Bon allez une analyse plus détaillée :
E01 : Un quasi-prologue, ça change des TTT répétitifs
E02 : Première arrivée au sommet, assez courte, où Chaves et Dumoulin avaient surpris en 2015 devant des favoris qui se marquent.
E03 : Un bon parcours pour baroudeurs mais où les sprinteurs polyvalents voudront une arrivée massive.
E04 : Montée finale assez irrégulière mais rendue isolée, ce qui est pas forcément problématique à ce stade.
E05 : Là encore un profil indécis entre baroudeurs, sprinteurs et puncheurs-gaziers
E06 : Cette fois un sprint massif évident mais sur un final assez découvert.
E07 : Final intéressant avec cet alto (4km à 6.4%) sur une route étroite. Assez novateur sur la Vuelta
E08 : Etape poru sprinteurs avec long final en faux-plat montant
E09 : CC à la Covatilla, la plus grosse montée du coin. La Pena Negra, le plus haut col du coin, mais par son côté facile avant un gros détour plat... J'ai l'habitude de dire qu'il n'y a pas de mauvaise étape mais celle-là est particulièrement mal tracée
E10 : Le final intéressant de Fermoselle rallongé de plat pour offrir une chance au sprinteur. Acceptable seulement car l'E07 était déjà là
E11 : Etape vallonnée vraiment excellente avec le final où S.Yates avait gagné en 2016. Le seul regret c'est que ça aurait été encore plus parfait post-repos
E12 : Etape de plaine avec pas mal de petites bosses dans le final. Intéressant
E13 : Début de la trilogie "Alone in the steep". La Camperona, c'est court, ça fait peu d'écarts mais bon pour commencer...
E14 : Des petits cols asturians mais rien de méchant avec les vallées avant la découverte de l'année. De grosses pentes pour se palucher mais ça fait pas une grosse étape de montagne.
E15 : 3e CC de suite à Covadonga, l'ADH espagnole toujours aussi isolée. Une double boucle sur le Fito comme si ça allait changer quelque chose
(par contre si on pouvait avoir une arrivée à Cangas de Onis après ça un jour
)
E16 : Le "long" chrono de l'année... de seulement 32.7km. Comme si les grimpeurs-faignants étaient lésés à côté de ça
E17 : Encore une CC. Montée inédite avec un gros passage pentu à 3-6km du sommet et une approche vallonnée, presque révolutionnaire pour cette Vuelta
Il y avait mieux à faire cela dit en 3e semaine.
E18 : Etape de plaine de transition. RAS.
E19 : Une CC l'avant dernier jour mais pourquoi ? En plus l'étape est courte, y'a même pas l'excuse de créer de la fatigue avec une étape qui aurait pu faire 220km.
E20 : La seule véritable étape de montagne de l'épreuve. Et encore on finit sur la montée la plus dure de la principauté donc niveau calibration c'est loin d'être l'idéal. Bon l'unicité et le dernier jour devrait gommer ce défaut.
E21 : Le critérium d'arrivée. RAS.
Verdict : La première semaine est vraiment variée et donc plutôt sympa. Le seul hic c'est la Covatilla dans une étape volontairement ratée, y'a pas d'autres explications. La 2e semaine est dans le même genre : en plaine c'est cool et la montagne propose cette triple CC sans aucune valeur ajoutée que la pente extrême des 2 premières. La troisième semaine ne relève pas le niveau.
Globalement je trouve les étapes de plaine assez bien foutues, jusqu'à la dernière semaine. Il y en a un peu plus que d'habitude donc ça pourrait attirer de meilleurs sprinteurs avec leur train mais le terrain donne pas mal de cartes aux baroudeurs et aux puncheurs pour des étapes sympas. A côté de cette variété, la montagne creuse encore plus le ridicule du FICC avec le même schéma 8x de suite. Entre la Covatilla individuellement et les Asturies schématiquement, on s'approche des records de mauvais gout. Alors ça marchera (sans possibilité de plus) si le plateau est homogène et qu'un rouleur-grimpeur vient faire de la résistance, mais si un mec écrase la course à la Covatilla puis à Covadonga, l'absence de profondeur de cette vision du cyclisme sera étalée au grand jour...
Améliorations :
- Talavera de la Reina > La Covatilla
https://www.openrunner.com/r/8254523Voilà c'est tracé en 5', ça reprend les mêmes cols sauf qu'on fait le détour avant Peña Negra pour la prendre sur son versant long puis finir en direct via un col supplémentaire. Alors c'est pas ouf dans l'absolu (un bon D+4500 mais la grosse montée pour finir) mais ça a quand même 100x plus la gueule d'une étape de montagne que l'originale et cette Vuelta en aurait bien besoin.
- Les Asturies : la Camperona doit sauter au profit de l'inédit Las Praeres et ça libérait une place pour une étape de montagne avec des enchainements et une arrivée en descente. Autre proposition, simplement finir l'étape de Covadonga à Cangas de Onis, ça offre un final beaucoup plus dynamique pour conclure un triptyque montagneux, tout en préservant les 2 CC pentues estampillées Vuelta.
- Monte Oiz
https://www.openrunner.com/r/8053370Dans les premières rumeurs, il y avait le projet de boucler le Monte Oiz (enfin jusqu'à l'intersection des 2km) et je pense que c'était une bonne idée si le passage ultra-pentu était dans le premier passage. En gros soit on boucle par le même versant avec un alto entre, soit on remonte le côté descendu après un court passage en plaine (toujours un peu risqué niveau spectateurs mais meilleur niveau course). A part ça, raccourcir l'étape et utiliser le terrain valloné du Pays-Basque pour faire une journée sans répit
- Andorre : Aram a plutôt bien corrigé, Gallina+Rabassa puis un condensé finissant par Comella et l'arrivée en ville (comme en 2017) aurait été de bien meilleure facture