Modérateur: Animateurs labo à parcours
Ce Tour de France 2019 s'élance donc de Bruxelles par un contre-la-montre de 13.8km. La rampe de départ est installée sur la célèbre Grand-Place avant un parcours "touristique" dans les rues de Bruxelles avec le Kunstberg, le Palais Royal, le quartier européen, les Arcades du Cinquantenaire, le Berlaymont, le Chateau de Laeken et un final au pied de l'Atomium.
Côté sportif, le parcours est court mais pas tout plat avec plusieurs faux plats montants dès le départ et dans les 3 derniers kilomètres. Le tracé est aussi sinueux et oblige à beaucoup de relances. Enfin un court secteur pavé de 400m est au programme devant les arcades. Bref, un parcours complet qui décernera le premier maillot jaune à un homme fort.
Ce Tour commence fort avec une étape à l'accent flandrienne dès ce deuxième jour de course entre Bruxelles et Gand. Après la cérémonie de départ et un long fictif (via Bourse, Porte de Hal, la Cambre), la course sera lancée sur le territoire de Woluwe-St-Pierre, terre d'enfance d'Eddy Merckx. La première partie de course traverse le Brabant, via Overijse et Waterloo avant de se diriger vers les Flandres et ses villes emblématiques : Ninove, Grammont, Brakel, Renaix.
Après 110km, la course rentre dans sa phase la plus intéressante avec pas moins de 7 monts et quelques secteurs pavés franchis en 35 km. De quoi permettre aux flahutes de se lancer à la quête du maillot jaune pendant que les grimpeurs feront le dos rond. Passés les pavés de Mater (Holleweg, Karel Martelstraat, Kerkgate), il reste 31km à parcourir sur une alternance de petites et grandes routes avec encore le secteur pavé du Lange Munte à se farcir. Cette section doit servir aux différents groupes formés lors de la traversée des monts pour creuser ou limiter les écarts. L'arrivée est placée dans la ville de Gand au même endroit que l'ancienne arrivée du Het Nieuwsblad, donc en faux-plat montant.
La troisième étape relie Louvain à Chimay, toujours en Belgique, et se destine aux sprinteurs. Après un week-end riche en émotions, le Tour retrouve un terrain plus traditionnel de sa première semaine et les sprinteurs voudront cadenasser la course pour assurer une arrivée massive. Toutefois, l'étape est volontairement courte pour minimiser l'ennui et l'agonie des rares baroudeurs. Par ailleurs, le final n'est pas aussi plat que le profil le laisse entendre et un petit repecho à la sortie de Virelles (500m à 5%) pourrait inspirer quelques puncheurs.
Côté patrimoine, la traversée de Namur via la route merveilleuse de la citadelle devrait ravir les photographes. Pour les bons vivants, l'étape devrait sentir le houblon. Entre la capitale de la Stella Artois et les bières trappistes de Chimay, le peloton passera aussi à proximité de Hoegaarden et Floreffe.
Retour en France pour cette quatrième étape entre Fourmies et Thionville qui devrait offrir une revanche entre sprinteurs. Le tracé du jour, digne du "chemin de ronde", est toutefois plus long que la veille. Les chiens de garde des sprinteurs ne devront pas s'endormir car le final en faux-plat descendant et le vent a priori favorable devront aider les courageux baroudeurs du jour.
La cinquième étape retrouve un terrain accidenté entre St-Avold et Haguenau. Le parcours traverse le secteur quasi-inédit des Vosges du Nord. Plusieurs côtes sont au programme avec en point d'orgue le premier col de ce Tour 2019, le col de la Liese et sa route étroite, placé à 40km de l'arrivée. Les favoris devront se méfier de la désorganisation tandis que certains coureurs complets pourraient chasser l'étape et/ou le maillot jaune face aux baroudeurs.
Cette sixième étape propose une arrivée inédite dans la cité perchée de Langres. Les puncheurs et les leaders devront être patients dans les plaines de l'Est avant d'attaquer le dessert final : un mur à l'entrée de Langres. La pente monte progressivement pour finir sur 600m à 11.5% et un max à 16-17%. Au sommet il reste encore 2km à parcourir dans et autour de la vieille ville avant de rejoindre la ligne d'arrivée.
Les sprinteurs retrouvent une occasion avec cette septième étape qui arrive en Bourgogne. Quelques baroudeurs tenteront de les piéger dans les collines du Morvan. Du côté des leaders, on cherchera à retrouver des forces avant le deuxième week-end.
La hutième étape marque la vértitable arrivée de la montagne avec la première arrivée au sommet. Et ce Tour va retrouver un vieil ami avec le Puy-de-Dôme même si les coureurs n'emprunteront pas la partie sommitale avec la route en escargot et s'arreteront au niveau du parking du funiculaire, après un finish de 300m à 10%.
L'étape débute par une longue portion de plaine avant d'attaquer le col de la Nugère qui devrait débloquer les jambes des grimpeurs. Le peloton prend ensuite la direction de Clermont-Ferrand en passant à côté du Parc Vulcania. Mais l'approche de l'ascension finale a été musclée avec l'insertion du Col du Chevalard, véritable mur qui devrait fissurer les trains des leaders.
La première semaine se conclut avec un marathon de 230km à travers le Massif Central et la haute vallée de la Dordogne. Les baroudeurs devraient rapidement être de sortie dès les premiers kilomètres en montée de l'étape. Les leaders seront sur le qui-vive puisque le danger pourra survenir de partout : des 3 cols de 2e catégorie en début de parcours ou des 4 côtes 3C qui s'enchainent ensuite.
Les routes du jour sont sans cesse sinueuses et il sera difficile de s'organiser même dans la transition plate vers le km 210. Si la course n'est que décantée à ce stade, il reste 2 côtes vers Chanac puis Tulle pour attaquer le reste des leaders. A la veille du premier jour de repos, il n'y a pas vraiment d'énergie à garder.
Les Pyrénées sont donc attaquer d'entrée dans cette deuxième semaine avec une arrivée inédite dans la station d'Ascou-Pailhères. Comme son nom l'indique, la station se situe sur les pentes du Port de Pailhères, sur son versant inédit en montée.
L'étape est longue et traverse l'Ariège via Pamiers, St-Girons, Massat puis le Port de Lers. Mais tout devrait se jouer dans la montée finale qui sera attaqué après 200km. Cette course de côte fera donc briller les grimpeurs endurants.
La deuxième étape pyrénéenne est l'exact opposée de celle de la veille : courte, dense (D+3500), arrivée en descente. Un programme explosif qui débute avec le col de Marmare dont les pentes devraient inspirer les baroudeurs avant une transition vers les Gorges de l'Aude. De là, les leaders ne verront plus de plat jusqu'à l'arrivée.
La côte de Mijanès et ses pentes redoutables (1km à 11.5% sur le sommet !) pourrait faire exploser le groupe des leaders avant de se diriger sans répit vers le col de Jau. Plus roulant, il proposera surtout sa longue descente technique aux virtuoses de l'exercice pour une arrivée inédite à Prades.
La plaine reprend ses droits avec cette douzième étape disputée le long de la Méditerrannée. Les sprinteurs y verront une occasion de victoire tandis que les leaders regretteront de ne pas pouvoir se reposer. Les 40 derniers kilomètres de l'étape sont en effet en pleine Camargue. Si le mistral se lève sur ces routes découvertes, l'apparition de bordures est quasi certaine !
Le long contre-la-montre de ce Tour 2019 est placé en Provence entre deux de ses villes les plus remarquables. Le parcours débute par une ligne droite de 10km avant de tourner en direction des Alpilles avec plusieurs faux-plats à avaler. Il faudra savoir gérer son effort pour ne pas flancher dans le final avec le col de Sarragan, une descente sinueuse et le final dans les lacets des Baux (300m à 9%).
Une quatorzième étape destinée aux sprinteurs avec la première arrivée du Tour de France à Sisteron. Le format est volontairement court pour diminuer la "sieste provençale" et ne pas sur-handicaper les baroudeurs. Les sprinteurs se méfieront aussi des puncheurs qui tenteront leur chance dans les 2 bosses du final, dans une boucle finale déjà aperçue sur Paris-Nice et le Dauphiné.
Côté paysages, le peloton passera au pied du Ventoux, avant d'explorer la Drôme provençale, ses gorges et de finir sur la citadelle de Sisteron
Après un samedi en plaine, place à un dimanche en haute-montagne entre Manosque et Valberg, arrivée inédite. Cette grosse étape proposer 4500m de D+ avec en point d'orgue le retour du col des Champs (une seule apparition en 1975, inédit par ce versant), sa descente, une courte vallée et la montée finale vers Valberg. En fin de deuxième semaine et à la veille d'un jour de repos, ce duo pourrait réserver des attaques de loin.
Plus tôt dans l'étape, les spectateurs profiteront des paysages des Gorges du Verdon, puis du Roc de Castellane avant l'atmosphère des cols des Alpes du Sud dans la Colle St-Michel et la rocaille au sommet du col des Champs.
La troisième semaine débute avec une étape entre Digne-les-Bains et Briançon. Voilà qui évoque la montagne mais le parcours du jour évite les grands cols pour proposer un parcours vallonné. Les baroudeurs seront ravis tandis que les leaders s'expliqueront dans les 3 côtes finales. A moins que la première heure ait totalement mis le bazar dans le peloton en ce lendemain de repos...
L'étape reine de ce Tour 2019 avec cinq cols recensés. Le parcours prend rapidement la direction de l'Italie avec l'ascension en deux temps vers le lac du Mont-Cenis. Le Tour retrouve alors la France mais ces efforts devraient se payer dans l'Iseran, sommet de ce Tour. Une belle descente vers Val d'Isère et une courte transition le long du lac artificiel amènent les coureurs au pied de la courte montée finale, insuffisante à créer de gros écarts à elle-seule. Il faudra donc attaquer de loin.
Comme dans les Pyrénées, le massif alpin se referme avec une étape courte et dense. Les cols s'enchainent avec des noms connus : Roselend, Saisies, Aravis... Puis les coureurs retrouveront la belle découverte de 2018, le col des Glières, sa pente infâme et son sterrato au sommet. Il est cette fois dans une position décisive puisque le final en descente vers Annecy s'annonce rapide. Aucune défaillance ne sera permise aujourd'hui.
Une étape de transition à destination des sprinteurs sur un schéma pas encore utilisé dans ce Tour. Le début d'étape est en effet bien accidenté ce qui devrait avantager les baroudeurs avant une deuxième moitié d'étape toute plate dans les Dombes. Ce profil pourrait aussi pimenter la lutte pour le maillot vert. Les leaders devront une nouvelle fois se méfier du vent dans cette région avant la dernière étape décisive du lendemain.
L'étape décisive du samedi n'est donc ni un chrono, ni une étape de haute-montagne. A la place, un parcours de moyenne montagne dans la région trop peu exploitée du Beaujolais. Le parcours s'appuie sur plusieurs cols roulants mais aussi plusieurs petits murs locaux disséminés régulièrement. Le Mont-Brouilly en fait partie, tout comme la côte de la Grandouze et l'enchainement de la Croix-d'Ajoux et du Patoux sur des routes étroites. Bref, un parcours ultra piégeux à l'image de ce Tour.
Pas grand chose à imaginer pour le critérium d'arrivée si ce n'est le départ. Et en 2019, ce sera le circuit automoble de Linas-Montlhéry qui s'offrira aux rescapés de ces trois semaines intenses. Un lieu qui a aussi son histoire cycliste puisque le championnat de France a longtemps été organisé ici ainsi que les mondiaux 1933.
Alessiocortez a écrit:Tes ITT sont pas trop long pour le format actuel ? Car ils font presque tout les deux 50 et 60 km , plus le prologue
rthomazo a écrit:Alessiocortez a écrit:Tes ITT sont pas trop long pour le format actuel ? Car ils font presque tout les deux 50 et 60 km , plus le prologue
Il ne me semble pas que l'UCI impose des règles concernant le kilométrage total d'ITT sur un grand tour.
grossbouff a écrit:Total non. Par contre y a un maxi de 60 km pour un chrono dans une course par étapes.
Carrefour de l'Arbre a écrit:grossbouff a écrit:Total non. Par contre y a un maxi de 60 km pour un chrono dans une course par étapes.
Dérogation possible!
levure a écrit:Je viens de finir ma présentation
Pas le temps de pouvoir tout fignoler pour la date butoir (j'aurais aime faire les profils Cronoescalada)
Mais ce qui compte, c'est de faire partie de la fête
https://legruppetto.com/forum/viewtopic.php?f=29&t=7948&p=1157665#p1157665
JackyDurand a écrit:Klira a écrit:ab63 a écrit:C’est bon ils sont en public Ces « demi GC » permettent de mieux enchaîner les côtes
Les 9km pour la Biche dans ce sens ça me parait énorme.
Bon à part ça, certes, certes... Certes.
Faut que je réfléchisse à ce sujet.
Des choses intéressantes dans ton parcours sinon.
Etape 20 intéressante mais un poil harassante, pourtant j'aime les enchainements de cols !
Mont du Chat au réveil je dis oui, ça va faire le tri rapidement, surprises incluses.
Ensuite dans le Bugey, tu n'es pas obligé de filer directement vers le GC. C'est un secteur très vallonné, à condition de ne pas prendre les routes principales. Il y a moyen de tracer 40 ou 50 bornes en montagnes russes. En plus c'est un coin très chouette, ça ne gâche rien.
Le GC directissime j'approuve aussi, tu termines le col avec les 3 derniers kilomètres au dessus de 12%.
C'est la suite qui est plus compliquée. La Biche ça va être indigeste. Le GC par Anglefort c'est très dur, mais de l'autre côté c'est descente interdite pour ASO (aux dernières nouvelles). Moi je m'en fous, ça ferait en plus de très belles images.
Au final, je serais d'avis de faire un petit périple dans le Bugey (vallons + col de Thézillieu, descente par la Lèbe sur Artemare puis directissime), en terminant soit à Culoz par les lacets, soit carrément au sommet du GC, avec un dernier mur final à 10%, finish face au Mont Blanc.
Et qu'on ne me raconte pas que c'est impossible. Je mets un billet que d'ici 10 ans ça aura lieu sur le Tour.
huliop a écrit:Enfin fini de tracer mes étapes, reste maintenant à tracer tous les profils, recenser les difficultés, faire la carte générale et une petite présentation
Quand on vient en Belgique, on ne peut pas passer à côté de ses spécialités, de ses frites, de sa bière, de son chocolat, de ses "histoires belges"... et de ses monts flandriens ! Alors, peut-être que les coureurs seront dispensés de frites et de bière juste avant la course... mais ils ne pourront échapper à ces petites routes raides et étroites, certaines pavées, qui font partie de la légende du cyclisme.
Sur le plan sportif, la première étape du Tour a ce côté magique pour le vainqueur du fait qu'il est aussi le premier à revêtir le maillot jaune. Donc, forcément, chaque coureur rêve de l'accrocher à son tableau de chasse...
En l'occurrence, cette étape longue de 208,5 kilomètres laisse la place à beaucoup de scénarios de course possibles, avec 10 côtes répertoriées dont 5 comptant pour le classement de la montagne, mais plus de 40 kilomètres entre la dernière des difficultés et la ligne d'arrivée. L'issue de l'étape se jouera probablement dans les monts flandriens de par la capacité du peloton à franchir les côtes sans complètement exploser, pour ensuite espérer revenir sur les inévitables échappées qui se seront formées à l'avant de la course. Quant aux favoris, il s'agira pour eux de ne pas se faire piéger dans une cassure du peloton et perdre à l'arrivée de précieuses secondes. On devrait normalement assister à une fin d'étape palpitante...
Dans tous les cas, il y aura des milliers de personnes le long des routes flandriennes pour acclamer les coureurs à leur passage...
Espérons que le fantôme du duc de Wellington ne plane pas en ces lieux !... Vous me direz, c'est une façon particulière de fêter les 250 ans de la naissance de Napoléon Bonaparte en passant là où il s'est pris l'une de ses plus belles déculottées militaires... Néanmoins, le problème quand les puissants décident de faire la guerre, c'est que ce n'est jamais eux qui servent de chair à canon !
Pour revenir à la course, cette seconde étape sans difficultés notables mais qui change de nombreuses fois de direction, ne devrait pas échapper à des attaques. Néanmoins, il est fort probable que les équipiers des sprinteurs fassent en sorte de provoquer une arrivée groupée du peloton dans les rues de Namur pour permettre à ces derniers de s'expliquer à la pédale dans l'ultime ligne droite. Dans tous les cas, les derniers kilomètres risquent bien de se faire à très vive allure car le profil général est descendant.
C'est toujours étonnant de voir que certaines régions sont parcourues et imprégnées de contes et de légendes. Les Ardennes sont de celles-là et on ne serait pas surpris de découvrir un mystérieux secret au détour d'un chemin ou à l'orée d'un bois ! C'est sans doute pour cela que nombre de coureurs du Tour de France seront transis d'anxiété et même de peur au départ de cette étape ?!
A moins que ce soit le programme de la journée, avec un profil très accidenté et notamment deux terribles murs en début d'étape, qui risquent bien d'éparpiller le peloton "façon puzzle".
La troisième étape entre Dinant et Sedan risque d'ailleurs d'être très éprouvante pour l'ensemble des coureurs. Dès les premiers kilomètres, ça va donc frotter "dur" pour ne pas se laisser enfermer à l'arrière du peloton avant l'entame de la première difficulté du jour, le terrible Triple Mur du Monty. Puis ce sera la même chose seize kilomètres plus loin, pour la côte de Gayolle... La suite de l'étape ne sera pas de tout repos non plus, avec un profil très accidenté et notamment l'enchaînement des quatre dernières côtes (dont le mur des Enclaves à 13,5 %) en moins de vingt kilomètres, avant de redescendre sur Sedan. Il n'est donc pas impossible qu'il y ait des écarts substantiels au soir de cette troisième étape...
Cette troisième étape devrait a priori être pleine de surprises et passionnante à suivre...
Ne soyez pas surpris si vous entendez la chanson de "Craonne" résonner dans vos oreilles quand vous traverserez ces lieux de mémoire. C'est la chanson de millions d'hommes et de femmes morts ou mutilés pour pas grand-chose, si ce n'est les obsessions de pouvoir et de puissance de ceux qui les ont envoyés à la boucherie.
Malheureusement, cette chanson de "Craonne" est toujours d'actualité, même si nos dirigeants ont exporté la guerre dans d'autres parties du globe... pour l'instant !?
Pour revenir à l'étape longue de 209,0 kilomètres, elle est plutôt propice à une arrivée groupée du peloton mais elle peut tout aussi bien sourire à d'audacieux attaquants, suivant le déroulement de la course.
Quant à l'arrivée, elle se fait à Sézanne, une charmante commune du sud du département de la Marne, comptant environ 5000 habitants et une belle route bien large pour permettre un sprint massif du peloton. Ce sera bien sûr une première pour cette petite ville...
J'avais un peu plus d'un an la dernière et seule fois où le Tour a fait étape à Bourges, pour un départ d'étape en 1973... Autant dire que cela fait des lustres ! Et pourtant la ville a été la "capitale des gaulois", a eu un rayonnement culturel et économique à travers les siècles... et l'a encore aujourd'hui, notamment avec son festival musical et culturel, le Printemps de Bourges ! Eh oui, la culture, ce n'est pas seulement le Puy du Fou ou Marne-la-Vallée...
Cette longue étape de 235,5 kilomètres qui succède à une étape dépassant déjà les 200 kilomètres, peut aisément sourire à d'audacieux attaquants de la première heure, surtout que les trois difficultés répertoriées sont assez proches l'une de l'autre et assez difficiles pour désorganiser le peloton dans sa poursuite des éventuels échappés, la fin d'étape n'étant elle-même pas toute plate.
La Creuse, département désertifié, qui se bat pour garder son maigre tissu industriel et économique face à des logiques capitalistes qui n'ont que faire du développement du territoire et du maintien de l'activité sur l'ensemble de celui-ci ! Et pourtant, que les paysages y sont beaux, que l'accueil y est chaleureux ! Eh oui, la France, c'est aussi ça... un terroir et une nature préservés, des gens qui savent encore prendre le temps de vivre loin de l'agitation frénétique des métropoles.
C'est pourquoi nous avons décidé de faire de nouveau étape à Guéret, après l'unique arrêt sur le département en 2004... avant un départ d'Aubusson le lendemain. Vous verrez... vous allez vous aussi tomber amoureux de la Creuse !
Quant à l'étape, après celle de la veille très longue et avant celle du lendemain encore plus longue... elle ne fait que 131,5 kilomètres, ce qui peut la rendre très nerveuse dans son déroulement, avec de nombreuses attaques et pourquoi pas une échappée qui va au bout.
On ne pouvait imaginer un Tour 2019 sans honorer le département de la Corrèze. C'est pourquoi l'arrivée de cette très longue septième étape, la plus longue de ce Tour avec 263,5 kilomètres, se jouera sur les hauteurs de la ville de Tulle, préfecture du département qui avait accueilli l'épreuve la dernière fois en 1996.
Un petit mot sur Aubusson, ville de départ de l'étape et sous-préfecture de la Creuse, qui est aussi un haut-lieu historique de la tapisserie et mérite donc qu'on s'y attarde.
Pour revenir à l'aspect sportif de l'étape, la longueur et le profil accidenté de celle-ci peuvent entraîner d'importantes défaillances, surtout que la terrible ascension du Suc-au-May, placée dans le premier tiers, va probablement morceler le peloton. C'est l'étape-piège par excellence de ce début de Tour pour les favoris à la victoire finale...
Il y a des villes et des régions dont la simple évocation nous fait saliver les papilles... Cahors et le Quercy sont de celles-là, un arrêt en ces lieux étant souvent synonyme de plaisirs gastronomiques. Cahors est également une ville d'art et d'histoire, avec notamment de hauts faits de résistance pendant l'occupation allemande, mais aussi à l'époque des conquêtes romaines de Jules César. Il y a donc beaucoup de choses à découvrir en y faisant étape...
Enfin, puisque l'actualité récente nous l'a rappelé, le Lot est confronté, comme beaucoup de départements ruraux français, au désagrègement des services publics. Comment s'étonner ensuite que les jeunes partent vers les grandes métropoles et, donc, de la désertification de certaines régions rurales comme celle-là ?!
L'étape, relativement vallonnée avec notamment la côte de Saint-Céré classée en 2ème catégorie, peut tout aussi bien voir une arrivée groupée du peloton que la victoire d'échappés. Il est par contre peu probable que les leaders d'équipes tentent quelque-chose à la veille du premier contre-le-montre.
En cette année de coupe du monde de rugby, comment ne pas honorer l'un des temples de l'ovalie hexagonale, le Stadium de Toulouse. Cette première épreuve chronométrée part donc de l'enceinte sportive sur l'île du Ramier pour rejoindre la place du Capitole, après une boucle de 29,0 kilomètres au sud de la ville.
Sur un plan sportif, ce contre-la-montre individuel est taillé pour les spécialistes du chronomètre mais pas trop long, afin que les écarts ne soient pas insurmontables pour les autres prétendants à la victoire finale sur la Grande Boucle.
Après une première semaine de course laissant la part belle aux sprinteurs et aux baroudeurs, c'est donc la première réelle occasion donnée aux favoris de se confronter les uns aux autres.
Voilà, les coureurs abordent les Pyrénées et la haute-montagne avec cette longue et très difficile étape ! L'enchaînement de cinq grands cols, avec pour commencer le très dur Port de Balès classé hors-catégorie, puis les cols de Menté, de Portet d'Aspet et de la Core... pour enfin terminer par le terrible col de la Crouzette et son prolongement jusqu'au col de Portel, avant de plonger dans la longue descente vers Foix !
Avec un tel enchaînement de difficultés, les organismes des coureurs vont être mis à rude épreuve et il est fort probable qu'il y ait des défaillances, surtout le lendemain d'une journée de repos. Gare à ceux qui n'ont pas bien digéré le cassoulet ou le confit de canard de la veille !
Alors, bien sûr, certains me rétorqueront qu'avec de telles étapes, on incite les coureurs à se doper pour tenir le choc ! Il y a forcément débat sur la question mais, pour ma part, je ne crois pas que ce soit là le problème. Par contre, la pression du résultat ou celle de tenir un horaire pour les retransmissions télévisées, ainsi que le discours ambivalent des journalistes sportifs qui souhaitent des attaques tous les jours tout en prônant un cyclisme propre... sont autant d'éléments qui poussent un coureur à franchir la ligne jaune ! En tout cas, vaste sujet de débat que le dopage...
Quand je passe au pied d'un château cathare et notamment de celui de Montségur, au-delà de la beauté des lieux, c'est le pan d'histoire qui s'y est déroulé qui me revient à l'esprit. Je m'imagine, en pleine guerre de religion et dans sa période la plus terrible de l'inquisition, ce bûcher dressé au pied de la forteresse pour plus de 200 cathares, femmes et enfants compris, qui furent brûlés vifs pour avoir refusé de renier leur foi !
Ce qui m'interpelle le plus, c'est qu'avec la connaissance que nous avons de l'histoire à l'heure actuelle, les hommes soient encore capables de reproduire inlassablement les schémas qui amènent à une telle barbarie ?! Alors bien sûr, ce n'est plus en France que l'on brûle les hérétiques sur un bûcher... mais quand je vois nos gouvernants commercer et s'afficher avec des régimes tels que ceux de l'Arabie-Saoudite ou du Qatar qui n'ont rien à envier question obscurantisme à nos inquisiteurs du moyen-âge, cela me laisse songeur...
Quand j'entends le discours de certains de nos politiciens, je ne peux que les inviter à se replonger dans l'histoire des civilisations...
Pour revenir à l'aspect sportif de l'étape, le format court de celle-ci devrait favoriser les attaques, notamment dans la longue et très difficile ascension du Port de Pailhères. Il y aura très probablement des défaillances chez les favoris et donc des écarts à l'arrivée...
Depuis l'homme de Tautavel il y a plus de 400 000 ans dans les Corbières, il y en a eu du passage dans la région, avec notamment l'ouverture que la mer offrait sur toutes les autres civilisations méditerranéennes ; des vagues d'immigration multiples à travers les siècles qui ont toutes apporté les richesses de leur culture pour façonner la France d'aujourd'hui dans toute sa diversité...
Et pourtant, nous avons retrouvé un descendant direct du pré-néandertalien de Tautavel qui ne semble d'ailleurs pas avoir beaucoup évolué par rapport à son ancêtre. Le plus étonnant reste le fait qu'il ait néanmoins réussi à se faire élire maire d'une grande ville du sud de la France. Devinez laquelle ?!
Pour ce qui est de l'étape, le vent de Tramontane va-t-il se mettre de la partie ? Si oui, il risque de provoquer des bordures et, donc, de piéger certains coureurs. Sinon, il y aura toujours le Mont Saint-Clair et ses terribles pourcentages comme juge de paix, à cinq kilomètres de la ligne d'arrivée. Dans tous les cas, ce ne sera pas une étape de tout repos...
J'ai toujours été étonné que le Mont Aigoual, pourtant l'un des sommets majeurs et incontournables du sud du Massif Central, n'ait vu passer le peloton du Tour de France qu'à une seule reprise, en 1987. Souffre-t-il de la comparaison avec le Mont Ventoux pas très éloigné, de ses routes tortueuses le rendant difficilement accessible, des caprices météorologiques qui le caractérisent... ou d'une autre raison le maintenant au statut de paria ?!
Et pourtant, sur cette étape relativement courte mais avec de belles côtes en préambule, l'ascension final du Mont Aigoual pourrait, même si elle ne présente pas de gros pourcentages, réserver des surprises. La longueur de la montée, pour peu que ce soit sous un cagnard de plomb ou dans la tempête, peut transformer celle-ci en un véritable calvaire...
Le musée du "bonbon Haribo" à Uzès... rien que pour cela, ça vaut le coup de faire étape dans cette ville du Gard ! Non, je rigole... imaginez que des coureurs fassent une indigestion de fraises Tagada ou que les jujubes aient des vertus dopantes ?! D'ailleurs, la police québécoise a bien saisi des bonbons au cannabis en forme d'oursons !
Cette étape en Provence, notamment le long de la Durance, devrait normalement sourire aux sprinteurs avec une arrivée groupée du peloton à Brignoles... mais ne sait-on jamais, si ce dernier laissait une échappée au long cours prendre trop d'avance ?!
Le 14 juillet 2016, la ville de Nice était le théâtre d'une effroyable et meurtrière attaque terroriste causant la mort de 86 personnes et en blessant 458 autres...
Comment commémorer de si terribles événements trois ans après sans tomber dans l'indécence ? Peut-être tout simplement en faisant arriver cette étape si particulière du 14 juillet sur la promenade des Anglais, pour montrer que le sport et ses valeurs, comme la culture d'ailleurs, seront toujours plus fort que l'obscurantisme de ces barbares. En permettant à des milliers de personnes de se rassembler dans la fraternité et une ambiance festive, avec leurs différences. Enfin, en évitant tout amalgame entre les nombreux citoyens de confession musulmane qui vivent en France en respectant les lois et les valeurs de la République... et ces quelques barbares qui n'ont rien à voir avec cette religion de paix !
Avant de franchir la ligne d'arrivée avec pour le vainqueur assurément une émotion toute particulière, les coureurs auront à parcourir une étape très accidentée, avec un enchaînement de côtes et de descentes techniques. Le col de la Cabanette, la terrible descente juste derrière avec une succession d'épingles à cheveux, et la dernière ascension jusqu'au col de Saint-Pancrace avant de plonger sur Nice, devraient réserver une fin d'étape palpitante et pleine de rebondissements... Grande étape à ne surtout pas manquer !
L'arrière-pays niçois et ses routes si particulières, qui ont façonné la légende du rallye de Monte-Carlo mais qui n'ont plus été empruntées par les coureurs du Tour de France depuis le milieu des années 70... voilà le programme de cette 16ème étape. L'enchaînement de quatre grands cols dont celui de la Couillole classé hors-catégorie et avec son sommet à un peu moins de 13 kilomètres de la ligne d'arrivée, aucun répit pour souffler et des températures qui peuvent être suffocantes en plein mois de juillet, cette première étape du triptyque alpin risque bien de faire beaucoup de dégâts au sein du peloton, avec de grosses défaillances prévisibles.
Après une telle étape, je suis sûr que les organisateurs n'attendront pas de nouveau 40 ans pour repasser sur ces routes chargées d'histoires, avec également des panoramas à couper le souffle !
Attention, étape dantesque !!! Deux des trois plus hauts cols routiers de France dans la journée, 5348 mètres de dénivelé positif cumulé, environ 2300 mètres de dénivelé rien que pour l'ascension depuis Saint-Sauveur-sur-Tinée de la Cime de la Bonette culminant à 2802 mètres d'altitude, l'arrivée d'étape la plus haute jamais réalisée sur le Tour de France avec les 2744 mètres du col Agnel... ce sont autant de chiffres qui donnent le tournis. Pour le côté technique de l'arrivée au col Agnel, même si ce n'est pas la place de la Concorde, il y a un peu de place au sommet pour installer la ligne et le reste du barnum se trouvera un peu plus bas versant français, sur les parkings à proximité du refuge Agnel.
Sans doute de nombreux coureurs auront-ils la boule au ventre le matin avant le départ de cette étape synonyme pour eux de journée de galère ?! D'ailleurs la tension sera probablement palpable également chez les leaders du classement général, puisque toute défaillance sur une telle étape se payera très chère...
En d'autres termes, l'étape reine de ce 106ème Tour de France mettant à l'honneur deux magnifiques massifs français : le Mercantour et le Queyras !
Le sanctuaire de Notre-Dame de la Salette ?! Oui, je sais ce que vous allez me dire... une arrivée de la "grande foire" du Tour de France dans ce lieu de recueillement et de méditation, il y a quelque-chose d'antinomique. Mais voilà, l'endroit est absolument magnifique, il y a de la place pour installer la ligne d'arrivée et l'attrait sportif de cette fin d'étape avec le terrible col de Parquetout juste avant la dernière ascension, est indéniable...
Et puis cela permet de découvrir des vallées de montagne comme le Dévoluy ou le Trièves qui ont su concilier un tourisme raisonné et la préservation d'un cadre naturel exceptionnel, loin des "usines à touristes" que sont certaines stations de sports d'hiver. Alors pourquoi ne pas pour une fois mettre en avant cette autre conception de l'aménagement des régions de montagne ?! Je dis ça, je ne dis rien...
Cette 19ème étape à la sortie des Alpes partira de Voiron, 42 ans après la dernière halte de l'épreuve dans la ville, pour arriver dans la capitale des Gaules après un détour par les monts du Lyonnais. Il y a tellement à dire sur Lyon et son patrimoine, sur ses petits bouchons gastronomiques et ses gros bouchons à la sortie du boulot, sur sa fête des Lumières au mois de décembre... mais nous aurons bien le temps d'y revenir.
Par contre, parce que les derniers kilomètres de l'étape empruntent les rues de la ville, je vais vous confier un vieux rêve de voir un jour un championnat du monde de cyclisme sur route organisé sur Lyon et ses alentours. Une boucle de 14,750 kilomètres intra-muros pour les épreuves en ligne et des parcours pour les contre-la-montre qui sortent un peu de la ville...
Il ne reste plus qu'à... !
Sinon, l'étape du jour... probablement pour des baroudeurs ou sinon avec un sprint massif à l'arrivée.
Le dernier contre-la-montre... celui qui peut remettre en question le classement général avant l'arrivée sur les Champs-Elysées, celui que certains attendent impatiemment pour rattraper le temps perdu en montagne et que d'autres craignent comme l'anéantissement de tous leurs efforts de trois semaines de course !
Dur, long, avec de longues sections où il faudra emmener du braquet et d'autres très raides où les coureurs seront scotchés au bitume, avec notamment cette terrible et inhumaine montée Georges Lyvet prolongée par la route du Tignot... Enfin, quoi... un contre-la-montre pour sceller le classement général de ce 106ème Tour de France et qui pourrait bien rester dans les annales pour sa difficulté !
Avant le sempiternel tourniquet final sur les Champs-Elysées, pour un peu changer, je propose une visite de villes de banlieue ou d'arrondissement de la capitale que l'on n'a pas forcément l'habitude de traverser. Le jeu consiste à découvrir les nombreux éléments de culture dont regorgent ces communes ou ces quartiers de Paris... pour finir la journée moins con !
Allez, je commence avec la première commune traversée, Auvers-sur-Oise... ville refuge de peintres dont le plus célèbre, Vincent Van Gogh, immortalisa notamment l'église. Maintenant, à vous de jouer !
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