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Kornrat a écrit:Procédure lancée contre Alizé Cornet qui a loupé 3 contrôles.
Liam a écrit:Kornrat a écrit:Procédure lancée contre Alizé Cornet qui a loupé 3 contrôles.L'affichage du tweet est bloqué par votre navigateur.
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Les quatre vérités de l'antidopage
Publié le vendredi 26 janvier 2018 à 00:15
Patron de l'antidopage à la Fédération internationale, le Britannique Stuart Miller défend l'efficacité de la lutte dans le tennis en répondant à certaines idées reçues.
Julien Reboullet
MELBOURNE - Stuart Miller est un monsieur très sérieux qui promène sa sacoche noire et son costume-cravate d'un pas décidé, dans les allées de Melbourne Park, 38 °C ou pas. Patron de l'antidopage à la Fédération internationale de tennis (ITF) depuis 2006, il lui est impossible d'exprimer sa position par rapport à l'affaire Cornet : « Vous comprendrez aisément que je ne peux commenter aucun dossier particulier. En revanche rien n'empêche les joueurs de rendre public leur propre cas. Ce qui reste primordial, c'est que les athlètes sachent qu'ils peuvent être contrôlés n'importe quand, n'importe où et pour n'importe quel produit. »
Cet ex-honnête joueur de basket, spécialisé dans la biomécanique et les sciences du sport, a néanmoins accepté de réagir à quelques idées reçues sur les liens entre tennis et dopage.
Il y a des suspensions cachées en tennis
« Je peux vous dire catégoriquement qu'il n'y a pas eu, qu'il n'y a pas et qu'il n'y aura pas de "silent ban". Ça n'existe pas. La règle interdit de suspendre quelqu'un et de ne pas rendre cette sanction publique. Ensuite, l'Agence mondiale antidopage (AMA) supervise absolument tout : les résultats d'analyse, les notes d'information qu'on envoie aux athlètes, les décisions qui sont prises... et si nous ne faisions pas notre boulot correctement sur n'importe lequel de ces aspects, elle interviendrait immédiatement. » Cette mise au point répond au cas du Brésilien Thomaz Bellucci, qui a révélé le 4 janvier, juste avant le communiqué officiel de l'ITF, qu'il purgeait une sanction de cinq mois, dont quatre rétroactifs. Il pourra rejouer en février. La sanction a été prononcée le 31 décembre 2017. Le joueur, qui n'était donc pas suspendu jusque-là et qui aurait pu choisir de disputer des tournois en fin d'année 2017, a en quelque sorte « doublé » les instances en prenant les devants de l'annonce médiatique, ce qui n'a pas du tout été apprécié en haut lieu.
2/ En tennis, on trouve toujours des circonstances atténuantes aux responsables d'infraction
« Tout joueur a le droit de se défendre quand il est accusé de dopage. C'est très rare qu'un joueur admette entièrement la faute et en accepte toutes les conséquences. Il existe des circonstances qui peuvent entraîner des réductions de suspension. D'autres qui peuvent entraîner des aggravations. C'est au panel (qui constitue le tribunal sportif) d'écouter cette défense. Il y a un point de départ pour la sanction, en cas d'infraction, et le curseur bouge selon les circonstances. »
3/ Les joueurs les plus riches s'en sortent mieux que les autres
« Il est probablement vrai que les joueurs les mieux classés ont en général accès à plus de ressources mais nous faisons appel à une entreprise, basée à Londres, pour manager toute la partie administrative des cas de contrôle positif. Les athlètes qui ne peuvent se permettre d'embaucher un représentant légal auront automatiquement un avocat auprès d'eux, free of charge. »
4/ Le tennis n'est pas le sport qui lutte le mieux contre le dopage
« Les gens devraient regarder ce que nous faisons effectivement avant de se faire une idée. Cinq millions de dollars seront investis en 2018 dans notre programme. Ce n'est pas une somme insignifiante. Nous utilisons tous les outils à disposition pour combattre le dopage. Nous effectuons des prélèvements d'urine à tous les niveaux de compétition, des Grands Chelems jusqu'aux juniors. Nous avons l'un des plus imposants programmes de contrôle sanguin également. Nous contrôlons pendant les tournois et aussi hors compétition. 250 des meilleurs joueurs doivent être géolocalisables tous les jours de l'année et se rendre disponibles une heure par jour, pour répondre à une éventuelle demande de contrôle. Il existe un système de passeport biologique qui surveille certaines substances sanguines qui peuvent révéler des pratiques dopantes. Notre programme antidopage est extrêmement robuste. Aucun programme ne permet de tester tout le monde, tous les jours, pour tous les produits interdits. Mais on ne fait pas que des contrôles, on fait aussi de l'éducation. »
https://lequipe.fr/Tennis/Article/Les-q ... age/870200
Yoann Offredo : "Ne jetez pas Alizé Cornet en pâture"
Yoann, vous aviez aussi connu trois no show en 2012, que s'était-il passé à l'époque ?
En ce qui me concerne, c'était deux retards de soumission et un no show où j'étais présent sur une course en Belgique, et mon équipe était censée modifier ma localisation mais ne l'avait pas fait. Ce n'était donc pas exactement pareil que l'affaire d'Alizé Cornet. Surtout, c'était il y a six ans maintenant, donc c'était différent, car le logiciel ADAMS a bien évolué depuis. À l'époque c'était les prémices de ce système de géolocalisation, qui était encore perfectible et qui a grandement évolué depuis, même s'il n'est toujours pas parfait.
Que pensez-vous de l'affaire Alizé Cornet ?
Je ne connais pas l'affaire dans les détails. Cela dit, il y a souvent l'amalgame qui est fait entre dopage et géolocalisation. C'est un outil de régulation qui doit permettre aux agences de lutte antidopage de pouvoir contrôler les coureurs de manière inopinée afin de limiter le dopage. Pendant longtemps, on a permis à des athlètes de faire ce qu'ils voulaient, et maintenant avec le logiciel ADAMS on se doit de dire où on est tout le temps. Cela dit, un athlète, même s'il n'a pas du tout l'intention de tricher et qu'il est entièrement de bonne foi, peut ne pas penser à changer sa géolocalisation. Et cela peut parfois amener à trois retards de soumission ou trois défauts de géolocalisation qui entraînent une procédure disciplinaire.
Ce système de géolocalisation semble parfois extrème. Comment arrivez-vous à vivre avec au quotidien ?
Le système est perfectible, mais pour mon sport, il était nécessaire parce qu'il y a eu beaucoup d'abus pendant des années. il y a eu beaucoup de triche, de perversion, et il a fallu laver plus blanc que blanc. Les coureurs n'ont jamais dit que ce système n'était pas normal. Il est normal pourquoi ? Certes, c'est une privation des Droits de l'Homme, aucune personne au monde ne doit indiquer où elle est tout le temps, sauf les justiciables, quelqu'un de placé sous contrôle judiciaire. Même les fichés S, des personnes susceptibles de commettre des attentats terroristes, on ne sait pas où ils sont tout le temps. Un athlète professionnel, on doit savoir où il est tout le temps. Maintenant cela fait partie des règles du jeu, et les athlètes doivent accepter ces règles. Les coureurs cyclistes ont accepté beaucoup de choses parfois inacceptables, mais il faut que les règles du jeu soient les mêmes dans tous les sports.
Justement, on a souvent l'impression que le cyclisme est traité beaucoup plus durement que les autres sports...
À l'heure qu'il est, il y a forcément une différence de traitement. Le syndicat des joueurs de tennis a peut-être été plus fort, il n'a pas laissé faire certaines choses, à tort ou à raison. Ce serait arrivé dans le cyclisme, on ne laisse pas de place au doute, le coureur serait immédiatement suspendu. Maintenant, Alizé Cornet, même si je ne connais pas son cas en détails, reste une athlète de haut niveau qui doit se soumettre à des contraintes de géolocalisation. Peu importe la raison de ces trois no-show, il y a une commission de discipline qui va statuer, mais ça ne fait pas non plus d'elle une tricheuse.
Vous seriez surpris qu'elle ne soit pas suspendue ?
Je ne serai plus surpris de rien. Chaque cas est différent, l'histoire de chaque sport est différente, mais personnellement je suis très fier d'être dans un sport où il y a des règles auxquelles tout le monde doit se contraindre, et que l'on soit de bonne foi, de mauvaise foi ou que ce soit simplement une erreur administrative, on plie le genou et si ça peut faire avancer la lutte contre le dopage, alors c'est une bonne chose. Maintenant, chaque cas doit être individualisé parce qu'il est trop facile de taper sur la tête d'un coureur ou d'un athlète en disant qu'il est dopé juste parce qu'il a soumis en retard sa géolocalisation. Il faut vraiment faire la part des choses. Il ne faut pas jeter Alizé Cornet en pâture, elle seule connait la réalité. Il faut faire confiance aux instances dirigeantes, du tennis, du cyclisme, peu importe, et accepter la décision qui va être prise quelle qu'elle soit.
http://www.cyclismactu.net/news-sport-y ... 71668.html
Murungaru a écrit:Merci Umb
Votre avis, ceux qui suivent le tennis, sur les "silent ban" / suspension caché. Je le pensais presque comme acquis.
Umb a écrit:Aucune info ni certitude mais beaucoup de mal à y croire à ces suspensions déguisées...
Carrefour de l'Arbre a écrit:Umb a écrit:Aucune info ni certitude mais beaucoup de mal à y croire à ces suspensions déguisées...
Y avait pas un brésilien dont on avait appris la suspension de 6 mois un mois avant qu'il ne puisse reprendre ?
Autant ça a dû se faire y'a une grosse dizaine d'années mais aujourd'hui j'y crois moins.
Carrefour de l'Arbre a écrit:Elle est forte elle Et le commentaire de Cornet en dessous
Trifon_Ivanov a écrit:Carrefour de l'Arbre a écrit:Elle est forte elle Et le commentaire de Cornet en dessousL'affichage du tweet est bloqué par votre navigateur.
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