Modérateur: Animateurs sports
Hatayye a écrit:mais quel est l'intérêt de faire roland garros s'il fait aucun tournoi sur terre avant ?
Dugarry a écrit:Hatayye a écrit:mais quel est l'intérêt de faire roland garros s'il fait aucun tournoi sur terre avant ?
C'est bien le problème du tennis : que les joueurs jouent uniquement en fonction de leurs intérêts propres et non pas en fonction du développement de leur sport. Et il n'y a aucun levier.
Roland-Garros : Roger Federer, l'impasse du sage
Publié le dimanche 25 mars 2018 à 18:00 | Mis à jour le 25/03/2018 à 22:17
Ce n'est pas sur un coup de tête que le numéro 1 mondial a décidé de zapper la terre battue et Roland-Garros. Son choix est stratégique et s'explique aisément.
La rubrique tennis
«Espérons que je jouerai Roland-Garros.» C'est Roger Federer qui le dit. Enfin, c'est lui qui le disait il y a un an presque jour pour jour, juste après s'être imposé en finale de Miami contre Rafael Nadal. À l'époque, le Suisse flottait en apesanteur au beau milieu d'une opération revival nimbée d'une réussite proprement hallucinante : après six mois sur le carreau, il venait de rafler les titres à Melbourne, à Indian Wells et à Miami. Son questionnement parisien était alors sincère : jouera, jouera pas ?
Le suspense dura jusqu'à dix jours du coup d'envoi de Roland-Garros. Guy Forget et son équipe y avaient pourtant cru, surtout quand il leur avait été demandé, quelques semaines plus tôt, de livrer en Suisse trente-six boîtes de balles du tournoi. Mais un petit week-end d'entraînement sur terre, à Zurich, avait suffi à convaincre Federer de ne pas jouer avec ce feu-là. Cette année, il reste deux mois pour digérer l'absence de l'astre. «RF» a tranché bien plus tôt. Tout sauf un contre-pied pour un champion de trente-six ans et demi maître du temps, de son temps, et de plein d'autres choses.
La terre, cette autre planète
Roger Federer n'a plus joué à Roland-Garros depuis 2015 ni foulé la terre en compétition depuis le 12 mai 2016 à Rome (défaite contre Thiem). Parce que ce n'est pas tout à fait le même sport et qu'il le mesure parfaitement : «C'est plus simple de rester sur deux surfaces (dur et gazon) que sur trois, en ce moment», disait-il samedi, après sa sortie d'entrée à Miami. «Il y a quand même des ajustements à faire sur terre, rappelle Lionel Roux, ex-entraîneur de l'équipe de France de Coupe Davis. Les glissades, les balles à jouer au-dessus de l'épaule... Le côté physique rentre en jeu et il faut y passer du temps pour que le corps s'habitue. Des courbatures, des petits trucs peuvent arriver. La terre lui fait mal au genou, au dos.»
Christian Miller, docteur en biomécanique (ex-INSEP et Team Lagardère, actuellement directeur scientifique de Sport Challenge Performance), insiste sur les différences qui caractérisent le jeu sur terre : «Le rebond implique des exigences de placement plus importantes. [Il faut] une qualité d'endurance [qui] ne se prépare pas à court terme. Autant on peut reprendre de la force et du dynamisme en peu de temps, autant l'endurance est un travail de longue haleine. Et puis les glissades, avec les freinages, impliquent des niveaux de force des membres inférieurs assez importants.»
Autant de détails à modifier dans le logiciel de Federer qui semblent plus inquiétants que motivants à son âge. Surtout sans garantie de résultat : «Le jeu qu'il pratique sur surface rapide est difficile à transposer sur terre, estime Roux. Jouer aussi proche de sa ligne avec une prise de balle très précoce, on peut moins le faire sur terre battue. Le moindre écart de rebond te fait faire un bois, et quand on joue en demi-volée, c'est encore plus marqué. Je ne suis pas sûr qu'il puisse jouer son niveau de jeu sur terre.»
2017, l'exemple à suivre
Au-delà des interrogations purement techniques ou physiques, Roger Federer a été guidé dans sa réflexion par une qualité de plus en plus exacerbée chez lui : l'expérience. L'an passé, il a constaté, en remportant Wimbledon en juillet, que zapper la terre en juin n'avait rien d'idiot. Pourquoi changer une formule gagnante ? «Écoute "Rodge", il y a tellement de boulot avant à faire, pour aller sur terre et, à la fin, c'est quoi l'objectif ? Juste pour jouer ?», l'avait prévenu en 2017, pour le dissuader, son préparateur physique, Pierre Paganini. Rien de nouveau sous le soleil en 2018, surtout quand on semble maîtriser son jeu comme le Suisse depuis dix-huit mois : «Ce qui me frappe chez lui, c'est qu'on dirait qu'il est devenu comme un grand sage, explique Julien Boutter, le directeur du tournoi de Metz, persuadé que Federer aurait pu jouer la gagne à Paris cette année. Roger a été capable de remettre le tennis à sa plus simple expression, c'est-à-dire un jeu. Comment ? En rendant son propre jeu encore plus amusant. En plus, il a en lui ce détachement, qui en est presque indécent.»
Et qui a pu l'aider aussi à ne pas reproduire une des très rares erreurs commises en 2017 : «Quand il a tenté de venir jouer à Montréal, après "Wim", il s'est fait mal au dos et il était moins bien à l'US, pointe Nicolas Mahut. Même s'il vole sur le terrain, la terre à trente-sept ans (en août), c'est assez usant. Et pour lui, demies à Roland, c'est un échec, ça ne sert à rien. Il y aurait eu un vrai risque pour lui à jouer la terre». «Là où j'admire Federer, c'est qu'il prend toujours, mais vraiment toujours, la bonne décision, disait Marcos Baghdatis à Indian Wells la semaine dernière. C'est ça qui le rend plus fort.» «Il écoute son corps et son équipe, ajoutait en Californie Brad Gilbert, le consultant américain. Et j'ai entendu son clan dire que jouer sur terre était pour lui plus exigeant que sur n'importe quelle surface. L'idée de faire l'impasse, à laquelle je ne croyais pas en 2017, a parfaitement marché l'an dernier.» Et cette année ?10
Il fallait remonter dix ans en arrière pour retrouver un Roger Federer numéro un mondial s'inclinant contre un adversaire se situant au delà du top 50, en l'occurrence Mardy Fish, alors 98e, à Indian Wells , en mars 2008. Cette fois, Thanasi Kokkinakis était 175e.L'avis de Julien Reboullet, journaliste de la rubrique tennis de L'Équipe
Ambition
Au terme d'un premier trimestre plombé par les tristes nouvelles dans le tennis masculin mondial (des cadors qui coincent, ou qui souffrent, ou les deux, et une Coupe Davis qu'on veut défigurer), que Roger Federer décide de zapper Roland-Garros 2018, c'est de la balle !Bon, d'accord, pas pour le public français ni Guy Forget, qui va finir par se demander s'il n'y a pas un problème perso entre l'esthète et lui. C'est sûr, si on rêve d'avoir Federer à la maison, valait mieux se réveiller dimanche dans la peau du patron des JO de Tokyo 2020 que dans celle du big boss du French. Une fois dépassée la légitime frustration de ne plus accueillir «RF» à Paris depuis Bercy 2015 (cinq forfaits de suite en capitale !) et pris un peu de ce recul qui offre une vue dégagée sur the big picture, l'évidence nous attrape : Roger est parti pour durer.S'il n'y a qu'une phrase à retenir de samedi, c'est : «J'aimerais encore jouer le plus longtemps possible.» Traduction : le jour où Federer rejouera sur terre, c'est qu'il pensera plus retraite que compète. Pour l'instant, monsieur a encore de l'ambition, plein d'ambitions. Ses adversaires ne lui disent peut-être pas merci. Le tennis, si.
Liam a écrit:Federer a souvent fait uniquement le tournoi de Halle pour préparer Wimbledon, l'an dernier il n'a fait que Montreal (même si Cinci était prévu) pour préparer l'Us Open. Il n'était pas obligé de faire une prépa sur deux mois complets. Un ou deux tournois sur terre, le reste à l'entraînement pour ne pas perdre trop d'influx et d'énergie pouvait suffire. Je veux bien entendre que la terre est la surface lui convenant le moins et qu'il a peut-être besoin d'un peu plus de temps pour s'y habituer que le gazon, mais enfin on ne parle pas de Pete Sampras ou Andy Roddick là... Federer est un très bon joueur de terre. Et vu son niveau actuel par rapport à la concurrence il a largement moyen d'y être compétitif. Bien sûr il y aura l'ogre Rafa mais sorti de l'Espagnol de qui doit il réellement avoir peur ? Défier une dernière fois Rafa à Roland aurait pu être le dernier défi de sa carrière. Tant pis, je suis déçu qu'il n'essaye pas au moins.
MayodeBain a écrit:L'article rappelle justement que la préparation sur terre est assez exigeante/unique, ce n'est pas vraiment comparable au gazon ou au dur. C'est également plus intense physiquement. En 2017, ne pas aller sur terre lui avait permis de commencer à s'entraîner sur gazon plus vite.
S'il n'avait pas fait Cincinnati l'an passé, c'était surtout à cause d'une blessure non ? Sa présence y était prévue dans mes souvenirs.
Dugarry a écrit:Et justement, il a quoi comme vrai défi encore ? Gagner 10 Wimbledon ? Pourquoi pas mais c'est réducteur de notre point de vue.
On sait tous que le défi ultime c'est de venir battre Rafa à Roland, tout le reste est déjà fait. Je ne peux pas croire qu'il pourrait y avoir un plus beau jour sportif dans sa vie que celui-là si il arrivait.
manolo57 a écrit:Dugarry a écrit:Et justement, il a quoi comme vrai défi encore ? Gagner 10 Wimbledon ? Pourquoi pas mais c'est réducteur de notre point de vue.
On sait tous que le défi ultime c'est de venir battre Rafa à Roland, tout le reste est déjà fait. Je ne peux pas croire qu'il pourrait y avoir un plus beau jour sportif dans sa vie que celui-là si il arrivait.
Son seul défi quand tu l'écoutes en interview c'est de pouvoir jouer le plus longtemps possible à haut niveau.
De ce point de vue il a raison de se concentrer sur 2 surfaces uniquement, tout en sachant que la troisième est la plus éprouvante physiquement (et par ailleurs celle où il a le moins de chance de performer).
Dugarry a écrit:manolo57 a écrit:Dugarry a écrit:Et justement, il a quoi comme vrai défi encore ? Gagner 10 Wimbledon ? Pourquoi pas mais c'est réducteur de notre point de vue.
On sait tous que le défi ultime c'est de venir battre Rafa à Roland, tout le reste est déjà fait. Je ne peux pas croire qu'il pourrait y avoir un plus beau jour sportif dans sa vie que celui-là si il arrivait.
Son seul défi quand tu l'écoutes en interview c'est de pouvoir jouer le plus longtemps possible à haut niveau.
De ce point de vue il a raison de se concentrer sur 2 surfaces uniquement, tout en sachant que la troisième est la plus éprouvante physiquement (et par ailleurs celle où il a le moins de chance de performer).
C'est quoi ce défi en mousse ?
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