30ème : José Pérez-Francés, 33 ptsContrairement aux cyclistes espagnols les plus connus des années 1960, Julio Jimenez et Federico Bahamontès, qui ont plutôt brillé sur le Tour de France, José Pérez-Franés s'est surtout illustré sur son tour national. Dès sa première participation en 1961, il monte sur le podium et remporte la huitième étape. Avec encore la majeure partie de sa carrière devant lui, il peut espérer s'imposer un jour. L'année suivante, il doit se contenter de la deuxième place derrière un Rudi Altig intouchable qui avait même battu Anquetil sur le long contre-la-montre entre Bayonne et Saint-Sébastien. Le français se retirera d'ailleurs, vexé, après cette défaite. En 1963, suite à son abandon sur la Vuelta, Pérez-Francés se consacre au Tour de France, qu'il termine 3e. Puis il revient sur son tour national l'année suivante, qu'il semble plus que jamais en mesure de remporter : après avoir terminé dans le cinq premiers de chaque étape en ligne en première semaine, il s'empare du maillot jaune à Lérida le 6e soir. Mais il le cède au bout de trois jours à Luis Otaño, pour finalement se contenter de la troisième place au général à moins de deux minutes de Raymond Poulidor, qui a asséné un coup fatal à ses adversaires lors du contre-la-montre de Valladolid. L'année suivante, Pérez-Francés se consacré à nouveau au Tour de France après une Vuelta décevante. Il termine sixième au général en mettant un point d'honneur à remporter la onzième étape qui arrive à Barcelone via les cols de Puymorens et de Tosas, au terme d'une échappée solitaire de plus de 220 km (la troisième plus longue de l'après-guerre derrière Albert Bourlon en 1947 et Thierry Marie en 1991. Pérez-Francés passera ensuite tout près de remporter la dernière Vuelta de sa carrière en 1968 en prenant le maillot jaune à six jours de l'arrivée, mais il s'inclinera à nouveau face à Felice Gimondi.