Modérateur: Animateurs cyclisme pro
La vie des envoyés spéciaux de "L'Equipe" sur le Giro est loin d'être une balade
Publié le dimanche 20 mai 2018 à 00:05
Claire Bricogne, Cédric Pineau et Pierre Esquer font vivre le Giro, depuis l'Italie, sur la chaîne L'Équipe. Et tout ne se passe pas toujours comme prévu.
Dorine Besson
Au sommet enneigé du Gran Sasso dimanche dernier, dans le dernier kilomètre de la neuvième étape du Giro, Thibaut Pinot s'accroche et peut prétendre à la victoire. Le suspense est à son comble. Sauf que sur les télés en France, l'image de ses efforts est régulièrement brouillée. Avant carrément de disparaître. Écran noir sur la chaîne L'Équipe. La station satellite qui diffuse le flux d'images depuis l'Italie pour tous les ayants droit internationaux a sauté d'un seul coup, seuls les cars de la RAI et d'Eurosport International continuent à émettre.
« À l'oreillette, la régie me dit qu'il faut que je fasse tout de suite un plan fixe en attendant que ce soit réglé, raconte le jeune caméraman Pierre Esquer, l'un des trois envoyés spéciaux de la chaîne. J'étais à côté de l'écran géant à l'arrivée, donc je n'ai pas réfléchi et je l'ai filmé. » Grâce à ce réflexe, les téléspectateurs français peuvent suivre l'arrivée de l'étape, remportée finalement par Simon Yates devant Pinot. « Je suis resté là vingt minutes sans bouger. Je me faisais bousculer par les gens qui ne comprenaient pas trop pourquoi je restais planté là à filmer l'écran géant. Mais mes potes devant la télé, eux, m'ont dit que je leur avais sauvé leur dimanche après-midi », rigole-t-il.
Au total, la chaîne L'Équipe propose cent trente-trois heures d'antenne sur l'épreuve, soit près de six heures chaque jour avec deux émissions quotidiennes encadrant la course. Des émissions qu'il faut alimenter. Si les commentateurs - Patrick Chassé, Cyrille Guimard, Christophe Riblon et Jean-Paul Ollivier - travaillent en cabine, depuis le siège de la chaîne à Boulogne-Billancourt, Claire Bricogne, Pierre Esquer et Cédric Pineau sont, eux, envoyés spéciaux en Italie. Alors après le petit déj, chaque matin, direction le départ de l'étape pour interviewer quelques coureurs. La course lancée, il faut vite rouler vers le lieu de l'arrivée. Sur le trajet, plusieurs pauses sont prévues pour tourner des images montrant les difficultés du parcours. Cédric Pineau joue le plus souvent les chauffeurs, tout en gardant un oeil sur le déroulé de la course via un site Internet, car le trio n'a pas accès aux images dans la voiture. Ils entendent seulement les commentaires depuis Paris lors des dix derniers kilomètres grâce à leurs oreillettes et interviewent donc les coureurs sans avoir vu l'étape. « C'est un peu frustrant », avouent-ils.
Seul Cédric Pineau peut réellement apprécier la course quand il la commente depuis la moto. Il la vit alors de l'intérieur, comme à l'arrivée au sommet du Zoncolan hier et sur l'étape de Sappada aujourd'hui. Sans oublier les quatre étapes clés de montagne, la semaine prochaine. « À l'Etna, on doublait les coureurs qui se faisaient lâcher par le maillot rose, sourit l'ex-coureur de la FDJ, qui a mis un terme à sa carrière l'an dernier et qui a couru une fois le Giro, en 2015. Je n'étais pas un grimpeur, je n'avais jamais vu de telles attaques d'aussi près. C'était impressionnant. »
Sur la ligne d'arrivée, du désert venteux de Néguev en Israël au sommet froid de l'Etna ou au coeur des petits villages italiens, il faut savoir s'adapter. « Les journalistes d'Eurosport qui alimentent le signal international interviewent en premier les coureurs dans la zone mixte, où passe toujours le vainqueur, mais on vient juste après », explique Claire Bricogne, qui vit son second Giro et qui peut aussi à l'occasion filmer. Pineau, lui, file vers la ligne d'arrivée avec le caméraman et joue surtout des coudes pour s'imposer face aux autres journalistes. Objectif : obtenir les réactions des équipiers du vainqueur, des Français et de ceux qui ont animé l'étape. « C'est souvent l'énorme cohue », affirme Pierre Esquer. « Il faut parfois courir et avoir les yeux partout », confirme Claire Bricogne. Cédric Pineau peut, lui, compter sur son expérience du peloton. « Certains me reconnaissent. Thibaut Pinot ou mes anciens coéquipiers, par exemple, me répondent peut-être plus facilement. » Parfois, les coureurs s'engouffrent directement dans leur bus. Et là, plus d'interview possible.
Une fois l'étape terminée, les duplex tournés et les images envoyées, retour à la voiture copieusement chargée pour trois semaines de voyage. Rejoindre l'hôtel n'est pas forcément simple à cause d'itinéraires marqués par des routes sinueuses ou simplement bloquées par une foule d'amateurs de cyclisme. À ce jour, entre le départ en avion à Jérusalem, le ferry pour rallier le continent depuis la Sicile, les milliers de kilomètres sur les routes italiennes ou encore les téléphériques et les oeufs pour rejoindre les sommets, « il ne nous manque presque plus que le vélo comme transport à tester »,sourit Claire Bricogne. Qui sait ce que leur réserve la dernière semaine ?
Umb a écrit:Ça m’avait échappé en direct, Cédric qui lance « Tom Dumoulin qui accouse le c... qui accouse le... qui accUse le coup »
Il l’a échappé belle
Umb a écrit:Ça m’avait échappé en direct, Cédric qui lance « Tom Dumoulin qui accouse le c... qui accouse le... qui accUse le coup »
Il l’a échappé belle
Umb a écrit:Jacky ou Jéjé ne se sont pas faits en un jour j'imagine.
On peut les laisser progresser, c'est presque mieux de jour en jour là.
Umb a écrit:Jacky ou Jéjé ne se sont pas faits en un jour j'imagine.
On peut les laisser progresser, c'est presque mieux de jour en jour là.
Umb a écrit:Jacky ou Jéjé ne se sont pas faits en un jour j'imagine.
On peut les laisser progresser, c'est presque mieux de jour en jour là.
Mayoj a écrit:Ouais enfin Geraldinho doit pas aimer Jalabert non plus parce qu'il met pas beaucoup d'entrain à commenter les courses et les événements marquants.
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