Je voulais attendre de recevoir les photos en HD de sportograf pour faire le CR, mais ils trainent un peu... Bon compréhensible vu le nombre d'inscrit
Samedi soir vers 18h, on est de retour d'Annecy sur Chambéry avec mes parents et mon petit frère. On vient de récupérer les dossards et il est temps de tout préparer pour le lendemain. Un petit coup de propre sur le vélo, on range l'équipement et on charge tout dans la voiture. Après un bon petit repas de ma grand mère, il est temps de se coucher vers 22h30.
Malheureusement la nuit est très très courte, ma montre Polar indique que je me suis endormis à 1h17 pour un reveil à 3h57, soit 2h40 de sommeil... A 4h30 il est temps de sortir du lit, après un bon petit dej et une bonne douche pour se réveiller, il est temps de partir vers 5h15 pour Annecy.
On arrive vers 6h15 sur place, et on se prépare tranquillement pour un départ vers 7h15. J'ai du trop m'hydrater depuis 2 jours, j'arrête pas d'aller au toilette, 2 fois avant le départ... D'ailleurs pas top, car l'organisation a laissé juste 3/4 toilettes sèches sur la dizaine qui devait y être la veille dans le village... Du coup il y a une trentaine de personnes qui attendent devant
On se retiendra de faire la grosse commission
Je roule tranquillement vers le SAS avec mon petit frère, mais je remarque vite que la pochette pour les déchets que nous a offert l'organisation, me gène vraiment au niveau des cuisses. (Mon père m'a fait un planning horaire, et du coup j'ai pu mettre seulement la pochette sous ma selle). Heureusement j'aperçois mes parents vers le SAS, et j'en profite pour vite leur redonner.
L'heure est arrivé, on doit s'avancer sur la ligne de départ. L'ambiance est assez sympa avec le speaker qui nous fait un discours façon Rocky, la musique qui va bien, et on est entouré par les photos des anciens vainqueurs du Tour. Assez sympa
Le départ est donné sur un air d'AC-DC, un petit check avec El-Diablo est c'est partis pour 169km
Mon petit frère et moi au départ Je part vraiment tranquille en mode petit plateau, histoire de bien m'échauffer pendant 10min. Malgré tout je remonte petit à petit le peloton sans trop forcer. J’essaie de bien rester à l'abris et de m'économiser. Je me retrouve rapidement dans les 1ère ligne du peloton.
J'ai trouvé une bonne roue, derrière une jolie anglaise
Au bout de 15/20km, 2 gars devant s'écartent pour s'arrêter, et personne veut rouler devant... Du coup je me retrouve en 1ère ligne du SAS9... En train de faire le tempo
! Je n'aime pas trop la situation car peur de prendre trop de vent, mais c'est assez marrant. Au bout de 10min, je m'écarte pour passer un relais, mais tout le monde restent dans ma roue... Personne veut bosser...
! Sont vraiment pas marrant sur les cyclos...
On arrive sur les 1ères rampe du cette édition 2018, je met tout à gauche pour m'économiser et bizarrement d'un coup tout le monde me passent devant
Bref, arrivé sur un replat mon surplus d'hydratation refait surface, et je suis obligé de m'arrêter... D'ailleurs une vingtaine de gars font comme moi (Remake des pauses pipi au TDF
), et mon frère me rattrape et fait de même.
Je repars du coup avec mon frère, et on s'attaque au Col de Bluffy. Toujours dans un faux rythme histoire de bien se préserver vu ce qu'ils nous attends... On est au 30ème km, et il y a déjà des gens à pied
Euhh, les gars, vous savez qu'ils restent 139km?
On continue tranquillement et on arrive au 1er ravitaillement à Thones au 40ème km. On décide de ne pas s'arrêter.
On arrive rapidement sur les 1ères pentes du Col de la Croix de Fry, et je lui donne quelques conseils vu que je l'avais monté la semaine d'avant. Malheureusement avec ses 600km d'entrainements je le largue sans trop forcer rapidement et je me retrouve tout seul.
Je monte vraiment tranquillement encore une fois sur un air d'AC-DC
(Merci aux spectateurs pour l'ambiance), (154bpm de moyenne dans la montée) d'ailleurs je suis 7min plus lent que lors de mes reconnaissances. J'arrive au sommet, une envie pressante refait son apparition et je m'arrêtes du coup on ravito liquide et j'en profite pour remplir mes gourdes. Je ne voulais pas m'arrêter, mais c'est ma vessie qui a décidé
J'attends 1min avant de repartir, mais je ne revois pas mon frère, donc je décide de repartir et j'attaque la 1ère descente. Petite chaleur qui m'oblige à bien freiner, car un autre concurrent s'écarte devant moi sans regarder derrière pour dépasser quelqu'un d'autre... Heureusement juste une petite montée d’adrénaline
J'arrive 7km plus loin au ravito de Clusaz. Il était prévu dans ma stratégie de m'arrêter ici, donc même si j'ai fait une pause au sommet du 1er Col, je m'arrête pour reprendre des barres, des pates de fruits et j'en profite pour manger des biscuits salés.
S'en suit une longue transition en faux plat descendant jusqu'au départ des Glières, avec un jolie vent de face. J’essaie de pas trop en faire, et je tente de m'abriter. Mais soit les gars roulent sur les freins, où soient ils roulent sur un très gros rythme... Donc je me retrouve presque tout seul jusqu'au pied du Col.
C'est partis pour 6km de montée à 11% de moyenne ! Avec des jolies pentes à 18% ... Je connais le col pour l'avoir reconnu, donc je m'emballe pas, j'espère surtout ne pas être gêné par un concurrent plus lent, ou quelqu'un qui met pied à terre juste devant moi. Heureusement, malgré que la route soit vraiment très étroite, les autres jouent le jeu. Il suffit de dire attention à gauche en anglais ou français et la plupart des gars se serrent rapidement pour te laissé passer.
Assez content, car je n'ai pas l'impression d'en avoir trop fait, et j'ai monté un peu plus rapidement que lors de mes recos. J'arrive au sommet, avec un tandem on est gêné par l'attroupement du sommet, mais en gueulant un peu on arrive à rentrer sur le chemin en terre.
Ça fait 2 fois que je passes ici, mais j'adore toujours autant ce paysage
Je dépasses pas mal de monde sur le chemin, tout en essayant de pas trop en faire. Dans le dernier coup de cul, je suis obligé de rester derrière dans les traces, mais pas trop grave.
Petit moment coup de gueule : Le soucis est arrivé sur la majorité du parcours... D'ailleurs les gars qui mangent déjà des gels au bout de 20km c'est assez marrant... Mais putain quant t’arrive dans un endroit aussi somptueux que le Plateau des Glières, faut vraiment être un "c******" (Désolé y a pas plus polis comme mot pour les décrire) pour balancer ses papiers et gel sur le chemin en terre, et à 400m d'un ravito ! Juste après le chemin, c'était une déchetterie... Devait y avoir des milliers de détritus au sol alors que c'était juste quelques mètres avant le ravitaillement
... Franchement désolé je ne comprends pas ce comportement...
Bref, je me ravitaille en haut et repart dans la descente après avoir nettoyé mes pneus. D'ailleurs au top l'organisation d'avoir mouillé la route pour éviter les crevaisons... J'attaque le gros de la descente sur un bon rythme, elle est vraiment technique c'est fun ! Idéal pour Bardet
Je restes tout de même sur la défensive car la réaction des gens me font peur, et que je ne connais pas du tout cette portion. D'ailleurs hallucinant le nombre de crevaisons dans la descente
Autant j'en ai vu aucune sur le chemin en terre, autant là
J'arrive au gros ravito des Fleuries, je m'arrête rapidement pour des barres et remanger salé... Enfin j’essaie car il faut jouer des coudes pour manger... Certains te pousses alors que t'es avec ton vélo en train de te servir...
C'est partis pour le Col des Fleuries, j'aperçois mon père qui me tend une gourde, mais je décide de ne pas la prendre car mes gourdes sont pleines. Je pourrai monter largement sur la plaque, mais je ne veux pas me griller. Je monte tranquillement en 34x28/30. A 500m du sommet, super ambiance, pleins de spectateurs... C'est tellement grisant que je montes les derniers mètres assez rapidement.
C'est partis pour une descente vraiment large. Du coup je m'amuses un peu dedans. Au pied, j'essaie de trouver un groupe pour 20/25km dans la plaine. Je me fais rapidement rattraper par 20/30 personnes, malheureusement comme dans chaque cyclosportive personnes veut bosser, du coup on plafonne tout le long entre 25/35km/h et on se fait rattraper par un paquet de gars... Dommage.
Arrivé au pied de Romme, je décide de faire la grosse commission au ravito... Malheureusement après avoir fait mon affaire, je remarque qu'il n y a plus de papier... Obligé de m'essuyer avec les peaux de banane laissé par les porcs...
Vraiment pas top... J’essaie de trouver au ravito du papier, mais personne en a... Je décide après avoir récupéré 2/3 barres de m'attaquer au Col de Romme.
Les 1ères pentes sont vraiment compliqués et il fait très chaud. Heureusement il y a une vue magnifique après quelques virages
. A 2/3km du sommet, je me sens bien et je remontes facilement pas mal de monde sans trop en faire. Ça fait plaisir.
. Merci d'ailleurs aux spectateurs qui n'hésitent pas à nous arroser avec des bouteilles ou tuyaux d'arrosage, ça fait vraiment du bien
A force de me mettre en danseuse, j'ai la paume des mains qui commencent à me bruler... J'avais pourtant acheté des gants renforcés il y a quelques mois
Arrivé au sommet, je penses attaquer la descente alors qu'en faite non, ça remonte cash derrière et après il y a quelques km de faux plat montant... Aie les jambes
! Et en plus, mon pied gauche me fait horriblement mal depuis le dernier km de Romme.
Descente faite assez rapidement, j'arrive au pied de la Colombière. Il fait tellement chaud que mes 2 gourdes sont quasi vide donc je m'arrête pour les remplir. On m'interdit de passer en vélo, et on m'oblige à le poser ! Je lui sort, mais vous voulez que je le poses où, il n y a plus de place... Je ne peux pas le mettre à côté des autres près des toilettes? Elle me sort non, c'est réservé à la sécurité... Mais si vous voulez je vous le tiens...
!
Je vais pour boire un verre de Coca et Perrier et la femme me sort, il n'y a plus de verre, donc faut que vous me le redonniez après
! Je regarde à gauche et je vois un tas avec une trentaine de verres propre... Normal
Bref, un petit peu compliqué ce ravito...
Je m'approches vite des toilettes en espérant trouver du papier, en attendant que les autres sortes je me met en chaussette pour faire passer la douleurs... J'attends 5/10min pour rien que quelqu'un sortent des WC, car il n y a plus de papier aussi...
Je décides d'attaquer la Colombière avec mes chaussures non attaché. Et là c'est vraiment compliqué ! Il fait super chaud et je super scotché... J'ai l'impression d'être à bloc alors que non... Je penses qu'au fond de mon esprit, tout ce que j'ai lu et entendu sur les 3 derniers km m'effraie, et du coup inconsciemment j'ai peur de trop en faire et d'être obligé de mettre pied à terre avant le sommet... J'ai beau me forcer, je suis scotché, je n'arrive pas à tourner les jambes. Je vois pourtant le sommet au loin, mais pourtant rien n'y fait... J'essaie d'appliquer la stratégie de mon coach de manger toutes les 40m, mais mon estomac commence à être en vrac et j'ai du mal à manger solide depuis pas mal de km... Heureusement il me reste plusieurs pâtes de fruit qui passent vraiment bien.
500m du sommet, sous l'ambiance des spectateurs et l'approche de l'arrivée, mon cerveau se débloque et je rattrape pleins de monde en si peu de distance... Et le pire ce que je pourrai encore en mettre...
Un peu dégouté j'avoue... Va comprendre les joies de l'esprit...
Je décide de faire la descente sur un gros rythme. Je n'ai pas pu rouler aussi vite que je voulais à cause des autres concurrents, mais je me suis vraiment régalé dans la Colombière... D'ailleurs bonne bourre avec un gars
D'ailleurs je me rappellerai toujours de ce pif paf, à plus de 60km/h, t'as une petite compression juste avant le freinage... Des enchainements comme j'aime ! Dommage qu'à ce moment là j'ai rattrapé un bon groupe car le droite passe en faite super fort
Désolé c'est mes racines en rallye et ski qui reviennent, dès que le pourcentage est en négatif
Dernier virage à gauche, je passes par dessus un petit terre plein au milieu de la route pour couper le virage, et je vois le panneau 200m avec une légère montée... Bizarrement à ce moment là toutes les douleurs disparaissent
Je mets debout sur les pédales et je fais le sprint quasiment jusqu'à la ligne (Obligé de freiner sur la fin)
Pendant 30sec, j'ai eu l'impression d'être Sagan dans une arrivée au sprint avec les spectateurs qui gueulent et qui tapent les barrières de publicité ... Tu retrouves seulement cette ambiance à l'EDT
Résultat je termine 7913ème sur un peu plus de 12 000 participants à l'arrivée. Déçu et en même temps content...
Déçu car j'avais pour objectif de terminer entre 7h30 et 8h30, et j'ai terminé l'épreuve en 9h30.. Sans les temps de pauses j'ai roulé en 8h42 d'après Strava... J'ai vraiment trop perdu de temps sur les ravitaillements et je me suis trop freiné dans les cols... Vu mon état après la course, je pouvais rouler je penses un peu plus vite.
Je penses que je ne me connais pas assez, et avec ma contre perf de 2017 je n'ai pas assez confiance en moi... J'espère que j'arriverai à passer outre en 2019.
Sinon content car je n'ai jamais mis pied à terre, et que malgré le dénivelé plus important que 2017, mon temps officiel est 1h plus rapide.
Pour tous les réticents à l'Etape du Tour, foncez y... ! Vous ne retrouverez jamais ailleurs cette ambiance, ce mélange avec pleins de pays différents et ces parcours sur route fermé à la circulation.
Lien Strava :
https://www.strava.com/activities/1690002516/PS : Sinon mon frère a terminé en 11h12 avec seulement 600km dans les jambes, et un problème gastrique dans Romme qui l'a obligé à s'arrêter de longues minutes...