Le parcours : en deux temps
Après un transfert à Pau, porte des Pyrénées, le Tour entame sa remontée du sud-ouest à la vallée de la Maurienne. Les arrivées au sommet caractérisent cette deuxième moitié de Tour puisqu’on en dénombre six sur les sept étapes de montagne au programme, sans compter l’arrivée à Mende. La Pierre Saint-Martin, le Tourmalet (en cours d’étape) et le Plateau de Beille seront les cols décisifs des Pyrénées. Ce triptyque ne devrait déjà plus laisser que quelques prétendants à la victoire finale en troisième semaine. Celle-ci s’annonce terrible avec quatre étapes montagneuses à la suite, avec en ouverture l’enchainement Allos-Pra Loup testé sur le Dauphiné. Le Glandon sera ensuite servi à toutes les sauces avant des arrivées Saint-Jean-de-Maurienne, La Toussuire et l’Alpe d’Huez la veille de la grande arrivée à Paris.
L'édition 2012 :
Terne, c’est le mot qui revient pour décrire le premier sacre de Bradley Wiggins. L’anglais n’avait eu qu’à suivre le tempo de son compatriote Froome pour maîtriser la concurrence, si bien que les étapes de montagne s’étaient généralement achevées par des sprints entre une dizaine de favoris. Il avait fallu attendre la dernière arrivée à Peyragudes pour enfin voir Wiggins légèrement en difficulté, mais pas suffisamment pour perdre du temps sur Gesink et Samuel Sánchez. Le classement général s’était donc joué en grande partie sur les chronos, ce qui avait permis à Evans de doubler Gesink et Sánchez sur le fil, et à Monfort d’accrocher un top 5 plus qu'inattendu. Les deux grands déçus s’appelaient Chris Froome, qui avait dû attendre Cavendish sans raison sur une étape accidentée, et Nibali, piégé par le Mont Saint-Clair puis par une chute le lendemain. Sans ces incidents, les deux hommes seraient vraisemblablement montés sur le podium aux côtés de Wiggins.
L'édition 2013 :
En 2013 en revanche, le spectacle avait été au rendez-vous de la centième édition. Valverde avait pris le maillot à l’occasion du contre-la-montre par équipes de Nice avant de craquer dès la première arrivée au sommet remportée par Andy Schleck. Le luxembourgeois récidivait sur l’étape de la peur au Mont Ventoux, à chaque fois devant un Wiggins qui limitait plus que bien la casse. L’anglais avait même profité du chrono du Mont Saint-Michel pour prendre les commandes du général. Les deux hommes n’étaient donc distants que d’une trentaine de seconde à l’heure d’aborder les deux dernières étapes de montagne. Malheureusement, Schleck chutait dans la descente du Glandon pendant que Sánchez tentait une opération de la dernière chance sur l’étape du Grand-Bornand. Les BMC et les Saxo n’avaient pas enterré le rival de Wiggins et Contador, mais d’autres équipes ne s’en étaient pas privées en se justifiant par l’offensive suicidaire de Sánchez. Après plus de 150 kms de poursuite, Schleck avait donc perdu près de 4 minutes et tous ses espoirs de victoire. La deuxième place était donc revenue à un Contador offensif, mais toujours un peu en retrait de ses deux rivaux. Van den Broeck et Basso avaient complété le top 5.
L'édition 2014 :
2014 avait démarré sur les chapeaux de roues par une étape dans les Ardennes, puis un chantier orchestré par les Rabobank sur l’étape des pavés, qui n’avait déjà laissé plus que cinq prétendants au général dans la même minute : Wiggins, Gesink, De Gendt, Rolland et Monfort. Contador et Van den Broeck pointaient à près de trois minutes tandis qu’Andy Schleck avait complètement raté son départ. Les sept minutes concédées seraient un handicap trop important pour ses ambitions. L’entrée dans le Jura avait permis à Monfort d’endosser son premier maillot jaune, que lui avait repris le double tenant du titre dès la première étape de montagne à Avoriaz. Wiggins avait cependant craqué lors d’une étape plus abordable vers Gap, ce dont avait profité Monfort pour reprendre un maillot jaune surprise. Cet intermède alpestre avait aussi mis en évidence les velléités offensives de Schleck et Rolland, le luxembourgeois étant beaucoup plus efficace dans ses tentatives. C’est d’ailleurs lui qui avait dynamité la course à l’entrée des Pyrénées, dans le Tourmalet. Focalisé sur Wiggins, Gesink avait laissé filer Schleck vers l’étape et Froome vers une remontée au général. Lorsque Gesink s’était rendu compte que Wiggins n’était plus à son niveau de 2013, il était revenu de justesse sur Froome vers Ax-3Domaines. Le kényan blanc pointait à 2’26’’ mais on ne donnait pas cher de sa peau au vu de la supériorité affichée par Gesink en montagne. Le batave n’a pourtant pas réussi à distancer son adversaire lors des deux dernières étapes de montagne, et notamment la montée finale du Tourmalet où Froome était revenu dans le dernier km. Lors du dernier contre-la-montre entre Bergerac et Bordeaux, l’anglais avait repris près de trois minutes à son rival, 28 de trop pour un Gesink qui voyait son maillot jaune filer la veille de l’arrivée. Régulier, Monfort complétait le podium à la surprise générale devant Van den Broeck, une nouvelle fois quatrième.
Vivons dans le présent
Si le Tour 2014 avait suscité de grandes attentes, que dire de l’édition 2015 ? Serait-ce le plateau le plus relevé qu’ait connu la Grande Boucle dans son histoire récente ? En effet, hormis Europcar et Orica, toutes les équipes du World Tour amènent au moins un prétendant pour au moins un top 10 au général. Autre statistique, parmi les 23 coureurs qui composent les tops 5 des sept derniers grands tours (depuis le Giro 2013), il ne manque que Mollema et Seeldraeyers !
Comme en 2014, un carré d'as très attendu
Comme l’an dernier, un quatuor focalise tout de même les attentions. Trois étaient déjà en tête de liste l’an dernier, et Froome a remplacé Wiggins dans le rôle du britannique de service. Le tenant du titre n’a en effet jamais semblé aussi fort. Vainqueur du Tour d’Oman, du Tour de Romandie et du Dauphiné, sans oublier son succès sur l’arrivée au sommet de Tirreno, Froome réalise une saison pleine qu’il compte bien poursuivre en juillet. Outre la victoire, l’objectif avoué est d’égaler le double titre de son ancien leader Wiggins. Il dispose en plus d’une garde rapprochée très solide avec Henao, Uran et Coppel, trois habitués des tops 10 sur les grands tours, sans compter Thomas, que l'on a vu à l'aise sur Paris-Nice notamment, ou encore Van Avermaet.
Difficile ensuite de désigner le rival n°1 entre Gesink, Schleck et Contador. Les trois ont connu des hauts et des bas cette saison. Schleck et Contador ont démarré leur saison en trombe, avec des succès sur le Tour de San Luis et Paris-Nice pour l’un, sur le Challenge de Majorque et la Ruta del Sol pour l’autre. Ils sont ensuite rentrés dans le rang en passant à côté de leurs ardennaises. C’est un peu plus préoccupant pour le cadet des Schleck qui en faisait un véritable objectif, alors que Contador montait en puissance en vue du Giro qu’il a outrageusement dominé. Sur le Dauphiné, il n’a été battu que par Froome pendant que Schleck était présent en haut du second rideau. Les deux hommes peuvent par ailleurs compter sur des lieutenants très solides et dévoués. Kreuziger a franchi un palier cette saison, comme le prouve sa récente seconde place sur le Giro. Également 3e du Tour de Suisse entretemps, ce programme chargé pourrait commencer à peser dans les jambes et l’empêcher de réclamer le leadership face à Schleck. Contador, lui, peut compter sur son ami Navarro, son ange-gardien du Giro Basso, et surtout Brajkovic, impressionnant et surprenant vainqueur du Tour de Suisse. Après cette liberté éphémère, le slovène a assuré être dévoué à 100% au Pistolero. L’espagnol parviendra-t-il à enchainer Giro et Tour ?
Contador a enchainé les déceptions sur le Tour 2014, dont une crevaison fatidique sur la première étape de montagne
La quatrième roue du carrosse est donc Robert Gesink. Contrairement à ses habitudes, il n’a levé les bras qu’une fois cette saison, sur une épreuve de la Coupe de France. Le champion du monde a toujours trouvé plus fort que lui cette année mais n’en reste pas moins une valeur sûre qui semble monter en puissance : trois tops 10 pour son retour sur les Ardennaises, puis deux secondes places sur le Tour de Romandie et le Tour de Suisse, où il a esquivé l’affrontement contre ses adversaires de juillet. Victime de l’exercice solitaire l’an dernier, Gesink semble avoir travaillé l’exercice car il y a montré de beaux progrès, notamment sur le Tour de Suisse. Comme ses rivaux, Gesink possède également une équipe très solide autour de lui, à commencer par les espagnols Sánchez et Izagirre. Mais le facteur X se nomme Steven Kruijswijk. Il n’était pas venu sur le Tour depuis 2012, à une époque où il n’était encore le lieutenant de Gesink. Ses ambitions ont grandi depuis, et malgré son Giro un peu décevant, acceptera-t-il de se mettre au service du leader désigné ?
Une liste d'outsiders qui n'en finit pas
Cependant, sur les quatre favoris de 2014, un seul avait terminé dans le top 4 à Paris. Il faut donc s’intéresser aux autres prétendants, à commencer par le vainqueur de la dernière Vuelta, Vincenzo Nibali. Également sur le podium des Giro 2013 et 2014, l’histoire récente amène à s’interroger sur le réel niveau des derniers grands tours auxquels le sicilien a participé. Cette saison, s’il a été régulier avec des podiums sur le Tour d’Oman, Paris-Nice et le Tour de Romandie, et un top 5 au Dauphiné, il n’a jamais été en mesure de jouer la gagne. Nibali croit dur comme fer en ses capacités, certains suiveurs ont quelques doutes, nous serons vite fixés.
Pour rester dans les podiumés des grands tours, évoquons Talansky (Giro 2014) et Fuglsang (Vuelta 2014). Le danois avait même franchi la ligne à Madrid avec le maillot rouge, mais une chute dans les rues de la capitale espagnole l’avait privé de la victoire finale. Les deux hommes sont restés chez Trek, les deux réclamaient et méritaient leur chance sur le Tour. Pour pousser la comparaison, les deux ont également été blessés en début de saison, ce qui explique l’absence de résultat probant. Mais les deux montent tout de même en puissance, comme le prouvent le top 10 de Fuglsang sur le dernier Dauphiné et la victoire de Talansky sur le Tour de Californie. Le duo devra composer avec un troisième larron, Fränk Schleck, dont on annonce chaque année le déclin mais qui nous surprend toujours. 3e du Tour Down Under et du Tour du Pays Basque, 2e de l’arrivée au sommet de Paris-Nice et encore 5e de la Flèche Wallonne, il est même très en vue bien qu’il risque de souffrir dans les longs cols. Son rôle s’apparente plus à un lieutenant de luxe.
4e et meilleur jeune du Giro en 2013, ce n’est pas cette performance qui vaut à van Garderen d’être cité comme un gros outsider. L’américain a en effet franchi deux ou trois paliers cette année. Le point d’orgue de sa saison est sa victoire pleine d’autorité sur Tirreno, mais il s’est aussi montré régulier avec des victoires sur le Critérium International et le Bayern Tour par exemple. Il peut lui aussi compter sur un bon soutien avec Sorensen, en vue sur le Giro. En revanche, la surprise du Dauphiné, Warren Barguil, n’est pas de la partie ! Le français a en effet révélé avoir décalé son pic de forme pour briller en juin, avant de viser pour la première fois un général sur la Vuelta.
Enfin le dernier gros outsider pour un top 5 est Pierre Rolland. Le grimpeur de BMC a impressionné avec son maillot tricolore en début de saison. Très offensif et maintenant à l’aise dans les vallons, il en a été récompensé par deux podiums sur Tirreno et le Tour de Catalogne. Il a accroché le top 10 de toutes les courses auxquelles il a participé, signe de sa nouvelle solidité. Son caractère offensif pourrait toutefois lui jouer des tours – comme l’an dernier – car il a déjà connu quelques jours sans cette année au lendemain de belles performances. Deuxième handicap, contrairement à ses adversaires et en l’absence de Dan Martin, qui se réserve pour la Vuelta, Rolland sera rapidement isolé en montagne.
Derrière ces coureurs, d’autres visent le top 5 mais ont moins montré cette saison. C’est notamment le cas de Thomas De Gendt et Jürgen Van den Broeck. Les deux belges ont pourtant fait preuve d’une régularité remarquable ces trois dernières années, en progrès constants dans le top 8. Ils sont cependant plus en retrait cette année, avec une 5e place sur Tirreno pour De Gendt (au service de Kiserlovski) et la même pour Van den Broeck sur le Tour de Romandie. Les deux ont terminé autour de la 10e place sur le Tour de Suisse. Ce n’est pas encourageant mais ils disent avoir bien programmé leur pic de forme. Ils peuvent en tout cas eux aussi compter sur des soutiens solides avec Kiserlovski et Spilak d’un côté, et Roche et Vanendert de l’autre.
van Garderen a franchi 25 paliers cette saison, preuve avec son Tirreno victorieux. De son côté, Rolland (en fond) pourra-t-il enfin mener à bien l'une de ses attaques ?
Pinot et Quintana, eux, auront du mal à viser mieux qu’un top 10 mais se disputeront le maillot blanc, comme sur le Giro et la Vuelta l’an dernier. Un partout pour l’instant. Depuis leurs débuts pro, le français avait pris l’ascendant sur le colombien, au point de souvent jouer d’égal à égal avec Nibali, Mollema et Fuglsang sur la dernière Vuelta. Mais la tendance s’est inversée cette année. Quintana est l’un des rares à avoir devancé Froome sur une arrivée au sommet, c’était à Green Mountain sur le Tour d’Oman. Mais sa performance significative est le Tour de Catalogne enlevé avec deux étapes en prime. Pendant ce temps Pinot a traîné sa misère. Il s’est miraculeusement réveillé sur le glacier de Sölden pendant le Tour de Suisse. Preuve d’une montée en puissance ou simple one shot ? Quintana, lui, s’est éteint depuis sa victoire en Catalogne. Il nous avait déjà fait le coup l’an dernier où son Giro et son Tour de Suisse dans le top 5 ressemblaient à deux OVNI au milieu du désert. Il espère en tout cas se relancer en juillet avec l’appui de Valverde. L’espagnol est un autre mystère de cette saison. Il était revenu de nulle part pour gagner Liège-Bastogne-Liège avec une préparation minimale, mais lui aussi s’est éteint depuis. Cela fait également deux ans qu’il montre d’importants problèmes de récupération sur trois semaines. Il semble compliqué de se réveiller face au gotha mondial, mais sait-on jamais avec l’expérimenté coureur Movistar.
Terminons enfin par quatre coureurs qui ne seraient que des demi-surprises. Ils souffrent surtout d’un manque de régularité mais ont déjà tous prouvé leur valeur. Avec deux tops 5 dont un podium sur la Vuelta 2013 (5e en 2014), Taaramae est le fer de lance de l’équipe Target. L’ancien meilleur jeune 2012 est aussi régulier entre la 9e et 13e position sur les quatre dernières éditions. Pour résumer, il ne se loupe jamais mais ne semble pas non plus franchir de palier. Il n’a accroché qu’un seul top 10 cette année, sur le Tour de Romandie. Du côté de Rui Costa, l’ambition ne manque pas et c’est d’ailleurs pour cette raison qu’il a quitté Movistar pour Katusha. Il vient d’accrocher son meilleur résultat sur une épreuve WT avec sa 4e place sur le Tour de Suisse mais s’est pour l’instant toujours liquéfié sur les routes du Tour. Monfort, au contraire, est transcendé par les routes françaises. 5e en 2012, 2e du Dauphiné en 2013, et surtout sur le podium l’an dernier en ayant porté près d’une semaine le maillot jaune ! Pourtant ces performances restent absolument sans suite sur les autres épreuves du calendrier. Toujours aussi transparent en 2015, le leader d’Ag2r peut-il encore une fois nous épater ? Il sera épaulé par Peter Velits, lui aussi inexistant sur le reste du calendrier mais toujours régulier en juillet : 10e en 2012 et 2013, 16e au service de Monfort en 2014. Il a aussi remporté une étape sur les deux dernières éditions grâce à sa bonne pointe de vitesse parmi les tops grimpeurs. Pour son maintien en WT, Ag2r espère en tout cas compter sur eux, voire sur le jeune Bardet. Enfin Wouter Poels est une petite énigme. Hyper costaud lors de ses deux années chez Rabobank, le longiligne néerlandais a migré chez Mapei pour avoir sa chance sur le Tour. Hormis une 4e place sur le Tour de Catalogne et une 6e sans briller sur le Tour du Pays Basque, il n’a pourtant pas montré grand-chose cette année, notamment lorsque les côtes se transformaient en vrais cols.
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A.Contador, C.Froome, R.Gesink, A.Schleck
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V.Nibali, P.Rolland, T.van Garderen
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T.De Gendt, J.Fuglsang, R.Kreuziger, S.Kruijswijk, M.Monfort, A.Talansky, J.Van den Broeck
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J.Brajkovic, J.Coppel, R.Costa, T.Pinot, W.Poels, N.Quintana, R.Taaramae
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R.Kiserlovski, N.Roche, F.Schleck, R.Uran, P.Velits, A.Valverde, J.Vanendert
Et les sprinters dans tout ça ?
Du côté des sprinters, on dénombre cinq têtes d’affiche principales. Deux britanniques viseront le maillot vert, Cavendish et Hathaway. L’ancien champion du monde a réalisé une razzia en 2013 et est toujours considéré aujourd’hui comme le meilleur sprinter intrinsèque. On l’a vu sur Milan – San Remo notamment, il a aussi progressé dans les vallons pour lutter face à la nouvelle génération. On pense par exemple à Hathaway, vainqueur de quatre étapes sur le Giro et de trois classiques WT l’an dernier, qui a enfin sa chance sur le Tour. Degenkolb est quant à lui le deuxième coureur le plus prolifique en 2015 au sein d’un train Target bien huilé. Ce trio sera arbitré par Matthew Goss, désormais libéré du joug de Cavendish chez Liquigas, et Peter Sagan. Grâce à sa panoplie hors-normes, le slovaque est invaincu dans le classement du maillot vert lors de ses deux participations, en 2012 et 2014.
Derrière ces stars, on prêtera attention aux jeunes français dont le nouveau champion de France Démare, qui a déjà goûté à la victoire en Corse il y a deux ans. Bouhanni et Petit, voire Coquard, veulent également réaliser un coup d’éclat, comme Kittel et Greipel côté allemand. Enfin n’oublions pas Rojas, un peu en retrait cette année mais vainqueur d’une étape l’an dernier, bien que la répartition des rôles avec Trentin chez Movistar soit encore floue.