Team Rabobank 2024 [Vuelta, bilan & pronos]

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Re: Team Lotto Jumbo 2015 [Eneco Tour]

Messagepar Nico32 » 09 Sep 2017, 14:08

Eneco Tour


Si le Tour de Pologne avait tenu plus que ses promesses, que dire de l’Eneco Tour ? Des étapes variées, des surprises, des favoris qui assument leur statut et des rebondissements, on ne peut pas dire qu’on s’est ennuyé !

Étape 1 :

La semaine débute d’ailleurs par un parallèle troublant, avec une longue étape sans relief marquée par les averses et un vent soutenu. Pas assez violent pour provoquer des cassures, il amène tout de même de la tension tout au long de la journée jusqu’à la chute massive presque inéluctable. Entre les coureurs touchés, les ralentis et les sacrifiés pour attendre leurs leaders, il n’y a plus que 26 coureurs dans le premier groupe avec moins de 25 kms à couvrir ! Parmi eux, peu de grosses pointures puisque seuls deux FDJ fatigués et un Lotto Jumbo se relaient pour respectivement Bouhanni, Breschel et Hathaway, qui font figure de têtes d'affiche dans le premier groupe. Cancellara peut ainsi rentrer, au terme d’une démonstration solitaire s’il vous plait, puis d’autres groupes viennent augmenter la taille du premier peloton. Cependant Vandenbergh, échappé solitaire, en a profité pour reprendre ses distances. Avec plus d’une minute de marge à cinq kms du but, il file vers la victoire. Mais la chasse se réorganise face au vent, et soudain le belge craque dans le dernier talus à trois kms du but. Les meilleurs sprinters y produisent leur effort de loin, Goss fait la meilleure et impression et avale le pauvre Vandenbergh sous la flamme rouge. Bouhanni et Petit ne sont pas loin, mais les trois hommes ont gaspillé des forces aux sprints intermédiaires, et se sont vus trop beaux face à des rivaux plus prudents qui les débordent désormais. Sergio Henao et Cancellara se mêlent avec brio à la lutte, mais la victoire se joue entre le surprenant Taborre, le revenant Farrar, et Hathaway, qui fait la différence dans les derniers mètres ! Il ne prend pourtant pas le maillot de leader car, grâce aux 18 secondes récupérées en cours de route, Vandenbergh s’offre un beau lot de consolation. Plus de 2’30’’ derrière, c’est en revanche la soupe à la grimace pour plus de la moitié du peloton dont plusieurs outsiders comme Voeckler, Ballan et Burghardt.


Étape 1 :

1. TLJ - S.Hathaway 3h57'32"
2. AST - F.Taborre m.t
3. TAR - T.Farrar
4. SKY - S.Henao
5. TFR - F.Cancellara
6. LIQ - M.Goss t.m.t


Étape 2 :

La deuxième étape n’est pas moins mouvementée, puisqu’un gros groupe se fait la malle en début de course mais que la bonne échappée met plus de 80 kms à partir. À l’image de Boom et Breschel, plusieurs LottoNL-Jumbo ont tenté de profiter de cette poursuite précoce pour sortir mais n’ont pas obtenu de bon de sortie. C’est donc Van Emden qui passe la deuxième moitié de course en tête avec Tom Scully, de l’équipe invitée Rapha. Le rouleur néerlandais récupère au passage quelques secondes de bonifications en vue d’un éventuel maillot de leader après le chrono. Il ne pourra cependant pas obtenir d’avantage, car malgré la fatigue les FDJ et les Etixx contrôlent le duo jusqu’à la ligne droit finale où Bouhanni nous gratifie d’une magnifique explosion en règle. Parti au moment opportun, Michael Van Staeyen, de TopSport, surprend Goss et Guardini, excusez du peu, pour décrocher la plus belle victoire de sa carrière ! Terreur du circuit continental en 2013 avec dix victoires et une deuxième place au circuit Europe Tour, le belge relance bien sa carrière.


Étape 2 :

1. TSV - M.Van Staeyen 4h05'25"
2. LIQ - M.Goss m.t
3. SKY - A.Guardini
4. MOV - M.Trentin
5. TAR - T.Farrar
6. MOV - JJ.Rojas t.m.t


Étape 3 :

Si les deux premières journées étaient plates comme la main, la troisième présente quelques reliefs dans le troisième quart de parcours. Rien d’insurmontable à première vue, mais les LottoNL Jumbo décident d’y faire exploser la course dans les côtes les plus raides. Un groupe d’une quinzaine d’unités se projette ainsi en tête de course. Le vent de panique passé, deux groupes parviennent cependant à rentrer pour porter à 35 les coureurs en tête de course ! Logiquement, le rythme ne baisse pas pour enterrer les attardés, et les plus faibles ne peuvent pas tenir jusqu’au bout. C’est notamment le cas du leader Vandenbergh, qui craque dans les cinq derniers kms. Ceux ayant roulé lâchent aussi au fil des kms, à l’image de Van Emden et, plus surprenant, Matti Breschel. Présenté comme l'un des favoris de la semaine, le danois s’est sacrifié pour Boom, Hathaway et Kelderman, les trois LottoNL-Jumbo à finir dans le premier groupe. Dans le final, les forces commencent à manquer parmi les équipiers. Sur une étape similaire l’an dernier, Maaskant en avait d’ailleurs profité pour piéger le peloton. Lars Boom répète donc la tactique en sortant à moins de six kms du but. Malheureusement pour lui, il se fait aussitôt chasser par Fabian Cancellara en personne, qui fait jeu égal avec Boom sans pouvoir rentrer. Cependant le travail du suisse est crucial car les sprinters ont encore le jump pour sauter le néerlandais dans les tous derniers hectomètres. Ni Goss, ni Bouhanni, n’y sont pourtant parvenus, au contraire d’Hathaway. Mais le gallois ne termine que troisième, battu par Rojas et surtout le jeune Jasper Stuyven, qui justifie le travail de son illustre leader par son premier, et très inattendu, succès en World Tour ! Les autres gagnants sont Bouhanni, nouveau leader du général, et tout de même Boom, qui a récupéré 4 secondes de bonifications sur un SI en bosse. Les perdants sont bien plus nombreux alors qu’on n’a pas entamé les étapes dites décisives. Breschel, Chavanel, Gatto et Kaisen pointent à 2’16’’, Devenyns à 3’46’’, Wiggins et Wynants à 5 minutes et Offredo à plus de six ! Ginanni, lui, est carrément rentré à la maison après une grosse chute. Il manquera à Sagan pour la fin de saison. Ils ne sont donc plus que 21 coureurs en lice pour le général dont beaucoup n’ont aucune référence sur les pavés. Fort de ce constat, la victoire finale devrait se jouer entre Cancellara, Boom et Langeveld, trois habitués de l’Eneco.


Étape 3 :

1. TFR - J.Stuyven 4h40'53"
2. MOV - JJ.Rojas m.t
3. TLJ - S.Hathaway
4. FDJ - N.Bouhanni
5. TLJ - L.Boom
6. MOV - S.Langeveld t.m.t


Étape 4 :

Sur 7400 mètres, le chrono de mi-course ne peut pas enterrer un concurrent mais donne au vainqueur un avantage psychologique. Avant les prétendants au général, Wiggins occupe longtemps le fauteuil de leader, résistant pour une seconde à Chavanel. Le britannique ne terminera pourtant que 6e, d’abord devancé de justesse par Van Emden, lui-même débordé par Kelderman pour deux secondes. Langeveld bute assez nettement sur ce chrono, mais les deux compères sont battus par un Machado visiblement très en jambes ! Puis Cancellara atomise la référence en roulant presque deux secondes plus vite au km que le portugais ! Boom ne peut rien faire. Malgré sa deuxième place du jour et les bonifications de la veille, il laisse Spartacus prendre le leadership du général.

Étape 4 :

1. TFR - F.Cancellara 9'38"
2. TLJ - L.Boom + 10"
3. KAT - T.Machado + 12"
4. TLJ - W.Kelderman + 17"
5. TLJ - J.Van Emden + 19"
6. EQS - B.Wiggins + 20"


Étape 5 :

Sur la 5e étape empruntant plusieurs monts des Flandres dont certains pavés, les meilleurs classicmen ont donc tout intérêt à mettre à mal les moins bons. Dans cette optique, les Lotto Jumbo ne se cachent pas en accélérant à plusieurs endroits décisifs. Parmi les coureurs placés au général, le premier à être distancé est le sprinter Taborre, vite imité par Bouhanni et De Troyer. Ils sont cependant encore 40 dans le bon coup au pied du Vieux Quaremont, au positionnement décisif à 15 kms de l’arrivée. Breschel et Boom y font le forcing au pied, mais Cancellara est tout autant en maitrise que l’an dernier. Il hausse progressivement le rythme et revient sans s’affoler juste au sommet. Les deux favoris s’étant neutralisés, aucun ne trouve d’intérêt à rouler et Langeveld peut revenir. Lui non plus ne collabore pas : on joue visiblement la gagne et rien d’autre puisqu’on n’enterre pas des hommes dangereux à l’arrière. Matthew Goss est le premier à en profiter, puis un petit groupe comprenant Hermans, Rojas et Stuyven revient à son tour. Le jeune belge ne se sacrifie pas non plus pour Spartacus, et Hathaway peut lui aussi faire la jonction. Machado et Barguil sont à peine à trente secondes, menaçants, alors Breschel donne enfin une impulsion au groupe maintenant que son sprinter britannique est rentré. L’écart se creuse à nouveau, avant que le danois sorte en solitaire sans qu’on sache trop comment, et que le rythme retombe aussitôt. Lars Boom essaye alors de profiter de la situation. Comme l’avant-veille, il attaque à l’aube des 5 derniers kms. Mais Cancellara ne se fait pas piéger. Il se dresse aussi sur ses pédales, et avec l’aide de Rojas et Hermans, revient sous la flamme rouge. Le quatuor se neutralise, mais rejette le reste du groupe à 27 secondes ! Personne n’y ajoute de bonification car la victoire s’est jouée entre les rescapés de la grosse échappée matinale qui s’est disloquée dans le Vieux Quaremont. Bernard Eisel a fini le boulot par une accélération bien sentie sous l’arche des 5 kms à laquelle Smukulis n’a pas su répondre, le laissant filer vers la victoire. À l’heure des comptes, ils ne sont plus que huit dans la même minute que Cancellara. Machado, Kelderman, Bakelants, Simon et Barguil terminent dans un premier groupe d’attardés à 1’20’’. Henao, leader des Sky, est encore une minute plus loin.


Étape 5 :

1. SKY - B.Eisel m.t
2. TGA - G.Smukulis m.t
3. AST - B.Bozic
4. TLJ - M.Breschel
5. TLJ - L.Boom
6. MOV - JJ.Rojas t.m.t


Étape 6 :

Après les Flandres, les coureurs mettent le cap vers les Ardennes et une étape très vallonnée en circuit s’achevant au sommet de la bien connue Côte de la Redoute. C’est d’ailleurs dans l’avant-dernier passage de cette difficulté que le 10e du général, Wilco Kelderman, lance les hostilités. Le néerlandais prend de suite une minute de marge face aux Trek de Cancellara, bien aidés par les Giant et les Europcar. Pour ces deux formations, Barguil et Voeckler lancent un contre au sommet de la côte des Chambralles, à 14 kms de l’arrivée. Ils sont accompagnés par un autre français en la personne d’Offredo, mais ce trio ne fait pas de différence car Stuyven se sacrifie désormais du côté de la Trek. Le belge, 7e du général, s’écarte finalement dans la côte de Niaster, avant-dernière bosse du jour. Kelderman est alors à 35 secondes, à portée de fusil pour Ben Hermans qui accélère ! Désormais isolé, Cancellara ne peut pas laisser de champ au 3e du général et fait donc l’effort pour recoller, suivi de Simon, Bakelants et Barguil dans un deuxième temps. De son côté Lars Boom fait confiance à Paul Martens, qui imprime un bon rythme en tête de peloton. L’allemand n’est toutefois pas impérial car Henao fait aussi la jonction avec le groupe de contre, qui a récupéré Kelderman mais qui ne s’entend pas vraiment. Julien Simon en profite pour s’isoler à la relance pendant que ses anciens compagnons sont avalés en début de descente. Le français fait belle impression, il oblige Cancellara à défendre son maillot sur ce final roulant. La machine suisse est évidemment dans son élément au point d’annihiler l’offensive du coureur Europcar au pied de la Redoute. Bakelants contre aussitôt sans que Cancellara puisse, ou ai besoin, de réagir. Comme dans Niaster, Henao sort alors à contretemps car le peloton semble déjà à bloc, incapable de revenir sur le belge qui ne se rassoit toujours pas. Hermans, 9e de la Doyenne au printemps, est théoriquement le plus à même de s’illustrer, mais il semble marqué par son attaque précédente, comme Cancellara qui recule, et Boom. Devant Bakelants impressionne. Il ne lâche pas un mètre à Henao et continue de creuser sur ses autres poursuivants. C’est peut-être la plus belle montée de sa carrière, et c’est à coup sûr, comme Van Staeyen et Stuyven avant lui, sa première victoire en World Tour ! Il avait malheureusement perdu du temps hier et reste donc derrière Hermans au général. Le belge finit au chaud dans le premier groupe de dix coureurs dont Lars Boom ferme la marche. Le néerlandais s’est accroché de justesse, mais c’est suffisant pour signer la bonne opération du jour. Cancellara est en effet juste derrière au classement, mais trente secondes le séparent de son rival. Il paye d’avoir été isolé avec sa position à défendre dans le final. Boom s’empare donc du maillot de leader devant Hermans et Cancellara !


Étape 6 :

1. OGE - J.Bakelants 3h38'02"
2. SKY - S.Henao + 12"
3. TGA - W.Barguil + 53"
4. EUR - T.Voeckler + 1'03"
5. MOV - JJ.Rojas m.t
6. WGG - W.Sulzberger m.t


Étape 7 :

Le dénouement de cette semaine se dessine de l’autre côté de la frontière, dans le Limbourg néerlandais. Il y a deux ans, la même étape reprenant le final de l'Amstel et arrivant au sommet du Cauberg avait été proposée. Chavanel avait réglé un groupe de cinq coureurs seulement. Le général peut donc encore être chamboulé, d’autant plus après la démonstration de Bakelants la veille, et les difficultés de Cancellara et Boom. L’équipe du leader détone en tout cas par rapport aux Trek la veille, car ils se désintéressent totalement de l’échappée. Les Lotto Jumbo s’attirent ainsi les foudres d’autres équipes. Mais les néerlandais n’ont aucun intérêt à rapprocher les rivaux de Boom des bonifications, et les Etixx et Europcar finissent par chasser derrière l’échappée de quinze qui s’est constituée. Celle-ci se maintient moins de trois minutes devant le peloton jusqu’au final où les Lotto Jumbo se replacent en tête. Ben Hermans est le premier à attaquer à 17 kms de l’arrivée avec Simon et Offredo. Voyant Boom en second rideau, Rojas, Cancellara et Bakelants y vont à leur tour. Mais le leader peut encore compter sur plusieurs équipiers, dont Breschel qui ramène tout le monde dans le rang. Seul Julien Simon insiste, ayant plus de retard au général. Mais Hermans ne s’avoue bien sûr pas vaincu. Après trois kms il y retourne dans l’antépénultième bosse, le Geulhemmerberg, avec Rojas et Offredo. Là encore Breschel se montre intraitable, reprenant le belge dans la descente menant au Bemelerberg. Le danois imprime ensuite un gros train dans la montée, les Lotto Jumbo semblent imprenables quand un évènement fait basculer le final. Premier repris de l’échappée, Sénéchal oublie les règles élémentaires du cyclisme et bloque complètement certains concurrents dont Barguil (9e), Machado (10e) et Henao (12e), mais surtout Hathaway et Boom ! La cassure se fait sur ces routes étroites, sous l’impulsion de Breschel qui ne réalise pas le danger à temps. Aussitôt le danois et Kelderman se relèvent. Avec Martens ils tentent de ramener leur leader mais le mal est fait ! Cancellara et Hermans ne se privent pas pour enterrer le second groupe, et se rapprochent même de l’échappée où Julien Simon, revenu, est désormais seul à rouler. Les Lotto Jumbo ne baissent pas les bras à l’arrière, inversent la tendance et après une chasse effrénée, reviennent miraculeusement à 1500 mètres du but. On est cependant déjà au pied du Cauberg et Boom n’a pas le temps de récupérer, ni de se replacer. À l’avant, Simon tergiverse, ce qui permet un énorme et miraculeux regroupement général sous la flamme rouge. Dans ce groupe de plus de trente coureurs très étiré, il est cependant impossible de se replacer avant le sprint où des cassures peuvent encore bouleverser le classement. À force d’attendre, Simon se fait surprendre par le démarrage de De Backer à 700 mètres du but alors que Goss arrive lancé de l’arrière. Le français doit donc démarrer à son tour, le match à trois fait rage, mais c’est finalement l’australien qui devance ce podium hétéroclite entre un favori, un outsider ayant anticipé et un échappé matinal ! Juste derrière, Cancellara est bien mieux qu’hier mais ne reprend rien à Hermans, lui aussi dans le coup. Les passages s’égrènent, Hathaway et Boom coupent la ligne en 24e et 25e positions, mais heureusement aucune cassure n’est décomptée. Après une 3e place en 2012 et une 2e en 2013, Boom remporte donc enfin l’Eneco Tour ! C’était aussi l’une des rares courses qui manquait résistait aux Rabobank depuis trois ans. Pour l’anecdote, Barguil et Machado ont été moins costauds. Ils sortent du top 10 au profit de Simon et Kocjan. Le slovène est d’ailleurs le seul membre du top 10 qui n’était pas dans le premier groupe sur la troisième étape.



Étape 7 :

1. LIQ - M.Goss 4h49'02"
2. EUR - J.Simon m.t
3. RAP - B.De Backer
4. TFR - F.Cancellara
5. MOV - S.Langeveld
6. EQS - B.Hermans t.m.t


Classements annexes :
Classement par points :

1. TFR - F.Cancellara 97 pts
2. LIQ - M.Goss 92 pts
3. MOV - JJ.Rojas 81 pts

Classement de la montagne :

1. LTS - T.Benoot 31 pts
2. TSV - J.Wallays 20 pts
3. TLJ - W.Kelderman 6 pts

Classement des jeunes :

1. TLJ - S.Hathaway 26h03'49"
2. TGA - W.Barguil + 2'09"
3. TLJ - W.Kelderman + 2'34"

Classement par équipes :

1. Team LottoNL-Jumbo 78h10'07"
2. Movistar Team + 4'54"
3. Liquigas-Unicef + 13'59"


CLASSEMENT FINAL DE L'ENECO TOUR 2015 :
1. TLJ - L.Boom 26h03'04"
2. EQS - B.Hermans + 23"
3. TFR - F.Cancellara + 25"
4. OGE - J.Bakelants + 29"
5. MOV - JJ.Rojas + 41"
6. TLJ - S.Hathaway + 45"
7. MOV - S.Langeveld + 57"
8. LIQ - M.Goss + 1'04"
9. EUR - J.Simon + 1'54"
10. LIQ - J.Kocjan + 2'50"

11. TGA - W.Barguil + 2'54"
12. TLJ - M.Breschel + 2'58"
13. TLJ - W.Kelderman + 3'19"
14. SKY - S.Henao + 3'28"
15. KAT - T.Machado + 4'25"
Modifié en dernier par Nico32 le 08 Nov 2017, 16:53, modifié 2 fois.

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Re: Team Lotto Jumbo 2015 [Eneco Tour]

Messagepar Muffy » 09 Sep 2017, 19:33

Au top bravo, une belle équipe et une belle régularité :up

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Re: Team Lotto Jumbo 2015 [Eneco Tour]

Messagepar Totol » 09 Sep 2017, 21:19

Ce récit est vraiment génial et en plus de ça de très bons résultats !
Bonne continuation :up

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Re: Team Lotto Jumbo 2015 [Eneco Tour]

Messagepar AG2R » 10 Sep 2017, 09:22

C'était très chaud mais heureusement ça passe :o :)

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Re: Team Lotto Jumbo 2015 [Eneco Tour]

Messagepar Floflo59250 » 10 Sep 2017, 10:44

Sénéchal :love:
Un bel Eneco Tour plein de suspense :heureux:

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Re: Team Lotto Jumbo 2015 [Eneco Tour]

Messagepar Nico32 » 11 Sep 2017, 08:45

Muffy a écrit:Au top bravo, une belle équipe et une belle régularité :up

Merci ! Oui, régularité de mon leader en Pologne et Benelux à défaut d'accrocher des étapes. Mais ça fait plaisir de gagner à nouveau :)

Totol a écrit:Ce récit est vraiment génial et en plus de ça de très bons résultats !
Bonne continuation :up

Merci beaucoup ! On fait ce qu'on peut :P

AG2R a écrit:C'était très chaud mais heureusement ça passe :o :)

J'étais à deux doigts de ragequit sur la dernière étape :moqueur:

Floflo59250 a écrit:Sénéchal :love:
Un bel Eneco Tour plein de suspense :heureux:

Je me retiens pour ne pas mettre un malus à ses notes :niais: Ou à son potentiel :niais:
Oui, j'ai été gâté :heureux:

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Re: Team Lotto Jumbo 2015 [la Vuelta se prépare]

Messagepar Nico32 » 15 Sep 2017, 18:12

Tour d'Utah & Tour de Burgos


De l’autre côté de l’Atlantique était organisé le Tour de l’Utah que les Rabobank ont pris l’habitude de dominer ces dernières années. Bauke Mollema était d’ailleurs bien présent pour défendre son titre. Mais avant l’explication des grimpeurs se tenaient deux étapes pour sprinters. La première, longue de 210 kms, a pourtant failli leur échapper. La faute tout d’abord à la qualité des hommes de tête, au long faux plat descendant et à l’attitude des LottoNL-Jumbo qui n’ont pas voulu rouler pour Matthews. L’australien, vainqueur la veille de la Prudential Ride London Classic, a pris l’avion dans la nuit et pas encore digéré le décalage horaire pour peser sur l’emballage final. La chasse a donc tardé à se lancer et fut désorganisée à de nombreuses reprises par des chutes causées par la pluie. Au final, deux tiers du peloton finit attardé, dont Bauke Mollema ! Le néerlandais concède déjà une minute et demie et laisse le statut de favori au général à son dauphin de l’an dernier, Andrew Talansky. Ce faisant, les échappés n’ont été repris qu’à 2 kms du but par le train FDJ. Loin d’être impérial face à la terreur du circuit continental, Trussov, Daniele Bennati signe tout de même sa deuxième victoire de la saison. ‘’Seulement’’ deuxième, a-t-on envie de préciser.

La deuxième étape a quant à elle un scénario bien plus classique avec une échappée reprise dans les derniers kms. Ayant rechargé les batteries, Michael Matthews s’impose cette fois sans contestation devant Veelers. Il profite aussi de la contreperformance de Bennati pour s’emparer du maillot de leader. Celui-ci fut mis à mal le lendemain car le final comportait deux bosses de quelques kms pour faire la différence. Le peloton a rapidement explosé dans la première avant que quatre hommes forts ne se détachent dans la seconde : Mollema, Talansky, et les deux BMC Aru et Tschopp. Une temporisation a toutefois permis un retour de l’arrière d’un homme en solitaire, et pas n’importe lequel. Matthews a en effet parfaitement géré son effort, s’est débarrassé de Barguil dans le replat et sauve son maillot avec les tripes. Visiblement plus frais et profitant d’un petit marquage à la jonction, Mollema a alors démarré pour s’imposer avec 28 secondes d’avance, tandis que le reste des outsiders pointe à 1’17’’.

S’en suivirent deux étapes pour puncheurs avec deux arrivées en bosse. La première, longue, fut parfaitement maitrisée par les Target qui signent le doublé, Howes devant Zingle. La seconde, sur un format sprint de 89 kms à peine, était beaucoup plus difficile à contrôler. Une échappée de costaud a mis à mal la chasse des Lotto Jumbo, Trek et Target, ce qui a permis à Malacarne de lever les bras en solitaire. Après une grosse blessure qui l’a privé de Giro, l’italien revient bien avec la première victoire de sa saison. En retrait la veille, Mollema se remet quant à lui dans le droit chemin en reprenant 19 secondes, plus les bonifications de la 2e place, au reste de la meute. Il a donc refait une partie de son retard du premier jour mais pointe toujours à 28 secondes de Talansky avant l’ultime week-end montagneux.

Matthews s’y était accroché jusque-là, mais ce n’est donc pas une surprise de le voir rendre son maillot sur la première arrivée au sommet. Loin devant, Rob Ruijgh a tenté de mettre sur orbite son leader, mais Talansky avait aussi son ange-gardien en la personne de De Greef. Le belge a ramené son leader sur Mollema et mené jusqu’aux derniers kms où le néerlandais et l’américain se sont isolés. Au sprint, Mollema remporte sa deuxième victoire de la semaine mais ne reprend que quatre secondes de bonifications à son rival. Le scénario s’est globalement répété le lendemain, à ceci près que l’arrivée était jugée après une descente de dix kms et que De Greef était moins impérial. Mollema n’a toutefois pas réussi à se débarrasser de Talansky. Très en jambes ce jour et virtuellement 3e du général, Barguil n’a pourtant pas voulu collaborer avec les deux hommes qui s’épiaient, permettant un retour du diable vauvert d’Aru. On se dirigeait alors vers un sprint à quatre quand Mollema profita du seul faux plat pour sortir à 5 kms du but. Lui qui avait perdu la dernière Vuelta dans les descentes se fait cette fois plaisir, creusant rapidement sur ses rivaux surpris au démarrage. Talansky ne parvint pas à réduire l’écart et se fit déborder au sprint pour les bonifications. Sur la ligne, Mollema remporte sa 3e étape de la semaine, empoche dix secondes de bonifications auxquelles s’ajoutent 21 décomptées sur Talansky. Autrement dit, il renverse sur le fil ce Tour de l’Utah et conserve son titre !

Tour d'Utah :

1. TLJ - B.Molema 28h27'54"
2. TFR - A.Talansky + 7"
3. BMC - F.Aru + 1'00"
4. TGA - W.Barguil + 1'47"
5. BMC - J.Tschopp + 4'14"
6. JHS - J.Acevedo + 5'23"
7. TAR - V.Kiryienka + 7'01"
8. TLJ - R.Ruijgh + 7'16"
9. UHC - M.De Maar + 8'19"
10. TGA - D.Malacarne + 11'45"


En Espagne, certains prétendants à la Vuelta peaufinaient quant à eux leur condition sur le Tour de Burgos. Sur un tracé typiquement espagnol, les quatre premières étapes proposaient des arrivées en bosse plus ou moins prononcées. C’est ainsi que le sprinter Kocjan a remporté la première, laissant les honneurs à Purito sur la seconde. Impressionnant face à Brambilla, Contador et Rolland, le catalan signe sa première victoire depuis sa sortie de retraite, la première depuis deux ans et une étape du Tour de Burgos 2013, déjà ! À l’époque, il avait d’ailleurs enlevé le général devant Gesink et Mollema. Aujourd’hui les hommes précités, plus Kocjan qui garde son maillot, reprennent en tout cas 16 secondes à leurs adversaires. Les deux étapes suivantes tombent dans l’escarcelle du jeune lituanien de Cofidis, Zekas. La première fois devant les puncheurs Rolland et Van Leijen, le lendemain en réglant un vrai sprint massif devant Danny Van Poppel et Danilo Wyss. Enfin en guise de dessert, toute course ibérique qui se respecte doit se conclure par une arrivée au sommet. Lors de celle-ci Contador a montré ses limites du moment. L’espagnol, omniprésent depuis le début de saison, commence sans doute à ressentir la fatigue. Il a de fait craqué sur l’attaque de Kruijswijk, qui a déclenché les hostilités à 8 kms du sommet. Le néerlandais n’est toutefois pas allé au bout de son entreprise, repris par quatre concurrents dont Nieve et Rodriguez. Les deux hommes se sont détachés à deux kms du but et Nieve a disposé de son compatriote au sprint (photo). En l’absence de bonifications, Rodriguez remporte cependant l’épreuve. C’est de bon augure avant la Vuelta où les deux hommes pourront de nouveau s’expliquer.



Tour de Burgos :

1. KAT - J.Rodriguez 17h38'36"
2. MOV - M.Nieve + 16"
3. BMC - P.Rolland + 25"
4. LTS - J.Van den Broeck + 28"
5. TLJ - S.Kruijswijk + 41"
6. TCS - A.Contador + 1'27"
7. SKY - E.Chaves + 1'43"
8. TFR - T.Rohregger m.t
9. CJR - G.Brambilla + 1'45"
10. EUS - H.Orbe + 2'12"


oubli, Tour de Wallonnie :

1. TLJ - B.Intxausti 187h47'07"
2. TLJ - M.Breschel + 52"
3. SKY - A.Fenn + 1'52"
4. TFR - F.De Greef + 2'08"
5. LTS - T.Wellens + 2'16"
6. SKY - M.Marcato m.t
7. SKY - C.Sutton + 2'25"
8. TSV - T.Declercq + 2'44"
9. NMM - N.Vereecken + 2'50"
10. VGS - W.Van Aert m.t


Et pendant ce temps, sur les pavés de l'Overijse Classic, un homme est débarrassé de la pression. Seul contre tous, il s'en sort tout de même pour régler Cannoot et Juodvakis au sprint.
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Re: Team Lotto Jumbo 2015 [la Vuelta se prépare]

Messagepar Akitsuki » 15 Sep 2017, 18:33

Ah bah ca c'est une bonne campagne de courses :o De belles victoires et je trouve que les tours remportés en s'arrachant (Boom) sont encore plus beau :love:

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Re: Team Lotto Jumbo 2015 [la Vuelta se prépare]

Messagepar Muffy » 15 Sep 2017, 20:06

Bien joué pour Mollema :o

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Re: Team Lotto Jumbo 2015 [la Vuelta se prépare]

Messagepar Horse » 16 Sep 2017, 09:29

Steven fait les 3 GT cette année :shock: !

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Re: Team Lotto Jumbo 2015 [la Vuelta se prépare]

Messagepar Nico32 » 16 Sep 2017, 09:55

Akitsuki a écrit:Ah bah ca c'est une bonne campagne de courses :o De belles victoires et je trouve que les tours remportés en s'arrachant (Boom) sont encore plus beau :love:

Merci :) Oui, j'ai plus eu le sentiment de délivrance à l'Eneco et au Tour de l'Utah qu'en Pologne :mrgreen:

Muffy a écrit:Bien joué pour Mollema :o

Merci, je n'y croyais pourtant pas après la première étape :o

Horse a écrit:Steven fait les 3 GT cette année :shock: !

Ah ? Je ne savais pas que le Tour de Burgos était un GT :niais:
Mais je te laisse regarder lesquels de mes leaders ont couru à Burgos ces dernières saisons ;)
2013 : Molema, qui sortait du Tour et finissait là sa saison
2014 : Gesink, qui sortait du Tour et finissait là sa saison
2015 : Kruijswijk, qui sort du Tour et ???

À l'inverse, sur le Tour de l'Utah, Poels et Gesink s'y sont confrontés en 2013 avant leur doublé sur la Vuelta. En 2014, Mollema y a gagné avant de faire 2e de la Vuelta. En 2015... :niais:

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Re: Team Lotto Jumbo 2015 [la Vuelta se prépare]

Messagepar AG2R » 17 Sep 2017, 08:50

Joli pour Mollema :D

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Re: Team Lotto Jumbo 2015 [la Vuelta se prépare]

Messagepar Horse » 17 Sep 2017, 09:24

Ah non mais j'avais mal lu la dernière phrase, je croyais que Kruisjwijk faisait parti des "deux hommes qui pourront de nouveau s'expliquer" alors que pas du tout :niais: .

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Re: Team Lotto Jumbo 2015 [Vattenfall]

Messagepar Nico32 » 18 Sep 2017, 21:04

Vattenfall Cyclassics


Attention, chasse gardée ! En trois participations depuis ses débuts en tant que stagiaire, Stuart Hathaway n’a jamais perdu sur la seule course allemande du calendrier World Tour ! Son profil de sprinter résistant aux bosses fait merveille sur ce parcours bien que Hushovd en 2012 et Langeveld en 2013 aient menacé le sprint massif jusque dans le dernier km. Le gallois avait été beaucoup plus serein en 2014. Profitant d’un fort vent latéral, son équipe avait fait exploser le peloton dans les multiples ascensions du Waserberg, puis Gesink et Sánchez avaient harcelé le premier groupe d’une vingtaine de coureurs dans les derniers kms. Hathaway n’avait ainsi eu à fournir son premier effort que sous la flamme rouge, où il avait facilement disposé de son meilleur ennemi Boasson Hagen.

Ce scénario endiablé peut-il se reproduire aujourd’hui ? En effet, comme souvent ce mois-ci, le vent souffle de nouveau fort, et de nouveau de trois quarts dos dans le Waserberg et ses environs. Dans ce cas des classicmen pourraient s’illustrer. On pense notamment à Vanmarcke, qui reste sur deux tops 10 sur cette course qui lui réussit, mais aussi Mohoric, 7e l’an dernier, Offredo, Tony Martin, Boom, ou encore la doublette Simon-Voeckler pour Europcar. Mais les favoris sont évidemment à chercher parmi les sprinters. En premier lieu les deux britanniques Hathaway, qui vise la passe de quatre, et Mark Cavendish, qui délaisse pour une fois la Vuelta. S’il retrouve son niveau de début d’année dans les bosses, l’ancien champion du monde sera dur à battre. On peut y ajouter une flopée de sprinters plus ou moins renommés, et en plus ou moins bonne condition : Goss, Viviani, Trentin, Petit, Farrar, Adams, Greipel, Bouhanni, Nizzolo et Selig. En revanche Boasson Hagen fait l’impasse, préférant se réserver pour Plouay. Etixx fait donc confiance à ses jeunes Cannoot et Alaphilippe pour accrocher un résultat, voire à l’ancien Markus Eichler, 9e l’an dernier.



Classement 2012 : 1. S.Hathaway (RAB) / 2. G.Van Avermaet (BMC) / 3. E.Viviani (LIQ) / 4. G.Visconti (MOV) / 5. H.Haussler (GRM)
Classement 2013 : 1. S.Hathaway (RAB) / 2. T.Bos / 3. D.Bennati (RNT) / 4. A.Pichot (EUR) / 5. K.Van Hummel (VCD)
Classement 2014 : 1. S.Hathaway (RAB) / 2. E.Boasson Hagen (SKY) / 3. O.Gatto (FAR) / 4. T.Boonen (OGE) / 5. D.Bennati (FDJ)


Les bourrasques ne freinent pas les nombreuses attaques en début de course, y compris de la part des équipes favorites. Ce petit jeu dure une trentaine de kms et aboutit étonnement à une échappée solitaire de Peter Serry, pour Etixx Quick Step. Seul dans le vent, il ne représente pas une menace pour le peloton. Celui-ci est mené tranquillement par les Sky de Cavendish, les BMC de Vanmarcke et les Target d’Offredo et Farrar, ancien spécialiste de l’ère pré-Hathaway. Le gallois et ses sbires se cachent en second rideau jusqu’à la première ascension du Waserberg à 80 kms de l’arrivée. Jetse Bol y met un gros coup de vis en profitant du vent de dos. Des cassures se font donc de suite et un groupe de six se projette en tête avec le néerlandais, mais surtout Vanmarcke, Offredo, son équipier Howes, et Eijssen et Roelandts pour Bora ! Ni une, ni deux, Bol stoppe son effort mais ses cinq compagnons appuient sur l’accélérateur malgré la distance qui les séparent de l'arrivée. Après un moment de flottement, les Liquigas s’organisent. Il faut dire que les italiens possèdent Goss et Viviani dans leurs rangs et ne se s’étaient pas encore dévoilés. Le peloton inverse alors la tendance et revient 8 kms plus loin. Ce regroupement casse le rythme, permet à un gruppetto d’une cinquantaine de coureurs de rentrer. On y retrouve Guardini, le lanceur désigné de Cavendish qui n’a pas l’air fringant. Serry peut aussi reprendre du champ. Il possède 3’30’’ avant d’entamer les trois ascensions rapprochées du Waserberg. Comme lors du premier passage, les Lotto Jumbo veulent faire souffrir les grosses cuisses, bien secondés par les Target. Cela n’empêche pourtant pas Van Keirsbulck et Jésus Herrada d’y attaquer. Le duo est repris dans la transition, mais les Katusha sont visiblement décidés à durcir la course. Brutt attaque à son tour, cette fois suivi de Burghardt. Solide sur le plat, l’allemand explose cependant dans les pourcentages de la deuxième ascension. Dans le peloton, c’est Teuns qui doit se garer alors qu’il était en deuxième position du peloton. Bol profite du trou laissé dans sa roue pour prendre le large, déposer Burghardt et même revenir sur Brutt au moment où celui-ci reprend Serry. Piégés, les BMC sont donc obligés de rouler derrière ce trio, comme les Orica qui font leur apparition pour Gerrans et Mohoric. Ces équipes provoquent au passage un coup de bordure qui ne laisse que 55 coureurs dans le premier éventail. Meersman, Nizzolo, Greipel, Belletti, Dehaes et Guardini sont notamment distancés pour les sprinters, comme Tony Martin du côté des classicmen.

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Encore nombreux, les australiens sont efficaces et reprennent le trio à deux kms de la dernière montée du Waserberg. Si la course a été classique jusqu’ici, bien qu’éprouvante et nerveuse à cause du vent, elle prend alors une allure apocalyptique. La bosse est en effet avalée au sprint par les Lotto Jumbo qui placent toutes leurs forces à l’avant. Les dégâts ne se font pas attendre, puisqu’à la relance vent de dos, un groupe de 11 coureurs seulement se détache ! Aux côtés de six Lotto Jumbo, on retrouve Roelandts, Offredo, Vanmarcke, Mohoric et Roux. Slagter puis Gallopin se sacrifient pour creuser l’écart, mais un peloton d’une cinquantaine de coureurs n’est pas loin derrière. En son sein, Cavendish panique en prenant lui-même des relais. Les brutasses qui l’accompagnent font à leur tour exploser ce second groupe en trois plus petits ! Beaucoup de sprinters sont parmi les premiers poursuivants dont Cavendish, évidemment, mais aussi Goss, Petit, Bouhanni, Viviani, Farrar, Trentin, et des coureurs redoutables en petit comité comme Voeckler et Cannoot. Devant, les équipiers Lotto Jumbo s'arrachent mais explosent à tour de rôle et ne peuvent empêcher le retour de ce second groupe à 20 kms de l’arrivée. Cependant aucune temporisation ne s’ensuit. Les hommes forts se rendent bien compte de l’importance de ne pas laisser les sprinters récupérer, donc aussitôt Offredo, Roux et Mohoric relancent un coup de bordure. Celui-ci est très efficace puisque le groupe de tête explose à nouveau, ne laissant que 19 coureurs devant ! Cavendish, Bouhanni, Viviani, Petit et Trentin ont cependant eu le temps de se replacer devant et participent aux relais. Hathaway est aussi présent avec Bos et Boom, et semble hésiter sur la marche à suivre.

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Parmi les lâchés, c’est du chacun pour soi. Collectivement, ils ne reviendront jamais, mais certains hommes forts piégés tentent de faire la jonction en solitaire. Au prix d’un énorme effort, Matthew Goss y parvient. Un km plus loin, Farrar raccroche aussi les roues mais à peine y parvient-il qu’une cassure se forme trois coureurs devant, et le voilà de nouveau distancé ! Les coureurs sont vraiment à bout, à chaque km le plus faible saute à cause du vent toujours de trois quarts dos. Dyke, Cannoot, Herrada, Van Keirsbulck, craquent, jusqu’à Roelandts sous l’arche des 10 kms. Il ne reste plus que 15 coureurs en tête, parmi lesquels Vanmarcke et Roux prennent les relais les plus impressionnants. À 8 kms du but, les deux BMC font sauter un autre bon sprinter en la personne du vainqueur des Champs, Adrien Petit. Un km plus loin, lassé de rouler Anthony Roux surprend le groupe en attaquant pendant que Vanmarcke crée la cassure ! Boom se charge aussitôt de la poursuite, pourtant le gros rouleur néerlandais ne parvient pas à endiguer l’écart par rapport au français. Cavendish s’en rend compte et, isolé, n’a d’autre choix que de sortir à son tour. Le britannique est flanqué d’Offredo qui pourra lui être un soutien très utile, surtout lorsqu’on connait le caractère roule-toujours du français. Les trois attaquants sont en tout cas impressionnants à pouvoir encore accélérer alors que la plupart de leurs adversaires semblent usés jusqu’à la corde par cette dernière heure folle.

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Pour preuve, lorsque Theo Bos prend le relais de Boom, un changement de direction fait exploser Bouhanni et d’autres, ce qui ne laisse que des groupes de trois-quatre unités éparpillés sur le route. C'est Verdun ! Dans la roue de Bos, on ne retrouve qu’Hathaway et un sprinter Liquigas. Mais pas celui qu’on imaginait car c’est Elia Viviani qui a accroché le sillage des Lotto Jumbo, et non Matthew Goss. Ce trio a toujours les attaquants en ligne de mire et est témoin de loin du pétage de caisson d’Offredo. Censé être meilleur rouleur que Cavendish, le français explose pourtant de la roue de l’anglais, visiblement dans un très grand jour aujourd’hui. Le britannique revient même sur Anthony Roux à trois kms du but, alors qu’Offredo est digéré par Bos, Hathaway et Viviani. Ce trio possède 35’’ de retard sur les deux hommes de tête qui doivent se jouer la victoire. Cavendish est évidemment le favori du fait de sa pointe de vitesse et sa relative fraîcheur, puisqu’il a pu revenir sur le français. Anthony Roux est en plus piégé en première position du groupe et décide de retarder le lancement du sprint. Derrière, Viviani ne peut plus attendre et démarre de très loin, laissant sur place les sprinters Lotto Jumbo. L’italien revient pleine balle, obligeant Roux à démarrer à 1500 mètres du but. Cavendish n’attendait que ça et le déborde très facilement sous la flamme rouge, filant vers la victoire. Cependant le britannique est soudainement rattrapé par les crampes, il doit se rasseoir à 400 mètres du but alors qu'il avait pris une belle avance ! Au contraire Roux a encore la force d’appuyer sur les pédales, tout comme un Viviani surpuissant. Les trois hommes peuvent encore l’emporter, cela va se jouer dans les cent derniers mètres. Cavendish y est finalement débordé par ses deux adversaires, et Viviani échoue d’un rien dans sa folle remontée. C’est donc Anthony Roux qui remporte cette classique à la surprise générale, mais au terme d’une superbe démonstration de force dans le final ! Cette victoire récompense ses deux superbes dernières saisons, d’abord à l’échelon continental puis chez BMC cette année. Hathaway coupe la ligne en 4e position, à une quinzaine de secondes des meilleurs. Il lui a manqué quelques forces pour récompenser le travail de son équipe. Sa série prend fin avec les honneurs, et le gallois se disait déjà sur-motivé pour prendre sa revanche à Plouay.

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Classement :

1. BMC - A.Roux 6h01'34"
2. LIQ - E.Viviani m.t
3. SKY - M.Cavendish m.t
4. TLJ - S.Hathaway + 15"
5. TLJ - T.Bos + 52"
6. KAT - M.Ignatiev + 1'06"
7. MOV - M.Trentin m.t
8. BMC - S.Vanmarcke m.t
9. TAR - Y.Offredo + 1'20"
10. EUR - T.Voeckler m.t

11. TLJ - L.Boom m.t
12. LIQ - M.Goss + 1'38"
13. FDJ - N.Bouhanni m.t
14. OGE - M.Mohoric m.t
15. ALM - A.Petit + 2'29"
16. TAR - T.Farrar + 3'30"
17. BOA - J.Roelandts m.t
18. EQS - S.Cannoot
19. LIQ - A.Dyke
20. KAT - Je.Herrada t.m.t
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Re: Team Lotto Jumbo 2015 [Vattenfall Cyclassics]

Messagepar mabouille8 » 18 Sep 2017, 21:17

Ce taf quand même.. :love: Moi qui est du mal a aligner deux phrases. :moqueur:

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Re: Team Lotto Jumbo 2015 [Vattenfall Cyclassics]

Messagepar LibertyS » 19 Sep 2017, 08:12

La victoire d'Hathaway à Burgos :love:

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Re: Team Lotto Jumbo 2015 [Vattenfall Cyclassics]

Messagepar Horse » 19 Sep 2017, 08:17

Les sprinters qui s'attaquent sur le plat :noel:

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Re: Team Lotto Jumbo 2015 [Vattenfall Cyclassics]

Messagepar Muffy » 19 Sep 2017, 09:30

Horse a écrit:Les sprinters qui s'attaquent sur le plat :noel:


C'est vraiment la course dont je ne comprendrai jamais le scénario :moqueur:

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Re: Team Lotto Jumbo 2015 [Vattenfall Cyclassics]

Messagepar Nico32 » 20 Sep 2017, 08:02

mabouille8 a écrit:Ce taf quand même.. :love: Moi qui est du mal a aligner deux phrases. :moqueur:

Merci :)
Tu n'étais pas obligé d'illustrer :mrgreen: Attention à être et avoir dans la seconde phrase ;)

LibertySeguros a écrit:La victoire d'Hathaway à Burgos :love:

Euuhhh... Non :mrgreen:
Victoire d'Hathaway à Londres, l'Eneco ou en Utah, oui, mais à Burgos non :niais:

Horse a écrit:Les sprinters qui s'attaquent sur le plat :noel:
Muffy a écrit:C'est vraiment la course dont je ne comprendrai jamais le scénario :moqueur:

Ils sont costauds en plus, ces salauds :shock: Je ne m'attendais clairement pas à ce que ce soit si animé ! D'habitude c'est moi qui attaque dans le final :mrgreen:


Sinon je ne sais pas si vous avez noté, mais sur les trois derniers screens on voit le retour monstrueux de Viviani :shock: J'ai hésité à le suivre dès les 3 kms, mais je n'avais pas les moyens de produire un sprint si long avec Hathaway. Il finit vidé de ses barres donc je n'avais rien à regretter a priori (hormis une forme du jour quelconque pour toute mon équipe).
Sur l'avant-dernier screen, Cavendish vient de mettre une mine à Roux. À ce moment je ne vois pas comment le podium peut être autre que 1Cav-2Viv-3Roux, pourtant ce sera l'ordre inverse sur la ligne :o

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Re: Team Lotto Jumbo 2015 [Vattenfall Cyclassics]

Messagepar Nico32 » 23 Sep 2017, 17:20

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