11ème : Alfredo Binda, 53 ptsEn 6 participations aux championnats du monde sur route, un des premiers campionissimo n’a pas connu plus mauvais classement qu’une sixième place, pour 4 podiums, dont 3 victoires. Les championnats du monde à cette époque étaient bien différents. Ainsi, son dernier sacre, obtenu à Rome, était dans une course de 200 kilomètres seulement, avec une grande boucle de 68 kilomètres à parcourir à 3 reprises. Son deuxième titre était obtenu à Liège dans un tracé accidenté de 210 kilomètres par les Ardennes sans circuit. Il a aussi participé à une édition organisée sur un contre-la-montre individuel de 170 kilomètres. Mais surtout, il a participé à la domination Italienne du tout premier championnat du monde. Mélangeant 33 amateurs et 22 professionnels, pour seulement 18 coureurs classés, la course proposait un circuit de moins de 23 kilomètres à parcourir 8 fois, pour une distance totale dépassant à peine les 180 kilomètres. Mais la montée de l’Hedwighöhe, avec un passage à plus de 20 %, a permis aux grimpeurs Italiens de prendre les 4 premières places, sur 4 coureurs professionnels au départ. Il faut dire que la concurrence professionnelle n’était pas vraiment grande, seule l’Italie ayant envoyé ses meilleurs coureurs. Le classement montre tout de même une victoire d’Alfredo Binda avec 7 minutes sur son dauphin et environ 11 sur ses deux autres compatriotes. Les professionnels suivants étant deux Allemands, terminant avec 23 minutes de retard.
10ème : Oscar Freire, 54 ptsVainqueur de 4 étapes du Tour et de 7 étapes de la Vuelta, l’Espagnol n’était pourtant pas le meilleur sprinteur de sa génération. Il tirait à son avantage une capacité à garder sa vitesse malgré les longues distances, ainsi qu’à très bien passé les côtes, ce qui lui a permis de s’imposer dans Paris-Tours, Gent-Wevelgem, la Cyclassics ou encore la Flèche Brabançonne, en plus de 10 places dans le top 10 de Milan-Sanremo, dont 3 succès. Lors des championnats du monde, il surprend les puncheurs sur le circuit accidenté de Vérone et s’impose en solitaire, à 23 ans seulement. L’année suivante, il ne prend que le bronze à Plouay, mais retrouve le maillot arc-en-ciel à Lisbonne douze mois plus tard, sur un circuit où on donnait les puncheurs favoris. Malgré cela, il restait encore une bonne quarantaine de coureurs à se jouer le maillot arc-en-ciel au sprint, sans qu’il reste beaucoup de sprinteurs parmi eux. Sur un tracé pour sprinteurs à Zolder, il déçoit grandement, terminant très loin sans avoir été un réel candidat au succès. Puis, au Canada, il prend une place dans le top 10, alors que l’Espagne réalisait un doublé. Puis sur le même circuit accidenté de Vérone, un troisième sacre mondial est obtenu, en s’imposant au sprint cette fois, dans un petit groupe où les sprinteurs complets avaient su tenir bon. Il faudra ensuite attendre 2010 pour revoir l’Espagnol parmi les meilleurs. Il termine alors dans le top 10 pour ses 3 derniers mondiaux.