[WT'17] Bridgestone S4 - The End - Good Bye Bridgestone !

[Bad_Neos]

Il était loin le temps des Cerisiers...

Présentation SAISON 3

La perle de rosée gouttait au lent rythme de la levée du disque jaune dans le ciel. Reflétant la lumière solaire, prisme d’un instant avant de s’écraser sur le dallage carrelé. Chaude non, mais belle journée de Janvier qui se présentait à nous. La vue sur le Mont Fuji était exceptionnelle, un nuage de blanc surplombait la grise terre au milieu d’un océan de bleu, limpide au sein d’un vortex d’un blanc cassant et moutonnant filant au gré des vents. L’effectif s’était rôdé en cet hiver, et ce dès le premier stage effectué sur les hauteurs de Tenerife puis en plein cœur de l’ile Koichi en Novembre, afin de s’affuter pour préparer les difficultés à venir. Non seulement eux, mais également un staff qui affichait désormais un air reluisant, bien plus clinquant même que l’équipe, à même de porter le projet à bout de bras. Déjà, nos deux nouveaux directeurs sportifs, pour m’aider à gérer la situation de course : les néo-retraités sportifs Damien Monier, merci encore à toi pour le travail accompli, et Yukiya Arashiro, encore équipier modèle chez Bahrain-Merida l’année dernière. Cela n’avait pas été simple de réussir à le contacter puis à le convaincre, mais l’apparition d’un projet nippon de premier plan l’avait finalement convaincu de s’embarquer dans l’aventure. A côté de ces deux nouveaux renforts, l’armature de l’équipe avec ses entraineurs, s’était considérablement renforcée : 6 grands noms s’étalaient désormais sous mes yeux : Christophe Faudot, ancien coureur de chez Bonjour, Jean-Claude Colotti, les cheveux en brosse et les lunettes carrées, ex de chez Gan, Fabien Simon, 6e du Tour 2001, Eddy Seigneur, un de ces valeureux guerriers comme on en fait désormais peu, Theo de Rooy, l’ancien manager de la Rabobank dans les années 1990, et enfin, Vincent Lavenu, dépêché de chez Ag2r à la suite d’un litige au sujet d’un « pédaleur tumultueux qui doit s’assumer ». Tout ce joyeux petit monde était installé à la table de bois de sapin, sombre mais néanmoins élégante –et solide. Les uns s’excitaient de la vue du temps ou encore de la saison à venir, les autres riaient de tout et de rien, mais ce rassemblement n’avait bien là qu’un seul but : maximiser notre saison, prouver notre niveau, assumer notre statut de favori à la montée après une saison marquée par les performances de Jimmy Turgis, Matthieu Boulo ou encore Luis Mora. L’équipe avait encore progressé sur le plan sportif depuis quelques mois, comme me le montrait le dernier rapport.

Suivant le fil de mes pensées, je rebasculais finalement dans la réalité pour reprendre la discussion en main : « Bon, les petits vieux, la rigolade c’est bien, mais il serait peut-être temps de se remettre au travail, vous ne croyez pas », leur disais-je d’un petit sourire en coin. Leur réponse ne se fit pas attendre : huées toutes plus fortes les unes que les autres, propres à briser les vitres comme le ferait la Castafiore ! C’est Vincent qui pris finalement la parole : « Bon, t’inquiètes pas trop, j’ai gardé de nombreux contacts dans le milieu WT, et avec la saison réalisée, je ne nous vois pas ne pas être invités sur les courses auxquelles nous demanderons des invitations, d’ailleurs j’ai déjà demandé à l’organisateur des Strade Bianche, après le podium de mon ex-équipe l’année dernière » répondit-il avec des yeux mi-larmoyants, mi-pétillants. C’était bien vrai que grâce à nos têtes d’affiche parmi notre staff d’entrainemen, cela nous valait désormais une petite réputation dans le milieu ‘Bonjour, voilà les frenchies…les nippons, pardon !’. Car c’était là après tout le but de l’équipe : promouvoir le cyclisme japonais et international à l’aide d’une base solide présente en France.

Programme

-Championnats d'Australie - 05/01 & 08/01 - CN
-Championnats de Nouvelle-Zélande - 06/01 & 08/01 - CN
-Dubai Tour - 31/01 > 03/02 - 2.HC
-Herald Sun Tour - 01/02 > 05/02 - 2.1
-Championnats d'Afrique du Sud - 09/02 & 12/02 - CN
-Vuelta a Murcia Costa Calida - 11/02 - 1.1
-Tour of Oman - 14/02 > 19/02 - 2.HC
-Volta ao Algarve - 15/02 > 19/02 - 2.HC
-Volta ao Alentejo - 22/02 > 26/02 - 2.1
-Tour de Langkawi - 22/01 > 01/03 - 2.HC
-Tropicale Amissa Bongo - 27/02 > 05/03 - 2.1
-Strade Bianche - 04/03 - Cwt B
-Gp Industria & Artigianato - 05/03 - 1.HC
-Classic Loire Atlantique - 18/03 - 1.1
-Tour de Taiwan - 26/03 > 30/03 - 2.1
-Tour de Tochigi - 31/03 > 02/04 - 2.2
-La Roue Tourangelle - 02/04 - 1.1
-Vuelta a la Rioja - 02/04 - 1.1
-Tour du Finistère - 15/04 - 1.1
-Amstel Gold Race - 16/04 - Cwt A
-Tro Bro Léon - 17/04 - 1.1
-Tour of Croatia - 18/04 > 23/04 - 2.1
-La Flèche Wallonne - 19/04 - Cwt A
-Liège-Bastogne-Liège - 23/04 - Cwt Maj
-Tour d'Azerbaïdjan - 03/05 > 07/05 - 2.1
-Szlakiem Walk Majora Hubala - 05/05 > 07/05 - 2.1
-Vuelta a Castilla y Leon - 19/05 > 21/05 - 2.1
-Tour of Japan - 21/05 > 27/05 - 2.1
-Tour of Estonia - 26/05 > 27/05 - 2.1
-Tour de Kumano - 01/06 > 04/06 - 2.2
-Gp du Canton d'Argovie - 08/06 - 1.HC
-Tour de Suisse - 10/06 > 18/06 - Cwt A
-Tour de Korea - 14/06 > 18/06 - 2.1
-Championnats Nationaux - 24/06 & 26/06 - CN
-Internationale Osterreich Rundfarht - 02/07 > 09/07 - 2.HC
-Sibiu Cycling Tour - 05/07 > 09/07 - 2.1
-Qinghai Lake Road - 16/07 > 29/07 - 2.HC
-Tour of Utah - 31/07 > 06/08 - 2.HC
-Vuelta a Burgos - 01/08 > 05/08 - 2.HC
-Tour de l'Ain - 09/08 - 13/08 - 2.1
-Arctic Race of Norway - 10/08 > 13/08 - 2.HC
-Czech Cycling Tour - 10/08 > 13/08 - 2.1
-Cyclassics Hamburg - 20/08 - Cwt A
-Pro Otztaler 5500 - 26/08 - 1.1
-Bretagne Classic/Ouest France - 27/08 - Cwt A
-Tour of Alberta - 01/09 > 06/09 - 2.1
-Tour des Fjords - 01/09 > 05/09 - 2.1
-Tour of China - 08/09 > 13/09 - 2.1
-Gp de Québec - 09/09 - Cwt A
-Gp de Montréal - 11/09 - Cwt A
-Sharjah Tour - 25/09 > 28/09 - 2.1
-Sparkassen Münsterland Giro - 03/10 - 1.HC
-Tour of Taihu Lake - 05/10 > 12/10 - 2.1
-Tour of Kyushu - 06/10 > 09/10 - 2.2
-Japan Cup - 16/10 - A.HC

Chacun n’attendait plus que le top départ pour commencer à emballer ses affaires et empaqueter les tas de données et de capteurs pour les entrainements, les batteries de test, rejoindre au plus vite l’équipe assignée afin de les mettre en confiance et les remettre d’aplomb pour cette nouvelle année, et le sponsor tenait tout particulièrement à ce que nous soyons performants en début d’année, d’une part car le sponsoring se finissait dans quelques mois, et Bridgestone souhaitait des garanties, mais également pour tenter de trouver des co-sponsors, afin de permettre encore une fois le développement de l’équipe, et tiens, pourquoi pas une école de formation de jeunes talents nippons pour assurer nos arrières ? Bref, la saison était belle et bien lancée !

[Coxo]

Ce Teasing

[AG2R]

Narvaez va écraser le Conti c'est pas possible

[maxteam]

Putin elle donne envie cette saison, manque juste un grand tour et c'était le feu !

PS: Van Hoff en forme aussi tôt dans la saison pour chopper le maillot national ???

[Bad_Neos]

Ce Teasing

Narvaez va écraser le Conti c'est pas possible

Il a bien progressé en 6 mois Bon après, je l'ai quand même pas inscrit sur certaines courses, j'abuse pas (trop), il fera surtout du 2.HC donc "ça va".

Putin elle donne envie cette saison, manque juste un grand tour et c'était le feu !

PS: Van Hoff en forme aussi tôt dans la saison pour chopper le maillot national ???

Avec déjà tout les enchainements notamment entre Langkawi > Amissa Bongo + Osterreich > Czech, beaucoup de superposition de courses, ça fait beaucoup à gérer, donc déjà que j'ai forcé la participation aux WT (j'ai jugé ça cohérent au vu des résultats), en espérant juste que ça bug pas Sinon jaurais bien aimé mais le profil n'est pas du tout adapté

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Championnats d'Australie - Individual Time Trial - 37 kms

>Journal de Bord de Steele Von Hoff<

La moiteur étouffante de l’été descendue de l’outback planait sur la ville. Nul air salin venu de la côte pour amoindrir la pesanteur de la chaleur, Ballarat se nichant en plein cœur de l’Australie, et bien un des seules d’importance. A la plaine chatoyante et verdoyante se mêlait de ci de là une herbe roussie et brûlée et une rachitique flore arbustive, mais également de nombreuses espèces plus tropicales importées par les hommes. Un filet de sueur creusait déjà ses sillons le long de mon cou et de mon échine, le soleil tapant de plus en plus fort à la mesure de sa montée dans le ciel. J’étais appuyé nonchalamment sur le guidon de ma machine, scrutant le paysage depuis le spot de départ. Dennis (Orica) était légitimement et logiquement le grand favori, et seul Durbridge (Postbank) paraissait armé à lui faire face, en tenant en compte certains outsiders, comme Scotson (Wilier), Howson (Bmc) et Porte (Bmc). Moi ? Ni le chrono, ni la course en ligne ne correspondaient à mes qualités, si seulement un parcours plat comme la main était proposé, enfin, pas la peine de s’attarder dessus, je n’étais venu faire que du kilométrage, bref une prolongation de vacances en attendant Février et les chaleurs infernales de Dubai. Isowhey, Drapac et Orica étaient venues en surnombre, et c’est une partie à trois entre étincelles noires et vertes qui commençait à s’élancer sur la rampe et la route. Meyer (Orica) est le premier à créer un véritable écart, mettant quasiment 1’ à ses poursuivants, mais…son effort est coupé l’herbe sous le pied par son propre coéquipier Michael Hepburn, pour une seule petite seconde ! Seuls Matthews (Postbank), puis Porte approchant ensuite à peu de temps, 4e et 3e provisoires.

C’est à peu près à cet instant que je m’éjecte de la rampe de lancement, et le défilement des temps dans l’oreillette ne modifie en rien la composition actuelle. Le 1er inter arrive à grand pas, puis la ligne finale à son tour, que je coupe à la 20e position (+1’45"), sur déjà plus d’une quarantaine de passages, de bon augure, moi qui espère finir dans le premier paquet ! Juste le temps de voir Ross (Oxford) bouter les Orica de la 1ère place pour 24’’ tandis que je m’engouffre dans les douches, j’aurais bien le temps de faire de décompter les faits après la course. M’ébouriffant les cheveux en sortant ensuite, une serviette imbibée d’eau fraîche autour du cou, j’allais à la voiture de l’équipe pour m’enquérir des résultats, que je pensais déjà être courus d’avance : Howson, d’abord, avait abaissé la marque en passant, seul, sous les 47’, avant que Dennis le rejette au-delà de la minute (absolument épatant) ! Car en effet, ni Scotson, terminant derrière Ross, ou Durbridge, encore plus loin, ne seront en mesure de contester la gagne ou le podium. Visiblement hors de forme, le Luke, Rohan ayant terminé dans sa roue ! Je repars vers la côte avec une belle 35e place, en attente de jours meilleurs, quel dommage que la course nationale soit vallonnée…

[Orodreth]

Narvaez a 80 en montagne

Sinon superbe intro de la saison

[DDpcm]

Quelle plume l'ami !
Bonne nouvelle saison à ton équipe dans ce cas

[Bad_Neos]

Quelle plume l'ami !
Bonne nouvelle saison à ton équipe dans ce cas

Narvaez a 80 en montagne

Sinon superbe intro de la saison

Dire qu'il n'avait que 75 au début du Mercato
Merci, je trouvais qu'il n'y avait pas assez de narratif, c'est plus compliqué d'en faire quand on gère un panorama général, je repars donc sur de bonnes bases

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Championnats de Nouvelle-Zélande - Individual Time Trial - 34 kms - 6 Janvier 2018

>Journal de bord de Tom Davison<

La senteur aigue marine répondait aux eaux cristallines de la mer céruléenne. Napier se frottait aux remous berçant les vagues venant laper les bandes de sable fin. Un cadre agréable agitait ce début de matinée tranquille, avant que les hostilités n’éclatent lors du chronomètre, cet après-midi, et la course en ligne, dans deux jours. La gorge me serrait déjà à l’idée de défendre mon titre. Je laissais bien volontiers Bennett (LottoNL), Gough (7 Eleven), Bewley (Veloconcept), Bevin (Postbank) et Scully (Era) s’écharper pour le titre de l’effort solitaire, tandis que je préservais mes forces pour garder le jus nécessaire au bon crucial. 34 kilomètres, c’était la distance pas tout à fait plane à parcourir autour de Napier, et seul Isowhey avait réussi à faire venir 2 représentants, Mudgway s’élançant ainsi le premier, alors que nous n’étions qu’une petite vingtaine. D’ailleurs, les départs s’enchainant, mon tour venant bien vite, et nous fûmes tous happés par le sillage de la route alors que personne n’avait encore terminé le parcours. N’est-ce pas grisant de savoir tout ces coureurs roulant des mécaniques et de leur machine pour tenter de décrocher le meilleur temps ? Je démarrais tranquillement avant d’accélérer progressivement jusqu’au final, comme le pointait le directeur dans sa voiture : de 8’’ de retard sur Whitehouse (Amore & Vita), j’étais passé à une avance de 35’’ au 2e ! Mudgway venait d’en finir en un peu plus de 50 minutes d’effort, et je savais pouvoir améliorer le temps de manière…significative.

48’35’’, et 54’’ d’avance sur Daniel, c’est mon temps à l’arrivée, satisfaisant ! Mais évidemment pas suffisant, puisque George (Bennett) m’a déjà mis 48’’ au 1er inter, et 9’’ à Gough et Bevin ! Dion Smith (Direct Energie) puis Hamish Schreurs (Novo Nordisk) viennent échouer juste derrière mon temps et viennent me serrer la main sur le podium, bien que nous ayons tous trois une tête désabusée en voyant le temps filer pour la tornade jaune. James Oram (Madison Genesis) me pris le temps juste après (-40’’), me permettant d’aller me dégourdir les jambes et me décontracter tout en regardant les résultats s’afficher sur le petit écran installé par la fédération. Si Bennett parait intouchable, en ayant déjà repris la moitié de son retard sur la piste à Scully, celui-ci ne démérite pas et me reprend 10’’ dans la dernière section, juste de quoi me passer devant, le top 5 me file sous le nez ! Bewley parait ne pas avoir retrouvé ses jambes, encore engourdi de l’hiver, tandis que Gunman, Bevin ou encore Gough me passent également devant au 2e inter. Bennett en termine et passe lui aussi sous les 48’, mais met tout de même 39’’ à Oram ! Gunman se prend lui la minute tandis que Bevin fait jeu égal avec George, mais en ayant perdu gros sur la première partie, il finit également derrière, légèrement déçu. Alors que je discute avec Hamish en attendant l’arrivée de Gough, dernier à concourir, Bennett vient nous donner l’accolade, car c’est aussi ça, les championnats de Nouvelle-Zélande, une petite fête d’une vingtaine d’éléments, dans la joie et la bonne humeur ! Regan en termine enfin, pour ce qui aura été un chrono tendu jusqu’au bout : il reprend 6’’ à George dans la dernière partie…mais avec 12’’ de débours au 2e inter, il échoue à seulement 6’’ ! Il sera au moins réconforté par tous !

[Bad_Neos]

Championnats d'Australie sur Route - Vallons - 193,4 kms - 8 Janvier 2018

>Journal de bord de Steele Von Hoff<

Fini les 2 jours de vacances à faire lécher ses orteils par la mer glougloutante de la Baie de Port Phillip, et retour au Sud de Ballarat et de Mount Clear, à Bunninyong, lieu habituel des championnats Australiens depuis quelques années. Quasiment 200 kilomètres nous attendent aujourd’hui, de quoi bien se mettre en jambe. Dans ma tête, peu de stratégie, à part celle de tenter le baroud de l’échappée, je n’ai aucune chance face à des Michael Matthews (Postbank), Haas (Sky), Porte (Bmc), Haig/Dennis/Canty (Orica), bien plus costauds et punchys que moi. Encore plus de 35 °C aujourd’hui…la journée sera longue et étouffante. Cela ne m’empêche pas de partir en tête dès le drapeau baissé, dépassant même pendant un moment la voiture de tête : ai-je récupéré ma pointe de vitesse après cet hiver ? Un jeune maillot bleu foncé et fuchsia pétant m’accompagne en la personne de Kaesler (CCB Velotooler) dans ma folle cavalcade, bien que nous savions tout deux que l’équipe Orica était intraitable sur ce parcours. La chaleur se fait moins sentir grâce à un petit vent doux glissant sur les pentes des collines du Sud Australien, et notre avance ne cesse de croître. De 6’ après 30 kilomètres, nous passons à 8’ après 50, et même à plus de 10 ! 12’30’’ sera notre écart maximal au demeurant, Orica venant comme de juste appuyer la machine à gaz en tête de peloton après une bonne centaine de kilomètres avec l’aide de la Bmc. Le seul fait de course ? Une chute du jeune Derek Nelson (Drapac) à 140 kilomètres de la ligne, avec quelques éraflures bien senties. Nous avons cependant bien plus de mal à nous concentrer sur la malchance du jeune verdâtre après quelques kilomètres puisque en 20 kilomètres, le peloton aussie à déjà repris pas moins de 4 minutes. La chaleur torride endort nos sens et nous faire perdre de précieux repères et alourdit nos coups de pédales, se faisait chaque fois plus dur à remettre, tandis que des flaques violettes et blanchâtres commencent à apparaître dans le coin de ma vision.

20 kilomètres plus loin, encore, l’écart est descendu sous la barre des 3 minutes, et nous sommes désormais désabusés. J’entends à peine dans mon oreillette la chute du fluo Dyball (Wilier). A 38 kilomètres, les maillots noirs et rouges de la Bmc et de Howson nous reprennent, nous ne pouvons que nous faire une poignée de main pour partager notre peine, car il reste encore 3 tours à parcourir. Alors que nous passons le sommet et roulons à tombeaux ouverts dans la descente, Scotson (Wilier) vient frotter sa roue juste devant moi et effectue un soleil dans le bas-côté, sa course est finie, mais l’ambulance nous fait signe dans les oreillettes que tout va bien. Spokes (One) et Earle (Lotto-Soudal) n’aura pas pu éviter la jambe de ce pauvre Miles, et sont eux tombés lourdement sur le bitume, sans toutefois abandonner, mais en ayant perdu tout espoir de victoire. Avant-avant-dernière montée, les jambes toujours lourdes et bien présentes…Kaesler n’est cependant pas de mon avis et finit par mettre ses mains sur le bas de son guidon et se déporte sur la gauche de la route, en roue libre, tout en discutant avec Durbridge (Postbank), qui vient de terminer son travail de sape : il reste moins d’une trentaine de coureurs dans le groupe. Le jeune Jenner (Orica) se fait piéger au pied du parcours en tentant d’aller chercher quelques bidons, et est distancé irrémédiablement tandis que je m’accroche, en dernière position du groupe de tête. L’avant dernière montée implose la douleur dans mes jambes, mais le courage de continuer me tord toujours les boyaux et je viens basculer à l’arrachée, au contraire d’une triplette Isowhey qui explose, et Hepburn (Orica). Je ne tarde cependant pas à perdre un peu le contact avec un autre maillot noir de la Isowhey et Edmondson (Orica), et si je raccroche à 13 kilomètres, j’explose instantanément au pied de la montée finale, alors qu’Howson est toujours aux commandes après 60 kilomètres parcourus en tête de peloton. Dommage, car aucune attaque n’aura lieu, et je ne peux que voir sur le replay de l’écran géant Matthews dominer facilement ses adversaires ! Le parcours de Dubai devrait néanmoins plus me convenir…Affaire à suivre donc, c’est un bon début de saison à travailler sur mon organisme !

[Bad_Neos]

Championnats de Nouvelle-Zélande sur Route - Plaine - 183,6 kms - 8 Janvier 2018

>Journal de bord de Tom Davison<

Toujours dans les vertes plaines de Napier s’étend le parcours de ces championnats. Strictement le même que l’année passée, où le titre m’avait été décerné…Ah, quel beau souvenir, toujours frais dans mon esprit ! Dion (Direct Energie) est le favori du jour, en tout cas pour le grand public, car nous savons tous que les championnats se jouent sur qui aura assez de jugeote pour réussir à prendre la tête dès le début de course, personne ne roulant car toutes les équipes sont dispatchées. Tout comme l’année précédente, je prends donc mes responsabilités en attaquant dès le départ réel, et Cooper (Uae), prends ma roue tout comme l’année dernière, aurions nous une redite ? Gough (7 Eleven) nous suis également, mais ce n’est cette fois pas Regan, mais Fraser…et Gunman (Isowhey), déjà présent à l’avant l’an passé, tente également de nous rejoindre, mais parti trop tard en contre, ce n’est pas lui qui nous rejoint, mais le peloton d’une vingtaine de coureurs. Tranquillement, prenant même le temps de discuter avec Joseph sur nos équipes respectives, prenant le temps de profiter de ces quelques tours de roues en Nouvelle-Zélande, l’écart s’accroit progressivement, et passe la barre des 17 minutes. Nous étions peut-être trop insouciant justement, puisque je tombe en m’accrochant dans la roue de Gough à 32 kilomètres de l’arrivée !

Heureusement, à 2 contre 1, le rapport de force est vite en notre faveur, et nous reprenons Cooper avant les 20 derniers kilomètres. Commence ici un jeu de poker menteur à trois, pions sur le grand échiquier. Joseph tente d’anticiper à 9 kilomètres du but, sachant qu’il n’est pas le plus fort quand la route s’élève, mais nous le reprenons juste au pied, moment dont je profite pour lancer un contre, certes complètement transparent, mais qui n’en fait pas moins des dégâts ! Cooper se retrouve à une cinquantaine de mètres, et Gough 40 encore plus loin, et si comme l’année dernière, Joseph réalise un énorme sprint pour terminer une fois encore 2e, je conserve la couronne, yes !

[Coxo]

Jolie Victoire

[Orodreth]

Les championnats de NZ.

[SebZé]

Et de un, pour les maillots de champion !

[Bad_Neos]

Les championnats de NZ.

Et de un, pour les maillots de champion !

Jolie Victoire

Bah c'est comme l'année dernière hein D'ailleurs, Cooper fait également la même course

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Dubai Tour - 2.HC - 31/01 > 03/02 2018

Habituel lieu de pèlerinage pour la foule WorldTour de début de saison, sous les chaudes et mirobolantes chaleurs de Dubai, première des trois courses du Golfe, le Dubai Tour est le lieu de rendez-vous habituel des sprinteurs. Cependant, même-moi, en ma qualité d’équipier, remarque la faible portée du plateau, à l’habituel gratin mondial très relevé des années précédentes, on dénote surtout la présence du duo Démare-Bouhanni pour la Dimension Data, problème : qui sera le sprinteur attitré avec derrière eux des McLay et Bonifazio? Lawless (Sky), Zabel (Katusha) et Mareczko (Uae) sont les autres têtes d’affiche au départ de la plus plane des épreuves par étapes.

Effectif Bridgestone : Takayuki Abe, Marino Kobayashi, Shiki Kuroeda, Luis Mora, Muhamad Adiq Othman, Shinri Suzuki, Steele Von Hoff, Genki Yamamoto

>Journal de bord de Marino Kobayashi<

Etape 1 – Plaine – 145 kms

La consigne était claire comme de l’eau de roche au sortir du car ce matin : accrocher à tout prix l’échappée, d’une part pour ne pas rouler derrière et fatiguer inutilement l’équipe, mais surtout au cas où : le circuit est urbain, niché au cœur de la dense Dubaï, et le départ s’effectue même en pleine mer, au niveau de la Palm Jumeitah, cette grande avancée de sable lorgnant sur l’océan. Je suis donc le premier à m’y coller, et j’arrive à initier la bonne échappée dès la sortie de « la Palme ». Je comprends cependant bien vite que je suis le plus faible des trois devant : le solide Hirschi (Bmc), très solide chez les espoirs, et le gros rouleur Campenaerts (LottoNL) m’ont suivi et n’ont pas l’intention de me lâcher ! Au loin, derrière, j’aperçois également d’autres offensives en tête de peloton –du orange et du noir principalement. J’apprends grâce à l’oreillette que Langeveld, Wouters ou encore Minnaard sont à notre poursuite. Bourrins qu’ils sont, ils nous rejoignent bien vite pour former un groupe de 10, pas au goût de la Katusha notamment. D’ailleurs, fait « marrant », Swift (Uae) est lâché sur crevaison dans l’intervalle de temps où l’équipe rouge et bleu va rouler, et ne sera attendu par personne, son équipe préférant miser sur Ulissi ! Retournons plutôt devant, où je prends les 2 sprints intermédiaires pour 6 secondes de bonifications, une bonne entrée en matière. Les sprinteurs sont toutefois trop exaltés pour laisser la victoire à des baroudeurs et nous sommes repris à 9 kilomètres de l’arrive : l’effort était trop long et intense sur les interminables lignes droites. Je reste dans les roues pour préserver mon classement et empêcher que les autres équipes prennent la suite de notre train, Bridgestone et Nippo se bataillant à l’avant, Takayuki et Shinri jouant des coudes pour refouler les verts fluos et leur sprinteur danois Hulgaard. L’emballage final met du temps à se lancer, à l’initiative du malheureux Swift, qui se fait déborder aux 300 mètres : Barhain accroche la victoire grâce à sa recrue de l’intersaison, Davide Martinelli. Steele réalise un super lancer et finit même sur le podium, derrière le sprinteur des Nippo ! Les Dimension Data se sont complètement troués, 8e et 9e ! Moi ? 3e du général et porteur du maillot de meilleur jeune par procuration !

Etape 2 – Plaine – 178,6 kms

Une nouvelle journée à bâtir en traversant les éternels bâtiments en constructions de Dubai. Grues de chantiers et s en construction ne font que croiser notre route tandis que le peloton s’écarte pour aller chercher quelques vapeurs du désert brûlant. Je tente une nouvelle fois de me faufiler dans l’échappée, avec notamment un Bahrain, un LottoNL et un UnitedHealthcare. Je ne cependant pas le temps de faire plus ample connaissance, car derrière le peloton roule à nos –ou plutôt à mes- trousses, trop dangereux au classement. L’équipe, et les coureurs échappés, ne me laissent qu’une seule solution : me relever. Rageant et ce d’autant plus que ce sera la bonne échappée ! Et également la seule de ces 4 jours à aller au bout…Rageant, rageant, rageant ! D’autant plus que Steele finit 2e du peloton juste sur leurs traces !

Etape 3 – Plaine – 209,7 kms

Etape la plus longue et la plus dure avec le final au barrage de Hatta Dam ! Un peu d’eau pour nous reposer, non ? L’équipe se concentre sur Steele et moi pour tenter de préserver nos forces dans le final tandis que Luis est envoyé en éclaireur : c’est notre meilleur grimpeur, sait on jamais…Avec lui, un groupe très, très costaud est annoncé par RadioCourse : Schomann (Orica), Rojas (Movistar), Hucker (Elkov), Van Der Haar (Roompot) et surtout Howson (Bmc). Et comment ne pas frémir quand on voit revenir de l’arrière Floris Gerts (LottoNL), qui aura bouché seul le trou…en ayant résisté à l’attraction exercée par Rigoberto Uran (Sky) en personne ! Le néerlandais est fort, très fort, et prends rapidement les commandes en compagnie d’Howson. La victime ? Q. Hermans (Kuwait), qui n’aura pas su tenir le rythme imposé. La moindre des choses : lui tenir compagnie ensuite dans le peloton pour garder son humeur vive. Après quelques rectifications en tête de course, Santos (Nippo), champion du Mexique, est également annoncé échappé. Cependant, une fois la barre des 100 kilomètres abaissé, le rythme ne cesse d’augmenter, et je vois le Wt envahir le haut du peloton. Les deux grosses côtes non répertoriées mais aves des pourcentages supérieurs à 10% sont gravies à un rythme haletant, et font mal aux jambes et aux muscles. Devant, Luis nous annonce qu’il est lâché : il n'était pas en jambe et seuls Howson, Hucker et Van Der Haar restent en tête de course avec toujours deux minutes d’avance. Notre vénézuélien est repris au sommet de la 2e. Le peloton est complètement morcelé sous l’impulsion bahreïnie, et je suis moi-même étonné d’être toujours présent dans le 1er peloton et d’évoluer aux côtés des meilleurs alors que des Oomen, Ulissi, Bennett, Swift ou Kreuziger doivent faire l’effort en plein vent de face !

Hulgaard est également annoncé distancé, une bonne nouvelle ! Il ne reste plus qu’une vingtaine de kilomètres, le peloton devient de plus en plus nerveux, d’autant plus que l’échappée est reprise, George Bennett menant Bonifazio dans sa roue. Hatta Dam se dresse de ses 21% de majesté à la flamme rouge, et le groupe l’entame en bloc, arrêté par les brusques pourcentages. Tous le monde patine, je me dandine sur ma machine tandis que d’autres tentent de rester debout en jouant avec leurs épaules et que d’autres valdinguent de droite à gauche et de gauche à droite. Démare semble le plus fort, mais Ulissi le remonte dans les 200 derniers mètres et le dépose pour s’imposer ! Impuissants, nous ne pouvons qu’arriver dans un paquet à un peu plus de 30 secondes, la dernière étape sera décisive !

Etape 4 – Plaine – 126,6 kms

L’équipe dispose de plusieurs cartouches pour atteindre son objectif, il faudra cartonner sur cette dernière journée ! Steele et moins pouvons prétendre à revenir dans le top 5, mais cela passera par le jeu des bonifications. Notre australien sera gardé au chaud pour le final, et moi, j’attaque bien sûr ! Un membre de la Kuwait, Lopez, me suit, mais la Uae et la Katusha nous roulent dessus tout de suite, sans nous laisser plus de champ qu’une quarantaine de secondes : bien maigre matelas. Lopez ne démérite cependant pas, et ne cesse de me relayer, avant de céder après 40 kilomètres d’effort..Tout comme moi quelques kilomètres plus loin. Muhamad tente alors à son tour : si l’échappée va au bout, il est 17e du général, et il dispose de sa pointe de vitesse ! Il est rejoint par Carretero (Movistar) et Wouters (CCC) tandis que j’essaye de récupérer au milieu du paquet. Cependant, c’est Bike Aid (??!) qui vient rouler cette fois, et le trio est repris à 31 kilomètres de l’arrivée, juste après le 1er Sprint intermédiaire. Qu’à cela ne tienne, Shinri réalise un dernier effort violent pour replacer Steele et lui permettre de décrocher 3 secondes de bonifs : une troisième place à l’arrivée est maintenant suffisante ! D’ailleurs, celle-ci arrive bien vite, et je le vois, plus haut que moi, en tête de peloton, légèrement bloqué au moment de lancer son sprint…Aie, aie, aie, Martinelli en profite pour s’imposer et chipper la 3e place du général, et Steele réussi in extremis à déposer Bouhanni et Janse Van Rensburg avant la ligne pour prendre les bonifs ! Alors, 5e, 6e ou 7e avec la 1ere place de Martinelli qui a tout bouleversé ? Démare complète en tout cas le fiasco DiData, car même s’il remporte le général au jeu des bonifications, tous ses sprints auront été complètement ratés.

Numéro d'étape	Vainqueur	2e	3e	1er Bridgestone	Leader du Général
Etape 1 : Dubai > Dubai	1.Davide Martinelli (Bahrain)	2.Morten Hulgaard (Nippo) (+0'00")	3.Steele Von Hoff (+0'00")	11.Muhamad Adiq Othman (+0'00")	Davide Martinelli (Bahrain)
Etape 2 : Dubai > Dubai	1.Piet Allegaert (Katusha)	2.Fransesc Zurita (Bike Aid) (+0'00")	3.Daan Olivier (LottoNL) (+0'00")	6.Steele Von Hoff (+0'00")	Fransesc Zurita (Bike Aid)
Etape 3 : Dubai > Hatta Dam	1.Diego Ulissi (Uae)	2.Arnaud Démare (DiData) (+0'00")	3.Reinardt Janse Van Rensburg (Katusha) (+0'17")	7.Steele Von Hoff (+0'32")	Diego Ulissi (Uae)
Etape 4 : Dubai > Dubai	1.Davide Martinelli (Bahrain)	2.Arnaud Démare (DiData) (+0'00")	3.Steele Von Hoff (+0'00")	9.Shinri Suzuki (+0'00")	Arnaud Démare (DiData)

Général	Temps
1.Arnaud Démare (DiData)	13h39'57"
2.Diego Ulissi (Uae)	+2"
3.Davide Martinelli (Bahrain)	+24"
5.Steele Von Hoff	+33"
9.Marino Kobayashi	+38"
14.Muhamad Adiq Othman	+42"
15.Luis Mora	+43"
127.Shiki Kuroeda	+6'18"
128.Genki Yamamoto	+6'45"
132.Shinri Suzuki	+13'42"
133.Takayuki Abe	S.t.

Sprint	Montagne	-25	Equipe
Davide Martinelli (Bahrain) / Steele Von Hoff	Diego Ulissi (Uae)	Piet Allegaert (Katusha)	Dimension Data

[Orodreth]

Pas mal les deux coureurs dans le top 10.

[Bad_Neos]

Pas mal les deux coureurs dans le top 10.

Merci, c'était très tendu sur la dernière étape, les bonifications étaient cruciales Très satisfait du niveau de Steele

[Coxo]

2 dans le Top 10
Pas mal le changement de présentation

[Bad_Neos]

2 dans le Top 10
Pas mal le changement de présentation

Faut savoir se renouveler

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Herald Sun Tour - 2.1 - 1 au 5 Février 2018

L’épreuve, commençant à Melbourne et finissant en la péninsule de Mornington ceinturant la Baie de Port Philips, aurait pu être idyllique, mais elle commençait bien mal : non seulement la chaleur est toujours d’actualité (32 °C), mais Tsgabu à du abandonner la course avant même de pouvoir la disputer. En faute, une saloperie d’angine…Joseph et moi-même nous partagerons donc le leadership en attendant, face à une concurrence presque plus forte qu’à Dubai ! 9 équipes Wt sont en effet présentes en ce début de saison, à rechercher les sensations chaudes de l’été austral : Movistar (Betancur, Jé. Herrada, Elissonde, De La Parte), Ag2r (Barbier, Frank, Geniez, Martin, Sinkeldam, Vichot), Fdj (Daniel, Stannard), Orica (Haig, O’Connor, Sicard), Postbank (Amador, Grossschartner, Vuillermoz), QuickStep (Bettiol, Brambilla, Hermans, Razenböck), LottoNL (Walscheid), Trek-Segafredo (Marczynski, Owen), Uae (Simion) sont au programme.

Effectif Bridgestone : Joseph Areruya, Matthieu Boulo, Stefan De Bod, Yusuke Hatanaka, Yonathan Monsalve, Ryota Nishizono, Adrien Niyonshuti

>Journal de bord de Matthieu Boulo<

Etape 1 – ITT Prologue – 2,4 kms

Le soleil vient à peine de commencer sa courbe journalière que déjà, la sueur ruisselle presque à torrent le long de mon échine et de mon front, empoissant mes cheveux. Et il reste encore longtemps à attendre, puisqu’un thaïlandais de la Holowesko vient à peine d’ouvrir le bal, longtemps…même avant l’échauffement, ne me laissant que de choix, discuter avec mes coéquipiers, où m’appuyer contre les barrières au départ de la course, pour observer les différentes attitudes. Le local Van Der Ploeg (Banks Thargo) vient prendre le meilleur temps après quelques passages, et résiste notamment à Sinkeldam, mais pas à Mullen (Movistar), qui vient lui prendre l’avantage pour quelques millièmes de seconde. Performance néanmoins remarquable pour le néo-zélandais car il résiste à Van Emden (LottoNL) et Herrada pour 1’’, ainsi qu'à Tvetcov (Ccc) pour 2’’. Pöstlberger (Postbank) vient lui finir dans le temps du vainqueur provisoire.

Son coéquipier Lennard Kämna finit « loin », à 3’’, et le vice-champion olympique du contre-la-montre, Suvad Razenböck, à 4’’ ! Grossschartner échoue à 2’’, puis Ben Hermans vient conclure un quatrième ex-æquo ! Mais ce ne sera cependant pas le meilleur temps, puisque celui-ci est réalisé peu après par un autre outsider, Adrian Kurek (Ccc) qui vient tous nous surprendre en finissant avec moins d’une seconde d’avance sur le reste ! Hepburn (Orica), Arcas (Movistar) puis Bevin (Postbank), subissent les affres de la méforme et de la surprise, tandis que je gère tranquillement en partant de la rampe. L’effort n’est pas long, et sans m’en rendre compte, je suis déjà arrivé, avec un 5ème temps provisoire au bout, une belle placette, d’autant plus que derrière, ni Amador (10e à 2’’), Brandle (Ccc – 9e à 1’’) et Brambilla (27e), ne viennent inquiéter le podium. Parti après moi, Areruya échoue à plus de 8 secondes, les jambes flageolantes.

Etape 2 – Plaine – 122,1 kms

Autour d’Healesville, un peu plus dans le cœur en retrait de l’herbe poumon d’Australie, Stefan tente une première offensive pour sa toute première course au sein d’une équipe professionnelle. Au sein de l’échappée, plusieurs coureurs émérites lui succèdent les relais, dont Derek Nelson (Drapac), actuel maillot blanc, mais surtout 12e du général. L’écart oscille ainsi entre deux et trois minutes tandis que je m’abrite au sein du peloton en ingurgitant régulièrement des gels et de l’eau rafraichissante, parfois même en me vidant l’entièreté des bidons sur mon crâne en ébullition. La journée est parcourue à un rythme éreintant, qui nous amène au pied de la dernière montée, son pied sis à 25 kilomètres de l’arrivée. Devant l’échappée ne possède que 1’12’’ d’avance, pour plus de 10 kilomètres de grimpette douce, et les choses paraissent bien mal embarquées pour Stefan…mais si l’échappée s’effiloche petit à petit, notre jeune SudAf bascule avec 15’’ sur Nelson, et 33’’ sur le peloton ! Kurek à basculé de justesse à l’arrière, ce qui contraint la Ccc à faire écran pour temporiser un minimum…ce qui profite à De Bod, et alors que Nelson s’est relevé, il possède encore 20’’ à la flamme rouge, alors qu’il reste encore 2 gros virages avant la dernière ligne droite. Ettt…chute autour de la 20ème place dans le peloton, qui, si elle n’a pas d’incidence au classement, jette à terre de nombreux outsiders meurtris, tel Vuillermoz, Razenböck, Morton (Isowhey), Hermans, Barbier, Amador, Betancur, Frank ou Geniez. Je vous laisse savourer la suite…

Et oui Thierry, magnifique victoire pour ce tout jeune coureur, néo-pro passé au sein de cette formation ContiPro japonaise, on peut dire qu’il aura fait les bons choix, puisqu’il prend également la tête du classement général !

Tout à fait, tout à fait Jacky, rappelons que c’est là sa toute première victoire professionnelle, nul doute qu’on reverra ce garçon parmi nous sous peu, c’était l’un des meilleurs espoirs africain depuis deux années ! Qu'en pensez vous Nelson ?

That's incredible, c'est juste magnifique, je suis époustouflé, I do not believe it, Astonishing, ASTONISHING

Etape 3 – Plaine – 144 kms

Entre Yarra Glen et Moe, plus dans le septentrion, quelques reliefs viennent épouser le parcours pour fournir un terrain de jeu idéal aux baroudeurs. Chris Opie, passé chez Direct Energie à l’intersaison, décide d’en faire son terrain de chasse, Yonathan l’accompagnant néanmoins, accroché à son porte-bagage. Plus solide que le britannique dans les montées plutôt raides, il décroche facilement tout les points du grimpeur à prendre pour la journée. De notre côté, Nelson à déclenché quelques offensives pour protéger son maillot à pois, venu remplacer sa tunique blanche immaculée. A 40 kilomètres de l’arrivée, mauvaise nouvelle : Monsalve est seul en tête, Opie à lâché suite à la succession de côtes, et malgré nos encouragements dans l’oreillette, il est repris à 13 kilomètres du but. Venus sans réels sprinteurs, nous ne pouvons que regarder le duel que se livrent Kreder (LottoNL) et Sinkeldam sur la même ligne, tout en voyant Walscheid et Simion (Uae) remonter sur le bord de route aux 200 mètres. Ce sera suffisant pour Sinkeldam, mais pas pour Kreder, qui perd là un podium. Rien à signaler de notre côté, tout le monde était parfaitement placé, nous restons en course !

Etape 4 - Plaine – 146,3 kms

Descente plein Sud pour arriver sur le bord azuré des blondes plages. L’idée de rejoindre rapidement la côte souffle à l’oreille de plusieurs coureurs, et on retrouve une grosse échappée de gaziers à l’avant : Nishizono, Hepburn, Kämna, Pineau (Fdj) au sein d’un groupe de 13 baroudeurs ! Logiquement, Uae tente de cadenasser l’écart, tendit que Betancur choisit ce petit moment bien sympathique pour crever –un poids trop lourd ? Le lactique commence déjà à ronger à ronger les jambes et les muscles pour les hommes de tête qui lâchent petit à petit des éléments dans le tracé toujours mal plat. Conséquence pour le peloton derrière, c’est l’embouteillage, et une chute se produit même à l’arrière avec plusieurs Uae dont Simion ou l’autrichien Matthias Brändle. L’italien ne pourra pas disputer le sprint en restant en chasse-patate une trentaine de kilomètres, la tête de peloton cherchant à se rapprocher de l’échappée récalcitrante. On voit notamment Razenböck se faire distancer la barre des 20 derniers kilomètres franchis, ou encore Salomein, toujours pour QuickStep qui perd beaucoup d’éléments en ayant mis la machine à rouler. Après un dernier geste, Niyonshuti se relève également, et plus surprenant, Jos Van Emden, et Vichot à 16 kilomètres de l’arrivée ! Devant, Nishi se fait lâcher par ses compagnons à 7 kilomètres de la ligne, alors qu’il reste encore 54’’ en leur faveur…ce sera dur de les rejoindre…D’autant plus qu’une chute se produit juste dans mon dos aux 5 kilomètres à la sortie d’un virage. Faisons le compte…1, 2, 3, 4…et merde !

Joseph et Ryota ont été pris dans la chute, mais nous devons continuer ! J’espère vraiment qu’il ne leur est rien arrivé. Nous ne sommes plus qu’une vingtaine dans le groupe à continuer la chasse, et si les échappés s’effondrent dans le dernier kilomètre, l’avance de Kämna est suffisante tandis que je ne peux que régler le peloton, où ce qu’il en reste, pour la 3ème place. On apprend juste après qu’il y plus de mal que de casse pour nos amis, au contraire de Konovalovas (Fdj), et surtout Sinkeldam, le maillot jaune lui-même, qui ont du abandonner (Fracture du fémur/ Fracture d’une Côte). De plus, tout ce petit monde à pris une vilaine cassure d’environ 2 minutes, e ton retrouve pas mal de favoris au général pris dedans : Amador, Morton, O’Connor, Haig, Bettiol, Betancur…

Etape 5 – Vallons – 121,1 kms

Dès le début du circuit autour d’Arthur’s Seat dans la péninsule de Mornington, la chaleur vient taper sur le système : 35 °C…Seul l’air du large, heureusement assez près, vient quelque peu amoindrir nos souffrances, coups de soleil comme insolations. Nishi retourne à l’avant, et il est rejoint par un petit groupe de battus au général bien plus costauds : Geniez, Zardini (Orica) et Toniatti (Uae). Un trio avec Brändle les rejoint peu de temps après. Juste après, une vingtaine de kilomètres parcouru, une nouvelle chute massive se produit, qui envoie Lachlan Morton à l’hôpital, Razenböck, De La Parte, Tusveld, Marczynski, Elissonde, Van Emden, Alarcon et Kämna au sol.

Les incidents n’auront fait que se succéder au fil de cette semaine sud-australienne. Réduite à cravacher, l’échappée ne parvient pas à prendre beaucoup d’avance, 3 minutes tout au plus, et Nishi est lâché dès la première ascension d’Arthrur’s Seat, tandis que Geniez s’envole au sommet du deuxième passage, devant notre groupe composé d’une cinquantaine de coureurs. Il aborde le pied final avec une trentaine de secondes d’avance seulement, et se fait manger par Brambilla quand celui-ci attaque et que personne ne parvient à prendre sa roue. L’Italien part à la conquête du maillot, tandis qu’avec Monsalve pour m’accompagner, nous limitons la casse dans le groupe de contre, ce qui m’assure une belle 4e place finale, Herrada me passant devant aux bonifications. Autre motif de satisfaction, la Bridgestone termine 3e meilleur équipe de la semaine !

Etape	Vainqueur	Deuxième	Troisième	Premier Bridgestone	Leader au Général
Etape 1 : Melbourne > Melbourne	Adrian Kurek (Ccc)	Ryan Mullen (Movistar) (+0'01")	Lukas Pöstlberger (Postbank) (+0'01")	5.Matthieu Boulo (+0'01")	Adrian Kurek (Ccc)
Etape 2 : Healesville > Healesville	Stefan De Bod	Pieter Serry (QuickStep) (+0'00")	Alberto Bettiol (QuickStep) (+0'00")	6.Matthieu Boulo (+0'00")	Stefan De Bod
Etape 3 : Yarra Glen > Moe	Ramon Sinkeldam (Ag2r)	Paolo Simion (Uae) (+0'00")	Max Walscheid (LottoNL) (+0'00")	10.Matthieu Boulo (+0'00")	Ramon Sinkeldam
Etape 4 : Traralgon > Inverloch	Lennard Kämna (Postbank)	Jesse Kerrison (Isowhey) (+0'00")	Matthieu Boulo (+0'00")	4.Yusuke Hatanaka	Lennard Kämna
Etape 5 : Arthur's Seat > Arthur's Seat	Gianluca Brambilla (QuickStep)	Jésus Herrada (Movistar) (+0'24")	Raul Alarcon (Movistar) (+0'24")	9.Yonathan Monsalve (+0'24")	Gianluca Brambilla (QuickStep)

Général	Temps
1.Gianluca Brambilla (QuickStep)	12h29'30"
2.Lennard Kämna (Postbank)	+24"
3.Jésus Herrada (Movistar)	+26"
4.Matthieu Boulo	+27"
9.Yonathan Monsalve	+42"
14.Stefan De Bod	+1'57"
44.Yusuke Hatanaka	+5'17"
62.Joseph Areruya	+6'12"
91.Ryota Nishizono	+11'01"
107.Adrien Niyonshuti	+14'42"

Classement	Vainqueur
Sprint	Jésus Herrada (Movistar)
Montagne	Derek Nelson (Drapac)
Jeunes	Lennard Kämna (Postbank)
Equipes	Postbank

[SebZé]

1 Top 5, 1 autre dans le Top 10 et une étape au milieu des WT ! Que demander de plus ?!

Des grosses gamelles !





On en a eu

[Bad_Neos]

1 Top 5, 1 autre dans le Top 10 et une étape au milieu des WT ! Que demander de plus ?!

Des grosses gamelles !





On en a eu

C'est grâce aux chutes les résultats Sinon, jamais De Bod fait 14ème D'ailleurs, on le retrouve dans peu de temps sur les championnats SudAf