Tour de France 2019 par Linkinito
Un Hexagone de Légendes
Le Tour de France est un dur à cuire. Il résiste à tout : au temps, aux conflits, aux polémiques, aux politiques. Tel un vélo, il continue d'avancer même si son maître s'arrête de pédaler. Tel un explorateur des temps modernes, il découvre, il chasse, il est en quête de nouveaux terrains pour faire de son pays un véritable terrain de jeu. Une arène à ciel ouvert où les champions, aidés de leur armada, écrivent leur légende. Le Tour de France est plus que centenaire, et son succès n'a jamais été mis en doute.
Malgré tout ce qui a pu lui arriver, le public est toujours venu au bord de la route acclamer ces maîtres de la route et de la pente. Et ce quelque soit l'endroit. Au cœur de la capitale. Dans les grandes métropoles de province. Dans les préfectures et cantons des départements. Dans les lieux les plus reculés. Dans les cieux les plus élevés. Et également sur des terres étrangères. Un public qui donne au Tour son statut d'épreuve mythique, et qui ne se dément jamais d'année en année. Chaque été, entre chaleur des plaines et fraîcheur des montagnes, une longue caravane accompagne ces 176 champions venus se mesurer aux routes du pays.
Ils sont venus se mesurer à l'Hexagone. Cet hexagone qui aura vu naître, mourir, élever et déchoir des grands noms du sport.
Un Hexagone... de Légendes.
Le parcoursCliquez sur la carte pour voir le parcours sur La Flamme Rouge. Cette 106ème édition du Tour de France est sous le signe de la diversité et de la polyvalence. C'est un Tour court, mesurant seulement 3 216 kilomètres. Le futur vainqueur devra certes avoir des qualités de grimpeur, mais également de rouleur, de puncheur et de baroudeur. Il traversera quatre massifs montagneux, et proposera de très nombreuses montées inédites, souvent mises en combinaison avec certains classiques anciens ou récents. L'épreuve proposera une première semaine dense avec des étapes accidentées et de moyenne montagne, se terminant par une étape digne des "tappone" italiennes. La deuxième semaine plus courte n'offrira que peu de répit, avec des étapes aériennes et très exigeantes variant en distance au cœur des Alpes. Et la troisième semaine fera la part belle aux Vosges avec trois étapes aux profils très différents, et un schéma tentant de pousser les coureurs à l'offensive.
Cependant, les purs grimpeurs vont devoir être audacieux et travailler leur effort individuel. Si le parcours propose pas moins de 7 arrivées en montée (dont 5 de deuxième catégorie ou plus), l'épreuve comporte 3 étapes contre-la-montre, aux profils sensiblement différents : le prologue court et sinueux de Bruxelles autour de l'Atomium, le très long effort rectiligne et roulant entre les arènes de Nîmes et d'Arles, et une épreuve plus difficile autour de Colmar avec un col de deuxième catégorie. De plus, la conquête du maillot vert et des victoires d'étapes pourra s'avérer plus compliquée pour certains sprinteurs : plusieurs étapes de plaine seront vallonnées, sans être très accidentées. Les coureurs vont donc devoir s'adapter.
# | Date | Type | Départ | Arrivée | Distance | Difficulté |
P | samedi 29 juin | | Bruxelles | Bruxelles | 7,5 km | ★☆☆☆☆ |
1 | dimanche 30 juin | | Woluwe-Saint-Pierre | Bastogne | 194 km | ★★★☆☆ |
2 | lundi 1 juillet | | Bastogne | Commercy | 170,5 km | ★★☆☆☆ |
3 | mardi 2 juillet | | Bar-le-Duc | Avallon | 203 km | ★☆☆☆☆ |
4 | mercredi 3 juillet | | Nuits-Saint-Georges | Mont Brouilly | 144 km | ★★★☆☆ |
5 | jeudi 4 juillet | | Mâcon | Chalmazel-Jeansagnière | 183 km | ★★★★☆ |
6 | vendredi 5 juillet | | Ambert | Aurillac | 186 km | ★★★☆☆ |
7 | samedi 6 juillet | | Aurillac | Montauban | 185 km | ★★☆☆☆ |
8 | dimanche 7 juillet | | Auch | Gavarnie-Gèdre | 163 km | ★★★★☆ |
9 | lundi 8 juillet | | Saint-Gaudens | Prades | 236 km | ★★★★★ |
Repos | mardi 9 juillet | | Perpignan | | | |
10 | mercredi 10 juillet | | Perpignan | Montpellier | 190,5 km | ★★☆☆☆ |
11 | jeudi 11 juillet | | Nîmes | Arles | 62,5 km | ★★☆☆☆ |
12 | vendredi 12 juillet | | Salon-de-Provence | Mont Colombis | 234 km | ★★★★☆ |
13 | samedi 13 juillet | | Guillestre | Val Cenis | 162,5 km | ★★★★★ |
14 | dimanche 14 juillet | | Saint-Jean-de-Maurienne | Chambéry | 123,5 km | ★★★★☆ |
15 | lundi 15 juillet | | Chambéry | Lyon Métropole | 141 km | ★★☆☆☆ |
Repos | mardi 16 juillet | | Lyon Métropole | | | |
16 | mercredi 17 juillet | | Lyon Métropole | Besançon | 201 km | ★☆☆☆☆ |
17 | jeudi 18 juillet | | Besançon | La Bresse-Hohneck | 152 km | ★★★☆☆ |
18 | vendredi 19 juillet | | Colmar | Colmar | 26,5 km | ★★★☆☆ |
19 | samedi 20 juillet | | Mulhouse | La Planche des Belles Filles | 144,5 km | ★★★★☆ |
20 | dimanche 21 juillet | | Chelles | Paris Champs-Élysées | 106 km | ★☆☆☆☆ |
Les clés du parcoursDistance totale | 3 216 km |
Dont contre-la-montre | 96,5 km |
Étapes de plaine | 7 |
Étapes accidentées | 3 |
Étapes de moyenne montagne | 3 |
Étapes de haute montagne | 5 |
Étapes contre-la-montre | 3 |
Arrivées en montée | 7 |
Montées de 4ème catégorie | 26 |
Montées de 3ème catégorie | 17 |
Montées de 2ème catégorie | 14 |
Montées de 1ère catégorie | 9 |
Montées hors catégorie | 6 |
Montées majeures | 29 |
Les étapes
Pour voir le GPX des étapes sur La Flamme Rouge, cliquez sur les bannières.
La première étape est un prologue de sept kilomètres et demi, partant et arrivant à l'Atomium au nord de Bruxelles. L'effort sera court mais intense, avec des virages de tous types entre des épingles et des longues courbes, mais dénué de tout relief. Le tracé passera à proximité du Stade du Roi-Baudouin, le musée du Design de Bruxelles et au cœur du parc de Laeken. Un spécialiste du contre-la-montre peut donc pour le premier jour tenter de viser le maillot jaune.
Direction le sud de la Belgique avec cette première étape en ligne ! Mais avant d'y aller, le Tour fera un détour par Meensel-Kiezegem, afin de rendre un vibrant hommage à Eddy Merckx, qui y est né. L'occasion également de fêter le cinquantenaire de la première victoire du Cannibale sur le Tour. Après ce passage et ce sprint intermédiaire, le peloton prendra la direction de la Wallonie, bien connue des cyclistes grâce à la Flèche Wallonne et à Liège-Bastogne-Liège. Cette étape rendra d'ailleurs hommage à ces deux classiques sur un parcours qui n'aura rien d'une promenade de santé, même si la difficulté reste moindre que lors des épreuves printanières.
Le Mur de Huy sera la première difficulté en milieu d'étape, suivie de la côte de Beffe quelques dizaines de kilomètres plus loin. Puis viendra le premier col de deuxième catégorie belge de l'histoire du Tour ! L'inédit col de Haussire, offrant presque 5 kilomètres à 7 % de moyenne, sera sûrement redouté. D'autant plus que la route, étroite, obligera à un bon placement. L'arrivée à Bastogne ne sera pas si facile avec une dernière côte dans les vingt derniers kilomètres. Un baroudeur peut très bien s'imposer, si les équipes ne sprinteurs ne parviennent pas à se réorganiser.
Profil particulier :Retour au pays avec cette troisième étape. Le peloton repartira de Bastogne pour une étape dévolue aux sprinteurs, avant d'atteindre la Lorraine. Trois petites côtes répertoriées jalonneront l'étape, dont une à moins de dix kilomètres de l'arrivée. Cependant, contrairement à la veille, les équipes de sprinteurs devraient parvenir à plus facilement se jouer de ces difficultés. Commercy retrouvera le Tour après 18 ans, ayant déjà obtenu un départ en 2001.
Le Tour restera dans la Meuse dans la nuit pour repartir de Bar-le-Duc, également ville-étape en 2001. Le peloton se dirigera vers le centre de la France, passant à proximité du lac du Der-Chantecoq, et par le parc naturel de la Forêt d'Orient. Le milieu d'étape sera vallonné avec deux côtes, mais rien de bien insurmontable pour rallier Avallon, ville-étape inédite, dans le département de l'Yonne. Ce sera donc une nouvelle occasion pour les sprinteurs de s'imposer.
4ème étape, courte mais qui attaque les choses sérieuses ! Nous repartirons de Nuits-Saint-Georges, qui nous avait reçu en 2017 pour une belle arrivée où Marcel Kittel s'était imposé. L'étape se dirigera plein sud, pour traverser quelques côtes dans le Beaujolais en fin d'étape. Après le franchissement du col du Fût d'Avenas, le peloton fera face à la première arrivée en côte de ce Tour - une arrivée déjà testée sur le Paris-Nice, mais inédite sur le Tour ! Le Mont Brouilly, et ses 3 kilomètres d'ascension à près de 8 % de moyenne, mettront aux prises les grimpeurs et les puncheurs sur une arrivée exigeante. Plus long qu'un Mûr-de-Bretagne, mais moins qu'une Planche des Belles Filles, c'est le premier test parfait pour se jauger. Le dispositif d'arrivée sera adapté en ne conservant que le minimum requis, les bus des équipes se trouvant dans les communes environnantes, comme cela a été effectué pour Paris-Nice.
Profil particulier :Après avoir inclus une montée du Paris-Nice, c’est une montée du Critérium du Dauphiné qui sera à l’honneur pour cette cinquième étape partant de Mâcon, qui avait reçu le Tour pour la dernière fois en 2012. Les difficultés seront concentrées dans le dernier tiers de l’étape, en commençant par une longue montée régulière et inédite, le col de la Croix de Treyve. Puis quelques kilomètres plus loin, une montée plus courte mais plus pentue, la côte de Palogneux, avant une montée finale en deux parties vers la station de Chalmazel-Jeansagnière. Cette étape ne misera pas forcément sur les pures qualités de grimpeur, mais surtout sur la capacité qu’auront les équipes à prendre la course à leur compte. La montée finale ne sera pas forcément décisive pour créer des écarts, il faudra donc, pour espérer prendre le maillot jaune, tenter des offensives plus audacieuses.
Profils particuliers :Pour se diriger vers les Pyrénées, la route devra s’élever une dernière fois. Sixième étape entre Ambert, qui a également eu les honneurs du Dauphiné, et Aurillac, un peu plus habituée au Tour de France. Une étape qui fera la part belle aux baroudeurs, avec plusieurs côtes tout au long de l’étape. Le col de Cère au-dessus du Lioran sera le morceau le plus important, classé en deuxième catégorie, et le final vers Aurillac ne sera pas de tout repos avec la difficile côte de Saint-Simon à moins de dix kilomètres du terme. Une échappée a donc toutes les chances de s’imposer, l’étape n’étant pas forcément propice à une grande bataille entre leaders.
Profils particuliers :Dernière étape de transition avant les Pyrénées, plus simple que la veille, mais qui ne sera pas non plus une partie de plaisir. Ce samedi devrait offrir une belle bataille entre l’échappée et les équipes de sprinteurs entre Aurillac et Montauban, sur 185 km. Six côtes répertoriées jalonneront l’étape dont deux de troisième catégorie, avec des pentes moyennes d’environ 7 % sur plusieurs kilomètres. Autant dire que le travail des équipes de sprinteurs ne sera pas si simple, même si le final leur est favorable.
Dimanche 7 juillet, premier volet du diptyque pyrénéen. Une première étape de 165 km partant d'Auch, qui n'avait plus reçu le Tour depuis plus de 40 ans, et une montée finale inédite sur le Tour. La première partie d'étape sera sans difficulté majeure, avant d'aborder le col le plus traversé par le Tour dans son histoire : le mythique Col du Tourmalet, qui décernera le souvenir Jacques-Goddet à son sommet. Puis une fois la descente vers Luz-Saint-Sauveur effectuée, le peloton abordera une montée irrégulière, longue et incroyablement télégénique dans les vallées les plus reculées des Pyrénées. La station de Gavarnie-Gèdre, située à quelques kilomètres du majestueux cirque de Gavarnie, sera la ligne d'arrivée de cette première étape de haute montagne. Il sera difficile pour les leaders de se cacher sur cette montée qui nécessitera de bien choisir son braquet du fait des ruptures de pente.
Profils particuliers :Et pour finir cette longue première semaine de course, une longue, très longue étape comme on n'en a plus vu depuis des années sur le Tour. Entre Saint-Gaudens en Haute-Garonne, et Prades, dans les Pyrénées-Orientales, il faudra passer pas moins de cinq cols répartis sur 236 kilomètres ! Ce sera l'étape la plus longue de cette 106ème édition. En hors d'œuvre, le difficile col d'Agnes, suivi immédiatement de la portion finale du Port de Lers. Après une transition d'une quarantaine de kilomètres dans la vallée de l'Ariège, le peloton abordera le Port de Pailhères, pour la première fois pris par l'autre versant depuis son introduction. Puis vient le surprenant et étroit col de Garabeil, avant de finir l'étape par l'ascension du col de Jau, que le Tour n'avait plus franchi depuis près de vingt ans. Il restera une trentaine de kilomètres de descente avant de rallier Prades, et profiter d'une journée de repos bien méritée.
Profils particuliers :Souvent évité dans l’histoire récente du Tour de France, les Pyrénées-Orientales nous font l’honneur d’accueillir le Tour pour trois jours, avec une arrivée, un jour de repos, et un départ. On espère dans les années à venir pouvoir visiter plus souvent ce magnifique département, aux multiples possibilités – afin de pouvoir explorer toute l’étendue des Pyrénées, de l’ouest à l’est.
Mercredi 10 juillet, la course reprendra ses droits avec une étape de transition le long de la Mer Méditerranée. Départ de Perpignan, pour un périple de 190,5 km où les coureurs auront quasiment systématiquement l’eau et les plages en ligne de mire, parfois sur de longues lignes droites – du coup, gare aux bordures. Et comme si ça ne suffisait pas, le Mont Saint-Clair, situé à 35 km de l’arrivée, devrait faire une sélection avec les sprinteurs les plus forts. Et en guise de bonus, le sprint intermédiaire est situé juste après cette difficulté ! Ce sera donc une journée importante pour la quête du maillot vert.
Profil particulier :Le lendemain, deuxième épreuve chronométrée de ce 106ème Tour de France. Et cette étape sera très importante, car étant d’une longueur de 62,5 km, c’est le plus long contre-la-montre individuel depuis plus de vingt ans sur le Tour ! Un contre-la-montre également très télégénique à thématique historique : cette étape partira à l’intérieur des arènes de Nîmes, où la Vuelta était passée en 2017, pour se terminer à l’intérieur des arènes d’Arles ! Il avantagera naturellement les meilleurs rouleurs, avec de longues lignes droites, un vent de côté, et la montée du col de la Vayède dans les Alpilles dans le dernier tiers de l’étape. L’occasion pour eux de reprendre du temps sur des grimpeurs moins adeptes de l’exercice.
Profil particulier :Autre étape longue en perspective, 234 km entre Salon-de-Provence et le département des Hautes-Alpes, qui retrouvent tous deux le Tour après deux ans. Une étape de haute montagne qui débutera par une première partie vallonnée jusqu’à longer le majestueux Lac de Sainte-Croix, avant de bifurquer vers le nord et Digne-les-Bains. Les coureurs aborderont la première difficulté du jour, une montée longue mais très roulante, n’étant difficile que sur les derniers kilomètres, le col du Fanget. Et c’est ensuite que tout va se corser car une fois le lac de Serre-Ponçon en vue, la route va se cabrer brutalement pour aborder l’ascension du Mont Colombis ! Offrant plus de 11 kilomètres d’ascension à 9 % de moyenne, elle offre de nombreux passages à deux chiffres, sur une route souvent étroite. Une portion de route rappelle d’ailleurs furieusement la Casse déserte de l’Izoard. A l’arrivée, les coureurs et les téléspectateurs pourront bénéficier d’une vue unique du lac de Serre-Ponçon. Une difficulté appelée à faire partie de la légende.
Profils particuliers :Cette deuxième étape alpestre sera plus courte, mais certainement la plus éprouvante de ce Tour. 162,5 km entre deux villes étapes inédites, Guillestre et Val Cenis. Quatre difficultés seront au programme de cette étape dantesque, dont trois classées Hors Catégorie ! Le premier col, un véritable mythe du Tour, où s’était imposé avec panache Warren Barguil en 2017 – le col d’Izoard, qui est également le toit de ce Tour et où sera décerné le souvenir Henri-Desgrange. Puis le peloton entrera en Italie, ce qui n’a plus été le cas depuis 2011, par le col de Montgenèvre. Descente ensuite vers le val de Suse, pour aborder la très longue montée vers le Lac du Mont-Cenis, pour revenir en France et terminer l’étape par une montée de 12 km à près de 8 % de moyenne, celle de Bellecombe au-dessus de Termignon, faisant partie du domaine de Val Cenis. Et les organismes devront également suivre car les 3 cols classés HC dépassent les 2000 mètres d’altitude ! Avec 5600 mètres de dénivelé positif, cette étape sera cruciale pour le classement général et pour le maillot à pois.
Profils particuliers :Le volet alpestre se refermera en cette journée de fête nationale, dimanche 14 juillet. Une étape courte, 123,5 km seulement, entre Saint-Jean-de-Maurienne et Chambéry. Trois cols de première catégorie sont au programme de la journée, avec d’entrée de jeu le col de Chaussy, découvert en 2015, puis un peu plus loin, le col du Grand Cucheron. La transition sera de courte durée car le peloton devra affronter le petit mais surprenant col de Cochette, avant de terminer par le col de Marocaz, qui n’a été abordé qu’une fois par le Tour il y a de cela plus de soixante ans ! Il y aura encore une vingtaine de kilomètres de descente jusqu’à Chambéry, où Rigoberto Uran avait en 2017 chipé pour un boyau la victoire à Warren Barguil. Une semaine plus tôt, le 7 juillet, aura lieu la cyclosportive de l’Étape du Tour, où plus de 10 000 participants sont attendus sur le même parcours.
Profils particuliers :Ce lundi, match entre baroudeurs et sprinteurs en perspective. L’étape sera brève, avec 141 km, et la première partie d’étape dans la Chartreuse offrira quelques pourcentages – les équipes de sprinteurs ne devront pas lâcher leur attention. La deuxième moitié d’étape dans le département de l’Isère sera sans difficulté, avec une petite côte à 20 km de l’arrivée située comme en 2013 en face du Stade de Gerland – qui a été renommé par une grande entreprise d’assurances. De l’assurance, il en faudra pour les échappés qui peuvent tenter de chiper une victoire au nez et à la barbe des sprinteurs.
La Métropole de Lyon sera notre deuxième halte de longue durée, où les coureurs pourront se reposer. Lyon est une ville sportive par excellence, présente sur le parcours du Tour depuis sa création, à grande histoire culturelle et, récemment, elle avait accueilli le Tour avec brio en 2013 et le Critérium du Dauphiné en 2014.
Cette étape sera la dernière opportunité pour les sprinteurs de s’imposer avant les Champs-Élysées. 201 km entre Caluire-et-Cuire où se trouve le départ réel de l’étape, et Besançon, qui avait reçu le Tour pour la dernière fois en 2014. L’étape n’aura aucune difficulté hormis une côte de quatrième catégorie. Cela devrait offrir un boulevard aux équipes de sprinteurs, qui seront certainement bien requinqués après le repos.
Cette édition 2019 du Tour de France se décidera donc dans les Vosges avec trois étapes. La première, longue de 152 km, concentrera ses difficultés dans la deuxième moitié de l’étape après une première moitié plane et rectiligne. Le hors-d’œuvre sera le col des Croix, avant de franchir le premier col de deuxième catégorie de la journée, le col de Morbieux. Puis viendra deux beaux « raidards » : le col de Lauvy, qui offre sur son final deux kilomètres à 10 %, avant de rejoindre la station de La Bresse et d’aborder le court mais difficile col du Brabant. L’arrivée se situera plus loin, au niveau de la station du Hohneck – mais l’arrivée sera très roulante, l’équivalent d’un col de quatrième catégorie ! Si les leaders veulent créer des écarts, il faudra donc attaquer de loin, car le final ne sera clairement pas suffisant pour faire la différence.
Profils particuliers :A 48 heures de l’arrivée finale, la dernière épreuve chronométrée sera bien différente des deux autres. Départ et arrivée à Colmar, pour 26,5 km musclés. En effet, le col des Trois Épis sera la difficulté du jour, offrant 7 km à près de 6 % de moyenne, et une descente technique avant un final plat sur les derniers kilomètres. Le choix du matériel sera primordial, et peut avantager autant les grimpeurs que les rouleurs. Placé stratégiquement, les coureurs sauront, à l’issue de ce contre-la-montre, quel temps ils devront reprendre sur leurs adversaires au classement général durant l'avant-dernière étape.
Profil particulier :La Planche des Belles Filles fait désormais partie de la légende. Ses apparitions remarquées en 2012, 2014 et 2017 ont un point commun : le coureur en jaune à l’issue de l’étape l’était sur les Champs-Élysées. Et pour la première fois, cette montée sera le juge de paix du Tour, à 24 heures du terme de l’épreuve. Départ de Mulhouse samedi 20 juillet pour une étape courte mais dense. Le parcours sera différent d’il y a cinq ans : le col de Bussang sera la première entame avant de franchir le Ballon d’Alsace, montée mythique des Vosges mais ignorée par le Tour pendant près de quinze ans. Puis le peloton se dirigera vers la vallée du Rahin et Plancher-les-Mines pour effectuer une boucle, en abordant l’inédit Ballon de Servance classé en première catégorie, puis emprunter le difficile col des Chevrères, avant de revenir sur Plancher-les-Mines et attaquer la montée finale. Et sauf accident, le coureur en jaune en haut de la Planche des Belles Filles sera le vainqueur du Tour 2019.
Profils particuliers :L’heure de la célébration arrive, avec le champagne et la parade. Départ aux alentours de 16 h de Chelles pour rejoindre la capitale. Une première petite côte en début d’étape, avant d’entrer dans Paris par l’est et la Porte des Lilas. Le peloton passera à proximité du Parc des Buttes-Chaumont et du Bassin de la Villette, avant d’aborder l’inédite montée pavée de la Butte Montmartre ! Ensuite, ils se dirigeront vers l’Arc de Triomphe puis le Trocadéro, avant de passer près de la Tour Eiffel, les Invalides et le Pont Alexandre-III, avant d’entrer sur le circuit des Champs, et d’avoir fait un détour par le Louvre. A l’issue des dix tours de circuit, seront couronnés les détenteurs des maillots distinctifs pour la cérémonie protocolaire.
Profil particulier :