Trifon_Ivanov a écrit:Même toi tu as l'air de trouver ça normal, c'est dire la situation
Oui. Et non.
Parce que la vrai vie c'est un peu plus complexe qu'une analyse de comptoir d'une phrase et un smiley de Clooney
Trifon_Ivanov a écrit:Je sais pas au hasard, les flics se font bolosser à tel point qu'ils peuvent se prendre des pierres par une cinquantaine de types sans pouvoir rien faire ni pouvoir interpeller un mec sur place
Heu ils sont 3 ou 4 contre 50 hein. Même avec l'arrivée d'éventuels renfort, ils seront au plus 15 contre 50...
Avec un rapport aussi défavorable, on ne va pas s'amuser à aller tenter des interpellations. C'est la certitude de revenir avec des blessés.
Sur ce genre d'évènement, l'urgence c'est de permettre à la patrouille prise à partie de se désengager en sécurité. Donc de repousser et disperser l'adversaire avec du gaz lacrymogène.
Donc
normal de n'avoir interpellé personne
sur le moment.
Trifon_Ivanov a écrit:Ca va évidemment mettre 3 mois à trouver des coupables et certains vont s'en sortir sans être inquiété
Normal.
Si tu es capable d'identifier plus rapidement qu'eux les mis-en-causes
Jean-Michel-Trifon Enquêteur-de-choc, rends toi utile et passe tes concours :
https://www.lagendarmerierecrute.fr/ -
https://www.lapolicenationalerecrute.fr/La Section de Recherche n'attends que tes conseils
Juste comme ça, une enquête c'est long. Une enquête c'est compliqué.
C'est pas ouvrir le journal, voir marqué "50 jeunes" et dire "ah bah c'est les racailles de la cité X, faut les mettre en taule".
Déjà une enquête ça demande de déterminer avec précision qui a fait quoi. Sur les 50 jeunes certains n'ont commis aucune infraction. D'autres ont proféré des insultes. D'autres ont lancé des projectiles. D'autres ont lancé des projectiles qui ont blessé quelqu'un. D'autres ont menacé. D'autres ont lancé des projectiles qui ont causé des dégâts matériels. D'autres étaient porteurs d'arme blanche.
Bref, il faut déterminer qui a commis quelle infraction pour que chaque personne reçoive une réponse pénale adaptée aux faits commis. La justice c'est ça.
Et ça c'est très long. Ca demande de recueillir des témoignage, de les recouper, d'analyser des relais téléphoniques, de procéder à des réquisitions, de visionner les vidéos-surveillances, etc...
Et si, et seulement si, tout ça permet d'établir ce qu'il s'est réellement passé, ne t'inquiètes pas : Les interpellations auront lieu. Mais c'est pas gagné d'avance.
Pas normalEffectivement certains vont s'en sortir sans être inquiétés car il n'aura pas été possible de prouver avec certitude leur implication.
Mais
normal quand mêmeParce que si on se met à condamner les gens sans preuves, c'est la porte ouverte à toutes les fenêtres. Les certitudes de Trifon ne suffisent pas, il faut des preuves.
Trifon_Ivanov a écrit:Alors que Jean-Louis brigadier chef et agent de la paix avant tout, tu peux être sûr que s'il met un coup de matraque à un type qui se débat comme un dingue lors de son interpellation, il est dans la seconde accusé de viol et de violences volontaires
Normal.Une personne est interpellée et blessée pendant son interpellation, il est tout à fait normal qu'une enquête soit ouverte pour déterminer si les blessures font suite à un usage justifié de la force ou si elles font suite à des violences abusives. Sinon encore une fois c'est la porte ouverte à tous les abus possibles et imaginables. La justice est la même pour tout le monde, même pour les délinquants.
Si tu refuses simplement de me présenter ta pièce d'identité et que je te colle un coup de matraque télescopique en travers de la tronche, te brisant la mâchoire, encore heureux que tu peux déposer plainte et que je serais condamné.
Ce n'est pas parce qu'une enquête est ouverte pour des faits de "violence volontaires" à l'encontre d'un Policier qu'il est forcément coupable. L'enquête sert justement à déterminer si oui ou non ces "violences volontaires" ont été commises. Et si elles ont été commises, de déterminer si elle étaient légitimes ou non au sens de la légitime défense (ou d'autres articles) et donc si oui ou non l'auteur est pénalement responsable.
Pas normal.Le traitement politico-médiatique de l'affaire Théo n'était à mon sens pas normal : Il y avait clairement un parti pris pour Théo et les policiers ont été désignés très rapidement comme des coupables (par les médias, pas par la justice).
Ca fait émerger un sentiment de défiance envers les forces de l'ordre alors qu'on attendrait plutôt des médias et surtout des politiques, une confiance envers les forces de l'ordre et la justice. A minima de respecter la présomption d'innocence
(mais elle ne fait ni vendre des journaux, ni mettre des bulletins dans les urnes...)