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Re: Pratique des sports d'endurance

Messagepar Tortank » 09 Sep 2018, 15:00

Bon ben 3h35, ou légèrement moins sur l'ancilevienne. Mon beauf a pas mal subi, je me suis fais la peau dans le final, et franchement ça pique. Un chouette effort en tout cas. Je dois bien me mettre 30K sur les 46.

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Re: Pratique des sports d'endurance

Messagepar TRH » 09 Sep 2018, 19:44

Sortie sur 6,5 km, je pensais partir pour faire un temps, mais avec la chaleur et sans eau, je l'ai finalement pas fait "à fond". Toujours un peu de mal à trouver mon rythme :o

https://www.strava.com/activities/1829201612

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Re: Pratique des sports d'endurance

Messagepar Tekrunner » 09 Sep 2018, 21:45

Ça a été un calvaire terrible, rien n'a marché comme d'habitude, j'en ai chié comme jamais, mais j'ai tenu bon, le mental n'a pas lâché, et je l'ai fait, au bout d'un peu moins de 17h j'ai franchi cette put*** de ligne d'arrivée de l'UTV.

J'en raconterai un peu plus plus tard, là je suis encore en mode zombie (et pourtant c'était hier la course).

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Re: Pratique des sports d'endurance

Messagepar Umb » 09 Sep 2018, 21:49

Bravo !
Bon repos

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Re: Pratique des sports d'endurance

Messagepar Tortank » 10 Sep 2018, 04:08

Dur comme course mais c'est fort d'avoir tenu tekrunner ;). Bravo ! Solide d'avoir tenu au mental.

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Re: Pratique des sports d'endurance

Messagepar Fantastiesj » 10 Sep 2018, 13:58

thor_husvod a écrit:Au passage, un pote à fait 4 du Norsman cette année :niais: :love:
https://www.strava.com/activities/1750605145
https://www.strava.com/activities/1760980607
https://www.strava.com/activities/1750605186
https://www.strava.com/activities/1750608506


D'ailleurs un reportage dans Stade 2 devrait arrivé, je vous filerais la video quand elle sera sortie :ok:



Vu hier :ok:

Et il fait 8 à l'Ironman du Pays-de-Galles :shock:

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Re: Pratique des sports d'endurance

Messagepar gosso » 10 Sep 2018, 14:55

Vu également, un bon reportage :)

Et bravo Tekrunner, on attend un CR :love:

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Re: Pratique des sports d'endurance

Messagepar clemschleck » 11 Sep 2018, 02:08

Résumé du Harricana Trail pour ma part: 28km avec D+1000m.
Gros objectif de l’année pour ma part ==> grosse déception au final.

Pour commencer cet été la préparation a été sérieuse. J’ai réussi à refaire du dénivelé au mois d’août en sortant de Montréal.
Compliqué de préparer un trail quand on passe des Pyrénées à Montréal ;) hormis le Montréal, c’est une ville plutôt très plate.

Il y a deux semaines j’étais vraiment confiant pour faire un belle performance. Je me disais qu’un 12 de moyenne était envisageable, peut-être 11 si le parcours était technique.

Sauf que jeudi 10jours avant la course, je me bloque le dos à la fin de l’entraînement. Impossible de me lever le matin le lendemain à froid. Je me bourre de cachet pour passer la douleur et aller au travail. L’objectif à ce moment était de me reposer pour un dernier week-end d’entraînement long (avec un jour férié le lundi en plus).

Le vendredi au travail, j’apprends que l’usine mexicaine et française sont en crises sur un sujet technique et que j’en dois aller les aider sur ce sujet. Je dois donc préparer le voyage pour le Mexique la semaine (départ mercredi très tôt et retour dans la nuit de vendredi à samedi) avant le trail et celui pour la France juste après (départ ce soir, retour vendredi)

Le vendredi soir (9 jours avant la course), je me demande si c’est raisonnable d’aller faire cette course avec tous les événements en 2 jours.
Sauf que je me suis engagé avec un collègue (lui fera le 65km). On a déjà réservé un logement pour le week-end qu’on ne peut annuler. Le trail se passe dans la région du Charlevoix à 4h de Montréal.

Le week-end, la douleur se calme et le dimanche matin (7 jours avant) je me dis qu’un footing va faire du bien pour tester le dos, sauf qu’au petit déjeuner, nouvelle décharge dans le dos qui m’immobilise, je prends rdv en urgence avec un physio pour le mardi.
Repos forcé lundi férié.

Le mardi au travail c’est la course pour préparer toutes les affaires pour le déplacement au Mexique si bien que je ne peux aller au rdv chez le physio car je finis trop tard.

Finalement la douleur s’atténuera mercredi et disparaîtra jeudi vendredi avec le « repos ».


Le déplacement au Mexique sera très fatigant mais extrêmement enrichissant. 12h de travail par jour.
J’étais à Queretaro donc à 1900-2000m pendant 3jours.
L’avion du retour atterit à 2h du matin à Montréal. Je suis au lit à 3h. Parfait pour la nuit deux jours avant la course :lol: . La nuit que je considère comme la plus importante.

Samedi (J-1) je fais la route avec ma copine (4h30) pour arriver et rejoindre le collègue en fin d’après-midi. Collègue qui s’est fait un claquage le mercredi soir et n’a donc pas pu participer au 65km!
Loose jusqu’au bout :lol:

J’arrive à me faire un nuit correcte de 6h, la plus longue de la semaine pour un réveil à 5h20. Départ prévu à 8h.

Place à la course! Le parcours se décompose en 2 grosses bosses. Je ne connais pas le parcours pour le reste.

Il fait froid, très froid. 0degres au réveil. 4degres au départ. 2 degrés au premier sommet. Ça change des 30 degrés sur Montréal en début de semaine!

Le froid ne me dérange pas. Je m’échauffe 15min car le départ se fait en cote sur un piste de ski (2km et D+340m).
Le départ se passe bien, j’arrive à trouver un rythme correct dans la bosse en alternant course et marche. Au sommet je suis 12-13 ème.
Les 8km suivants sont cabossés mais rapide où je trouve un bon rythme (4m20 au km) pour ne pas me mettre dans le rouge. Je perds 4places mais l’important n’est pas là.

Au 10eme km, surprise, on arrive dans un single track très technique. Je ne préfère pas prendre de risque alors que c’est habituellement ma spécialité. Je me dis que la course est encore longue.

Au 11eme, entre deux arbres, je me fais attaqué par quelques guêpes. Plus de peur que de mal. A l’arrivée j’entendrais que certains se seront fait piquer!

On sort du single au 12ème juste pour la ravitaillement. J’ai ce qu’il faut dans mon sac à dos (2 gourdes de 500mL et à manger) donc il n’est pas important. J’ai prévu de m’arrêter au 2nd ravitaillement au 19km.

On récupère directement un single track pour la deuxième ascension. L’ascension parfaite je trouve. Jamais très pentu permet de courir pratiquement tout le long. Le single est un peu moins technique.

Malheureusement au 16ème km, gros coup de bambou. Je n’ai plus de force. Je prends un coup au moral également car je me retrouve pour la première fois tout seul. Je me dis qu’il reste 2km de montée et ensuite ça sera plus simple. Je finis en douceur en marchant de temps en temps pour récupérer en espérant un retour par l’arrière pour ne pas être seul. Personne...

Je m’arrête au ravitaillement manger du salé et boire un coca. C’est parti pour les 9 derniers km.

On commence par 500m de descente et un nouveau single très technique qui me fait souffrir. Je sens les crampes qui arrivent ...

La sortie du single au 21eme aura raison de moi puisque s’en suit 3km de descente normalement rapide sur un sentier caillouteux équivalent à celui du début de course.
Horrible, je n’ai pas d’autres mots. Avec les crampes je suis scotché à 10km/h... impossible d’accélérer. Je prends un nouveau coup au moral quand je vois tout le monde qui me dépasse dont la 1ere féminine en galopant dans cette descente pour si alléchante!

Au 24km, on croise les spectateurs pour aborder un dernier single en forêt.
Je m’arrête à ce moment car je ne peux plus courir avec les crampes au deux mollets. Un spectateur vient me voir en me proposant son aide.
Je lui dit que je vais abandonner car je ne peux plus courir et je ne vois pas l’interêt de finir cette course en l’état...
Il me remotive et me donne une petite bouteille d’eau très salée.
C’est clairement dégueulasse mais qu’est-ce que c’est efficace! Les crampes disparaissent en instantanée. Je le remercie pour cette aide et repart pour les 4derniers km qui seront un véritable supplice.
Je cours, enfin plutôt je trottine à 11km/h sur le plat et marche au moindre dénivelé (positif comme négatif) en continuant de me faire dépasser. A ce stade, ça ne me touche plus trop.

Finalement l’arrivée se présente au je trottine avec les encouragement des spectateurs.

43 ème place sur 500 en 2h47. Bien loin des espérances et une déception à l’arrivée qui sera dur à masquer!

Avec le recul (d’une journée), je suis content d’avoir fini car ce genre d’expérience me servira pour le futur lorsque les distances s’allongeront sur les trails.

Je constate aussi que j’ai perdu en puissance dans les ascensions depuis que je vis à Montréal. Je l’avais deja remarqué lors de la préparation cet été.

Maintenant nouvelle semaine de déplacement professionnel où je vais me reposer un peu avant de réfléchir au projet de fin d’année.

L’objectif était le semi de Toronto pour passer les 1h20 sauf que ce dernier est le 21octobre, trop proche.
Je vais peut-être me rabattre sur Philadelphie le 18novembre pour bien le préparer et finir l’année sur une bonne note en ayant atteint cet objectif -1h20.

Avant cela un 10km route mi octobre. Le premier depuis près de 2ans. :)

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Re: Pratique des sports d'endurance

Messagepar gosso » 11 Sep 2018, 09:17

Chapeau Clem'
Je me doute qu'avec ton niveau habituel, tu visais bien mieux mais vu cette incroyable avant course, tu t'en sors quand même bien et comme toi, je pense que c'est une bonne chose que tu sois arrivé au bout ;)

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Re: Pratique des sports d'endurance

Messagepar bapt77 » 11 Sep 2018, 10:50

Effectivement Clément tu pouvais viser mieux mais avec tes contraintes pro' et physique que pouvais-tu faire de mieux ... Peut-être partir plus prudemment mais ça reste une perf' honnête :ok:

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Re: Pratique des sports d'endurance

Messagepar traqualex » 13 Sep 2018, 15:02

Bien joué, ça m'impressionne pas mal vos histoires de trail... Ca à l'air d'être un truc mentalement bien bourru! Autant j'ai jamais aimé que la route et la piste à vélo, autant en course à pied c'est attirant!

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Re: Pratique des sports d'endurance

Messagepar clemschleck » 14 Sep 2018, 10:16

Merci pour vos retours :)
Après plusieurs jours, je n’ai pas de regrets, c’était une belle découverte quand même.

Pour la petite histoire Rob Krar et Mathieu Blanchard (13eme de l’UTMB) se sont tirés la bourre avec finalement la victoire de Krar en 2h03, 2 minutes devant Blanchard. Les gars ont fait presque du 14km/h de moyenne avec le dénivelé mais surtout le parcours technique où je ne vois pas comment ils ont pu courir par endroits ^^


Oui, le trail permet de bien s’évader. Contrairement à la route où je m’ennuie car tu lisses ton effort, le trail je prends vraiment du plaisir! Avec les changement de rythme, tu cours contre toi même avant tout :)

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Re: Pratique des sports d'endurance

Messagepar Tekrunner » 14 Sep 2018, 10:17

Alors, parlons un peu de cet UTV. Le réveil sonne à 3h, mise en route à 3h30 (qu'est-ce qu'on est lent à cette heure-là...), arrivée à 4h30, 30 minutes avant le départ. Je suis tranquille à l'heure, par contre l'ami qui a récupéré mon dossard la veille au soir n'est pas là (alors qu'il dormait à l'hôtel pas loin) et ne répond pas à son tel... l'heure tourne, tout le monde rentre dans le sas, je commence à me demander si je vais devoir négocier avec l'orga pour partir sans dossard. Et puis il arrive 5' avant le départ, tellement la tête dans le cul qu'il s'est perdu en voiture alors qu'il connait bien le coin... Bref, du coup on part aux deux dernières positions, ça n'a pas d'importance mais je me serais bien passé du coup de stress!

Le parcours se divise en 4 parties, séparées par les ravitaillements principaux (qui sont aussi les points de relai pour ceux qui le font à 4). La première fait 21 km pour 1400m D+, entre Méaudre et Saint-Nizier, elle est de difficulté moyenne. Après un départ tranquille on monte le tremplin olympique d'Autrans, tout éclairé de flambeaux et avec un joueur de cornemuse au sommet, c'était chouette. Ensuite on monte à la crête de la Molière alors que le jour se lève. Dans cette ascension je commence à avoir des sensations de nausée, encore pires si j'essaie de manger un truc, ça me coupe un peu les jambes et c'est pas bon signe. Ma frontale, que j'avais rechargée toute la nuit, passe aussi soudainement en mode sécurité (= vague lueur qui éclaire à peine). Ah ben bien tiens, j'ai pas pris de frontale de secours, pour le matin ça va il commence à faire jour, mais si je suis pas assez rapide j'en aurai besoin ce soir aussi... Bref, après avoir admiré la vue sur Grenoble et Belledonne sur la crête on descend à Engins, puis on attaque la remontée courte mais raide vers Saint Nizier (quand on descend sur l'autre versant on voit que de la falaise en face, on se demande bien comment ça va passer... faut mettre les mains à certains endroits).

Deuxième partie : Saint-Nizier - Lans-en-Vercors, 17 km et 1200m D+. La partie la plus courte mais la plus raide et assez technique. On commence par grimper un deuxième tremplin olympique, celui de Saint Nizier laissé à l'abandon, puis on redescend chercher le sentier montant au Moucherotte par le vallon des Forges, assez spectaculaire avec la montée dans un grand pierrier sous les falaises, avec toute la vallée grenobloise derrière.

Image

La nausée s'est vraiment installée chez moi, j'ai beaucoup de mal à manger, je suis déjà en souffrance et j'ai du mal à profiter... en plus j'ai un mal de dos qui me vient de nulle part, dans les passages de gros blocs du pierrier utiliser les bras me fait mal comme tout. J'arrive tant bien que mal au Moucherotte, on court (ou on se traine dans mon cas) un peu sur la crête avant de redescendre à Lans.

Troisième partie, Lans-en-Vercors - Corrençon-en-Vercors, 25 km et 1500m D+. C'est l'étape la plus longue et la plus difficile. En partant de Lans on voit la Grande Moucherolle au loin, très loin... ben c'est là-bas qu'on va. A la sortie de Lans, alors qu'on attaque une montée assez douce, j'ai une première alerte de crampes... je m'arrête pour étirer, deux gars passent et me demandent si ça va "ben si j'ai déjà des crampes là je pense que ça va pas trop non". Je comprends pas, je suis pas vraiment sujet aux crampes, quand ça m'arrive c'est en fin de course quand j'ai poussé fort, là j'ai fait à peine 40 km en 7h, je devrais être encore assez frais... Je me demande bien comment je vais pouvoir arriver au bout en étant déjà dans cet état alors qu'on a à peine fait la moitié, mais je n'ai aucune envie d'abandonner.

C'est donc dans la souffrance, avec une foulée la plus économe possible, que je m'attaque aux 20 km de montée irrégulière par le sentier Péronnard puis le clot d'Aspres. C'est parfois très raide et toujours technique une fois passé au-dessus de 1500. Les 300 derniers mètres de D+ se font carrément en hors-sentier dans les lapiaz, c'est vraiment dur mais le vallon est magnifique et sauvage (par contraste au chemin de descente, complètement défiguré par les pistes de ski), suffisamment pour que j'arrive quand même à apprécier.

Image

On ne monte pas au sommet de la Grande Moucherolle, les organisateurs jugent cela un peu trop dangereux (ouf), donc nous redescendons à Corrençon par les pistes de ski. Enfin presque, on descend assez tranquille mais quand au GPS je vois qu'il doit rester quasi 1km et 300m de D- je sens la couille, on tourne dans un espèce de single tout raide et tout glissant. Puis après 100m un panneau "attention passage technique, marche obligatoire", et là on a droit à de la désescalade de gros rochers avec corde, limite on se fait du rappel sans baudrier :moqueur:

J'arrive donc à Corrençon, 5h30 après avoir quitté Lans, tout au mental vu comme le physique m'a lâché depuis longtemps. Il reste 21 km et "seulement" 900m D+, sur terrain peu technique. J'ai 1h30 d'avance sur les barrières horaires, donc pas de souci avec ça. Par contre je vais clairement finir dans la nuit, et j'ai toujours mon problème de frontale. Je me vois déjà obligé d'arrêter au dernier ravito au km 75, ça me ferait tellement chier après ce que j'ai souffert pour en arriver là... Mais là un petit miracle se produit, un gars que je connais depuis longtemps me voit et m'encourage juste avant Corrençon, je lui dis que je suis dans le dur et qu'en plus j'ai plus de frontale pour finir. Là il me dit, attends, j'ai la mienne dans la voiture (il a couru le premier relai le matin), je vais la chercher et je te la passe. J'en ai eu les larmes aux yeux quand je me suis dit que j'allais pouvoir aller au bout... Avant de repartir je vais me faire masser un coup, jamais fait ça avant mais je me dis que ça aidera peut-être pour les crampes. Le kiné me garde 20 minutes, il doit appuyer comme un malade pour défaire les nœuds dans les muscles... L'effet est assez magique pendant 5 km, j'ai l'impression d'avoir les jambes légères, et puis d'un coup paf, ça revient comme avant, limite de crampes et tout. C'était toujours ça de gagné.

On se fait un dernier passage dans un ancien équipement olympique avec une descente dans la piste de bobsleigh de Villard (ces virages relevés de malade quand même), et puis c'est la dernière bosse.

Image

Pas tout à fait triviale quand même, 400m de D+ sur de la pente à 20%, vu ce qu'on a déjà dans les jambes ça fait un peu mal. Et enfin, enfin, la redescente vers Méaudre, avec l'église illuminée dans la nuit... Je passe la ligne en 16h50, complètement cuit, mais tellement content d'être arrivé au bout. Je m'affale sur une chaise, j'ai la tête qui tourne, une terrible envie de vomir, je sais pas si je vais pouvoir me relever sans prendre des crampes partout, je commence à avoir froid... Je me demande un peu comment je vais arriver à rentrer chez moi. En fait ça se passe assez bien, après 10 mins je me lève doucement, je me traine à la voiture, et je conduit comme j'ai couru, doucement mais sûrement. Je suis à 40 - 50 à tout casser sur les routes de montagne, je m'arrête sur le côté dès qu'il y a quelqu'un derrière, je fais une longue pause toutes les 15 mins... je dois mettre pratiquement 2h pour rentrer chez moi, où je m'effondre dans mon lit. Et chose qui ne m'était jamais arrivée après une course, je dors très mal, exactement comme si j'avais de la fièvre, je bouge beaucoup, je fais des rêves désagréables qui se répètent en boucle... Heureusement que le lendemain était un dimanche, parce que j'étais vraiment en mode zombie!

Ah tiens, et une petite vidéo de l'orga, pour montrer que si moi j'ai sacrément souffert, c'était quand même chouette cette petite course (on me voit pas dessus mais je suis juste derrière la fille en rose et bleu à 1'48, dans les fameux lapiaz, mais moi je gambadais pas comme elle!) :

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Re: Pratique des sports d'endurance

Messagepar MayodeBain » 14 Sep 2018, 10:27

C'est quand même un truc de taré ce genre de trail :shock:
Respect pour être allé au bout malgré les problèmes dès la première partie :o
Comment s'est passé la récupération dans les jours suivants ?

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Re: Pratique des sports d'endurance

Messagepar Samuel » 14 Sep 2018, 10:29

Bravo et respect, c'est fort :ok:

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Re: Pratique des sports d'endurance

Messagepar Fantastiesj » 14 Sep 2018, 10:48

Beau CR … et belle leçon de courage !!!


J'ai une connaissance qui, sur le Lavaredo Ultra Trail, a vomi et chié (désolé) à répétition pendant les 50 premiers kilomètres.
Je n'arrive toujours pas à comprendre comment il a pu rester motivé, continuer et finir les 120 kilomètres :wtf :shock:


Les ultra-traileurs ne sont pas des personnes normales :prof: :lol:

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Re: Pratique des sports d'endurance

Messagepar gosso » 14 Sep 2018, 11:01

Chapeau, faut pas être très bien pour se lancer dans ce genre d'aventure :mrgreen:

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Re: Pratique des sports d'endurance

Messagepar Jenth » 14 Sep 2018, 12:04

Deux beau CR,
Félicitations à Tekrunner et clemschleck pour ces exemples d’abnégation personnel.

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Re: Pratique des sports d'endurance

Messagepar Tortank » 14 Sep 2018, 12:06

Très solide Tekrunner. Content pour toi que tu sois allé au bout, surtout avec ta déception de l'an dernier.

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Re: Pratique des sports d'endurance

Messagepar traqualex » 14 Sep 2018, 13:41

Tekrunner, :ok: :ok: :ok: c'est fort, très très fort! Chapeau! En plus c'est aussi très très joli!


En terme d'entrainement, faut combien d'heure hebdo pour se lancer là dedans? (en moyenne je veux dire, je me doute bien que tout le monde n'est pas à la meme enseigne...)

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