Pour Bernard Hinault, deux facteurs expliquent les résultats actuels des cyclistes français : le caractère, mais surtout les ordres des directeurs sportifs : « Il faut surtout avoir du caractère et parfois savoir dire non aux ordres du zigoto qui est dans la bagnole ! Je vous dis ça parce qu’il y en a quand même beaucoup. La seule manière de gagner c’est de surprendre, donc il faut attaquer de loin, un peu comme avait fait (Romain) Bardet à l’étape de Saint-Gervais (lors du Tour 2016). Il a désobéi aux ordres de son directeur sportif. Il a pris des risques, il a osé attaquer dans une descente, en sachant que Froome n’était pas un bon descendeur. Et l’autre c** lui avait dit de rester cinquième. »
L’occasion pour Bernard Hinault de se rappeler une anecdote du temps où lui-même était coureur, sous la direction de Cyrille Guimard : « Avec Guimard, ça s’est très bien passé pendant quelque temps, mais quand j’ai voulu faire la course et attaquer de loin et qu’il m’a dit 'mais qu’est ce que tu fais ?', je lui ai dit 'ferme ta g***' je m’occupe de mon guidon, tu t’occupes de ton volant ».
« On doit toujours pousser plus loin et prendre des risques » estime encore l’ancien coureur. Qui se rappellera, dans 5-6 ans, d’un coureur qui a fini cinquième ? Personne. Alors que celui qui gagne une ou deux étapes, comme Warren Barguil, on s’en rappellera".
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