nailouj a écrit:Je veux bien que tu sois fan de Valverde et que toute passion a tendance à méprendre la réalité.
Il n'empêche que Valverde avait des poches de sang chez Fuentes et qu'on appelle ça du dopage.
Basso a payé aussi, Scarponi de même.
Après que Contador, LLS et d'autres n'aient pas payé, c'est une autre histoire.
Ce qui est dommage dans l'histoire c'est qu'il avait comme Vinokourov, comme Contador, l'opportunité de dire "ok j'ai fauté, mea culpa" et on serait passé à autres choses. Il ne l'a pas fait et c'est regrettable car ca ne fait pas avancer la lutte.
Tout à fait d'accord avec ça.
Valverde a fait partie d'une époque où le dopage lourd était la norme. Combien sont ceux qui ont fait avoué avoir trempé dans le machin et sont devenus des militants de l'antidoping ? Beaucoup trop peu. C'est pour ça que j'ai du respect pour des mecs comme Michael Rasmussen par exemple, qui est maintenant complètement engagé pour la cause de l'antidoping (et aussi pour ses collègues de la Rabobank - d'ailleurs, comme en Allemagne, aux Pays-bas, ces déclarations et aveux ont fait beaucoup de bien. pas étonnant que des équipes comme la Bora ou la Sunweb soient adhérents du MPCC par exemple).
Pour donner un exemple de ce qu'il est possible de faire quand on adopte la position de repenti, je recopie ici un extrait de l'article Wikipedia sur Rasmussen (et j'invite ceux qui ne le connaissent pas à fréquenter son compte twiter, souvent délicieux)
En janvier 2013, Michael Rasmussen a reconnu s'être dopé entre 1998 et 2010 : « J'ai utilisé de l'EPO, des hormones de croissance, de l'insuline et de la cortisone et aussi des transfusions sanguines. [...] Je suis heureux après cet aveu de ne plus avoir ce fardeau à supporter. À partir d'aujourd'hui, j'arrête ma carrière de cycliste, je tiens à coopérer avec les autorités pour résoudre les problèmes29. » Ces aveux s'ajoutent à ceux de plusieurs anciens coureurs de l'équipe Rabobank (Thomas Dekker30, Marc Lotz31, Danny Nelissen32, Grischa Niermann33) intervenus durant les jours et semaines précédents.
Dans un entretien accordé au Monde en 2015, Rasmussen revient sur son passé : « Je n’ai jamais été contrôlé positif. Je pouvais battre le système antidopage à n’importe quel moment de la journée. Je n’ai jamais eu peur de me soumettre à un contrôle antidopage. Pour moi, il n’y avait aucun risque ». Le coureur danois estime que le dopage est « l'un des nombreux paramètres d'inégalité dans le sport », et il dit souhaiter une compétition « juste » plutôt que « propre », avec des règles renforcées pour tous, « sans envahir la vie privée des sportifs ». Il évoque sa tentation suicidaire au lendemain de son exclusion du Tour de France en 2007
Plutôt que de cracher systématiquement sur des types qui ont baigné dans le dopage durant la période où de toutes façons, quasiment tout le monde y était plongé, on peut aussi signaler ces coureurs qui non seulement ont avoué mais sont engagés maintenant pour la bonne cause. C'est aussi le cas de certains DS. Ils sont précieux parce qu'eux au moins savent de quoi ils parlent.
Malheureusement, ils sont beaucoup trop rares.