11e à 13’’ : Tinkoff lance Marks dans le grand bainLa Tinkoff vient sans pression sur ce tour. Les grosses équipes ayant été alignées autour de Contador sur le Giro et le Tour, ce sont des chasseurs d'étapes qui sont alignés en Espagne.
Devenyns en avait d'ailleurs remportée une il y a deux ans, à l'époque avec son maillot de champion de Belgique. Habituel lieutenant dévoué de ses leaders,
Zeits a l'occasion de jouer sa propre carte, et le kazakh reste un solide grimpeur. Mais c'est au jeune
Graham Marks qu'est confié le dossard n°1. Victorieux surprise du chrono au col d'Èze sur Paris-Nice, l'irlandais est depuis rentré dans le rang, s'illustrant sur quelques courses continentales. Il vient en Espagne sans pression de ses dirigeants, simplement pour découvrir une course de trois semaines.
10e à 12’’ : Europcar espère une étapeEn août, Europcar a gagné au niveau World Tour. C'est donc naturellement que le leadership a été confié à
Matteo Pelucchi, même si l'italien aura fort à faire pour rééditer sa performance du Tour de Pologne. Du côté des grimpeurs, on comptera sur
Lövkvist, 5e de Paris-Nice et 18e du Giro, et
Sicard, 16e de la Vuelta 2014, pour faire un coup en montagne. Les puncheurs vedettes Simon et Voeckler ont quant à eux été envoyés sur les classiques automnales. C'est donc
Wegmann qui doit sauver sa saison sur une des multiples arrivées en bosse. Notons enfin qu'Europcar a obtenu une dérogation de l'UCI pour faire courir un stagiaire,
Corentin Ermenault. Espoir de la piste, on lui prête visiblement un gros potentiel pour l'envoyer si tôt sur une course de trois semaines.
9e à 12’’ : Sky pour le doublé ?Et voilà l'équipe du deuxième grand favori.
Chris Froome a pourtant perdu une seconde sur son équipe et se retrouve donc dans le même temps qu'Andy Schleck ; le duel commence ! Sur ses perfs, le britannique réalise une saison stratosphérique avec des victoires au Tour d'Oman, de Romandie, du Dauphiné et bien sûr de France. Mais cette saison XXL pourrait-elle commencer à lui peser dans les jambes ? On le sait aussi légèrement moins bon puncheur que Schleck, mais pourra lui reprendre plusieurs minutes sur le contre-la-montre. S'il n'est pas non plus aussi bien entouré qu'en juillet, ses lieutenants sont en revanche très frais car ils participent à leur premier grand tour de l'année. C'est même le premier tout court pour le jeune
Chaves, vainqueur de la Route du Sud, 2e du Tour d'Autriche et 7e du plus relevé Tour de Burgos récemment. Quant à
Rafael Valls, 11e en 2013, son affinité avec son tour national n'est plus à prouver. Du côté des sprints, Cavendish ne s'aligne pas pour la première fois depuis 2011, et Guardini a déjà beaucoup donné. La Sky sera donc plus discrète avec a priori
Fenn, mais aussi
Sutton ou
Swift selon les jours, pour jouer des places d'honneur. Mais rappelons que Fenn a récemment ouvert son compteur WT à l'occasion d'une étape sur le Tour de Pologne...
8e à 12’’ : LottoNL - Jumbo change ses habitudesPour la première fois depuis le Giro 2012, l'équipe néerlandaise ne vient pas jouer le podium d'un grand tour ! Gesink, Mollema et Kruijswijk sont en effet au repos, forcé pour Mollema, et c'est donc à l'armada basque de l'équipe que reviennent les clés du camion. On peut pointer deux leaders potentiels avec
Izagirre, vainqueur d'une belle étape sur le Tour, et
Intxausti, ancien double maillot à pois du Tour et 5e du Tour de Catalogne cette année. Mais les deux n'ont quasiment pas de référence sur des généraux ; que peuvent-ils espérer hormis un fond de top 10 ? À condition bien sûr de trouver la régularité qui leur manque. Le troisième larron,
Acedo, vient avec l'ambition avouée de conserver son maillot à pois. Ce pur grimpeur pourrait ainsi accrocher une nouvelle victoire d'étape comme il l'avait fait aux lacs de Covadonga l'an dernier.
Barredo n'est quant à lui pas basque, mais le 4e espagnol espère aussi lever les bras comme il en a pris l'habitude depuis trois ans. Cependant les meilleures chances de victoire résident peut-être dans les sprints où la doublette
Matthews-
Breschel se complète très bien, à l'image de leur razzia sur Paris-Nice. L'australien avait d'ailleurs lui aussi remporté une étape l'an dernier. En bref, l'équipe ne manque pas de qualité mais on ne revivra pas les dominations 2013 et 2014 où les bataves avaient à chaque fois remporté pas moins de 9 bouquets !
7e à 11’’ : Trek, pour la revanche de FuglsangCela restera l'évènement le plus dramatique de la décennie. Dans la forme de sa vie l'an dernier,
Fuglsang avait perdu son maillot rouge sur une chute à 3,5 kms de l'arrivée finale à Madrid. Le danois n'a toujours pas digéré et espère régler son compte au destin, malgré un Tour décevant et un début d'année gâché par une blessure. Comme l'an dernier à vrai dire, et personne ne l'imaginait à ce niveau en Espagne. Alors qui sait ?
De Greef et
Rohregger feront de bon lieutenants en montagne. L'autrichien a toujours été à l'aise en Espagne, remportant même une étape en 2013. Le jeune sprinter
Pinaud découvre quant à lui une course de trois semaines avec l'appétit qu'on lui connait. Il devra cohabiter avec
Stuyven, vainqueur d'une étape de l'Eneco Tour.
6e à 11’’ : Giant sur tous les frontsC'est le deuxième des trois gros sprinters du plateau.
Kittel espère logiquement décrocher au moins une étape après avoir ouvert son compteur sur la Grande Boucle. Il sera d'ailleurs solidement entouré dans ce but. En vue du général, et contrairement aux autres nombreux jeunes alignés ici,
Warren Barguil ne découvre pas l'exigence d'un grand tour. Frais car ayant fait l'impasse sur le Tour, il vient même avec l'objectif avoué d'un top 10 et du maillot blanc. Cela aurait pu paraître incongru il y a quelques mois à peine, mais le breton a depuis terminé 3e du Dauphiné... Il s'est aussi montré relativement à l'aise sur l'Eneco Tour (11e), signe que la forme revient. Lui aussi aura un bon lieutenant avec
ten Dam. Enfin
Tom Dumoulin et
Tobias Ludvigsson sont parmi les meilleurs rouleurs du plateau, avec forcément des vues sur le chrono de la 17e étape.
5e à 10’’ : Etixx au régime polonaisComme Tinkoff, Etixx aborde son troisième grand tour avec un effectif bien plus light. Pour la première fois de sa carrière,
Rafal Majka est en effet propulsé leader, qui plus est sur un grand tour. Quand on sait qu'il y a un mois à peine, il était équipier sur son tour national où il avait surpris avec une 8e place... En bref, on n'attend pas grand chose du polonais, au contraire peut-être de son compère
Kwiatkowski. Son profil passe-partout peut lui offrir de nombreuses opportunités, même s'il manque un prologue où il aurait excellé. Etixx ne se cache pas de privilégier les classiques en cette fin de saison.
4e à 9’’ : La BMC et ses puncheursBMC possède trois grimpeurs dans son effectif, et les trois auront donc participé à un unique grand tour cette année. Après Aru sur le Giro et Rolland sur le Tour, c'est
Dan Martin qui se mesure à la Vuelta. Il espère compter sur sa fraicheur et ses qualités grandissantes dans les vallons pour tirer son épingle du jeu. À la manière d'un Vanendert en 2013, peut-il créer une grosse surprise avec un top 5 ? À moins qu'il se mue en équipier pour
Philippe Gilbert. Le meilleur puncheur du monde se voit en effet proposer une première semaine parfaite pour lui offrir le maillot rouge, surtout après le bon chrono de son équipe. Le reste de l'effectif est évidemment orienté
classicmen, ce qui pourrait aider
Daniel Oss à s'illustrer sur quelques sprints.
3e à 8’’ : Un duo ibérique pour mener MovistarValverde s'est définitivement fait supplanter par Quintana cet été. Mais El Imbatido ne se résigne pas malgré ses échecs à répétition sur trois semaines. Il a même retrouvé un excellent niveau, comme en atteste sa victoire sur Liège-Bastogne-Liège. Mais l'inconnue reste la même, il faut tenir sur la durée en plus de viser les étapes. Au contraire,
Mikel Nieve est bien plus discret mais reste un coureur solide, qui reste d'ailleurs sur une 9e place au Giro. Les deux hommes n'ont pas donné de gros gages de forme récemment, il sera intéressant de voir leur cohabitation. Les sprints seront quant à eux partagés entre
Kreder et
Rojas, deux profils parfaits pour les reliefs espagnols. Reste à maitriser la concurrence.
2e à 5’’ : Target, pour la passe de trois de Taaramae ?Le dernier Tour, achevé 21e, constitue en fait le premier échec de
Taaramae sur un grand tour depuis 2010 ! Pour oublier, quoi de mieux que de revenir sur son tour fétiche ? 3e en 2013, 5e l'an dernier, malgré des saisons relativement transparentes par ailleurs. L'estonien est dans le même schéma cette année, et c'est d'ailleurs pour briller sur trois semaines que Target l'a recruté. Il n'y a plus qu'à. Cependant les espoirs de victoires reposent plus sur le troisième gros sprinter de la startlist,
John Degenkolb. L'allemand est sorti frustré d'un Tour vierge malgré une énorme saison par ailleurs. Autour d'eux, l'équipe est cosmopolite (8 nationalités !) et passe-partout. On peut noter la présence d'une énième jeune grimpeur en devenir, l'australien
Bryce, qui avait accroché deux tops 10 d'étapes (montagne et chrono) en dernière semaine l'an dernier.
1er en 8'56’’ : Orica revit son GiroDans une course où les autres équipes se sont battues à coup de centièmes, Orica est la seule à s'être démarquée de plusieurs secondes ! Un début idéal pour
Richie Porte qui n'est pas sans rappeler le Giro où il avait pris le rose dès le premier jour. Il revient aujourd'hui à
Rohan Dennis mais Richie pourrait bien le récupérer dès demain au vu de son excellente forme affichée sur le Tour de Pologne. Cette fois, il faudra juste éviter la chute qui l'avait fauchée sur le Giro. Le reste de l'équipe est très jeune, de
Yates à
Ewan en passant par
Durbridge,
Howard ou
Uhlmann. Une inexpérience qui pourrait coûter à Porte sur trois semaines, mais qui a porté ses fruits aujourd'hui et ne pourra être que bénéfique pour le futur !
Et vous, qui voyez-vous remporter la Vuelta ? Y aura-t-il une nouvelle surprise sur le podium ? Quelle place pour le leader des LottoNL - Jumbo ?
Récapitulatif des leaders et prétendants au top 10 :