Je me rappelle de l'ambiance qui régnait à cet époque et comme j'étais un beau garçon, je croquais la vie à pleine dent, à la limite de me péter le frein. Je donnerais tout pour revivre cela, car la vie d'un homme ne dure pas longtemps, quel est le bilan de ma vie ? A-t-elle toujours été aussi misérable qu'aujourd'hui ?
C'est fou comme le temps passe plus vite ici qu'en dehors de la cellule. Quand je vois le chemin que j'ai parcouru jusqu'à aujourd'hui. Je repense tout d'abord à mon enfance, les parties de foot dans la cour de l'école ou sur le terrain du parc, ce n'était pas toujours aisée mais je ne suis pas là pour dramatiser. Tout n'était toujours pas rose, c'est sans doute ce qui m'a motivé à devenir footballeur pro. L'état d'esprit était déjà là et je préféré sécher les cours avec Geo pour aller taper la balle dans le quartier en suivant les ainés, comme Moussa ou Kader, qui était pour nous des modèles.
Geo était un mec à part. Je me rappelle lors d'un match improvisé, il s'était énervé contre un gars qu'arrêtait de le vanner au bord d'un terrain. Il avait été lui foutre un middle kick dans le paquet et une fois au sol, il lui avait dit d'aller se jeter à la mer. Sauf que le mec, il avait pas bien compris (car Geo ne s'exprime pas super bien) et il s'était jeté sur sa mère, la pauvre.
Cependant, on avait un point commun, celui de réussir par tous les moyens, et bien qu'on aît le même itinéraire, nos chemins se sont séparés, et on a pas eu le même destin. Contrairement à moi, Geo a réussi à devenir footballeur professionnel, il a même été sacré champion de France avec Montpellier, quelques mois avant ma terrible blessure.
Tout cela pour dire que ma décision est prise et qu'il est temps pour moi de repartir vers Rarotonga, c'est là où j'ai touché de plus près mon rêve, et c'est là que mon histoire avec le foot s'est arrêté. Objectif Cook Islands, mais comment vais-je réussir à l'atteindre ? Quelles seront les étapes pour y arriver ? Ce sont les prochains chapitres de ma vie
Il n'y a qu'un seul moyen d'atteindre ses rêves : celui de les vivre. Et pour vivre mon rêve de pouvoir faire de ma passion un travail, je me dois de retourner aux îles Cook. Atteindre l'île de Rarotonga est déjà un périple en soi et je vais vous évoquer mon parcours jusque là
- Tout commence par vider les comptes en banque et rassembler le peu d'argent que j'ai
- Prendre ensuite le RER D pour aller de Melun à Gare du Nord
- Prendre l'Eurostar pour rejoindre Londres car cela me faisait économiser 700€ de partir de Londres plutôt que de Paris
- Prendre le subway londonien via la ligne Picadilly pour rejoindre l'aéroport d'Heathrow
- S'enregistrer, déposer les valises et prier pour que le transfert de la valise se déroule bien lors des correspondances
- Passer les portiques de sécurité
- Effectuer le vol SQ317 entre Londres et Singapour en A380 à la place 59H
- Effectuer la première escale dans l'aéroport ultramoderne de Singapour
- Prendre le vol SQ211 entre Singapour et Sydney toujours en A380 à la place 38A
- Apprendre que le vol aura 2 heures de retard et stresser pour sa correspondance
- Effectuer la seconde escale à l'aéroport de Sydney
- Choper de justesse sa correspondance
- Se retrouver dans le vol NZ020 en direction de Rarotonga.
- Partir le vendredi à 21h et arriver le vendredi à 6h en se réveillant avec une vue familière
- Sortir de l'avion au milieu des touristes et effectuer les démarches de visa de travail
Il est désormais temps de reprendre ma vie en main et je sais exactement où je vais aller une fois sorti de l'aéroport
Wings a écrit:Ah Heathrow
Remarque tu pouvais prendre Emirates Paris-Dubai-Auckland qui revient pas cher aussi
Hat a écrit:je vois que pas mal de chansons de rap influencent ton récit
Me rendre au Rendez-Vous, c'est la première chose que je me dois de faire. Et par chance, le Rendez-Vous est proche de l'aéroport.
Il est 10h et je vais aller y prendre mon petit-déjeuner, après avoir dormi durant tout le vol depuis Sydney.
"Bonjour, je voudrais un café et un pain au chocolat s'il vous plaît" dis-je à la serveuse qui est de dos à ce moment-là.
"Une chocolatine, tu veux dire, n'est-ce pas Paris ?" dit-elle en se retournant.
Malgré ses 4 années sans se voir, Stéphanie s'est rappelé de ma voix et je vois un sourire s'inscrire sur son visage. N"y voyait pas là un jeu de séduction mais bien le plaisir de revoir un ami si longtemps absent.
Stéphanie est une femme originaire de Toulouse, qui est venu s'installer à Rarotonga avec Cyril, son mari, et ils tiennent le café restaurant "Le Rendez Vous". Etant des rares français permanents sur l'île, nous étions proches lorsque j'étais l'entraîneur de Titikaveka et "Paris" était le surnom affectif qu'ils m'avaient donné.
Il n'y a pas foule pour le moment, ce qui permet à Cyril et Stéphanie de se libérer et prendre le temps de discuter autour d'un café somme toute convenable. Nous passons ces 4 dernières années en revue, j'omets toutefois d'évoquer ma détention et m'invente une vie dans le football amateur en France, alors qu'eux m'indiquent qu'ils ont accueilli la troisième petite et qu'ils ont ouvert un deuxième restaurant dans le centre de la capitale, Avarua.
Je décide de prendre congés pour me rendre dans la maison qui avait été loué pour moi par le président de Titikaveka, Moerea Tamangaro.
Cette "maison" se situe près de la plage touristique de Muri Beach et je vous laisse admirer la vue, qui tranche avec la grisaille parisienne.
Vous le comprenez maintenant, je vais reprendre l'équipe de Titikaveka et devant moi se pose le premier défi : créer mon équipe puisque tous les joueurs sont amateurs et s'inscrivent avec le club qu'ils souhaitent.
3 mois se sont passés depuis mon arrivée, et le début du championnat est plus proche que jamais, un mélange d'excitation et d'appréhension parcourt mon corps. Il est désormais l'heure de la traditionnelle conférence d'avant-championnat. Les 7 entraîneurs et leurs capitaines respectifs sont alors réunis au BCI Stadium et présentent à la presse leurs effectifs respectifs. Je dois bien avouer que je suis un peu l'attraction du jour, vais-je rééditer l'exploit d'il y a 4 ans, lorsque j'avais ramené le titre à Titikaveka après de longues années d'attente.
Tyson (NDLR Tyson Tekeu) se trouve à mes côtés. Sur l'île, il est reconnu comme le meilleur gardien, et pour preuve il est sélectionné en équipe nationale. J'ai décidé de lui donner des responsabilités en le nommant capitaine. Il devra guider les jeunes loups qui composeront sa défense centrale, Thane Beal et Francis Samson. Il a d'ailleurs été difficile de les retenir car des clubs néo-zélandais leur avaient proposés des contrats mais ils ont accepté le deal de rester une saison pour se former. Ayant des contrats amateurs, je ne peux pas m'opposer à leur départ et je compte sur le pouvoir de la parole donnée.
De l'autre côté du terrain, j'alignerais seul en pointe Paul Van Eijk. Paul est un buteur expérimenté, et il sera secondé par Junior Puroku en meneur de jeu, qui comme son nom ne l'indique pas, est le vétéran de l'équipe.
Le journaliste nous demande qui va remporter le championnat. J'éclate alors de rire et je nous désigne comme favori de la saison. Je sais que la construction du groupe s'annonce longue et périlleuse, et cette alliance entre jeunesse et expérience devrait payer sur le moyen et long terme.
Cook Islands Round Cup7 équipes s'affrontent sous forme de matchs aller-retour, il y a donc 12 matchs pour chaque équipe, répartis d'Août à Novembre
Avatiu FC
Matavera
Nikao Sokattak
Puaikura
Takuvaine
Titikaveka
Tupapa
Alors que la saison reprend demain contre Takuvaine, je décide de retranscrire sur papier l'équipe que je pense aligner avec quelques observations sur les joueurs. Ces 4 mois ont été instructifs et je pense avoir trouvé l'équipe la plus juste pour débuter le championnat en vue de notre objectif : le titre
Gardien : Tyson (Tekeu). C'est le capitaine, il devra prêcher la bonne parole auprès de sa défense. Quant à Matapo (Marsters), il a bien changé depuis mon premier passage puisqu'alors un défenseur central à fort potentiel, il s'est reconverti en gardien. Il sera mon numéro 2. BG (Brian Green) sera numéro 3 mais je pense qu'il jouera pas.
= Tyson
= Matapo
= BG
Latéraux : Le choix fut difficile entre Gustave (Tutuava) et Mona (Vainekeu) mais je vais faire confiance au premier pour occuper le côté droit. A gauche, le choix fut plus évident, avec Ta Nooroa, qui vient de fêter ses deux premières sélections à tout juste 20 ans.
= Gustave
= Mona
= Ta
Défenseurs Centraux : Le point fort de l'équipe selon moi avec Thane (Beal) et Francis (Samson). Les deux sont jeunes, 20 et 16 ans, mais ils m'ont fait très forte impression, au point de reléguer Ngutaine (Mani) sur le banc, lui qui était un des hommes de base du titre acquis.
= Francis
= Thane
Milieux axiaux : Je tatônne à ce poste. PT (Peter Teina) et El Don (Don Hallin) débuteront, ils devront me prouver qu'ils ont leur place alors que les prétendants sont nombreux.
= El Don
= Peter
Ailier gauche : Je crois au pouvoir du lien fraternel, c'est pourquoi Tokari (Nooroa) sera mon titulaire. Sa combinaison avec son latéral de frère devrait être aussi efficace que la combinaison des frères Derrick.
= Tokari
Ailier droit : 20 ans, 3 sélections, Porter (Pokura) était un des joueurs que je souhaitais attirer en priorité. Les postes d'ailier étant cruciaux dans ma tactique
= Porter
Meneur de jeu : Ne vous fiez pas à son prénom, car à 36 ans, Junior (Puroku) est le vétéran des titulaires
= Junior
Buteur : L'évidence, Paul (Van Eijk). Le meilleur joueur cookien, il est le facteur X. Avec Paul à son niveau, on sera imbattable.
= Paul
LibertySeguros a écrit:Orelsan t'inspire bien à ce que je vois !
Alexsar a écrit:LibertySeguros a écrit:Orelsan t'inspire bien à ce que je vois !
En même temps, il n'y en a pas 10000 des rappeurs/groupes de rappeurs en France, dont les paroles ont du sens....
BAM ! Ce bruit sourd est caractéristique d'un journal qui vient frapper lourdement le sol. Je lève les yeux et vois Tyson rouge de rage, je ne comprends pas bien. Il est arrivé tout content, suite à la conférence de presse de la veille, prêt à lire l'édition spéciale consacré à l'ouverture du championnat, et le voilà maintenant presque impossible à calmer. Sous certains aspects, il me rappelle Geo et je me demande ce qui l'a mis dans un tel état.
Je parviens à récupérer le pauvre bout de papier martyrisé par la puissance de Tyson et me prend à feuilleter le journal par moi-même. Les premières pages sont consacrées à la réforme avortée du championnat. En effet, au lieu de match aller-retour, il devait y avoir 3 phases à partir de cette saison. Une aller-retour comme actuellement et un round robin sur 3 semaines au Stade National à raison de 2 matchs par semaine.
Les joueurs, tous amateurs, ne pouvant se libérer de leurs vacations, la réforme a été annulée. Vient ensuite les pages consacrées à la saison future, et la page est en partie déchirée. J'en viens à la conclusion que c'est cette page qui a enervé Tyson.
A la première lecture, cette page est satisfaisante pour le club. Nous sommes considérés comme les favoris, devant le tenant du titre Puaikura et Nikao. Il y a également une équipe type des joueurs à suivre et 6 joueurs de l'équipe sont présents, notamment mes deux défenseurs centraux, Thane et Francis, ainsi que Paul en attaque et Junior en meneur de jeu.
"Tu te rends compte, ils ont désigné ce lâche de Jamieson comme meilleur gardien de la ligue. Le mec, il a 40 ans, il voit plus rien et il capte plus une balle et pourtant c'est quand même lui qui est désigné meilleur gardien. Je suis snobé" s'exprime enfin Tyson. Le voilà donc la raison de son courroux. "Je leur prouverais lors de notre confrontation direct qui est le meilleur".
En attendant le premier quart de la saison nous voit affronter Takuvaine et Tupapa, les deux équipes les plus faibles, avant la cofrontation au sommet contre Puaikura.
Le premier match de la saison est l'occasion de retrouver Barnabas, le serial buteur du titre conquis et qui évolue désormais pour Takuvaine. Le match tourne largement en ma faveur, notamment grâce à un doublé de Paul et un but de Porter. Je ne suis toutefois pas totalement convaincu par l'équipe et je profite de la petite fenêtre de transfert, ouverte entre les deux premières journées, pour convaincre 3 joueurs à nous rejoindre : Aturangi (Putere) pour offrir de la concurrence sur le côté gauche en défense, et deux milieux axiaux, malgré la très bonne performance de Peter, Vaivase et Rua
Vaivase prend la place de Peter dans la deuxième rencontre. Autre changement : Steve prend place en latéral gauche. La rencontre est plus serrée qu'on aurait pu le penser et alors que nous menions 3-1 à la mi-temps, nous nous faisons peur en deuxième mi-temps suite à la réduction du score de Strickland. Cependant, nous tenons jusqu'au bout.
Avec 2 victoires en autant de matchs, c'est avec confiance que nous nous présentons sur la pelouse de Puaikura, et là, ce fût le choc. Nous sommes dominés de la tête et des épaules par les champions en titre. Paul est bien trop isolé en attaque, je vais devoir passer par des changements si je veux battre Puaikura au retour, car toute défaite est problématique dans la recherche du titre, d'autant qu'il n'y a que 12 matchs dans une saison.
Après la défaite, Tyson prend la parole dans le vestiaire : "Les jeunes, on a perdu aujourd'hui et on voit désormais le chemin à parcourir mais le prochain match, c'est contre Nikao et cette petite catin de Jamieson et ce match, on ne peut pas le perdre. Vous avez entendu Coach, on ne peut pas perdre, on ne peut pas, on ne peut pas"
Comme un détenu de prison compte le nombre de jours jusqu'à sa sortie de prison, Tyson avait entouré de rouge dans son rouge la date du 16 Septembre 2017. Le 16 Septembre 2017 était pour lui l'occasion de montrer aux (pseudos-)journalistes du Cook Islands News, qu'il n'y avait pas de doute sur le meilleur gardien de but de l'île et que c'était lui.
Pour en avoir discuté avec mon président, l'animosité entre Tyson et Tony Jamieson ne doute pas d'hier, mais du début de la carrière de notre portier. Etant son aîné de dix ans, Tony servait de modèle pour le jeune Tyson lorsqu'il a débuté dans la Ligue, mais la volonté et la fougue du jeune loup a vite couroucé le roublard de renard qu'était Tony. S'en est suivi un chantage au boycott de la sélection nationale de la part de Jamieson, et cela Tyson ne l'a jamais pardonné, lui qui fut mis au ban du XI national à cause d'une guerre d'ego. Dorénavant, il est temps de régler cela sur le terrain et rien de mieux que l'opposition contre Nikao prévu ce 16 Septembre.
Dans le vestiaire, la tension est palpable et personne n'ose approcher de Tyson. Il rentre dans sa bulle, il se comporte tel un bouledogue prêt à mordre l'oreille de celui qui l'approcherait de trop près. Il ne faut pas déranger Tyson.
Après la défaite contre Puaikura, j'ai décidé d'adapter ma tactique et de me passer d'un meneur de jeu pour ajouter un attaquant qui tournerait autour de Paul. Junior pouvant occuper les deux postes, je décide de lui maintenir ma confiance.
En tant que capitaine, je tiens à ce que Tyson ne perde pas ses nerfs, je compte sur lui pour organiser la défense et son énervement pourrait avoir des conséquences dramatiques pour l'équipe. Je décide donc d'aller lui parler. "Ty, je sais combien compte ce match pour toi. Rappelles toi tes précédentes confrontations avec Tony, tu as toujours pris le dessus et ce n'est pas l'avis d'un journaliste de quartier qui doit remettre en cause le fait que tu es le meilleur. Je te le dis et le répète, tu es le meilleur. Ne fais pas quelque chose de stupide pendant le match pour le prouver, joue comme tu sais jouer et tout se passera bien. J'ai confiance en toi, tes coéquipiers ont confiance en toi et t'observent, sois donc un modèle. Dans la victoire, évites de chambrer, dans la défaite, évites d'aller chercher la confrontation. La saison est courte et les matchs vont s'enchaîner et je tiens à t'avoir à mes côtés. Ne risques pas une suspension stupide. Nous allons gagner aujourd'hui, tes coéquipiers vont le faire pour toi."
Lorsque je découvre la feuille de match, je décide de ne pas avertir mes joueurs de la composition de Nikao, mais ai-je bien fait ?
"WHERE IS HE ?, I SAID WHERE IS HE ?" s'écria Tyson lorsqu'il rentra sur le terrain et s'aperçut que Tony était sur le banc. Pourtant, il aurait dû s'en douter. Lors des deux premiers matchs de la saison de Nikao, le gardien vétéran était déjà remplaçant, et comme Nikao est invaincu (1 victoire et 1 nul), il est logique que l'entraîneur adverse aît conservé sa confiance dans son gardien.
L'arbitre appelle les deux capitaines pour le toss, que nous remportons et je vois Tyson se diriger vers le banc adverse, serrer la main de l'entraîneur puis il va glisser un mot à l'oreille de Tony. Je me demande bien ce qu'il a bien pu lui dire.
Malgré le changement de tactique, les joueurs ont bien pris le pouls de la rencontre et mettent le pied sur le ballon. Cela paye au bout de dix minutes lorsque Porter ouvre la marque, suite à un bel enchaînement de passes.
C'était écrit que ce duel au sommet serait un beau match et à la vingtième minute, Nikao obtient un penalty. Conrad Piri s'élance, Tyson plonge du bon côté, mais le ballon passe sous son ventre. Nikao égalise.
Sur le coup d'envoi, nous remettons la pression et obtenons un corner. Sur celui-ci, Francis saute plus haut que tout le monde et croise parfaitement sa tête pour nous redonner l'avantage, alors qu'il semble s'être passé quelque chose de l'autre côté du terrain. Effectivement, on voit Tony revenir en courant vers son banc, mais que faisait-il là-bas ?
Alors qu'il reste 5 minutes à jouer dans cette première mi-temps, les joueurs élèvent leurs jeux d'un niveau. A commencer par El Don, notre milieu axial reprend de volée un centre de son compère de l'axe et cela fait 3-1. Deux minutes plus tard, c'est Paul, lancé dans le dos de la défense, qui prend le dessus sur son adversaire direct et parvient à croiser sa frappe pour le 4 - 1.
On pense alors rentrer au vestiaire avec cette avance tranquille de 3 buts mais Nikao parvient à réduire l'écart, ce qui a pour don d'agacer profondement Tyson.
Alors que l'arbitre siffle la mi-temps, je vois courir Tyson comme un dératé vers les vestiaires. Dans un réflexe, je parviens à l'arrêter avant qu'il n'aille se faire Tony. S'en suit un flot d'insultes envers moi et surtout envers Tony (et la mère, et la soeur de Tony). Je laisse mon adjoint faire la causerie à l'équipe, tandis que je m'occupe spécifiquement de Tyson. J'ai souvent vécu la situation avec Geoffrey JOURDREN lorsqu'on était ensemble dans les équipes de jeunes, il avait aussi le don de péter un cable pour rien.
La deuxième mi-temps repart sous les mêmes auspices et avec un Tyson apaisé. Sur un modèle de contre, nous inscrivons notre cinquième but du jour, le deuxième pour Paul. Cette seconde mi-temps est toutefois gâché par deux événements : le premier, le troisième but encaissé par Tyson aujourd'hui, le second, la blessure au pied de notre portier et capitaine, qui idiot comme il peut parfois l'être, a frapper le poteau avec son pied suite au troisième but et a du abandonner ses coéquipiers, forçant Thane à évoluer dans la cage.
En sortant, il ne peut s'empêcher une dernière provocation en montrant du doigt Tony et en indiquant : "Toi, Moi, Au retour, pas de pitié."
Cette troisième victoire nous permet de consolider notre place de leader avant la rencontre entre Puaikura et Avatiu, prévu demain.
Classement Equipe Points 1 Titikaveka 9 2 Matavera 5 3 Nikao 4 4 Puaikura 4 5 Tupapa 3 6 Avatiu 2 7 Takuvaine 2
Beaucoup de questions trottent encore dans ma tête concernant Tony et Tyson, et je me dois d'avoir le coeur net, mais attendons de savoir le résultat des examens de Tyson avant de l'interroger sur son attitude totalement déplacé lors de ce match
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