LeSuisse a écrit:Deux sur trois, vraiment pas mal, surtout qu'à chaque fois tu vas les chercher en costaud
Le Finistère surtout, j'imagine pas la tension dans les 10 derniers kms, avec le peloton qui commence à revenir mais pas assez, Davison plus forcément tout frais, ses compagnons à gérer aussi ! Et la victoire au bout
Ca promet pour les Ardennes !
Muffy a écrit:Bien joué pour ces deux victoires !
Hehehehe. Look next
Amstel Gold Race
Le printemps s’est épanoui, les fleurs ont distillées leur pollen et leurs fragrances. Tout est devenu plus calme, mais en même plus excitant, plein de vie et de passion. Le temps des classiques est bientôt fini, interlude entre fin de l’hiver et milieu de la saison dédiée à la régénérescence, mais il est temps de conclure en beauté. Les Pays-Bas sont-ils trop bas ? Peut-être. Trop planes, pas tant que ça…au milieu des étendues multicolores des tulipes roses, violettes, jaunes, bleues, turquoises, jades, et de tout un million d’autres palettes de peinture se dressent ce qui fait la fierté du pays en terme de cyclisme. Cauberg, Geulhemmerberg, Keutenberg sont à la fête et porteront leurs couronnes de fleurs. Valverde (Movistar) parviendra t-il à remporter une ardennaises cette année ? Deuxième de Liège-Bastogne-Liège et de la Flèche Wallonne l’année dernière, il se pourrait qu’il fasse encore parler de lui. Cependant…la relève est bel et bien présente, notamment chez la Sky, qui aligne un effectif ahurissant et un Wouter Poels lieutenant de Michal Kwiatkowski, vainqueur de L-B-L l’an passé, et du champion du monde en titre, Julian Alaphilippe. L’objectif affiché chez Sky est d’offrir au moins une ardennaise à ses deux leaders ! Dan Martin sera également un concurrent redoutable pour QuickStep, vainqueur cette année du Tour de Catalogne. Barguil (Dimension Data), vainqueur de Tirreno-Adriatico, et Rui Costa (Orica), 6e et 4e des précédentes éditions de L-B-L seront également à surveiller. Il faudra cependant sur les nombreux sprinteurs-puncheurs présents, à commencer par le vainqueur de Milan San Remo, Michael Matthews (Postbank). L’australien sera bien épaulé par Soren Kragh Andersen, vainqueur du Tour du Luxembourg 2018, tandis que le jeune Mathieu Van Der Poel, jeune cyclocross man de renom, fera ses premiers pas sous les couleurs verts fluo de Cannondale, parrainé par le canadien Michael Woods. Dylan Teuns (Lotto-Soudal) est également un concurrent possible, mais il faudra confirmer pour le jeune espoir belge, en manque de résultats. De nombreux outsiders seront également dans la danse, à commencer par Tobias Foss de Joker où le talentueux Jhonatan Narvaez de Bridgestone, qui n’a de cesse d’épater cette saison.
Effectif Bridgestone : Joseph Areruya, Matthieu Boulo, Stefan De Bod, Tsgabu Grmay, Yusuke Hatanaka, Luis Mora, Jhonatan Narvaez, Jimmy Turgis
C’est Luis Mora qui lance la course dans les rues parfumées de Maastricht. Au milieu de la senteur des fleurs et de la résine grésille déjà le bruit des changements de vitesse, la chaleur noirâtre dégagée par les moteurs des voitures, et la symphonie bien huilée de la mise en marche du peloton. Très vite, Kuss (Trek), Delvaux (AquaBlue) et Vermeulen (LottoNL) rejoignent le vénézuélien. Sicard (Orica) et Kiryienka (Sky) abattent déjà leur travail de métronome en tête de la meute, prenant les goulées de vent à la volée. Rapidement, l’écart augmente de façon significative avec la traversée des premiers bergs : Singerberg, Adsteeg, Lange Raarberg, Bergseweg, Sibbergrubbe. Il culmine déjà à 6’22’’ au premier passage du monstre Cauberg, enchainé dans la tradition avec le Geulhemmerberg. Au moment où les échappés se ruent sur cette doublette, Cappecchi (Ag2r) se vautre tout seul en queue de peloton…juste avant la chute d’une dizaine de coureurs, dont 3 Fortunéo, au pied même du Cauberg. Auraient-ils peur du monstre, transis de crainte, de peur, d’effroi ? Toujours est-il que Cappecchi s’y prend également les pinceaux. Entre les deux berg intervient une nouvelle chute, cette fois en descente, plus sérieuse avec notamment Kudus, leader de la Roompot, Hamilton (Fdj), Paret-peintre (Fortunéo), Mamykin (Katusha), Warbasse (Trek) ou Martinez (Leader Ccc). Journée déjà bien grise pour Fortunéo qui se teinte d’un noir profond, car tous ses coureurs sont pris dans la chute, et le jeune Aurélien est obligé d’abandonner, victime d’une vilaine fracture, ainsi que de plusieurs contusions et hématomes. Heureusement, il est évacué en vitesse par les services néerlandais. Quelques fines gouttes commencent également à tomber depuis les nuages moutonneux. Nouvelle chute une trentaine de kilomètres plus loin, avec notre fil rouge Cappecchi. Une trentaine de coureurs goûte à l’asphalte, tandis que Diaz Gallego (Astana), Kruys (LottoNL) et Eisenhart (Trek) abandonnent à leur tour.
La pluie tombe drue à présent, fatiguant esprits et organismes, réjouissant les belges de Lotto, titillant la patience de certains qui ne peuvent s’empêcher de se gratter en voyant l’eau infiltrer le tissu de part en part. Mis à part la précédente chute, une nouvelle série de berg est traversée sans encombre : Heiweg, Kalleberg, Wolfsberg, Loorberg, Schwelbergerweg. La montée vers Canerig conclue cette nouvelle séquence. Il reste alors 144 kilomètres de course. La Drielandenpunt, le Gemmenich, le Vijlenerbos et l’Eperheide amorcent la redescente vers le Gulpenerberg, puis l’enchainement Piettenbergweg, Eyserweg, Huls, Vrakelberg. Malheureusement pour le spectacle, heureusement pour les coureurs qui peuvent ainsi se reposer en attendant le final, il ne s’y passe quasiment rien, ni chute, ni accélération, nonobstant l’effort fourni par l’échappée qui doit déjà commencer à puiser dans ses réserves. Il faut attendre la deuxième ascension du Cauberg, précédée une nouvelle fois par la Sibbergrubbe, pour avoir un tant soit peu d’ « action ». En effet, Romano, un petit jeune de la Uae, suit l’illustre trajectoire prise par son aîné Cappecchi au passage précédent et vient fourrer le nez dans l’humus du bas-côté. Cette deuxième ascension provoque déjà une petite sélection parmi les organismes fatigués, mais surtout à cause de la chute de Patrick Konrad (Fdj) et Bauke Mollema (LottoNL). Kudus, McCarthy, Mamykin, Rolland et Bilbao sont également présents dans cette pagaille. C’est donc un peloton de 110 coureurs qui se présente après le Geulhemmerberg aux 70 kilomètres, plusieurs grappes obstinées mais lasses se détachant et se recollant à l’arrière. Rien à signaler dans le Bemelerberg, ni même dans la nouvelle et dernière ascension du Loorberg, à 50 kilomètres de l’arrivée. L’échappée n’a plus que 2 minutes d’avance, ils sont d’ores et déjà condamnés. Le Gulpenerberg est avalé avant que Sepp Kuss ne fasse finalement parler la poudre dans l’échappée, en attaquant dès l’entame du Kruisberg, sur du 13%. Malgré son effort ensuite dans l’Eyserbosweg, le Fromberg et le Keutenberg, l’américain est repris par ses compagnons, alors que le peloton s’est dilapidé, Hatanaka lâché dans l’Eyserbosweg, Boulo et Areruya dans le Keutenberg. Seulement une centaine d’unités dans le peloton, où ne figurent plus Fuglsang, Woods, Van Der Poel, Gaudu, Bernal, Ulissi, Brambilla, Thomas, Carthy, Haig et Konrad, piégés par leur mauvais placement, l’étroitesse de la route, et les multiples défaillances.
Van Garderen, Fernandez, Mollema, De la Cruz et Vanhoucke sont eux en perdition totale dans un groupe plus attardé encore. 3 kilomètres après le Keutenberg, la situation à encore évolué, puisque c’est désormais un groupe de 39 coureurs qui chasse derrière les échappés, alors qu’arrive le troisième passage du Cauberg qui les condamne, et où ils sont repris. Derrière, certains outsiders ont raccroché le bon wagon, ne leur reste qu’à remonter, plus facile à dire qu’à faire…Poels à pris la tête des opérations et imprime un tempo soutenu, menant la marche dans tout le Cauberg, puis dans le Geulhemmerberg. Aucune attaque n’est faite sous le rythme du néerlandais, et c’est un groupe de 25 qui bascule au sommet, parmi lesquels Narvaez, Grmay, De Bod. Stefan est rapidement largué, ayant présumé de ses forces, seul reste Tsgabu pour escorter Jhonatan dans les 10 derniers kilomètres dans un groupe reconstitué dans la descente, désormais de 40. Ne reste que le risible Bemelerberg à franchir, risible face aux autres difficultés parcourues tout le long de la journée. Grmay joue son rôle clé de dernier équipier à la perfection en imprimant un rythme stratosphérique, et avec le seul Edvald Boasson Hagen, s’étant épuisé pour Dan Martin, dans la roue, Narvaez est juste déposé idéalement pour cueillir le cœur du plat pays.
Michaels Matthews (2e) a écrit:Le rythme était juste infernal sur la fin, j'étais déjà bien content d'avoir accroché le groupe après le Geulhemmerberg, mais le Bemelerberg m'a fait reculé sous le rythme imposé par Bridgestone. J'ai du partir de trop loin mais ça n'aura pas été suffisant, Narvaez mérite cette victoire, il a parfaitement utilisé son équipier, j'aurais du mieux me concerter avec Kragh. Je prendrais ma revanche l'année prochaine
Michal Kwiatkowski (3e) a écrit:Forcément déçu quand l'objectif st la victoire, et seulement la victoire. Nous étions 4 dans le final, et nous finission à 4 dans le top 10, risible d'un certain côté. Nous allons tout revoir pour la Flèche et Liège. Nous reviendrons plus fort
Mathieu Van Der Poel (9e) a écrit:C'était ma toute première expérience, une bonne satisfaction. J'ai eu un coup de stress à 30 kilomètres de l'arrivée après m'être fait piégé, mais j'ai rétabli les choses en rentrant juste avant le Cauberg, je suis très content de ce premier top en World Tour !
Alejandro Valverde (10e) a écrit:Je commence à me faire vieux, vous dites ? Ne vous inquiétez pas, je reviendrais l'an prochain, toujours plus fort !
Jhonatan Narvaez (Vainqueur) a écrit:Un rêve de gosse qui se réalise...
Classement | Temps |
---|
1.Jhonatan Narvaez | 6h31'01" |
2.Michael Matthews (Postbank) | S.t. |
3.Michal Kwiatkowski (Sky) | S.t. |
4.Soren Kragh Andersen (Postbank) | S.t. |
5.Rigoberto Uran (Sky) | S.t. |
6.Wouter Poels (Sky) | S.t. |
7.Edvald Boasson Hagen (QuickStep) | S.t. |
8.Julian Alaphilippe (Sky) | S.t. |
9.Mathieu Van Der Poel (Cannondale) | S.t. |
10.Alejandro Valverde (Movistar) | S.t. |
20.Tsgabu Grmay | S.t. |
46.Stefan De Bod | +2'11" |
76.Joseph Areruya | S.t. |
80.Jimmy Turgis | S.t. |
85.Matthieu Boulo | S.t. |
87.Luis Mora | S.t. |
145.Yusuke Hatanaka | +8'35" |
197.Stepan Kurianov (Katusha) | +35'53" |