Pour moi hier c'était le 1er objectif cyclo de la saison : la Lozérienne cyclo (en rando non chronométrée).
On s'est chauffés avec mon oncle et mon cousin et on tente le parcours de 98 kms. En allant chercher les dossards, on apprend qu'il y aura 10 kms de plus à cause de travaux. Ambiance.
On se lève vers 6h30, on décolle et on se rend au départ.
Premier départ donné, le grand parcours chronométré (150 bornes). Les randos (grande et petite) suivent 15' après.
On décolle et on attaque par la première montée quasiment d'entrée. Ca monte bien 10 bornes mais pas de gros pourcentages (juste une portion autour des 7%), arrivée au premier ravito au sommet, les jambes répondent nickel. On s'arrête à peine que déjà des organisateurs nous demandent de nous serrer sur la droite pour laisser passer le petit parcours chronométré (le même que le nôtre en fait), les premiers passent comme des balles et nous ont repris 15' en mois de 10 bornes, ils sont pas venus acheter du terrain.
On descend ensuite vers les gorges du Tarn par une route en lacets, les cyclos restant sur la droite et les chronos passant comme des avions en prenant quelques risques (certains se sont buchés dans la descente).
On arrive en bas et je sens d'entrée que les jambes sont finalement pas super, la route rend pas, on a le vent de face. Je n'arrive pas à garder les roues de mon oncle et mon cousin et je suis lâché. Je me retourne et j'aperçois 3 mecs dans ma roue. Je demande les relais et personne ne passe. Je finis par me garer et finalement l'un d'entre eux passe timidement. On gère à un bon rythme jusqu'à la deuxième grosse montée. Je trouve assez vite mon rythme mais malheureusement, le soleil a décidé de se mettre à bien taper. Comme je m'étais bien couvert, je commence à surchauffer sévèrement. Je n'ai plus d'eau dans les bidons et je m'accroche pour arriver en haut où attend le ravito. Dans le dernier kilomètre avant le sommet, crampe dans la jambe droite. Je m'arrête, m'étire et ça revient, j'arrive finalement au ravito où je prends le temps de boire et de m'alimenter.
Je me dis que le plus dur est passé et que maintenant, ça va aller. Grosse erreur. Après 10 bornes de montées, on poursuit sur 30 bornes de faux plats avec quelques talus en prime. Je n'ai déjà plus de jambes et à chaque talus, je suis pris de crampes et obligé de m'arrêter. C'est un long calvaire jusqu'au 3ème et dernier ravito. Là je prends aussi mon temps. L'un des gars de l'organisation me dit que pour les crampes, il faut manger salé et me donne quelques morceaux de saucisse sèche. Finalement le gars m'a sauvé la vie, les jambes reviennent un peu et je n'aurai plus de crampes jusqu'à l'arrivée.
Je ne suis pas au bout de mes souffrances puisqu'un invité pas prévu vient se greffer à la fête : l'orage. Alors qu'une heure avant, j'étais en surchauffe, je me retrouve cordialement arrosé. Pire encore, dans un énième talus, la chaine passe au dessus de la cassette et vient se coincer entre la cassette et les rayons. Je pense à bacher, n'arrivant pas à la débloquer. Finalement, en démontant la roue et en bricolant avec une clé allen, ça fini par venir #McGuyver. Je repars pour la dernière portion : la descente. Finalement, on nous avait parlé d'un talus à 10% au milieu, je n'aurai vu qu'un faux-plat.
Je finirai finalement les 107 kms en 6h00 en ayant souffert mais heureux d'en finir et impatient de recommencer. Ce qui est le plus terrible, c'est qu'au final, au niveau cardio, ça allait bien mais c'est l'absence de jambes après 60 bornes, les crampes et tout le bazar alors que je finis à peu près frais. Même si ç'a été dur au niveau mental (je me suis arrêté plusieurs fois) j'ai au moins la satisfaction de ne pas avoir lâché.
Voici le strava de la sortie:
https://www.strava.com/activities/1553555661