Svam a écrit:jeanbonnot a écrit:Je rejoins tout le monde, c'est bien pour la sécurité et le spectacle. Moins bien pour les équipiers qui ont moins de jours de courses. Je pense qu'un bon compromis serait une politique volontariste de soutien aux petites courses (créations & maintiens) de la part de l'UCI
Les équipiers ?
Ça fait 10 ans que la mode chez les leaders est de restreindre le nombre de jours de course et de privilégier les stages altitude/soleil en préparation. Donc mécaniquement le nombre de jours de courses à baisser. Donc citer ça comme un effet négatif de la réforme n'est pas vraiment recevable.
Pareil pour celui du "chomage" puisqu'avec l'internationalisation du cyclisme, il y a plus de courses et plus d'équipes qu'auparavant
Vision que partielle de la chose et donc du problème.
Plus de courses, plus d'équipes, oui, mais dans quelles conditions? Entre courir en WT et en conti pro ou non, il y a un monde. On ne peut décemment pas dire que ça ne change rien
Plus de courses partout, moins de protections, un salaire réduit. Et tout ça pour disputer des courses moins relevées, moins renommées et moins médiatisées, un bel avenir ma foi
Secundo, bien sûr que tout un grand nombre de coureurs est touché directement par la réforme. Au niveau des calendriers internes dans l'équipe, tu as certains coureurs pour qui une place de moins sur les GT et sur les classiques, ça signifie que jamais ils n'auront l'occasion de disputer de telles courses. De même, il est plus compliqué d'introduire les jeunes sur les plus grosses courses.
En gros, on est face à un processus d'élitisation toujours plus marqué. On bascule vers un monde toujours plus fermé et restreint.
Tu auras ton élite WT qu'il sera toujours plus compliquée de rejoindre. Et au sein de cette élite, tu auras à l'intérieur de chaque équipe une même élite qui sera sur les grosses courses quand les autres auront les miettes.
C'est un choix.
Mais au niveau humain, au niveau des opportunités offertes à chacun, au niveau de l'inclusivité du cyclisme pro, c'est une très mauvaise chose.
(et ça l'est aussi sur le devenir des courses, mais ce n'est pas le sujet ici)