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Trifon LE légende, lâche dans le faux plat d'après Akit'
J'ai eu Akit' au téléphone, ils sont dans la montée actuellement. Ils avaient peur d'être limite niveau temps.
Dans le faux plat, Akit' Sisbos et Schleck ont tout fait exploser.
Bullo a gentiment encadré les lâchés.
Mais ça c'était avant l'Alpe et la soit disante neutralisation...qui n'a pas eu lieu, ça a flingué direct devant
Akit' est aux prises avec Panzer, ils s'attaquent à tour de rôle mais j'en sais pas plus
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Leinhart était motivé au départ
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Sont-ils arrivés depuis le temps ?
valou59251 a écrit:L'affichage du tweet est bloqué par votre navigateur.
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Gringo a écrit:1- Boudini
2- Leinhart
3- Schleck
4- Bullo (avec un sac à dos bien chargé)
5- Gringo
6- Panzer
7- Akitsuki
7- Sisbos qui est redescendu jusqu'à Vinzouille
9- Tilo (qui finis à un autre endroit)
Trifon, Svam, Vinzouille et le stagiaire n'ont pas pu aller au sommet bloqués par la gendarmerie.
Panzer a écrit:Trifon le fébrile
Mayoj a écrit:Envoyez les CR bordel, on est fébrile
On commence avec Gringo, l'unique favori membre du MPCC. Et ça se voit.
Gringo a écrit:Allez, je me lance, j'inaugure une série de CRs qui s'annoncent plus mythiques les uns que les autres.
Levé à 5h après une courte nuit, Akitsuki passe me récupérer vers 6h20. Durant le trajet, on discute du Tour et de la journée qui nous attends, Akit m'avoue alors son grand amour pour Froome.
On arrive sur Grenoble vers 7h20/30, garé dans la gendarmerie où on assiste au regroupement des motos qui vont ouvrir la course. S'ensuit un petit cafouillage concernant la roue de Svam Akit ne pouvant sortir et rentrer indéfiniment de la gendarmerie ni traverser Grenoble une roue à la main, on attends que Svam vienne la récupérer, mais finalement sa roue tiens le choc, on pars donc les rejoindre. On est les derniers arrivés au point de rendez-vous, je suis complimenté sur ma tenue FDJ et mon allure de Pro.
Après avoir fait les présentations, on quitte Grenoble pour des grandes routes où la circulation est forte, pas trop l'occasion de discuter dans cette situation. Au niveau d'un rond point, Bullo et Sisbos prennent la mauvaise direction, ils se retrouvent donc décrochés, je tente le coupe de bordure avec Svam et Akit pour éliminer deux concurrents sérieux, mais leur retour est facile.
A partir de là, on a plus le temps de discuter, je fait connaissance avec un peu tout le monde, puis monte à l'avant pour mener le groupe quelques temps au cotés de Sisbos. Après la traversée d'un village et dans un faux plat, le groupe explose complétement, Schleck commence à voltiger Sisbos fait ses exercices de Force en toute sérénité et derrière, il y en a partout, j'accélère un peu pour m'arrêter pisser et pouvoir finir sans être trop décroché, mais j'ai le temps de repartir avant que Svam et le stagiaire reviennent, gros pétage de caisson pour ce dernier.
Lorsque l'on retrouve le plat, le groupe se réorganise, mais on se rends compte qu'on a moins d'une demi heure pour arriver à Bourg d'Oisans avant la fermeture de la route. Quelques kilomètres plus loin, on retrouve le trio de l'alpe, Vinzouille Tilo et Leinhart. Après quelques discutions, on se rends compte qu'ils n'ont pas de nouvelles de Boudini. Un adversaire de moins.
On est encore loin de Bourg d'Oisans, et on s'impose donc une séance de derrière moto Sisbos.
Après un petit slalom dans les voitures à l'approche du village, on se retrouve à seulement trois, Sisbos, Schleck et moi. Finalement tout le monde se retrouve et l'on doit un peu contourner le village pour accéder au pied de l'alpe.
Là on retrouve finalement Boudini qui pourra donc nous botter le cul en toute tranquillité dans l'alpe.
On s'arrête une bonne dizaine de minute au pied de l'alpe avant d'entamer la montée. Quelques secondes après avoir commencé, on entends une énorme explosion; réaction collective: "Tilo?".
Je remonte petit à petit aux première places, mais une fois arrivé, je me rends compte que j’emmène beaucoup trop gros, je décide donc de hausser le rythme pour ne pas avoir à pédaler carré, ça va me couter cher.
Après quelques mètres, l'écrémage est fait, Panzer et Boudini ne sont plus là, Sisbos est facile, Bullo le suit et grosse surprise, Schleck est aussi là, quelques mètres derrière moi, Leinhart monte à son rythme. On passe le viarge 21, et la neutralisation est complètement oubliée.
De mon coté, je commence à payer mon départ canon, je surventile et j'ai limite envie de vomir, j'accroche quelques temps Leinhart qui fait l'effort pour recoller, mais je dois céder. Je vois alors la banderole indiquant arrivée à dix kilomètres... Ça va être long.
Peu après, je sent un gars me taper dans le dos, je me retourne et vois Boudini, facile, le bougre à géré le début de l’ascension tel un Pinot des grands jours.
Je finis par me refaire la cerise lorsque la pente radoucit, j'arrive enfin à bien emmener mon 39x25 sur ces pentes, mais il sera difficile de refaire mon retard. J'aperçoit tout de même un mec en maillot BMC et casque blanc, je pense donc revenir sur Boudini, je maintiens mon effort, et grapille mètres par mètres, je vais le bouffer. Finalement, ce n'était pas lui, jusque un gars lambda avec la même tenue.
Je croise ensuite Sisbos qui m'indique que le quatuor de tête est à une minute, ok, c'est donc plié je recollerais pas.
Je continue ma montée ponctuée de "Allez Thibaut, allez Pinot", un mec me sort même "Allez Thibaut ça descend pas derrière". Marrant.
Passage au virage des Hollandais assez décevant, pas grand monde, pas beaucoup d'ambiance, ça semblait encore décuver de la veille.
Je croise ensuite un gars de mon club, je m'arrête deux secondes pour le saluer "T'as l'air mal", il à bien raison.
A la banderole des quatre kilomètres, ça bouchonne fortement, et j'aperçoit devant Bullo et les autres, une fois les camions qui bloquaient passé, je reviens sur le groupe et tente une attaque de marlou, Boudini me reprends en imitant Froome, il est vraiment facile le salaud.
On fait le point, puis chacun repart à son rythme, je peut pas les suivre et je tente de garder Bullo en ligne de mire, alors qu'il se laisse légèrement décrocher. Au final, tout le monde est stoppé à l'entré du vieil alpe, et on doit suivre une déviation. Au moment de poser pied à terre pour passer les barrières, gros coup de moins bien, je suis vidé, la tête qui tourne, je me rends alors compte que j'ai presque pas bu de la montée et que j'ai rien mangé.
Après avoir passé un gros mur quasiment à l'arrêt, je retrouve le quatuor au palais des sports, chacun fait son débriefing tandis que je tente de me ravitailler. Quelques minutes après, Panzer arrive, bien plus frais que moi, il s'est bien démerdé aussi. Arrivent ensuite Akit et Sisbos qui nous explique être redescendu jusqu'à Vinzoulle avant de toute remonter sans soucis.
On attends un peu on apprends que Tilo aussi est arrivé au sommet, mais il a pu poursuivre après les deux kilomètres et se trouve vers l'arrivée. Le reste du groupe à malheureusement été bloqué et est retourné aux voitures.
On décide donc les rejoindre, mais en passant par une autre route puisque la descente par la montée de l'alpe doit se faire à pied. On rebrousse chemin et on reprend le mur qui est belle et bien d'une raideur incroyable.
Mais quelques mètre après, on se rends compte que personne ne siat où l'on va, heureusement Bullo le gars sûr à prévu la carte routière.
Le soucis, c'est qu'on doit faire demi-tour et monter une seconde fois le fameux mur.
Dans ce fameux mur, Panzer nous fait un démarrage en toute vélocité et classe et remonte tout le monde, tellement facile qu'il dégoute tout les passants, un mec à vélo dit "encore kéké qui va exploser", je lui répond rage pas mon petit et part rejoindre le groupe.
On fait finalement la descente, assez large, mais pas mal de piétons et vélo font que je me lâche pas trop, malgré tout je passe pour Nibali à coté de Panzer qu'on ne reverra pas tout de suite. On met ensuite pied à terre pour faire le dernier kilomètre. Sisbos nous éclabousse de sa classe en descendant facile sur une pédale tongs au pieds, tongs qu'il a amenné jusqu'ici en les calant sous son maillot.
On rejoint enfin Svam, Vinzouille, le stagiaire et Trifon, Tilo est revenu aussi.
Séance photo en danseuse pour tout le monde, puis on attaque les bières.
Pendant que la plupart d'entre nous récupère à l'ombre, Svam et Vinzouille sont chauds bouillants, chaque personne vêtue d'un maillot de pro se voit affublé d'un surnom de pro concordant avec l'année du maillot, mention spéciale au gars qui à entendu des Agnoluto, Agnoluto sur 100m.
Repas, au frais où tout le monde commence à refaire les trois dernières semaines. On tente aussi de suivre la course, premier pétage de caisson de vinzoulle et Svam lorsqu'ils apprennent que Geniez est échappé. Trifon fait sa photo avec le borat fan de Nibali, puis on fait une photo de groupe avec les baderolles, la séance sera plus longue que prévue car les première photos son ratées par différents contre jours et doigts sur l'objectif. S'ensuit une série de blague de Svam sur son #Sgegàlair.
On assiste à l'arrivée de première voitures d'équipes, on est finalement quatre en maillot FDJ à tenter de faire arrêter une voiture, mais pas de Madiot ni de bidons à donner à Pinot est consorts.
En revanche la banderole Périchon et le drapeau Breton noué aux épaules de Schleck ont eu beaucoup plus de succès, toutes les voitures Bretagne séché nous ont fait des grands signes, et l'une d'elle à même pillé pour nous filer des drapeaux Bretons.
On a ensuite le passage de la caravane où la récolte est malheureusement assez maigre. Ce passage est rythmé par les hurlements de Svam, réclamant des frites au passage de Mc Cain, des flingues au passage de la police, des Grèves au passage de la CGT et FO et des briquets au passage des pompier.
On se reconcentre ensuite sur la course grâce à deux hollandais qu'on a convertis au gruppetto je cite d'ailleurs l'un deux disant que "[notre] twitter est plus au courant de la course que RMC".
Ils demandent aussi à Panzer si il est Hollandais et ce dérnier est forcé de révéler son arnaque et son objectif d'être poussé dans le virage des Hollandais.
La pression monte lorsque l'on apprend que Pinot et Rolland sont en contre, et le groupe est totalement fébrile quand on apprend que Pinot tente de se détacher. De notre position on aperçoit la route en contrebas et on compte les motos jusqu'au passage du premier coureur. C'EST PINOT!!§§§
Explosion totale, Svam et Vinzouille sont en fusion, on aperçoit quelques secondes après Hesjedal puis on se tourne vers la route pour déchainer nos encouragements sur Pinot qui semble bien je demande à Panzer de faire les écarts (je sait même plus si je les ai eus au final). Je retourne observer la course en contrebas et je vois le duo Anancona-Quintana puis les sky.
Quintana est fortement encouragé lui aussi tandis que Froome passe sous les huées, j'essaye malgré tout de l'encourager tant que je peux.
Passe ensuite Contador et Nibali qui ont la faveur du public, puis les coureurs passent un par un, Yates, Franck Mollema Gesink, je n'ai plus l'ordre. Geniez passe aussi et Svam et Vinzouille lancent la deuxième vague.
On cherche à avoir des infos sur la course, pinot à une quarantaine de secondes d'avance à quatre kilomètres de l'arrivée. Les coureurs continuent à passer, on apperçoit Voeckler caché derrière une voiture, sans doutes pour passer le virage des Hollandais de manière plus discrète.
On aperçoit un groupe avec Péraud qui est trop en souffrance pour voir notre banderole.
Vient ensuite le passage au compte goute des Lotto Jumbo menés par un VanMarcke de folie, qui lance là ola qui se poursuivra à chaque passage d'un Hollndais.
On apprends alors la victoire de Pinot, et c'est la folie, Svam et Vinzouille lêchent tout, congratulent tout le monde, on est tous en train de célébrer cette magnifique victoire, et certains ont même une pensée pour J_U.
Vient ensuite le Gruppetto qui est accueilli bruyamment par notre Gruppetto et s'en est fini de la course.
Dernier gueuleton, grande discussion, puis Akit est moi tentons sans grand succès de faire partir tout le monde vers Grenoble puisqu'on a encore pas mal de route.
Après quelques minutes d'attente, on démarre, direction Villard-Reculas. On est sur une petite route, et il y a énormément de piétons, ce qui bloque les voitures, et nous avec, Sisbos, Bullo, Boudini et Schleck arrivent à dépasser, je reste quand à moi bloqué longtemps, heureusement que le paysage est magnifique. j'arrive finalement à doubler les voitures, et je retrouve tout le monde au village avant d'entamer la descente Svam, le stagiaire et Akit nous rejoignent, mais Trifon et Panzer ne nous ont pas vu et attaquent la descente en duo.
On s'élance tous à leur poursuite et Sisbos et Bullo font vite le trou, je suis un peu derrière, et au moment ou l'on ratrappe le duo Panzer-Trfion sur les freins le reste du groupe me passe. Je fait malgré tout une descente correcte et même si mes passages de virages en épingles sont dégueux, je garde le contact en relançant à fond.
Arrivés en bas on attends quelques temps Panzer et Trifon, on aperçoit le requin de Picardie qui arrive seul a-t-il réussi à faire sauter Panzer dans la descente?
Il nous apprends en fait que Panzer s'est juste arrêté pour pisser.
On attaque ensuite le retour qui sera une belle partie de manivelle.
On commence à prendre de relais à un petit rythme (35/36 km/h) puis lorsqu'on rejoint d'autres groupes, le rythme augmente fortement. Je me retrouve à l'arrière et je vois Panzer et Trifon un peu décrochés, je les attends pour les replacer, puis je retourne à l'avant, c'est la dernière fois que je les verrais. Le relais passent bien entre Gruppettistes et quelques autre costauds, jusqu'à un passage un peu descendant ou Sisbos fait tout péter, Schleck et le stagiaire sont dans sa roue et je suis dans la roue du stagiaire, ce dernier laisse un trou que je viens boucher. Ensuite Sisbos passe en mode Kwiatkowski/Mohoric et se met à pédaler assis sur le cadre. Le bougre n'étant pas massif de base, autant dire que l'abris derrière lui et à ce moement inexistant. Schleck est donc contraint de sauter, je bouche à nouveau le trou et sur mon élan, je passe un relais à Sisbos, on continuera à se relayer ainsi sur 4-5 bornes, je suis le seule à passer, j'ai les jambes autour du cou tellemnt je mouline, mais je m'éclate.
On arrive ensuite avant une pancarte et je vois ce qu'est un véritable sprinter, je suis à coté de Sisbos, qui me regarde et lance le sprint, je tente de résister mais au bout de quelques coups de pédale, je suis déjà répoussé au niveau de sa roue, tel un Tom Boonen je coupe donc mon effort et laisse Boudini puis le reste du groupe me passer.
Quelques temps après, Boudini à des soucis avec sa chaine je l'attends quelques secondes, mais il ne peut pas la remettre, je repars donc sans lui de peur de ne pas pouvoir rattraper le groupe devant.
Après être revenu en tête de groupe et avoir passé quelques relais, j'essaie de faire les comptes des Gruppettistes restants, seul Schleck et le stagiaire sont là. Je me relève pour attendre le reste, et j'essaie d'appeler Akit, je vois qu'il m'a envoyé un message, je m'arrêter pour le lire, mais à ce moment je le vois arriver, je repars, reviens sur lui et on fait le point, Svam à explosé, Panzer et Trifon ont été lâchés assez tôt et Boudini n'est pas revenu. Etant donné qu'on veut rentrer tôt on décide de continuer, et là c'est parti pour le bucheronnage façon De Gendt.
Akit me passe un petit relais, puis je reviens devant pour ne plus laisser un relais à quiconque on reprends Schleck et le stagiaire puis arrive le vent de face. Je suis toujours bien et je continue à bourriner, je me retourne pas je demande pas de relais, je suis bien et j'ai envie de me faire mal en allant vite après mon raté du matin. Au final, je décroche le groupe sans m'en rendre compte à la sortie d'un rond point, je les attends, puis on rentre dans le calme. Calme qui sera troublé par Akit qui trouve enfin l'occasion de lancer son regard Armstrongesque à l'approche de la pancarte de Grenoble je tente de revenir, mais je met trop de temps à réagir.
On arrive ensuite au point de rendez vous, Svam nous rejoins quelques minutes après, et se jette sur le premier bidon à sa porté.
On rentre finalement avec Akit sans attendre le reste du groupe vu la route qu'il nous restait à faire.
Voilà pour le résumé assez long mais j'espère qu'il vaut le temps de lecture.
L'aller: https://www.strava.com/activities/353495285
Le retour: https://www.strava.com/activities/353831571
La journée d'Akit, l'homme qui voulait battre Schleck, peu importe le terrain
Akitsuki a écrit:Et oui forum ! Voici le Cr photo de cette sortie mythique ! Ces sorties inaugurées par Svam et Vinzouille en 2011 n'ont cessé de voir le groupe s'agrandir et atteindre cette année le nombre phénoménale de 13 ! Plus tard, on pourra renommer cette ligne droite, la ligne droite du gruppetto
Merci donc à Vinzouille, Svam, Tilo, Leinhart & Leinhartette, Gringo, Bullo, Sisbos, Boudini, Schleck35, Le Stagiaire, Akit et Trifon
Bref, passons aux choses sérieuses ! Le CR
Après avoir changé mes roues 2j avant la sortie (Merci, Mr rayon je charge la voiture la veille pour pouvoir décoller rapidement le samedi matin.
La poisse pré-sortie : Ok !
Entre temps, j'apprends que Vinzouille a nouer contact avec ses futurs collègues qui lui laisseront en cadeau leur autographe
BIP BIP BIP ! Bordel... 4h45, le réveil est au taquet mais pas moi . Je me prépare et décolle pour récupéré Gringo. On charge son vélo et refaisons le monde en direction de Grenoble. Le tour, les anciennes sorties Gruppetto, les paris sur le pétage de caisson de Trifon à partir de quel km... Bref tout y passe.
Arrivé à 7h30 à Grenoble, on s’équipe et j'appelle Svam pour savoir pour la roue de secours. Finalement pas besoin... Ok on décolle et rejoignons un groupe affûté
8h00, on décide de partir sur de longues lignes droite en ville puis en campagne mais sur une route ultra passagère... J'en profite pour faire quelques photos en roulant
Salut Gringo
Panzer, l'homme qui monte plus vite qu'il ne descend
Schleck... Je t'aurais à un moment ou un autre
J'en profite pour demander un bon de sortie pour faire une photo à Sisbos
Remarquons le placement du requin de Picardie... Au taquet derrière le groupe, ratonné par un inconnu
Et on repart... Arrive un rond point... Sisbos et Bullo se sont trompé... L'occassion est trop belle ! Bordure Gringo lance le coup, je saute dans sa roue et appuie comme un barjot, Svam est dans le coup aussi comme Schleck je crois ! Comme on les as eus
Ah non... Sisbos nous rejoint sur une jambe . Effort coupé... Regroupement et quelques photos :
Trifon semble dans le dur = Texto à Mayoj...
Le paysage est cependant sublime...
Bon, on continue en évitant le Strike de Svam qui pile net et tourne à droite sur une piste cyclable... Gros coup de frein mais tout le monde passe sans encombre. Le rythme augmente néanmoins car on se rends compte avec Sisbos qu'on est ultra limite niveau temps. Tilo m'appelle pour me prévenir en plus qu'a 10H la montée sera fermée ! Ouille... 30 min pour faire 15kms... La route est en faux plat montant et le groupe souffre à l'arrière ! Dans une légère montée, Schleck, Sisbos et moi nous retrouvons esseulé sans trop le vouloir. Gringo a décidé de s'alleger un peu et Bullo encadre les Gruppettistes à l'arrière. On retrouve sur la route leinhart, Vinzouille et Tilo qui nous ont rejoint. Regroupement et on se lance dans un derrière moto ! La moto étant joué par Sisbos
Un gros kiff... 55km/h tranquille... Je cherche juste a tenir la roue
Bref, on arrive après un petit slalom entre voitures tous sains et saufs au pied de la montée
Et dieu créa Trifon...
10 minutes de repos et c'est parti pour une neutralisation de 90m...
Les pauses ne me réussissent pas... Le départ est donc costaud et je galère à trouver mon rythme. Je vois les brutasses partir au loin... En dépassant Svam qui transpire déjà après 120m je lui annonce que je suis déjà tout à gauche ... Lui aussi Bordel ca va être costaud !
Mais je trouve finalement au bout de 400m mon rythme et tout va mieux Seulement les écarts sont déjà creusés . Après 1km je revit puisque pointe à 100m devant moi un maillot orange reconnaissable entre 1000 . Panzer est en vue et semble soit en galère soit gérer son effort. Toujours est-il qu'il ne m'as pas vu et que je reviens bien sur lui. Au bout de 2 kms je suis dans sa roue Mais pas question de ratonner je lui pose direct une banderille . 10m, 15m... pas plus mais il prends ses virages à la corde ce bougre contrairement à moi et a la force d’accélérer me reprenant 50m . Je reviens... BAM Banderille Virage suivant, il me reprend et accélère... . Je reviens en appuyant un peu plus, me mets à ses côtés... Et BAM 3eme BANDERILLE ! Mais Panzer est un Froome en puissance... il en répond pas et revient au train tranquillou guettant le moindre changement de pulsation sur son SRM .
Le virage suivant règlera mon compte, sa tactique est infaillible et je ne le reverrais qu'au sommet. Je décide donc de prendre quelques photos et appeler Mayoj pour lui filer des infos. La tête des gars en galère que je double en téléphonant ...
Allez plus que 5...
Bonne nouvelle pour moi, Oleg a décidé de m'envoyer du renfort
Petit stop and Go aux 4kms où la circulation est coupée mais je peut passer. A 2kms, on nous dévie pour un raidard à la noix de 200m à 15%... Les enfoirés ... Mais bon j'arrive avec un Sisbos qui faisait des allers-retour en filmant et derrière Boudini, Schleck, Leinhart, Grinfo, Bullo et Panzer . Debriefing...
Téléphone aux autres qui nous annoncent être bloqués... Dommage la Médical mobile était là pour Trifon au cas où...
Nous décidons donc de redescendre... Passage à 15% et Sisbos nous interpelle en proposant de descendre par l'autre côté afin d'éviter de se taper 4kms à pied... Mais où est la route Bullo sort sa carte routière et je lance le GPS sur le Garmin pour trouver la bonne route . Mais la mauvaise surprise : Il faut remonter la côte à 15% . Les avions l'attaquent à bloc sous l'impulsion de Panzer... Des malades. Nous attaquons la descente (superbe) et arrivons au km 4. Plus qu'un et nous retrouvons Leinhartette et les autres au camp de base. Place à la récup
La rigolade est de mise, ca vanne, ca rigole, ca debrief... Bref c'est énorme ! Svam est en fusion dès qu'une voiture ou un cycliste passe, nous sommes au taquet. Même un JRG show est organisé ! Gérard Sisbos en prend pour son Grade
Je discute pas mal avec Leinhart que je rencontrais pour la 1ère fois ! J'ai adoré Et promis on se programme le Tour de Lombardie l'an Prochain
Tout à coup, un fan de Trifon arrive ! C'est le moment de lui faire plaisir et d'immortaliser ca :
On continue le festin, on fait une petite séance photo avec toutes les bannières et la cultissime Sgegalair de Svam
Mais la caravane n'attends pas... Le Show Svam continue "Des frites, des grêves, des menottes, des flingues, des crédits..." Tout y passe
Svam n'en peut plus et veut même pousser la voiture de Vinzouille à mains nues
La vue en tout est quand même
Les coureurs sont en approchent et on en profite pour observer le quadrillage du stagiaire sur son avant bras. Svam proposant de colorier les cases vides
On affiche les bannières (Voiture et des 2 côtés de la route).
Le passage de la course sera l'occasion de perdre la voix a force de crier comme des malades Ce kif énorme ! Pinot doit avoir les oreilles explosées. Mention à la Lotto Jumbo qui a fait le show dans la montée Mais je laisse le soin à Vinzouille de vous faire vivre ca avec ses photos
On décide après un nouveau casse croûte de repartir via Villard reculas ! Difficile départ où avec gringo on doit faire la police pour bouger tout le monde Personne ne voulant quitter cette journée fantastique
Difficile départ en descente qui monte en plus des voitures et au milieu des piétons... 3kms de galere mais uen route en corniche fantastique... Rarement vu aussi beau ! Svam et moi en profitant pour poser avant de redescendre
Dans la descente, énorme kif, on freine juste dans les épingles et après à bloc sur la gauche de la route... 70km/h easy et encore je n'ai qu'un 12 à l’arrière...
On rattrape d'ailleurs Trifon qui ratonne Panzer et les déposons comme 4 avions de la patrouille de France
Au pied, on attends tout le monde et repartons... 35km/h ca va ca roule tranquille... Mais d'un coup, vent de 3/4 dos, le groupe qui s'est fortement etoffé (+ d'une 20aines), faux plat descendant... Ca devient n'importe quoi !
La vitesse augmente sous l'impulsion d'un groupe qui se relaie parfaitement... Sisbos et gringo envoyant du rêve à l'avant ! Mon compteur affiche 55km/h voir 60 par moment J'essaye de prendre quelques relais mais c'est la folie, je mouline à plus de 100tpm sur mon 50*12 et galère a accrocher les roues ! Les jambes sont là mais pas les pignons A une bifurcation l'autre groupe nous quitte mais le rythme continue à une vitesse folle... Quand Bullo et Sisbos nous quittent, c'est le drame, le temsp de leur faire coucou la bordure s'est créée... Gringo, le Stagiaire et Schleck sont dans un groupe de 6-7 coureurs, Svam est à 20m et moi a 20m de Svam...
Je continue d'appuyer à 45km/h mais le vent a tourné... On l'a désormais de 3/4 face... J'entends Madiot me crier "vas y petit lache pas!!!!" et donc je continue mon effort priant pour que devant ca se calme... Svam ne peut pas suivre, il a explosé en vol el pauvre en se faisant ratonner...
Je suis a 200m du groupe pendant 10kms... Incroyable. Mais gringo se relève et m'attends . Je lui prends 2 relais mais je souffre surtout dans sa roue ! Ce bucheron .
On rentre facilement sur Schleck et le stagiaire (Toujours là ) et là commence le show Ryder Gringo Hesjedal . Vent de 100% face, il se met à bucheronner à plus de 40 à l'heure . Trainant dans son sillage 3 coureurs en survie : Schleck, le stagiaire et moi... Le stagiaire laisse un trou, je passe... Ensuite Schleck commence a craquer... je passe... Au courage je me dit que je vais passer un relai à Gringo qui s'epoumone à l'avant à + de 40 vent de face depuis 7-8min... Je décale de sa roue... Oh Bordel Même pas en rêve je pourrais revenir à son pédalier... Ce vent Du coup je me remet en mode survie dans sa roue !
Après un rond point, explosion . Le stagiaire explose en vol... Le stagiaire s'est fait péter le caisson. Je me retourne sur Schleck et on explose à notre tour . On rentrera dès lors tranquille a 27-30 à l'heure avec gringo qui s'est éclaté.
Reste qu'une dernière ligne droite... C'est le moment... . Je n'ai pas pu lancer mon regard tant travailler à l'entrainement à schleck ! Je ne peut pas partir sur cet échec... Voyant le panneaux "Grenoble" à 300m, je me lève de la selle et envoie peter les watts ! Et là j'envoi mon plus beau regard Armstrongien à Schleck qui se retrouve cloué sur place
Malgré le bucheronnage de Gringo, je passe la pancarte en tête. Oui je lui ai lancé . Schleck est dans les cordes
Arrivé au point de ralliement. J'envoie un message à Trifon pour l'encourager, Svam nous retrouve et on se quitte en se disant à l'année prochaine Merci les gars, c'etait le pied cette sortie
La montée de Leinhart, qui grimpe « pas trop mal » et qui avait décidé qu'il finirait devant l'imposture Schleck
Leinhart a écrit:Sortie Gruppetto, ADH 2015, le CR
Attention, il y a de la lecture !
Début juin. Je parle avec Leinhartine (faut arrêter avec Leinhartette les gars, c'est super moche) de ma volonté de rejoindre le Gruppetto à l'Alpe d'Huez fin juillet et de passer quelques jours sur place pour grimper des cols. A ma grande suprise, et malgré le fait qu'elle sache que je vais beaucoup rouler et que cela implique au moins une nuit dans la voiture et une journée à attendre les coureurs, elle me dit qu'elle voudrait m'accompagner. Petit à petit, le programme se modifie et nous choisissons de passer une semaine à Gap, chez sa tante, pour que je puisse rouler avant l'Alpe. J'arriverai donc à l'Alpe avec plus de 300km dans les jambes en cinq jours, incluant le Col de Manse (x2), Agnel, Izoard, Bonette, Allos et Pra-Loup (CR à venir). Tout va bien
24 juillet. En partant de Gap, je regonfle mes roues et réussis à casser en deux l'embout de ma chambre à air. Une chambre de foutue pour rien... En rangeant mon vélo dans le sac de transport, j'entends une roue craquer très fort. Après les déboires d'Akit, je crains pour mes rayons . Nous arrivons avec Leinhartine au Bourg d'Oisans à 16h, comme convenu. Petit appel à Vinzouille qui nous dit qu'il a déjà entamé la montée. Il a sans doute eu peur que j'aille aussi vite en voiture qu'à vélo et a préféré prendre de l'avance . Nous commençons à monter et Vinzouille nous dit qu'il nous attend après le virage 6. Bloqué par un groupe de 30 cyclos prenant la moitié de la route, il faut rouler à 10km/h. Les relances sont dures, je cale plusieurs fois en fin d'ascension, le moteur commence à chauffer et je me dis que j'aurais eu moins de mal à monter à vélo . Nous trouvons finalement une place proche de Vinzouille et nous rendons compte que nous avons fait toute la montée dans le sillage de Tilo. Le Gruppetto est ponctuel
Une fois garé, nous faisons connaissance et discutons un peu. Un orage éclate, nous incitant à rejoindre nos voitures. Le tonnerre éloigné, nous ressortons. Leinhartine va demander à la vieille qui habite dans le chalet devant lequel Vinzouille est garé si nous pouvons pique-niquer devant son garage, au bord de la route. Elle refuse. Oui, ce même garage devant lequel nous avons déjeuner comme des porcs à 15 le lendemain . Nous allons faire un tour au virage des hollandais, le temps d'une photo. Un hollandais me propose un bière-pong et se dégonfle au moment où je m'approchais de la table . Tant pis ! Tilo a faim, nous remontons à la voiture. Stupeur, Vinzouille a réussi à être le seul mec de toute la montée à chopper un PV pour stationnement devant un garage .
Nous dinons grâce au réchaud de l'ami Tilo. Des pâtes, des tomates, des œufs dur et du gateau au chocolat maison, tout est là. Arrivent ensuite des beaufs estampillés TDF, les mecs qui vont se bourrer la gueule toute la nuit, finir dans les boites les plus miteuses de l'Alpe et redescendre à 7h du mat en hurlant « Enculaaaaaaaayyyyyyyyy » devant les gendarmes qui venaient de prendre la relève et voyaient là la perspective d'une magnifique journée. Pendant la nuit, un énorme orage a bien calmé les hollandais. Pendant que Vinzouille subissait « Et quand il pète il troue son slip » quelques mètres plus bas, je dormais comme un bébé
Samedi 25 juillet. Jour J. Je me réveille à 7h. Flocons d'avoine, banane, jus de fruit, je monte mon vélo (aucun rayon cassé finalement ). Je discute avec le gendarme de garde devant la voiture, fort sympathique, qui m'explique les règles pour la journée. Pied fermé à 10h, ensuite aucune garantie d'arriver jusqu'en haut à vélo. C'est noté. À 8h15, nous descendons à Bourg d'Oisans. Vinzouille nous largue, je roule tranquille mais perd quand même Tilo. Tilo a oublié ses bidons à la maison est est obligé d'en acheter un à 10 boules à la boutique officielle. « Bonne journée », lui lance le vendeur. Un peu de vaseline pour faire passer le tout
Nous roulotons tranquille vers Grenoble en regardant passer les groupes. A un moment nous voyons un grand gaillard en tenue Saxo, suivi par un mec flottant dans un maillot Astana, en tête d'un groupe d'une dizaine de coureurs. Ils sont là ! . « AKIT !!! », « TRIFON !!! ». Nous hurlons comme des cons en agitant les bras. Akit et Trifon nous saluent timidement. En se rapprochant, on se rend compte qu'il n'y a aucun FDJ. Ce n'étaient pas les bons
Tilo appelle donc Akit, et on apprend que c'est la débandade dans le groupe. Nous les récupérons finalement et entamons le contre-la-montre déjà compté par Gringo et Akit pour arriver au pied à 10h. Je discute un peu avec Gringo et lui demande si Boudini a récupéré de sa sortie de la veille. La discussion qui suit :
« Je ne sais pas, il n'est pas avec nous. Vous n'avez pas de nouvelles ?
- Non, on pensait qu'il venait avec vous, il n'était pas Grenoble ?
- Pas du tout, ou alors on l'a oublié.
- Les gars, quelqu'un sait où est Boudini ?
- …
Nous retrouverons finalement Boudini au pied . S'ensuit le briefing. On neutralise le premier kilomètre . Ca se résumera en fait à une neutralisation des 100 premiers mètres, avant que Bullo, Gringo et Schleck accélèrent. Sisbos, lui, roule tranquille avec sa GoPro à la main et ses tongs sous le maillot
Au premier virage, les trois prennent quelques mètres d'avance. Panzer est encore avec Boudini et moi mais lâche. Devant, je vois Bullo et Gringo très forts et je me dis que je vais faire la montée avec Boudini tandis que Schleck va forcément se faire péter le caisson à un moment ou un autre. Naif que je suis
Je vois Boudini exploser dès le premier kilomètre et je rejoins Gringo distancé par les deux autres . Nous roulons ensemble et je décide à un moment de faire l'effort pour me rapprocher de Schleck et Bullo. Je n'y arriverai pas mais les garderai en point de mire à 100m. Gringo lâche. Je me retourne 500m plus loin pour voir où il se trouve, mais c'est Boudini que je vois revenir dans ma roue . Le mec fait la montée au cardio. Il discute avec moi et tape un sprint de 200m pour rejoindre Schleck et Bullo. Il part ensuite avec Bullo et laisse Schleck seul. Sans roue à suivre, il lâche un peu de lest et je le rattrape enfin ! Il me suivra jusqu'en haut et continuera à bluffer. « Je suis essouflé », « c'est trop dur », « je commence à cramper »... Mon cul ouais
Arrivé aux voitures, je cherche Leinhartine des yeux et finit par la voir. Elle est en train de prendre gentiment une photo demandée par des spectateurs et tourne le dos à la route. Elle ne me verra pas, quelle déception . Je veux lui tapoter l'épaule pour qu'elle se retourne et me voit. Sauf qu'avec l'élan en roulant à 16km/h, je lui envoie une grosse boite dans l'épaule, devant le regard outré des spectateurs
A ma grande surprise, on rattrape Bullo. Boudini est partie seul un peu plus haut. A 4km du sommet, on se fait bloquer dans les voitures. Regroupement, on passe en mettant pied à terre (au moins 2 ou 3 minutes d'arrêt
On reprend la route à 4, tranquillement, et Gringo, moins ralenti, arrive dans nos roues et place un contre puissant Sans changer de rythme, on le rattrape 100m plus loin . Je dis à Gringo que j'ai les jambes coupées et que j'ai plus envie de faire la course, mais je vois Schleck nous distancer. Je change d'avis, hors de question que je laisse cette imposture arriver devant moi au sommet . Nous revenons dans sa roue avec Boudini et finissons la montée ensemble. A 2km, nous sommes déviés dans la station et arrivons à un replat. Sur une portion plane, je porte une violente attaque pour aller chercher la victoire, à 30km/h sur un 36x17. Je vois Boudini me passer, le mec est monstrueux sur les effort lactiques. Schleck passe également mais c'est trop tard pour rejoindre Boudini. Après cet effort violent, le contrecoup, on découvre un mur de 300m, à vue de nez entre 10 et 15%. Le contrecoup dans les cuisses est monstrueux et je regrette mon attaque. Je vois cependant que Schleck a plus mal que moi, je le lâche enfin . Plus jamais je ne ferai confiance à Schleck ce Breton, c'est la plus grosse arnaque de l'histoire du forum ! Boudini est arrivé en haut et nous décidons de nous arrêter devant le Palais des Sports pour attendre les autres. Descente du mur, remonté ensuite pour redescendre sur la route bis (vous l'avez déjà lu).
Puis vient le reste de la journée. Pique nique où Schleck continue la provoc en s'enfilant une trentaine de tartines de pâté dans la journée. Je discute beaucoup avec Akit qui est aussi adorable en vrai que sur le forum. Un gars bien . Je découvre que Trifon est bien timide en vrai comparé au forum, mais qu'il utilise exactement les mêmes tournures de phrase à base de « mon gars sûr », « je suis fébrile », « *** la légende », et j'en passe
Quelques photos souvenirs, puis la caravane arrive. Svam est survolté et hurle sur tout ce qui passe. Mention spéciale au « On veut des grèves, on veut des grèves !!! », hurlé à la fenêtre des voitures CGT et FO
Puis le passage des coureurs, Pinot arrive, nous sommes tous à bloc. Puis Quintana que nous encourageons malgré son manque de couilles. Arrive ensuite le groupe maillot jaune, je le seul à être hué par tous, que nous tentons malgré tout d'encourager. Les coureurs se suivent après, les Lotto-Jumbo font le spectacle, mais le truc le plus savoureux de la montée pour moi restera quand même Voeckler ce grimaçant qui fait la montée 15cm derrière une voiture de l'organisation . On ne le remarque qu'une fois la voiture passée, trop tard donc. Le mec a trouvé la parade pour éviter la foudre du virage hollandais
La voiture balai passe, la journée est finie ! Les premières voitures de la caravane commencent à descendre tandis que Schleck se fait une nouvelle tartine de pâté et découpe un saucisson . A ce moment là, Svam attrape l'assiette et se met à distribuer des morceaux de saucisson Cochonou aux passagers des voitures Cochonou. Un juste retour des choses
Ensuite c'est le temps des adieux. Les cyclistes partent. J'aurai passé une super journée avec eux. Akit le Bon, Bullo le Discret, Gringo le Décevant, Trifon la Légende, Svam le Hurleur, Sisbos le Condescendant (c'est drôle de lire ça sur le forum après avoir un peu discuté avec lui en vrai ), Schleck l'Imposture, Boudini le Monstre, Tilo le Belge, Vinzouille le Papa, Panzer le Hollandais Jaune, et le Stagiaire avec qui j'avoue ne pas avoir vraiment échangé...
Nous restons au sommet à attendre l'heure à laquelle nous pourrons redescendre, avec Tilo, Vinzouille et Leinhartine. Nous mangeons bonbons et knackis froides et sympathisons avec le gendarme et la gendarmette de notre secteur, victime de coups de soleil et de spectateurs lourds... Nous discutons avec eux pendant trois heures et voyons passé un grand nombre de boulets qui sont étonnés de se faire bloquer dans la descente alors que l'autorisation de partie n'a pas encore été donnée . D'après mes sources, un grand nombre d'entre eux a été contrôlé positif à la connerie
Deux collègues arrivent. Le regard d'une gendarmette s'illumine quand on lui répond que oui, on peut lui donner un bob Cochonou pour sa fille. On en donne également un à un jeune gendarme pendant que Leinhartine tente de leur refourguer les touillettes Teisserre
20h. La tension est redescendue et nous pouvons partir. Les gendarmes montent dans le bus, nous disons au revoir à Tilo et Vinzouille nous propose gentiment de dormir chez lui pour qu'on se rapproche du Ventoux en perspective du lendemain. Arrivés à 23h30 à Valence, nous passons au McDo et ramenons tout chez Vinzouille pour vibrer à nouveau devant la montée de l'Alpe Préparation optimale pour mon ascension prévue le lendemain . Vinzouille a été un très bon hôte et je le remercie encore (il va en avoir marre) pour son accueil !
Mais je ne peux m'empêcher de dévoiler les secrets de Vinzouille, le Gruppetto doit savoir :
Une vitrine entière à la gloire de la 205 trone dans son salon, remplie de miniatures !
Un chat fait la loi dans l'appart, grattant sur toutes les portes fermées jusqu'à ce qu'on les ouvre. Une fois ouverte, il ne passe pas, c'est juste par principe.
Nous avons dormi dans des draps avec des petits chiens imprimés dessus
L'homme à un stock de papier toilette qui dépasse le seuil « mutant » selon la classification d'Antoine Vayer
Départ le lendemain à 8h30, qui vient clore cette rencontre Gruppetto d'un très bon cru
Direction le Ventoux que je monterai par Bédoin en moins d'1h30 (https://www.strava.com/activities/354304166/), mais ça, c'est une autre histoire.
Merci à tous !
Le lien Strava : https://www.strava.com/activities/353493258
Le CR de Bullo, le favori qui prend trois kilos le jour de la course
bullomaniak a écrit:Le départ
Lever à 5h du mat', joie !
Sisbos me récupère sur le parking de decathlon bron à 6h20, ça me fait 20 minutes de trajet à vélo histoire de tourner un peu les pattes. Trajet tranquille jusqu'à Grenoble, avec sisbos qui n'en revient pas du peu de monde sur la route un samedi de juillet et qui m'engueule sur ma manière de courir en compétition.
On arrive à Grenoble, un peu paumé lyonnais que nous sommes, mais un énorme parking juste à la sortie de l'autoroute nous semble l'endroit parfait pour stationner. Pas de stress, on est en avance, et sisbos évoque la possibilité d'aller taper la Bastille avant le rendez-vous.
On rejoint la gare mais là personne, coup de stress, comment va-t-on faire ? Au bout de dix minutes Panzer se pointe, ça nous rassure un peu mais aucun d'entre nous ne connaît Grenoble et Svam n'est toujours pas là. J'appelle donc Akit' sur son portable, qui transmet, et oblige Svam à enfin sortir de chez lui pour faire les 300m qui le sépare de la gare.
Bref, on va enfin partir à 8h, à la bourre, avant de retrouver les autres un peu plus loin mais ça s'annonce déjà chaud pour les délais d'entrée dans l'Alpe.
La vallée de la Romanche
La sortie de Grenoble se fait par de bons gros axes autoroutiers, c'est toujours plaisant. J'assure un bon relais avec sisbos sur quelques kilomètres à 30 km/h histoire de mettre Trifon directement dans le bain, avant de me faire piéger sur un rond-point où je continue tout droit au lieu de prendre à droite. Sisbos fait directement demi-tour, tandis que je fais le tour du rond-point, me disant que ça ne va pas être trop compliqué de revenir. Et évidemment, devant ça blinde, je suis obligé de rentrer à 45 km/h.
Mais je ne m'affole pas, je me place derrière Trifon histoire de récupérer un peu, avant de voir que ça pète encore sur les premiers faux-plats. Je remonte aux côtés de Svam qui me dit d'aller calmer tout le monde, je remonte à l'avant pour neutraliser.
Derrière ça calme pendant un moment, mais avec toujours un bon rythme et Trifon qui souffre à l'arrière, et sur les pentes les plus raides (3% ), ça explose de nouveau. J'informe Svam que le stagiaire est hors de vue, et il se laisse décrocher pour l'attendre, j'en fais de même. Finalement regroupement sur le replat, au moment où on récupère Vinzouille, Leinhart et Tilo (qui n'ont pas voulu s'engager dans les faux-plats, évidemment ). On se dit boujour, puis ça nous engueule sur l'horaire, et Sisbos décide de tracter tout le monde à 40-45 km/h jusqu'à Bourg d'Oisans. On double les cyclistes par gros paquets, avant de se faire bloquer par la gendarmerie qui nous dit de passer dans le village : du coup trottoirs, voitures doublées à l'arrache... bref, ça me rappelle le vélotaf lyonnais.
Et enfin le pied de l'Alpe, on peut se calmer.
L'Alpe
Première ligne droite neutralisée, enfin je reste derrière Tilo à 8-9 km/h, avant que dès le passage du virage 21 ça embraye direct (à cause de Schleck ou moi, je ne sais plus). Il y a énormément de monde, et je passe plus de temps à éviter les gens qu'à me concentrer sur mon effort, pas aidé par les 2 kg sur mon dos en permanence.
Et alors que j'emmène un bon train, je vois Gringo me passer tranquille et accélérer encore. Bordel, il est si fort que ça ? Je répond mais je me dis qu'on part sur des bases vachement élevées, je ne vais pas tenir jusqu'en haut à ce rythme. Et sisbos en rajoute en posant une accélération sur le replat des 3 km à laquelle seuls moi et Schleck répondent.
Et bordel Schleck ! Le mec sans entraînement qui voltige en montagne, le gros remake d'Andy.
A ce moment là il y a deux mecs qui montent à peu près à ma vitesse, je les suis d'abord, avant de leur passer devant et d'imposer un bon tempo. Qui finalement fera - enfin - craquer Schleck au bout de quelques virages. Sisbos m'informe alors qu'il va attendre ceux de derrière pour faire des vidéos ( ), et me retrouvant tout seul je relâche un peu l'effort, pas très motivé pour insister.
Je vois alors revenir Leinhart et Schleck, ainsi que Boudini. Mais d'où il sort, je ne l'ai pas vu depuis le pied ? Et le mec se permet de m'enchaîner trois attaques de suite (gros plateau ) en mode Pierre Rolland.
Et j'arrive pas à suivre. Leinhart me reprend et on discute un peu, impressionnés tous les deux par l'aisance de Boudini. Mais bon, je ne vais pas me faire distancer comme ça, y'a des limites. Je réaccélère et en deux-trois épingles je reprend ma place à l'avant, mais cette fois je reste derrière, prévoyant une belle démonstration de ratonage jusqu'au sommet.
Sauf qu'on arrive aux 4 km et que la route est bloquée. Leinhart et Schleck reviennent, puis Gringo. Boudini propose alors de finir groupé jusqu'au sommet, ce que Schleck s'empresse de foutre en l'air en accélérant. Perso mettre pied à terre m'a coupé dans l'effort, je me contente de finir au train.
Donc 4ème en haut, Gringo arrive juste après, puis Panzer qui a l'air encore tout frais, et enfin Akit' et Sisbos. On appelle les autres, et on apprend qu'ils sont bloqués, et que seul Tilo est monté plus haut que nous (comment ). Du coup descente jusqu'aux voitures.
Le Tour
En vrac, les plus gros souvenirs :
- les bonbons de Leinhartine
- Vinzouille qui nous explique le manque de monde par la présence de la Toussuire la veille, qui a dispersé les hollandais
- le pétage de caisson de Svam sur #sgegalair
- la voiture cochounou encadrée par la police à cause des éleveurs
- la pub pour le gruppetto auprès d'un néerlandais de moi et Akit'
- le proprio de la baraque devant laquelle on a mangé qui vient gueuler, alors qu'on a réussit à tout ranger en deux minutes
- la craquante au passage de Pinot
- les huées de Froome, mais tout le Gruppetto qui l'encourage (j'avoue avoir eu du mal au passage de Quintana )
- AG2R qui ne capte rien sur #sgegalair, mais Bretagne qui s'arrête à la vue de la pancarte Perichon
...
La descente
17h30, on repart. Moi et Svam militons pour passer par Villard-Reculas, tandis que les fébriles Trifon et Panzer préfèrent assurer et descendre par l'Alpe. Mais ça sera Villard.
La route en corniche est magnifique, mais blindée de piétons qui rejoignent leur voitures et qui empiètent en plein milieu. On zigzague entre les gens, perso j'ai plutôt apprécié, c'était fun. Puis regroupement avant la vraie descente.
Trifon et Panzer prennent les devant, mais très vite tout le monde les pose dès les premiers virages. Sisbos fait une bonne descente, avec de bons passages pleine gauche. Je le suis sans problème, sur une descente très agréable, et pas trop perturbée par les voitures. En bas on attend, les autres arrivent rapidement derrière, mais pas de Trifon ni de Panzer. Au bout de 5 minutes (sur 10 km de descente), Trifon arrive enfin. A-t-il réussi à lâcher Panzer ? En fait non, il s'était arrêté pisser.
On repart groupé, et ça commence à passer des relais. Et ça accélère. Et ça accélère. Puis ça blinde carrément, vent de face, avec de gros relais de sisbos qui part même en mode Mohoric et fait péter tout le monde, sauf un monstrueux Gringo. Je tente de boucher le trou en passant un très gros relais mais tout seul face à deux, je coince, et il faudra quelques relais supplémentaires pour revenir. Enfin j'ai quand même assez peur pour le Luitel après ça.
Le Luitel
A Séchilienne, on dit au revoir à Svam et Akit', et c'est parti pour le monstre.
Ça entame direct dans du 9-10%, et sisbos coincé sur son 39*25 m'emmène à un bon train. A ce moment-là, ça va, le rythme est élevé et mes jambes sont déjà entamées mais normalement à ce rythme je vais jusqu'en haut. La route est plus large que je pensais, mais le revêtement en bien dégueulasse, avec un rendement très moyen et une route carrément bosselée.
Pendant trois kilomètres, ça va. Je suis pas mal dans mon rythme, je regarde souvent mon compteur, même si ce petit salopard' m'indique que la montée est encore longue. Sisbos m'annonce alors les portions les plus difficiles. La pente est irrégulière, avec parfois des replats sur le pied, et régulièrement dans les 12-13%. C'est dur, je fais tomber une dent, et rapidement une deuxième. Sisbos commence à faire du fractionné pendant que je marque le coup, tout à gauche sur le 30*25 et pourtant déjà dans le dur.
Au passage, deux voitures pros nous auront doublé : cannondale et IAM. On reconnaît les vrais qui savent.
Encore 5 km. Ca y est, je craque. Le rythme baisse assez nettement, je n'arrive plus à tenir mon effort, seulement à monter comme je peux. Les jambes sont hyper lourdes. Sisbos revient vers moi et me prend le sac voyant comment je commence à être en galère. Et encore ces rampes à 14% bordel !
Pendant 2 km c'est la misère mais je parvient à monter. Puis un replat à 2 km du haut me fais franchement du bien, mais ça dure 200m. Là les jambes se barrent carrément, j'arrive à peine à emmener mon braquet d'asthmatique. A 1 km du sommet, obligé de faire une pause de 30 secondes. Sisbos qui m'attend plus haut me demande si j'ai raté une épingle ( ). Et il m'encourage, me rappelant sans cesse que le dernier kilomètre est plat. Il me propose à manger, je lui répond pas avant le sommet. Et enfin, c'est fini.
Ça faisait longtemps que j'en avais pas autant bavé dans un col.
La descente sur Chamrousse est superbe, pas du tout technique mais rapide et agréable. A un moment, on passe un replat et je repense direct au CR d'Akit' de l'an dernier. Puis c'est ultra-rapide jusqu'à Grenoble, je tente de passer un relais à sisbos mais celui-ci repasse très vite devant, du coup je profite derrière.
Et enfin Grenoble, je suis claqué. Je repère une fontaine dans un jardin histoire d'avoir de l'eau pour le retour, et on remonte direct dans la voiture.
Sur la route, comme à l'aller, pas beaucoup de monde si ce n'est des voitures du TDF (dont Frileux dans une voiture RP qui nous fera signe - faut dire que sisbos a doublé sur la droite pour voir qui était dedans ). Je passe la moitié du temps à dormir, à peine capable de rester éveillé. Et enfin Sisbos me pose au même endroit qu'à l'aller, il me reste 6 km. J'ai du mal à appuyer franchement sur les pédales, je fais beaucoup de roue libre, mais enfin à 22h je suis rentré, bien claqué.
La version de Svam, l'homme qui voulait neutraliser
Svam a écrit:Bon à mon tour de passer à la casserole
J-1 : Mission rayon
La mission du vendredi : changer mon rayon pété. A 10h, j'appelle Décathlon. 15min de marche, achat du rayon "plus court de 2mm mais ça devrait pas vous gêner", 15min de marche retour. J'ouvre mon sac : pas de rayon Pourtant je me souviens l'avoir rangé. Par contre j'ai bien le cassé. Bon il a du sauter de mon sac donc je repars. 25min de marche à scruter les caniveaux, rien. L'histoire fait bien marre le réparateur de Décathlon. Mais il m'offre un 2e rayon, gratis, une économie de 1.5€
15min de marche plus tard, rayon en main, je peux m'atteler à la réparation. Problème : en fait le rayon est trop court Bon du coup, j'appelle Go Sport, plus proche de chez moi mais qui fait que du vélo "de ville". Je passe et le vendeur a ce qu'il me faut pour 0.46€. Petite pensée pour les marges de Décathlon
Bref rayon installé, roue dévoilée mais j'aurais pas le temps de tester tout ça parce que Schleck arrive. Bon apparemment les Schleck ont toujours un plan mais le mien galère à trouver le parking J'y vais, on se gare et on rejoint l'appart. Le gars m'avait teasé avec du pommeau ( ) et j'ai donc le droit à des gateaux bretons en cadeau Après ça on apprend le retard du Panzer et les galères téléphoniques de Trifon, ça part fort
Jour-J : vers l'Alpe d'Huez (enfin juste Huez à 5km de l'Alpe )
Réveil 6h45, ça pique. Déjeuner à la cool, gonflage des bécannes, j'ai l'impression d'oublier 25 trucs. Surtout je reçois 4-5 appels signifiant que je suis en retard, ce qui augmente ce retard
On rejoint Sisbos, Bullo, Panzer et le Stagiaire à la gare et c'est parti pour la descente du Cours Jean Jaurès, 8km de ligne droite. L'occasion d'illustrer comment et pourquoi il faut griller les feux (ou pas) sur cette artère. Au passage on récupère Trifon (qui va ratonner tout le long), Akit et Gringo qui a revêtu la tenue FDJ, ce qui lui donne une bonne silhouette de Cédric Pineau
Vrai départ et on est donc bien à la bourre. Mais à ce moment personne ne parle d'un cut à 10h... Le plat se fait à 28-30 km/h jusqu'à l'incident du rond-point où il se confirme que certains sont des machines à rouler Le rythme reste soutenu dans les faux-plat et je suis déjà pas mal à l'énergie, l'occasion de me rendre compte que c'est pas une bonne journée. En plus ma chaine frotte sur dérailleur avant, ce qui donne un accompagnement musical de premier choix à tout le groupe
On apprend alors par notre gendarme qui téléphone à vélo que la route ferme à 10h. Ça accélère et ça s'étire quand on m'avertit que le stagiaire a sauté : il a déjà 400m de retard. Je l'attends et il est complètement au "rupteur". Je le traine dans les faux-plats à 4-5% et on rejoint le groupe qui attend. A ce moment, je calcule qu'il faut qu'on roule à 35 km/h sur les 10km plats pour arriver à temps. A peine le temps de dire bonjour à Vinzouille et Tilo, que je remonte pour imprimer ce rythme. Sisbos me demande "si je veux lâcher tout le monde" pour déconner. Gringo participe aussi mais je redescends pour motiver le reste des troupes. Arriver en fond de paquet, je lève les yeux : les mecs ont embrayé devant et une grosse cassure s'est faite Du coup, je remonte en tête du second groupe et commence à avoiner à 40 à l'heure mais devant ça creuse. Je vois Vinzouille péter à l'avant alors je relance encore me disant qu'ils vont se calmer dans le seul coup-de-cul de la vallée à la Paute mais non au sommet ils ont disparu et derrière, je n'ai plus que le Stagiaire. Je rage bien à ce moment là
Finalement, ils attendent à un rond-point, on traverse BdO en slalomant légèrement. La route est ouverte et on s'arrête au pied au moment où le panneau "13.8km" est installé. C'est à ce moment que j'aperçois Boudini et Leinhart pour la première fois On discute 7-8min, l'occasion de briefer tout le monde sur la première rampe : neutralisation On part en ordre déjà dispersé et le rythme de cette "neutralisation" est déjà supérieur au mien Je n'apercevrai donc que Sisbos, Tilo et Akit parmi les "finishers"
Je monte les 2 kms difficile en essayant d'amortir mais clairement c'est dur. Au virage 16, je suis incapable de relancer quand la pente relâche. Ça va être une montée difficile où je me traine à 8-9 km/h. Je fais tous les virages à l'extérieur pour en profiter le plus possible. Psychologiquement, j'ai beaucoup de mal à accepter la douleur dans une ascension où j'ai voltigé en 2013 Je monte trop lentement et suis obligé de pédaler carré sur mon 30x25 honcharien. Mon genou commence à siffler sévère. Bref je suis dégouté.
Un arrêt fontaine n'y fait rien, la montée est vraiment faite sans plaisir. Pour preuve, je répondrais systématiquement "non" aux questions du genre "tu as vu telle attraction dans la montée ?". Trois pauvres rayons de soleil viennent sauver la montée : le gars qui arrose d'eau fraiche avant le virage 10 (bonus +2km/h pendant 30m), Sisbos qui me dépasse avec un mot d'encouragement et l'arrivée dans le virage des hollandais. Certes, l'ambiance est plate mais je repère un mec déguisé en orange pas loin de finir sa bière et je lui lance "Bier, Bier !" ce qui me permet de récupérer à la volée le fond de sa Kro. Je savoure à l'arrêt histoire de faire souffler le genou. Au bout de 4-5min le stagiaire arrive et je me dis qu'on va continuer l'ascension ensemble. 500m plus loin on est arrêté alors qu'on disserte sur Patrick Sébastien vs les chansons kitch-techno néerlandaises Je m'engueule avec le gendarme qui ne comprend pas qu'il faut que je réaccelère si je veux décaler sans risque et on s'excuse mutuellement. Après 700m à pied dans les odeurs d'embrayage, on rejoint Trifon sous la banderole des 5km. Perso, vu mon genou, j'en étais résolu à m'arrêter là de toute façon.
La course
On discute pendant 15min de tout et de rien, notamment du fait qu'on irait bien vivre en Colombie et en Norvège pour les "paysages" A côté de nous, une britannique avec un maillot Wiggle-Honda. Pensée pour bullo mais j'ai in fine l'impression qu'elle comprend tout ce qu'on dit depuis le début en fait Vinzouille arrive enfin et on rejoint sa bagnole pendant qu'il va chercher Leinhartine qui était assise dans la voiture à 2m de là où on causait juste avant : deuxième fail Bon heureusement elle a des bonbons
Les autres arrivent enfin et on organise une séance de photo/vidéos sur le court passage devant nous. Je mets tout le monde d'accord avec une montée en style froomien même si Sisbos fait un beau dauphin avec sa montée en tong Enfin, on peut ouvrir bières et bectance Vinzouille et Tilo ont assuré là dessus donc je les félicite. Sisbos nous fait une démonstration de #Nutrition en enfilant les bières
Le terre-plein du chalet est vite investi même si je préfère personnellement resté côté route où le spectacle se passe. Le jeu consiste à encourager les cyclos et les affubler de surnom en rapport avec les maillots On a ainsi vu Sagan(s), Agnolutto, Moreau, Yukiya, Gallopin, Barguil, Maurice Garin, Pantani (très en forme lui qui était encore mort le matin)... Parmi les inclassables, on notera une cyclotte qui montait avec un "Call Me + numéro" derrière laquelle Trifon a refusé de courir. Il n'échappera cependant pas à Borat. Le sens des priorités Enfin, chaque gamin/gamine reçoit une ovation méritée
Côté voiture, Vinzouille a préparé des belles banderoles donc on guette FDJ, Bretagne, AG2R et les RP. Ces derniers ne passeront finalement jamais. Avec Vinzouille on arrête une bagnole FDJ ce qui nous vaut un bidon et trois porte-clés. Vinzouille insiste pour avoir le bidon et Gringo récupère le dernier porte-clé. J'apprendrais le lendemain que le vil fan de 205 a récupéré un autre bidon de Yvon Madiot après notre départ Bretagne-Séché s'arrête aussi pour nous refiler un drapeau breton Les photos communes avec les banderoles tournent au sketch avec multiple-reprise. Par hasard, je dois tenir le #sgegalair ce qui déclenche une avalanche de phrases à double-sens auquel répond Gringo et un bon fou-rire de 5min Le passage de la caravane me permet de récupérer une casquette LCL même si je suis déjà cramé et de déstocker mes vannes annuelles sur les cadeaux qu'on voudrait vraiment. La pression gruppettiste m'oblige cependant à poser avec un bob cochonou que j'arriverais à refiler à Sisbos.
Contrairement aux autres années, ma radio fonctionne mal et on doit se tenir informé par des néerlandais. L'échappée de Geniez installe le débat : peut-il tenir ? Ensuite, Pinot est lâché, Valverde attaque puis Quintana. Bullo ne dit rien et c'est le regroupement. Puis on apprend ensuite un contre de Rolland visiblement accompagné de Hesjedal. Bon là c'est mort pour les chances de Alex Et tout d'un coup, le Panzer me dit que Pinot est en contre avec Hesjedal Mais il était pas lâché ? Et du coup où est Rolland ? Bref, les infos sont bordéliques mais les coureurs arrivent. Dans le lacet en dessous, on aperçoit Thibaut seul : légère explosion de joie Je laisse ma voix dans les encouragements et chronomètre à l'oeil 20s sur Hesjedal et 50s sur Quintana. On est les rares à applaudir Froome puis on se tape des barres sur Voeckler abrité pour passer le virage 7 Trois Lotto-Jumbo passent séparés et déclenchent des hola. Van Emden se présente alors pour le 4 à la suite et reçoit le même traitement sans trop comprendre pourquoi
Vinzouille panique à l'idée d'un retour de Quintana pendant que je suis confiant car le dernier km est plat. Bon clairement j'aurais plus stressé devant ma télé
Finalement, Thibaut gagne et c'est l'explosion de joie. La marseillaise retentit pendant qu'on associe les porte-bonheurs : Gruppetto à l'Alpe et photo-logo. Au passage, on s'organise un petit concours de dédicace à JU Le premier Gruppetto arrive et je hurle sur les FDJ dont Jérémy Roy qui me sort un "OUAIIIIIS" avec une testa Le balai passe finalement assez vite et dans l'euphorie on a raté Périchon
On décompresse en finissant la bouffe,notamment des saucissons Cochonou passés inaperçus. Schleck prend 10min à découper le tout alors que la caravane redescend. Je prends alors l'initiative de distribuer les parts aux pilotes Cochonou
Le retour
Après 15min d'au revoir, on se décide à descendre par Villard-Reculas. Le début est touchy et il faut slalomer. Je réveille la lactique dans un petit mur de 300m que j'avais sous-estimé. Au sommet on attend et Panzer et Trifon passent. C'est l'occasion de les enrhumer dans la descente à venir. De ma place, je peux assister au duel entre Boudini et Schleck. Ils relancent à chaque épingle mais leurs infos me permettent de garder la vitesse et l'écart sans trop d'effort. En bas regroupement général mais gros plaisir dans cette section
On repart pour 4km de plat en se relayant à 37-38 km/h. On arrive alors dans les faux-plats et des mecs en rose nous rejoignent et relancent l'allure. Sisbos et Gringo embrayent et c'est parti pour des relais à 55 voire 60 km/h. J'ai jamais couru en peloton et j'adore les sensations même si je passe à deux doigts de toucher la roue de bullo à un moment. Après avoir ratonné un peu, je participe et je me rend compte qu'il vaut mieux rester dans la file de relais que derrière à combler les cassures qui se forment en permanence. Arrivés à Séchilienne, on prend un instant pour saluer Sisbos et bullo et la cassure se fait. Je me précipite et je passe le relais de ma vie (50x12 à plus de 130tpm) mais j'explose à 10-15m du groupe. Schleck et Akit seront attendus, pas moi Je finis over-cramé par le vent de face.
Bref une journée de folie comme à chaque fois
J'espère que ça a autant plu à tous les néophytes. Je décerne l'award de l'esprit Gruppetto à sisbos absolument relax toute la journée et qui a joué les cameraman de luxe. J'ai hâte de voir les vidéos En tout cas je comprends que tu pètes un cable dès qu'on te rabaisse à ta condition de pro, t'es tellement au dessus de tout ça Bon je remercie moins les 2-3 acclérations quand j'étais pas dans le bon groupe
Merci aussi au Panzer pour ses démonstrations en descente, à Gringo pour la tenue porte-bonheur, à Trifon pour avoir fait du Trifon tout simplement, à l'extra-terrestre Boudini, à Schleck pour le saucisson, à Leinhart d'être venu comparer dans les Alpes (même si on n'a pas trop eu le temps de discuter en fait ) et à sa Leinhartine pour les bonbons, à bullo pour son calme olympien quand Quintana attaque
Merci à Vinzouille et Tilo pour les victuailles. Et rien pour Akit qui ne m'a pas attendu
A l'année prochaine
L'ascension de Panzer, le hollandais jaune
Panzer a écrit:ALPE D'HUEZ - TOUR DE FRANCE 2015
Dès l'annonce du parcours du TDF en octobre dernier, j'avais coché cette étape. L'Alpe d'Huez m'a jamais fait rêver, mais le grimper en plein TDF doit être unique. J'ai même acheté spécialement un maillot Pays-Bas pour l'occasion mais mon arnaque sera rapidement dévoiler.
On se retrouve devant la Gare de Grenoble. J'aperçois Bullo, puis Sisbos, qui complimente mon allure.
On part avec du retard pour rejoindre Trifon, Akit et Gringo. Les premiers tours de roues sont tranquilles. Svam va nous faire commettre une infraction tous les 200m. Bullo me donne des conseils pour bien sucer les roues. L'allure de pur grimpeur de Schleck m'impressionne, tout le contraire du Stagiaire, je me dis qu'il va sacrément galérer. Gringo a un petit air de Pinot quand il grimpe. Akit facile, prend des photos et texte Mayoj alors que Trifon ratonne dès le km 0.
Les 25 premiers km sont faciles dans les roues, ensuite la pente commence à se durcir, on entre dans du 4-5%. Ca pète derrière. Devant, je vois Schleck super facile à côté de Sisbos, je me dis qu'il va vraiment faire une belle montée de l'ADH. De mon côté, je gère avec le cardio histoire de pas trop taper dedans et j'en profite pour faire une pause pipi et repartir avec Trifon.
A la fin du faux-plat, on rejoint Akit, Leinhart et Tilo. La course CLM débute pour être au pied de l'ADH avant 10h. Pas à l'aise en peloton et avec la vitesse, je lâche et attrape un autre peloton. Heureusement tout le groupe s'arrête à Bourg d'Oisans. On repart et une *** Supprimé par l'équipe de modération *** ouvre sa portière de voiture juste devant moi, ce qui m'oblige à m'arrêter brutalement et à perdre le groupe de nouveau mais on se retrouve au pied du col, mes sensations sont excellentes, la température est idéale, je suis optimiste.
Tilo démarre le col tambour battant en moulinant à 100trm. Je vois Svam déjà à bloc. Boudini, Akit, Leinhart assez loin. Je décide de faire le train pendant 500m avant de me faire déposer dans le plus grand des calmes par Bullo, Leinhart et Schleck très faciles, alors que je commence à voir Gringo un peu dans le dur. Je sens déjà le pétage de caisson venir.
J'essaie même pas de suivre de mon côté. Je vois Boudini et Sisbos me déposer au sprint sur du 11%, je gère à ma main et je vois Akit' revenir derrière. Je me dis, on pourra grimper ensemble. Mais à peine revenu qu'il m'attaque, la séance de fractionné commence.
Je reviens au train avant de placer ma première accélération à la corde. Akit' me rejoint et en remet une. Je suis un peu dans le dur, le virage tombe bien, ça me permet de relancer à la corde et d'en replacer une. Akit' me rejoint mais plus péniblement cette fois il reste dans mon sillage, on a besoin de souffler. Je fais baisser les pulsations avant d'en remettre une grosse à la sortie d'un virage. 177bpm au compteur bordel. Cette fois, Akit' est définitivement distancé.
Malgré cet effort, je me sens bien. Je monte les pourcentages importants tout à gauche en gérant et je profite de chaque replat pour en mettre une. Je suis vraiment surpris par mon cardio, le séjour dans les Pyrénées porte ses fruits.
A 8 bornes du sommet, je suis repris par un Norvégien qui était à côté de moi au pied. On se reconnait et on échange quelques mots. Il va me servir de point de repères. Il monte au train de manière linéaire, on va se doubler une bonne dizaine de fois. Le nombre de cyclistes dans le col donne vraiment des ailes et beaucoup d'euphorie dans mes démarrages. Par contre, je suis très déçu de l'ambiance sur le bord de la route. Aucun encouragement à part sur le virage des Hollandais où des alcoolos m'hurlent des trucs que je ne comprends pas.
A 4km de l'arrivée, on est bloqué. On doit s'arrêter et monter vélo en main pendant 50m avant de repartir difficilement. Mon Norvégien sûr est avec moi, par contre il s'arrêtera à 3 bornes du sommet, où un gros drapeau Norvégien est dessiné. Après une reprise difficile les jambes reviennent. Je relance l'allure. J'ai de la réserve et je me dis que je vais méchamment bourriner sur les deux derniers km. Mais la route est bloquée, mon ascension s'arrête là.
Je prends la bifurcation et continue bien dégoûté. Je me fais plaisir en tapant un petit sprint en haut du mur à 15% et retrouve Boudini, Leinhart, Schleck et Gringo qui avait l'air bien claqué. Akit et Sisbos nous rejoignent ensuite.
L'Alpe d'Huez n'a pas de charmes particuliers, et comme beaucoup d'entre nous je suis déçu de l'ambiance tout au long de ce col. Mais j'ai bien aimé l'ascension car on trouvait des portions assez pentues et des passages pour relancer/récupérer. Ma performance est très bonne, sur mon segment privé, je suis à 1h00'46" jusqu'au Viel Alpe. Je suis largement dans les clous, sachant que j'ai perdu 1 à 2 minutes à 4 bornes de la ligne. Je suis loin loin des bestiaux devant, mais j'ai vraiment franchi un palier, c'est l'essentiel.
Le bonheur de l'escalade se termine au sommet et le calvaire débute dans la descente. Je dois me prendre 2 bonnes minutes en 4km de descente.
Tout le monde se rejoint plus bas, pour un ravitaillement bien mérité.
On va rester 6h immobiles dans l'attente des coureurs et de la caravane, autant dire que le retour va être très dur. J'ai les jambes totalement coupées. Le début de la descente est chiant avec tous les spectateurs qui marchent n'importe comment. Le Gruppetto a ensuite pu admirer ses formidables talents de descendeurs. Boudini s'est bien marré en tout cas.
Le retour par la vallée se fait en faux plat descendant mais vent de face. Je n'ai pas appliqué les conseils de début de sortie de Bullo. Je suis à l'arrière du groupe en roue libre, je lâche 5m, devant quelqu'un prend un gros relais, je me prends une rafale de vent et je vois le groupe s'envoler. Trifon également s'est envolé, je l'attends 10' mais pas de traces de lui. Je vois Boudini qui m'attend, on se prend quelques relais avant qu'il me pète le caisson en descente.
Boudini m'attend quelques km plus loin, on s'arrête 10' pour Trifon mais on repart, on pense qu'il a pris l'autre route pour Grenoble. Avec Boudini, on va faire le retour sur Grenoble en récup', malgré ça j'ai un début de fringale quand j'arrive sur Grenoble, je suis bien content que ça s'arrête !
Comme beaucoup l'ont dit, c'était vraiment une belle expérience. Une pensée pour vous tous.
Vinzouille pour l'organisation. Tilo et ses bas de contentions. Svam et le Stagiaire, qui ont du bien morfler le matin. Leinhartine pour ses bonbons, alors que je commençais à mourir de faim. Leinhart, mon collègue Canyon. Boudini champion du Gruppetto à 18 piges, ça va être dur de le déloger. C'était cool de m'attendre. Akit pour le remake Contador - Rasmussen. Schleck pour ses talents de bluffeurs Bullo pour ses cours de suçage de roue. Sisbos pour l'esprit Gruppetto. Gringo pour son pétage de caisson. Et surtout Trifon qui en a sacrément chié, mais c'est le vélo, c'est dans ses moments là qu'on progresse.
Ma montée de l'Alpe d'Huez : https://www.strava.com/activities/355098718