" Terpstra chez Direct Énergie en 2019 et 2020, quelle surprise ! Aussi grande que la signature d’André Greipel avec Fortuneo-Samsic, à trente-six ans. Le premier en a trente-quatre, dont huit passés dans le World Tour au sein de Quick-Step. « Il a une réputation, une exigence et une envie de gagner encore des courses, énumère Jean-René Bernaudeau, son futur manager. Il veut gagner sur le Tour, il lui manque ça. Il connaît notre culture du Tour de France et, nous, on a toujours aimé Paris-Roubaix et le Tour des Flandres… »
Un échange de compétences en somme. En attendant, Direct Énergie hérite du coureur au palmarès le plus dense sur les classiques flandriennes, avec celui de Peter Sagan. Terpstra est un Néerlandais qui a su faire son trou chez les Belges, sous le règne de Tom Boonen, par ses qualités physiques et son sens aigu de l’opportunisme. Son employeur actuel Patrick Lefévère ne dispose pas d’un budget extensible malgré le standing de son groupe (54 victoires cette saison !) : en 2019, l’arrivée d’un partenaire, la marque de bière Maes 0.0 %, diminuera d’autant la participation de Quick-Step…
Comment Jean-René Bernaudeau s’y est-il pris pour attirer chez lui le vainqueur du Tour des Flandres et du GP E3 au printemps dernier, lauréat de Paris-Roubaix en 2014 ? « Financièrement, je n’ai pas fait de folie, l’argent est venu à la fin de notre conversation, assure-t-il. On a parlé technique, pression des boyaux sur les pavés, de ses nouveaux équipiers Adrien Petit, Damien Gaudin… »
Un grand intérêt pour Bouhanni
« Ils m’ont impressionné par leur travail pendant les classiques, relève Terpstra. Et j’ai aimé aussi l’attitude offensive de l’équipe pendant le Tour de France. Je rêve pour Direct Énergie d’une victoire prestigieuse dans une grande classique. Et gagner une étape dans le Tour, cela fait longtemps que je poursuis ce but, peut-être que cela m’aidera d’être dans une équipe française », rapporte le Néerlandais, dont l’agent s’est déplacé en Vendée pour négocier un contrat de deux ans.
« Ça a été long, on a commencé à discuter pendant le Tour, précise Bernaudeau, qui récupère une enveloppe financière avec le départ de Sylvain Chavanel à la retraite. On va recruter un autre coureur très bientôt. » Probablement un calibre puisque « la direction de Direct Énergie et Terpstra seront préalablement consultés », dit-il.
Selon nos informations, Bernaudeau serait également très intéressé par Nacer Bouhanni, dont les relations avec Cédric Vasseur chez Cofidis sont délicates. « Si Bouhanni était sur le marché, c’est sûr que je ne serais pas indifférent, répond-il. Mais il n’est pas en fin de contrat et jamais je n’approcherai un coureur qui n’est pas libre ». Or, pour Thierry Vittu, le président de l’équipe Cofidis, son sprinteur ira au terme de leur accord, en 2019."