.Présentation Tour d'Italie 2018. Parcours.Le cent et unième édition du Tour d'Italie débutera par un contre-la-montre par équipes de 17,6 kilomètres le long de la Riviera Ligure, empruntant le final de Milan-San Remo sans toutefois aller chercher la montée du Poggio, qu'elle laissera sur sa droite pour filer sur San Remo. Ce sera le début d'une course à sensations qui commencera par descendre la péninsule italienne. Histoire d'aller titiller la chaîne des Apennins, son épine dorsale, pour offrir de premières joutes palpitantes sans compromettre la décision finale, qui reviendra aux Dolomites comme aux Alpes, en toute fin de Giro. Si les routes casse-pattes ne promettent pas chaque jour une explication entre les meilleurs sprinteurs, les étapes vallonnées, difficiles et piégeuses de la première semaine devraient déboucher pour deux d'entre elles sur une véritable prise de marques entre les favoris. Les premières sélections interviendront le mercredi 13 mai au sommet d'Abetone (17,3 km à 5,4 %) en Toscane, et le samedi 16 mai à Campitello Matese (13 km à 6,2 %) dans les Abruzzes. De premiers contacts avec la montagne cerclés d'étapes pour puncheurs.
En deuxième semaine, la course reprendra le long de la côte adriatique pour remonter vers les Dolomites, dont l'entrée sera précédée de vingt-quatre heures par l'unique contre-la-montre individuel de cette édition. Et quel effort ! Ce samedi 23 mai entre Trévise et Valdobbiadene, en Vénétie, ce sont 59,4 kilomètres qu'il faudra parcourir en tête à tête avec le chronomètre. De la distance et de la difficulté avec notamment une bosse de 3 kilomètres à 7 % ! De quoi poser pour de bon une hiérarchie avant les plus hauts sommets du Giro. La fête aux grimpeurs commencera le lendemain, dimanche 24 mai, en conclusion de la deuxième semaine, avec l'arrivée à Madonna di Campiglio (15,5 km à 5,9 %).
C'est pourtant bien en troisième et dernière semaine, dans les Dolomites puis dans les Alpes, que se porteront une fois encore les débats les plus déchaînés. A la remise en route le mardi 26 mai, cinq ascensions et un mythe seront au programme. Absent depuis cinq ans, le Mortirolo reviendra avec ses pentes terribles (12,8 km à 10,1 %), dans la même configuration que lors de sa dernière apparition en 2010, c'est-à-dire entre deux montées vers Aprica (13,9 km à 3,4 %). S'il ne faudra sans doute rien attendre du passage par le difficile col d'Ologno (10,4 km à 9 %) à 33 kilomètres de l'arrivée à Verbiana le jeudi, les étapes alpestres des vendredi 29 et samedi 30 mai seront décisives. L'étape la plus rude interviendra le vendredi entre Gravellona Toce et Cervinia, 236 kilomètres par-delà la longue montée vers Saint-Barthélémy (20,1 km à 5,6 %), le col du Saint-Pantaléon (16,5 km à 7,2 %) et la montée finale vers Cervinia (19,2 km à 5 %). Le lendemain, à vingt-quatre heures du déboulé sur Milan et son Corso Sempione, il restera à enchaîner le col du Finestre (19,5 km à 9,2 % dont la moitié non goudronnée) et l'arrivée en altitude à Sestrières (9,2 km à 5,4 %). Du classique qui promet de couronner un champion d'envergure.
Favoris.Double vainqueur de l'épreuve, Vincenzo Nibali (TBM) pourra compter sur une équipe solide avec notamment ses compatriotes Domenico Pozzovivo (TBM) et Giovanni Visconti (TBM) pour l'accompagner lorsque les pourcentages se durciront. Victorieux de Tirreno - Adriatico, l'italien aura toutefois fort à faire face au vainqueur sortant, le néerlandais Tom Dumoulin (SUN). Le champion du monde du contre-la-montre pourrait bien profiter de so habilité lors de l'exercice chronométré pour réaliser le doublé, d'autant plus qu'il sera épaulé par Wilco Kelderman (SUN), Sam Oomen (SUN) et Laurens Ten Dam (SUN) en montagne. Une formation Sunweb qui fait d'ailleurs office de favorite pour le contre-la-montre en équipes initial avec également Lennard Kämna (SUN) dans sa composition. Moins bien gâté par sa formation, Fabio Aru (UAD) sera néanmoins l'un des favoris au maillot rose. Le sarde devra se débrouiller seul à moins que Diego Ulissi (UAD) ne parvienne à suivre en haute montagne, ce qui parait peu probable. Tout le contraire de Mikel Landa (MOV) qui s'appuiera sur une véritable armada : Andrey Amador (MOV), Victor De La Parte (MOV), Marc Soler (MOV) et Rafael Valls (MOV). L'espagnol endosse le costume de leader de sa formation et visera la victoire finale, tout comme les colombiens Miguel Angel Lopez (AST) et Esteban Chaves (MTS). Bien épaulés dans leurs formations respectives, ils devraient jouer les premiers rôles durant les trois semaines de courses, à moins que le long exercice chronométré ne leur soit défavorable. Cinquième l'an dernier, le russe Ilnur Zakarin (TKA) visera un nouveau Top 5, tout comme Davide Formolo (BOH), Sergio Henao (SKY), Thibaut Pinot (GFC) et Primož Roglic (TLJ). Les choses seront plus compliquées pour Igor Anton (DDD), Gianluca Brambilla (TFS), Damiano Caruso (BMC), Bob Jungels (QST), Pierre Latour (ALM), Maxime Monfort (LTS), Michael Woods (EFD) qui se satisferont sans doute d'un Top 10.
Du côté des sprinteurs, l'équipe Quick-Step aligne Fernando Gaviria (QST) et Elia Viviani (QST) simultanément. Difficile de savoir qui sera privilégié dans la formation belge, tandis que Mark Cavendish (DDD) sera l'atout numéro 1 de la Dimension Data. La pépite Caleb Ewan (MTS) est également présente au départ de l'épreuve et pourrait bien titiller les trois coureurs précédemment cités. Les italiens Niccolò Bonifazio (TBM), Sonny Colbrelli (TBM), Sacha Modolo (EFD), Jakub Mareczko (WIL) et Matteo Pelucchi (BOH) seront eux-aussi à surveiller lors des arrivées massives.
Start-List.________________________________________________________________________________________________