sélection, mais personne n'attaque le trio dominant du Crédit Agricole et un sprint en petit comité a lieu.
1. Alejandro Valverde (QST)
2. Vincenzo Nibali (C.A)
3. Lars Ytting Bak (DVL)
Classement général final :
1. Thomas Löfkvist (C.A)
2. Vincenzo Nibali (C.A), 1'47"
3. Tony Martin (C.A), 2'51"
4. Michael Rogers (DVL), 2'56"
5. Rémy Di Grégorio (C.A), 4'45"
6. Stijn Devolder (DVL), 5'44"
7. Alejandro Valverde (QST), 6'01"
8. David Navarro (DVL), 7'05"
9. Eduardo Gonzalo (C.A), 8'17"
10. Jose Ivan Gutierrez (QST), 9'19"
Tour de SuisseLa course s'ouvre par une étape pour sprinteurs, leur offrant au moins un jour en jaune.
1. Marco Marcato (C.A)
2. Chris Sutton (COF)
3. Gert Steegmans (BTL)
Des premières côtes sont là. Encore 12 coureurs sont dans la même seconde (il n'y a pas de bonification) et le vainqueur du jour prend le jaune.
1. Chris Sutton (COF)
2. Marco Marcato (C.A)
3. Preben Van Hecke (COF)
Retour au calme et une nouvelle arrivée au sprint, avec la victoire du maillot jaune.
1. Chris Sutton (COF)
2. Marco Marcato (C.A)
3. Jin Long (RAB)
Nouveau sprint. Egalité à l'addition des places. Le dernier résultat prime et l'Italien reprend le jaune.
1. Marco Marcato (C.A)
2. Chris Sutton (COF)
3. Jin Long (RAB)
Les côtes reviennent et il n'y a que 17 coureurs ensemble à l'arrivée, dont 10 des 12 du premier jours, restant dans le même temps.
1. Chris Sutton (COF)
2. Marco Marcato (C.A)
3. Thomas Dekker (BJF)
Les premiers hauts cols arrivent, mais encore 15 coureurs se regroupent et un nouveau sprint a lieu. Il reste 7 coureurs dans la même seconde au classement général.
1. Chris Sutton (COF)
2. Marco Marcato (C.A)
3. Samuel Sanchez (BJF)
Toujours le même type d'étape et désormais plus que 6 coureurs ensemble à l'arrivée, dont seulement 3 systématiquement en tête depuis le départ
1. Chris Sutton (COF)
2. Jin Long (RAB)
3. Matti Breschel (C.A)
Classement provisoire
1. Chris Sutton (COF)
2. Samuel Sanchez (BJF)
3. Thomas Dekker (BJF)
La très haute montagne est enfin là, avec un final sur les hauters de l'Oberalppass. Une échappée se joue l'étape. Derrière, Thomas Dekker et Alberto Contador sont parmi les plus offensifs, mais Chris Sutton s'accroche !!
1. Tomas Brozman (FDJ)
2. Fabio Cavin (PHO)
3. Javier Ramirez (MRM)
Classement provisoire
1. Chris Sutton (COF)
2. Thomas Dekker (BJF), 0"
3. Alberto Contador (RAB), 39"
Le contre-la-montre final détermine le classement générale, revenant facilement à Thomas Dekker, un des meilleurs rouleurs du monde, pourtant devancé dans cette étape.
1. Sven Krauss (C.A)
2. Thomas Dekker (BJF), 10"
3. Vladimir Karpets (RAB), 32"
Classement général final :
1. Thomas Dekker (BJF)
2. Chris Sutton (COF), 1'27"
3. Alberto Contador (RAB), 1'47"
4. Vladimir Karpets (RAB), 1'58"
5. Eladio Sanchez Prado (C.A), 2'14"
6. Samuel Sanchez (BJF), 3'34"
7. Matthias Kessler (MRM), 3'41"
8. Matti Breschel (C.A), 3'55"
9. Sven Krauss (C.A), 4'12"
10. Marco Marcato (C.A), 5'05"
Au niveau continental, Cofidis creuse l'écart, dépassant les 2000 points, alors que Naturino reste dans les 1500. CSC, Relax et Milram sont autour de 1000. La promotion semble compliquée, mais peut-être envisageable en cas de grosse fin de saison.
Champions nationaux :
Contre-la-montre :
FRA: Benoit Vaugrenard
ESP: Ruben Plaza
ITA: Vincenzo Nibali
BEL: Jurgen Van den Broeck
NED: Thomas Dekker
GER: Linus Gerdemann
USA: Shy Call (25 ans, 4e année pro, 1er succès)
En Ligne :
FRA: Christophe Kern
ESP: Luis Leon Sanchez
ITA: Riccardo Ricco
BEL: Tom Boonen
NED: Kai Reus
LUX: Aleksandar Delhalt (21 ans, 1re année pro, 1er succès)
GER: Eric Baumann
SWI: Johann Tschopp
AUT: Heimo Kantauer (25 ans, 3e année de suite sans contrat, 1er succès)
POR: Joao Cabreira
DEN: Martin Pedersen
NOR: Rasmus Vassbottn (25 ans, 5e année pro, 2e succès après l'étape au Giro)
SWD: Thomas Löfkvist
GBR: Andrew Rasmussen (23 ans, 1re année pro, 1er succès)
IRL: Mark Scanlon
EST: Janek Tombak
LTU: Alvaras Baranauskas
POL: Arek Borykin (25 ans, 6e année pro, 6e succès)
CZE: Lubos Randa (25 ans, 5e année pro, 1er succès)
SLO: Dzoni Seliga (23 ans, sans contrat, 1er succès)
UKR: Oleg Chuzhda
RUS: Denis Menchov
KAZ: Maxim Iglinskiy
USA: Jeff Louder
COL: Walter Pedraza
Le 100ème Tour !Sur un peu plus de 3500 kilomètres, le 100ème Tour de France offre un ensemble assez traditionnel, avec son chrono inaugural et ses deux contre-la-montre avant et après la montagne, qui se limite aux Pyrénées et aux Alpes.
On peut tout de même remarquer une référence au tout premier Tour de France, dont toutes les villes-étapes sont visitées et accueilleront des arrivées. Quant au Grand Départ, il a lieu dans un grand lieu de cyclisme : Fourmies, dont le Grand Prix annuel a un des plus beaux palmarès du circuit secondaire :
La course de a première semaine est majoritairement plate et même encore la journée suivant le repos Bordelais. Les seuls éléments perturbateurs seront les contre-la-montre (l'inaugural court et celui accidenté dans le Limousin), ainsi qu'une étape accidentée au final en côte à Lisieux.
L'entrée dans les Pyrénées se fera par une course (a priori) d'élimination, avec les cols du Tourmalet et du Soulor assez loin de l'arrivée. Le lendemain, les grimpeurs auront un peu plus à faire via les cols difficiles de Labays (début du Soudet), de Marie-Blanque, de l'Aubisque, une montée partielle vers Luz-Ardiden, avant un final inédit vers Gavarnie.
Après deux longues étapes de transition, le peloton approchera Nice avec le col d'Eze dans le final, pour se chauffer un peu avant le repos précédent les Alpes. Ce dernier massif s'ouvre par une arrivée en altitude inédite, à Risoul, suivant les cols d'Allos et de Vars. Le lendemain, les coureurs enchaîneront les cols avec le Galibier (depuis le Lautaret), puis la Croix-de-Fer (depuis le Glandon) et le Mollard, avant une ultime arrivée en altitude, à La Toussuire. Enfin, il faudra gravir la Madeleine, le Tamié, Bisanne (un nouveau versant des Saisies) et Roselend en direction de Bourg-Saint-Maurice, pour un final montagneux de près de 220 kilomètres.
Une dernière transition amène les coureurs à Lyon pour un contre-la-montre qui pourrait être décisif, le tenant du titre Thomas Dekker n'étant pas un excellent grimpeur, mais étant redoutable dans l'effort solitaire. Un trajet en TGV plus tard, la dernière étape s'élancera de Montgeron, de là où était parti le tout premier Tour de France, avant de se diriger vers les Champs Elysées.