Dans les Alpes Lépontines et Bernoises
Les CR ne se font plus trop, mais je me mets à la planche quand même.
J'ai passé 4 journées pas géniales dans le Bas-Valais, où il y a des tonnes d'options, de quoi tenir une semaine entière. J'avais senti dès le premier jour que ce n'était pas génial, sans être mauvais. Ca s'est ensuite empiré les deux jours suivants, avec des montées catastrophiques dans le col des Planches et Champex. Mais j'ai eu un petit regain de forme sur le Sanetsch.
Je m'accorde une petite journée de repos avant de m'attaquer à la sortie qui me fait rêver, avec l'enchainement Nufenen-Gothard-Furka. J'ai de la chance, la météo est très bonne dimanche et mauvaise les deux jours suivants. Je peux donc tout donner sans arrière pensée. Je loge chez une superbe hôte AirBNB situé à 1km au pied du Nufenen, dans un super décor mais c'est pas grand chose par rapport à ce que je vais voir.
Début avec le Nufenen, le col le plus haut de la journée. Niveau difficulté, c'est costaud. Ce sont de longues lignes droites à 10/11% quasiment tout le long, avec quelques gros replats. Le tout avec un vent de face assez important, qui me colle à la route. Je m'affole pas, j'arrive à me caler à un rythme tranquille. Les 2 premiers kms sont pas géniales, mais ensuite, on arrive dans un joli décor, très alpin et linéaire.
Le seul bémol, c'est qu'on est dimanche, pas beaucoup de voitures mais énormément de motos, qui m'ont bousillé les poumons et les oreilles vers le sommet... Descente vers Airolo ensuite pour aller chercher le Saint-Gothard.
J'essaie de grimper le Gothard à un bon rythme. Quelques petits morceaux en pavés sont présents au pied pour nous mettre dans l'ambiance. Après 4km de montée, j'arrive à un embranchement. Je vois un grand panneau vers le Gothard et un autre grand panneau vers Airolo, le pied. Je vais naturellement vers la direction du Gothard... le piège, c'est qu'il y avait un petit panneau minuscule, où il est indiqué Tremola, que je n'ai pas vu. Après 2km de montée, je me rends compte qu'il y a un problème, je suis dans une route avec énormément de circulation, je sais que je suis pas sur la bonne route mais je continue en me disant que j'arriverais bien à rejoindre la route calme plus haut. Malheureusement, ça n'arrivera pas, je grimpe 7kms inutiles jusqu'au dernier long tunnel, bien dépité...
Je tergiverse et je me décide de redescendre pour aller grimper par la bonne route. Heureusement le vent est de dos, ça aide. C'est tout de suite mieux, quasiment aucune circulation. Les motards sont peu présents, certainement tous en train de se goinffrer comme des gorets /cuvet
J'ai laissé beaucoup de force dans la 1ère montée, donc je monte tranquille, en savourant ce super décor.
Vers les 2 derniers kms, le brouillard s'épaissit, on ne voit quasiment plus rien. Ce sera ma déception de la journée, le paysage devait vraiment être magnifique avec tous ses petits lacs...
Descente vers Hospental ensuite. J'ai le choix entre la grande route et la petite. Je choisis la petite. Mauvais choix encore.
Je savais pas que l'autre versant était aussi pavé, et je galère salement pendant 4 bornes. J'aurais dû prendre la grande route, le tunnel était à moitié ouvert. J'aurais quand même le droit à un meilleur paysage par la descente pavé.
Transition Hospental - pied de la Furka délicate, avec beaucoup de vent, 3/4 face.
La Furka est très exigeante au pied, des portions à 8/9/10%, très longues avec énormément de vent. Heureusement, ça tournicote et j'ai quelques portions vent de dos. Bizarrement, après 5kms, le vent tourne et je l'aurais de dos jusqu'au sommet sur les portions les moins dures. Le paysage est très linéaire tout le long, avec de l'herbe à droite et le vide à gauche. Malheureusement, le col est très passant et je dois mettre pied à terre plusieurs fois.
Au sommet, je parle à un local qui me dit qu'il ira grimper le Grimsel et il me conseille également de prolonger la montée vers le glacier d'Oberaar. Ce n'était pas dans mes plans, mais il me reste de l'énergie, j'y vais, la descente est belle.
Il reste un peu plus de 5kms pour rejoindre le Grimsel. C'est assez dur, 8/9%. C'est pas super joli, heureusement qu'on a quelques points de vue sur la Furka. Au sommet, je rejoins la route vers l'Oberaar, elle est superbe, pratiquement sans circulation. Mais c'est dur, avec de longues portions à 10%, des redescentes et ainsi de suite. Je recroise le gars que j'avais vu à la Furka dans un joli décor.
Le glacier est un peu décevant par contre, mais la route valait largement le coup.
Redescente ensuite au point de départ, du bonheur. 135km avec 4000m de d+. Soit le même d+ qu'à Liège, avec 2 fois moins de distance. C'était presque comme dans un rêve
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