Etape 1 : Bruxelles - Bruxelles Ce Tour de France s’élance de Bruxelles par un contre-la-montre individuel d’une vingtaine de kilomètres. Plat et rectiligne, il devrait permettre aux rouleurs de grignoter de précieuses secondes au classement général, et de s’emparer du maillot jaune.
Etape 2 : Bruxelles – Tervuren Dès le deuxième jour les coureurs vont devoir se coltiner plus de 240 kilomètres pour l’étape la plus longue de ce Tour. Direction l’est et les Ardennes belges avec une boucle autour de Liège. Le final de la Doyenne sera d’ailleurs emprunté, attribuant les premiers points pour le maillot à pois. Cependant le sommet de la côte de Saint Nicolas est situé à 86 kilomètres de l’arrivée. Les sprinteurs ne devraient donc pas manquer l’occasion de s’imposer à Tervuren, d’autant que les étapes leur étant réservées seront rares sur cette année.
Etape 3 : Gand – Audenarde Après celui de Liège-Bastogne-Liège hier, c’est au final du Tour des Flandres que les cyclistes vont devoir se frotter. Le parcours est allégé avec seulement cinq monts pavés à passer. Mais si le Grammont est quelques peu excentré, les quatre autres monts s’enchaînent en vingt kilomètres. Si les pavés du Nord n’ont pas su créer des écarts ces dernières années, il en ira peut-être différemment avec ceux d’outre-quiévrain. Le Tour de France ne se gagnera pas en Belgique, mais il peut s’y perdre.
Etape 4 : Charleroi – Sedan Quatrième et dernier départ d’étape depuis la Belgique direction Sedan en passant par les Ardennes belges et françaises. L’étape sera ainsi émaillée de côtes, bien que seules cinq d’entre elles soient répertoriées. Les cyclistes feront d’ailleurs une dernière boucle par la Belgique pour aller chercher la dernière d’entre-elles, la côte de Bouillon (2,7 km à 7,7%) avant de foncer sur Sedan, 13 kilomètres plus loin.
Etape 5 : Verdun – Forbach Cinquième étape, et seulement deuxième occasion pour les sprinteurs. Quelques côtes sont au programme, mais une seule est répertoriée : le Col de Sainte-Geneviève (4e cat) à la sortie de Nancy. Les grosses cuisses vont certainement verrouiller cette étape pour que l’un d’eux s’impose en Moselle.
Etape 6 : Epinal – Planche des Belles Filles Première étape de moyenne montagne, et déjà première arrivée au sommet. Les cols vosgiens seront donc les premiers à être escaladés cette année. Huit ascensions sont répertoriées : le Ballon d’Alsace (9 km à 6,9%), le col du Schirm (3,5 km à 5,5%), le col du Hundsruck (2,7 km à 6,5), le Grand Ballon (11 km à 7,6%), le col d’Oderen (6,7 km à 6,1%), le Col des Croix (3,5 km à 5,6), le col des Chevrères (3,5 km à 9,6%) et enfin la Planche des Belles Filles (5,5 km à 8,2%) où sera juger l’arrivée. C’est un menu copieux qui pourrait déjà nous offrir des défaillances, mais une course de côte est à prévoir chez les favoris.
Etape 7 : Belfort – La Chaux de Fonds Voici l’étape jurassienne de ce Tour. On aura probablement entrevu la veille le niveau des différents leaders, et il y aura aujourd’hui la place pour enterrer un leader dans une mauvaise passe. Cette étape compte sept ascensions répertoriées au grand prix de la montagne, dont le col de la Tourne (10 km à 6,1%) et le Basset (3,6 km à 8,4%) dans le final. Au sommet de cette dernière difficulté il restera moins de dix kilomètres à parcourir sur un terrain irrégulier pour rallier l’arrivée de cette étape franco-suisse.
Etape 8 : Besançon – Bourg-en-Bresse La première semaine approche de son terme, et nous n’en somme qu’à la troisième occasion pour les sprinteurs, déjà la dernière avant l’entrée dans les Alpes. Pour certains ce sera ainsi la dernière occasion de lever les bras. Le final n’est cependant pas tout plat, et quelques côtes se dresseront face aux coureurs dans les 20 derniers kilomètres. Rien d’insurmontable certes, mais attention tout de même.
Etape 09 : Saint-Jean-de-Maurienne – Guillestre Croix-de-Fer, Mollard, Télégraphe, Galibier, Izoard … Que rajouter de plus ? On tient là l’étape reine de ce Tour. C’est un pari fait par les organisateurs avec cette étape très dure, peut-être même trop. Il y aura des écarts, c’est quasiment certain, mais seront-ils causés par une course de mouvement, ou simplement par l’usure ? Son positionnement en début du premier grand massif peut aussi inciter les coureurs à la retenue. Un leader ayant perdu du temps en première semaine, ou particulièrement téméraire peut en mettre partout sur cette étape où les leaders en méformes ne pourront se cacher. Avec trois cols HC, un de première catégorie et un autre de seconde catégorie, cette étape sera à ne pas manquer pour les prétendants au maillot à pois.
REPOS DANS LA VALLEE DE LA MAURIENNEEtape 10 : Saint-Michel-de-Maurienne – Bourg-Saint-Maurice Au lendemain de la première journée de repos, les coureurs n’auront qu’un seul col à franchir, mais quel col ! L’Iseran, toit de l’épreuve, se dressera devant le peloton. Avec ses 2750 mètres d’altitude ce col serait idéal pour éparpiller les favoris du classement général, mais son sommet est situé à cinquante kilomètres de Bourg-Saint-Maurice, et les baroudeurs devraient pouvoir se jouer la victoire. Ça pourrait tout de même valoir le coup de visser dans l’Iseran, quelque fois que certains leaders auraient mal digéré la journée de repos.
Etape 11 : Bourg-d’Oisans – Alpe d’Huez Pour cette troisième étape alpestre les coureurs vont devoir se frotter à une épreuve peu habituelle sur le Tour, mais fréquemment présente sur les routes du Tour d’Italie. J’ai nommé le cronoscalata ou « contre-la-montre en montée ». Comme en 2004 c’est l’Alpe d’Huez qui accueillera cet exercice si particulier.
Etape 12 : Grenoble – Mont Ventoux Pour conclure ce premier chapitre dans la haute montagne il faudra escalader le « Mont Chauve ». Le Ventoux sera de nouveau gravit en course de côte, bien que quelques cols de moindre importance se dressent dans la première moitié de parcours. Le Géant de Provence n’est que la deuxième arrivée au sommet de ce Tour de France, mais il en est aussi l’avant dernière, et les grimpeurs ne doivent pas laisser passer cette occasion de reprendre du temps.
Etape 13 : Carpentras – Montpellier Les sprinteurs sont de retour ! Cette treizième étape est parfaitement plate, espérons qu’elle porte chance aux grosses cuisses. Les favoris ne seront pas tranquilles pour autant et devront se méfier du vent dans le final. Attention aux risques de bordures.
Etape 14 : Montpellier – Rodez Sur le papier cette étape est annoncée en plaine, mais pour jouer des coudes à Rodez, les sprinteurs devront passer le col du Vent (8,9 kilomètres à 5,7%) puis la côte d’Arques (2,5 kilomètres à 4,9%) à 20 bornes de l’arrivée. Bien que peu pentue, la montée du côté de Millau risque également d’user les grosses cuisses. Dans ces conditions les échappés ont toutes leurs chances.
Etape 15 : Rodez – Murat Pour cette ultime étape de la deuxième semaine, les coureurs du Tour de France se frotteront au Massif Central. Le final de l’étape sera très proche de celui qui avait vu la victoire d’étape de Van Avermaet en 2016 avec l’enchaînement col de Néronne, Pas de Peyrol, col du Perthuis et col de Cère. L’arrivée sera jugée 13 kilomètres après le dernier sommet.
REPOSEtape 16 : Castres - Ax 3 Domaines On entre dans les Pyrénées avec la troisième arrivée au sommet de ce Tour de France. Les 135 premiers kilomètres de l'étape ne présenteront pas de grosse difficulté, mais les coureurs feront ensuite face à deux un enchaînement déjà utilisé à plusieurs reprises : le Port de Pailhères, suivi de l'ascension vers la station d'Ax 3 Domaines.
Etape 17 : Tarascon-sur-Ariège - Bagnères-de-Luchon Deuxième étape du triptyque pyrénéen, cette journée pourrait sourire aux baroudeurs comme aux leaders du classement général. Le col de Port, puis le Mur de Péguère placés tôt dans l'étape ne devrait pas avoir de grande incidence sur la course, excepté sur la composition de l'échappée. Le second enchaînement du jour sera Portet-d'Aspet - col de Menté. La vallée qui suit risque cependant de calmer les ardeurs des favoris, à moins de pouvoir compter sur le soutien de coéquipier échappés. Autrement dis la décision se fera sûrement sur les pentes du Port de Balès.
Etape 18 : Bagnères-de-Luchon – Luz Ardiden Ce soir la lutte pour le maillot à pois sera terminée, les coureurs n’auront plus que quatre cols à franchir avant d’être définitivement débarrassés des grands cols. Les leaders devront être bien échauffés avant de se présenter au départ de cette étape assez courte. En effet on grimpe d’entrée avec le col de Peyresourde. Les coureurs devront ensuite gravir le col d’Aspin, avant d’affronter les dernier col Hors Catégorie de cette édition : le mythique Tourmalet, et enfin la montée vers Luz Ardiden. Cet enchaînement représentera la dernière occasion pour les grimpeurs de reprendre du temps aux rouleurs en vue du long contre-la-montre à venir.
Etape 19 : Pau – Bordeaux Avant le chrono décisif du lendemain, les coureurs entameront leur montée vers Paris, et feront escale à Bordeaux. Le premier tiers du parcours présente quelques côtes, mais rien d’insurmontable pour des cyclistes professionnels, et le reste du tracé est plat comme la main. L’étape est apriori réservée aux sprinteurs, mais leurs coéquipiers auront-ils assez d’énergie pour contrôler les échappés qui tiennent certainement ici leur dernière chance de succès ?
Etape 20 : Rochefort – Boyardville Les leaders du classement général ont une dernière fois rendez-vous pour cet exercice chronométré de 44 kilomètres entre Rochefort et l’Île d’Oléron. Avec de belles lignes droites, un parcours excessivement plat (le point culminant de l’étape ne dépasse le niveau de la mer que de 17 mètres) et une belle exposition au vent, le terrain est idéal pour permettre aux rouleurs de reprendre beaucoup de temps à leurs adversaires.
Etape 21 : Orléans – Paris Pour cette traditionnelle dernière étape vers les Champs Elysées, les organisateurs ont décidé de placer la ligne de départ à Orléans. L’habituel sprint royal devrait avoir lieu après 155 kilomètres de course (3 tours de circuit n’apparaissent pas sur le profil) après le défilé du maillot jaune. Un scénario à la Robic 1947, ou Lemond 1989 avec changement de maillot jaune le dernier jour est très improbable.
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