Les 23 et 24 avril a lieu la 14ème édition du Tour du Piémont Vosgien. Le vainqueur succèdera à Aimé De Gendt, désormais professionnel au sein de l’équipe Topsport Vlaanderen-Baloise. Généralement composé d’une étape avec un circuit, d’un contre-la-montre matinal et d’un nouveau circuit, le Tour veut véritablement rendre honneur à sa chère Lorraine et fait peau neuve cette année.
Comme tout projet qui réussit est précédé par des heures de travail et l’investissement d’un nombre impressionnant de personnes, le Tour du Piémont Vosgien a pu compter cette année sur l’appui de quatre étudiants de troisième année en licence de management sportif à la Faculté des Sports et Sciences de Nancy, à savoir Thomas Barbero, Roméo Schneider, Marc Edouard Barthelemy et Matthias Lavoisier. Le dernier de ceux-ci nous plonge directement dans les coulisses d’une course amateur et nous fait découvrir la multitude d’aspects à planifier et à gérer de main de maître pour que celle-ci soit une réussite.
Mettre sa région à l’honneur
La Lorraine est une région fière de son histoire et son environnement et le cyclisme n’a pas échappé à la règle. En 1956 est mise sur pied une épreuve cycliste dans cette région historiquement connue pour avoir été un jour française et un jour allemande tant une matière première attirait les convoitises : le charbon. Inutile de vous expliquer pourquoi cette dite épreuve cycliste a porté le nom de Circuit des Mines pendant près d’un demi-siècle et affichant à son palmarès Joop Zoetemelk et Alexandre Vinokourov pour têtes d’affiche. Rebaptisée Circuit de Lorraine en 2005, la principale course cycliste de la région disparaissait en 2012 après la victoire de Nacer Bouhanni. Aujourd’hui, le Tour du Piémont Vosgien ambitionne à moyen terme de devenir une classique UCI pour que le peloton cycliste puisse faire vivre les Lorrains un week-end par an. Pour que le cœur du public et des coureurs soit conquis, les organisateurs ont sélectionné deux endroits réputés de leurs contrées comme juge de paix de ce week-end voué au cyclisme. « Lors de la première étape, nous avons opté pour un début d’étape en ligne avant un circuit réalisé à 14 reprises aux abords du lac de Pierre Percée et passant par la côte du Barrage. Le peloton découvrira ainsi samedi un premier lieu dont nous sommes fiers », explique Matthias Lavoisier avant d’aborder la seconde étape : « Nous avons innové pour le dimanche en mettant sur pied une étape en ligne de 160km. On retrouve rarement de tels tracés en amateur, car cela implique d’imposants dossiers pour assurer la sécurité tout au long du parcours. Par contre, c’est l’un des critères qui peut intéresser l’UCI. Les coureurs devront ici se disputer la victoire dans la colline de Sion qu’on surnomme « l’Alpe d’Huez lorrain ». C’est un mont qui domine les lieux et offre un beau panorama en plus de tous les avantages sportifs pour notre course. »
Le Tour du Piémont-Vosgien avait vu la victoire finale l’an dernier d’Aimé De Gendt, aujourd’hui coureur professionnel au sein de Topsport-Vlaanderen.
Séduire les sponsors par le patrimoine et le terroir
Une fois le parcours réalisé, budgétisé et tous les accords avec la ville et les forces de l’ordre obtenus, les organisateurs ont dû s’atteler au financement de la course et les partenaires indispensables à la survie de toute épreuve sportive : les sponsors. Conscients de l’importance de cet aspect de gestion d’une course, Matthias Lavoisier et ses acolytes ont mis en place une nouvelle formule visant à fidéliser les sponsors en étant à leurs petits soins le temps d’un week-end : « Nous avons prévu un package VIP pour eux en prévoyant un week-end partagé entre visites, dégustations, suivi de la course en voiture et nuitée dans des hôtels de bonne qualité. En leur faisant également rencontrer des artisans de notre région et en leur concoctant un panier composés de produits du terroir, nous voulons que le Tour du Piémont Vosgien résonne en eux comme un beau souvenir et un projet qui, nous l’estimons, mérite d’être suivi sur le long-terme. »
Pérenniser la réussite
Les organisateurs rentraient il y a peu dans le dernier rush précédant la course. Après avoir planifié l’emplacement de banderoles publicitaires, installer les points VIP et fait maintes choses supplémentaires pour ajuster la course dans ses moindres détails. Dans 48h, il sera temps de fêter la réussite du week-end et là aussi Matthias Lavoisier et toutes les autres personnes investies dans l’organisation de la course ont pensé à tout : « Après l’arrivée, nous avons prévu une paëlla géante pour réunir sponsors, coureurs et les 160 bénévoles qui méritent toutes les félicitations également. On tient à conserver une image de convivialité et remercier tous ceux qui participent de près ou de loin à cet événement. »
La course terminée, il sera déjà temps de tirer les premiers enseignements et se tourner vers la saison 2016. « Pour ce faire, nous prendrons la température auprès d’un maximum de personnes pour savoir ce qui est à conserver et ce qui pourrait être amélioré », conclut Matthias Lavoisier.
Comme remerciement final, le jeune étudiant mais également coureur engagé sur le Tour du Piémont Vosgien portera une Go-Pro sur son casque afin de mettre ensuite sur pied un teasing vidéo pour faire vivre à qui le souhaite l’ambiance de course de l’intérieur. Que souhaiter de plus qu’un week-end réussi à ces personnes investies dans notre sport de cœur ?
Guillaume Zaracas
Crédit Photo : via https://www.facebook.com/EricLegrandSport/photos/a.829917417087072.1073742040.303300713082081/829917440420403/?type=3&theater
