SebZé a écrit:C'est bien de savoir comment ça évolue en World Tour. Comme ça, on ne sera pas perdu quand la Bridgestone y accédera
On croise les doigts pour notre équipe nipponne (ni mauvaise d'ailleurs
) pour la Wild Card pour Hambourg.
Bof pour l'instant ça va vu qu'il n'y a eu qu'un seul changement de sponsor en Wt (Sunweb -> Postbank), mais je pense qu'il y en aura quelque uns de plus l'année prochaine, l'année où on va vraiment jouer face aux Wt j'espère. Pour Hambourg, bah déjà Lotto et Uae prennent 2 places, la 3ème c'est ultra tendu vu que je sais pas trop comment marche le système dans le jeu
Welcome home ! S’il est toujours intéressant de se mesurer aux plus frots pour atteindre un niveau respectable, il est appréciable de revenir au pays pour se ressourcer, et venir affronter la concurrence multiple qui se dégage entre toutes les équipes nouvellement créées à la suite de l’engouement progressif du vélo et du cyclisme dans les pays d’Asie et d’Océnie, et même du Moyen-Orient !
Tour of Japan – 2.1 – 21 au 27 Mai
Si l’on retrouve la concurrence asiatique habituelle en la personne de Christie (Sapura), Colli (Qinghai), Guardiola (Ukyo) ou encore Abdurrahman(Kfc), c’est bien d’une équipe WorldTour que vient la sensation : la QuickStep est présente au pays du manga, et compte bien s’illustrer au vu de l’effectif annoncé : Brambilla, Vermote, Thwaites, Oss, Vangenechten, Dupont, Hodeg, Kasperkiewicz. De notre côté, cela ne nous empêche pas de rêver au podium pour Mora, Boulo ou Monsalve tandis qu’Abe sera chargé de régler les emballages.
Effectif Bridgestone : Takayuki Abe, Matthieu Boulo, Ryo Chikatani, Manabu Ishibashi, Damien Monier, Yonathan Monsalve, Luis Mora, Adrien Niyonshuti
Etape 1 – Prologue Plat – 2, 7 km
Peu d’équipes ayant envoyé 8 coureurs, les coureurs de la QuickStep et de la Bridgestone sont donc parmi les premiers à s’élancer ! Et c’est Vermote qui vient directement claquer un gros temps de référence en 3’39’’ tandis que Niyonshuti, Mora puis Monier viennent buter à 2’’ ou 3’’ secondes du belge. Sha (Beijing) réalise une bonne entame de tour en finissant à seulement 1’’, tandis qu'Oss déçoit, déjà 5e à 2’’. Nauleau (7 Eleven) vient ensuite battre le tueur d’échappées pour 1’’, rapidement dépassé ensuite par son compatriote Boulo ! Nombreux sont ceux à s’élancer désormais et la marque ne s’abaisse toujours pas lorsque Abe vient mourir à 1’’ des deux français. La surprise est cependant de taille juste après lorsque l’inconnu Ruscetta (Hainan) vient réaliser un temps canon dans les mêmes eaux, laissant les organisateurs regarder la vidéo pour départager son temps avec les deux autres coureurs étant dans la même seconde…puisque personne ne viendra ensuite terminer dans le même temps, Christie et Okubamariam (Interpro) à 1’’, mais surtout Brambilla, 95e à 6’’ ! Comme toujours lors de ces chronos courts, les écarts à l’arrivée réalisent des surprises et permettent à Nauleau d’empocher le jaune devant Boulo et Ruscetta.
Etape 2 – Vallons – 128,2 km
Les choses sérieuses commencent dès le lendemain du chrono solitaire avec un magnifique parcours identique à celui de l’année dernière et empruntant l’ascension de Yosenji et ses quelques passages supérieurs à 10%. Enormément de courir profitent du fait des nombreux points distribués aujourd’hui pour tenter de se faire la malle et c’est finalement un groupe de 11 coureurs qui réussit à s’extirper en plusieurs temps du peloton à l’initiative de Mudgway (Rts). Leurs efforts devront rapidement êtres consentis, car malgré une avance de 3’ dès la première ascension, certains des échappées commencent déjà à lâcher…tout comme certains éléments du peloton !le faible kilométrage de l’étape offrant de plus peu de repos en conjugaison du relief, ce qui ne permet pas aux échappés de croire en leurs chances bien longtemps…sauf à 66 kilomètres de l’arrivée lorsque Colli, Okubamariam, Ayazbayev (Keyi), Fernandez (Ukyo) mais surtout Vermote sont à terre !
Rien de grave cependant pour tous ces coureurs qui rejoignent rapidement le peloton, ce même groupe avalant petit à petit les hommes de tête : à 40 kilomètres, ils ne sont désormais plus que 3 à l’avant de la course tandis que Nauleau montre déjà des difficultés à se maintenir dans le peloton. Il se fera d’ailleurs lâché très rapidement à la suite d’une antépénultième ascension de Yosenji, dans un groupe où l’on compte également Oss, Vermote, Hodeg et Vangenechten. Toujours 1’ pour l’échappée au pied de l’ascension finale, celle-ci leur est fatale face à un peloton d’une quarantaine d’unités lancé à vive allure. D’ailleurs, Boulo finit par prendre 16’’ au train sur une trentaine de coureurs, Torres (Kfc) en chasse derrière lui. L’espagnol, courant en chasse-patate, ne peut résister au retour du groupe des favoris qui le reprend sous la flamme rouge tandis que Boulo profite du faux-plat descendant final pour savourer sa victoire, Thwaites réglant le groupe à 21’’ !
Etape 3 – Plaine – 128,2 km
Toujours autant de points distribués incitent 5 coureurs à former l’échappée matinale, dans laquelle on retrouve Pujol (Ukyo). L’étape, hachurée par la présence de l’Oyada Tunnel (1,3km – 6,9%), se parcourt à un rythme élevé, malgré le crédit de 5’ accordé aux échappée à 100 kilomètres de la ligne. Coup du sort, les 3 premiers échappés du jour chutent juste après et ne réussissent à revenir sur leurs compagnons après un effort monstrueux, qui leur sera fatal par la suite, lâchant un à un dans les ascensions successives. Cela ne leur aurait toutefois pas suffit face au peloton rugissant qui rattrape les derniers rescapés à 5 kilomètres du but, dans la dernière ascension d’Oyada. C’est d’ailleurs un groupe de 7 qui s’en détache à son sommet : Niyonshuti, Boulo, Mora, Monsalve, Brambilla, Vermote, Torres, et ces trois derniers ne peuvent qu’assister à un triplé de l’équipe japonaise !
Etape 4 – Vallons – 131,5 km
C’est cette fois la montée de Kannomine (2,2km – 7,2%) qui vient entailler le parcours, déjà suffisamment dur avec ses routes étroites ! Cela n’empêche pas 13 coureurs de partir devant, dont les deux premiers du classement à pois, Bolor-Erdene (Ningxia), disposant de 50 points, et Mudgway (Rts), à 28 unités de lui. D’autres tentent également de ressortir à la suite du grimpeur, mais la Ukyo vient les contrôler tranquillement pour ne laisser sortir personne d’autre. Précaution inutile puisque même si 5 minutes sont accordés aux échappés, ils craquent déjà un par un à cause des redoutables pourcentages disséminés sur le circuit ! Néanmoins, malgré ce faux tempo imprimé, une chute se produit aux alentours du kilomètre 60 avec la senteur du bitume palpitant au travers des narines de Niyonshuti, Colli, Pujol, Vermote, Brambilla, Hodeg et Tecchio (Qinghai). Nauleau devra pour sa part abandonner.
. On peut ainsi dresser le constat suivant à 60 kilomètres de l’arrivée : l’échappée dispose d’un crédit équivalent à 6’, cependant, ils ne sont guère plus qu’une poignée devant, les lâchés les suivant telle une traîne, un à un, tandis que le peloton n’est déjà plus constitué que de 51 membres ! Ce nombre ne va cesser de se réduire par la suite lorsque la poursuite est engagée avec les hommes de tête, ou plutôt l’homme de tête en la personne de Bolor-Erdene. Hodeg, Thwaites ou encore Bieken (Keyi) craquent à leur tour dans l’avant-dernière ascension, laissant un petit groupe de 23 coureurs s’en aller sous l’effet du vent, car celui-ci est bien présent malgré son effet atténué. Le dernier échappé repris dans l’ascension finale, Monsalve vient faire la sélection, laissant un groupe de 12 coureurs selon au sommet de Kannomine, Guardiola et Christie à la trappe. Huang (Action) et Nardelli (7 Eleven) finissent également par craquer dans les derniers kilomètres tandis que la QuickStep décroche –enfin- son premier succès grâce à Vermote.
Le Tour of Japan est encore long...et la principale difficulté les attends désormais ! Evitant le chrono de l'année dernière, les équipes se farcirons tout de même le Fuji dans un format sprint ! Dans le prochain épisode :
-Bataille au Sommet
-Oss, ce sacré gazier
-Trois valent mieux qu'un
-La victoire à portée de main...