Tour de France 2017 : Etape 21 : Montgeron–Champs Elysées

Modérateur: Animateurs récits

Re: Tour de France 2017 : Etape 4 : Mondorf-les-Bains – Vitt

Messagepar Floflo59250 » 16 Juin 2017, 17:58

Etape 5 : Vittel – La Planche des Belles Filles


Image

On y est. C’est déjà l’heure de la première véritable explication entre les favoris. L’étape du jour est courte (160 kilomètres) mais s’achèvera en haut de la Planche des Belles Filles, classée en 1e catégorie. Ses 5,9 kilomètres à 8,5% de moyenne, et avec des passages à 20% peuvent permettre de déjà creuser des écarts. Le vainqueur du jour s’emparera très probablement du maillot à pois, et pourquoi pas du maillot jaune. En tout cas on devrait y voir plus clair ce soir sur les chances des différents prétendants à la victoire. Comme sur l’arrivée de 2012 (qui avait vu la première victoire sur le Tour d’un certain Chris Froome), l’étape devrait se résumer à une course de côte. Il sera tout de même difficile pour Tony Martin de conserver son maillot.

Nombre de coureurs doivent espérer qu’après la journée difficile d’hier, le peloton se relâche jusqu’à l’ascension finale. Ce sont ainsi Rein Taaramäe, Luis Léon Sánchez, Andrey Grivko, Lilian Calmejane, Steve Cummings, Thomas De Gendt, Eduardo Sepulveda, Simon Clarke, Rémi Di Grégorio, Daniel Navarro et Emmanuel Buchmann qui prennent l’échappée du jour. Les 11 hommes reçoivent la bénédiction du peloton. L’Estonien est le mieux placé au classement général, 37e à seulement 2’. Le peloton ne semble pas s’en inquiéter plus que cela. Le groupe prends jusqu’à 7’ d’avance, mais les formations Sky et Movistar décident de stopper l’hémorragie après une quarantaine de kilomètres en mode touriste pour le peloton. L’écart ne diminue pas vraiment, pour l’instant il est simplement stabilisé par les équipes de favoris. Il ne se passe pas grand-chose, si ce n’est la chute de Domenico Pozzovivo, Alexey Lutsenko et de Thomas Voeckler. Les trois hommes ne semblent pas affectés et reprennent rapidement leur place dans le peloton. En attendant la première côte du jour, c'est l'heure du JPO Moment :
Vittel :
Comment quitter Vittel sans parler de sa célèbre eau minérale ? L’Histoire commence le 13 décembre 1854 lorsque Louis Bouloumié achète la source de Gérémoy à un cultivateur Vosgien après avoir fait lui-même plusieurs cures dans la ville lors des années précédentes. La ville de Vittel est en effet une cité thermale depuis l’époque romaine. En 1856 il crée la station thermale de Vittel, et a l’idée de mettre l’eau de sa source en bouteille pour que les clients puissent continuer leur cure chez eux.

Image

La marque Vittel ainsi créée ne cesse de se développer. La production atteint le million de bouteilles par an en 1898, année où les bouteilles commencent à être produites en verre à la place du grès initial. Elles le seront jusqu’à ce que le verre soit à son tour remplacé par le PVC en 1968. Ces dernières années la marque Vittel est très présente à la télévision dans de nombreuses publicités. Depuis 2008 la marque sponsorise d’ailleurs le Tour de France, son véhicule faisant parti de la caravane publicitaire bien connue des fans du Tour. Vittel fait parti du groupe Nestlé depuis 1992.


Les hommes de tête se présentent au pied de la côte d’Esmoulières, classée en 3e catégorie, avec un peu plus de 6’ d’avance. Au sommet de la côte Daniel Navarro, Eduardo Sepulveda et Thomas de Gendt se disputent les deux petits points attribués, le sprint tournant à l’avantage du Belge devant l’Argentin. Derrière Rick Zabel est le premier coureur décroché. La fin d’étape s’annonce difficile pour le jeune Allemand souffrant du genou droit suite à une chute il y a quelques jours. Peu après d’autres coureurs sont décramponnés, mais ceux-ci semblent plutôt se relever, notamment certains sprinteurs ne souhaitant pas s’accrocher pour 4 petits points restants au sprint intermédiaire.

A l’avant Thomas De Gendt remporte facilement un sprint que personne ne lui a disputé, tout le monde souhaitant rester uni. Il reste 32 kilomètres et le peloton est pointé à 5’. Peter Sagan y devance Kittel, Matthews et Coquard. Après ce sprint le peloton perd de nouveaux éléments. L’équipe du maillot jaune manque de personnel et ne souhaite de toute manière pas rouler sur Taaramäe, à l’arrière les équipes Sky, Trek et Movistar ne se livrent pas à fond. A l’inverse Grivko donne tout pour Sánchez à l’avant. Si bien que lorsque les hommes de tête arrivent au Plancher-les-Mines, le GPS indique toujours près de 4’ d’avance. L’Ukrainien s’écarte dès les premières rampes supérieures à 10%, bientôt imité par Simon Clarke.

Le peloton déboule ensuite, emmené par Geraint Thomas qui fait mal à tout le monde d’entrée. Le Gallois donne tout dans le premier kilomètre d’ascension avant de s’écarter. Le peloton compte encore une cinquantaine d’éléments mais la plupart semblent à fond. Wouter Poels prend le relais. Le Néerlandais n’y va pas non plus de main morte. Daniel Martin rend les armes et tout espoir de bien finir au classement général. Peu après ce sont d’autres prétendants à une bonne place à Paris qui craquent : Pierre Latour, Léopold König, Thibaut Pinot et Robert Gesink vont essayer de limiter les dégâts. Pendant ce temps le groupe de tête explose. A 2500 mètres du sommet Thomas De Gendt a placé une accélération que seuls Rein Taaramäe et Eduardo Sepulveda ont pu suivre. Ils ont encore un petit matelas de 3’ sur les favoris, la victoire devrait donc se jouer entre ces trois là.

Image

Retour chez les favoris justement. Poels s’écarte, non sans avoir fait sauter Rui Costa, Miguel Angel Lopez, Rafal Majka et surtout le maillot jaune Tony Martin. Michal Kwiatkowski continue l’écrémage. Dans les pentes à 11% le Polonais fait exploser les restes du peloton. Dans sa roue on ne retrouve bientôt plus que ses coéquipiers Sergio Henao et Chris Froome, ainsi que Bauke Mollema, Alberto Contador, Alejandro Valverde, Nairo Quintana, Romain Bardet, Richie Porte, Adam Yates … Et c’est tout ! A 2 kilomètres du sommet on peut encore retirer Mollema alors que Quintana pioche pour garder le contact. La première mine est placée par Romain Bardet lorsqu’il sent que le coureur Sky commence à faiblir. Mais Sergio Henao fait l’effort pour ramener Froome, Contador, Porte et Yates. L’Espagnol en remet une. Cette fois Porte ne peut suivre et doit laisser filer.

On revient à l’avant de la course. Sepulveda a fini par craquer à son tour. C’est donc un duo qui se présente dans le mur final. Taaramäe fait la différence dans les pentes à 20%, il devient ainsi le second Estonien vainqueur d’étape sur le Tour après Jaan Kirsipuu. Il va maintenant surveiller le chronomètre pour savoir s’il va également revêtir le maillot jaune. Sepulveda en termine avec 17’’ de retard, Emmanuel Buchmann et Daniel Navarro 43’’. Alors que Sánchez et Di Grégorio en terminent les favoris arrivent à leur tour dans les pourcentages les plus difficiles. Chris Froome bouge enfin. Il distance ses adversaires pour prendre la 8e place à 1’23. Bardet et Yates perdent 4’’, Contador 7’’, Henao 12’’ et Porte déjà 35’’. Mollema a bien géré sa montée pour finir à 49’’ du Britannique. Il a même déposé un Quintana en difficulté, attendu par Valverde. Ils perdent déjà tous deux 57’’. A 1’05 on retrouve Meintjes, Izagirre, Kreuziger et Alaphilippe. Spilak, Van den Broeck et Jungels sont eux à 1’15. Enfin Kwiatkowski, Talansky, Rolland, Dumoulin et Barguil perdent 1’30. Pinot est celui qui a le plus souffert avec 1’56 de perdues. Le pauvre Rick Zabel, toujours meurtri, n’est pas parvenu jusqu’au sommet de la Planche des Belles Filles, contraint de mettre pied à terre il doit renoncer.

Tony Martin cède son beau maillot jaune à son coéquipier chez Katusha, Rein Taaramäe. Alberto Contador se place en seconde position à 13’’, alors qu’Adam Yates s’empare de la 3e place et du maillot blanc à 44’’. Froome est de nouveau 4e à 47’’ devant Jungels, Dumoulin, Bardet, Izagirre, Luis Léon Sánchez, Kwiatkowski, Mollema, Tony Martin, De Gendt, Porte, Alaphilippe, Valverde et Kreuziger qui se tiennent tous en moins d’une minute. Notons que Quintana n’est que 19e à 2’14 de l’Estonien, soit déjà 2’ de retard sur Contador.

Image

Image

Image


La Conférence de presse :


Image


Rein Taaramäe (Vainqueur du jour et Maillot jaune) a écrit:C’est extraordinaire de s’imposer ici ! Cette victoire me permet de rejoindre mon idole Jaan Kirsipuu en tant qu’Estonien vainqueur sur le Tour de France et porteur du maillot jaune. C’est la plus belle victoire de ma carrière. Avec la légère avance que les favoris m’ont accordée je vais essayer de garder ce maillot le plus longtemps possible.

Chris Froome (4e du général) a écrit:Peut-être que j’aurai dû attaquer plus tôt c’est vrai, mais j’ai prouvé aujourd’hui que j’étais le plus fort dès que la pente s’élevait. 34’’ ça me semble peu pour Alberto, mais avant de s’occuper de l’Espagnol il faudra achever Quintana qui me semble un cran en dessous. Il ne faut pas le laisser récupérer.

Alberto Contador (2e du général) a écrit:Cette journée est mitigée, d’un côté Quintana a craqué et je lui ai encore repris 50’’, de l’autre je n’ai rien pu faire pour accompagner Froome lorsqu’il a accéléré. Heureusement ça devrait aller mieux sur les ascensions plus longues dans les Pyrénées et les Alpes.

Thibaut Pinot (30e du général) a écrit:Il n’y a pas grand-chose à dire sur cette étape, les jambes ne répondaient tout simplement pas et je n’ai pas su limiter les dégâts. Ce sont peut-être les conséquences de la chute d’hier. Les espoirs d’un bon classement général s’envolent, on va désormais se consacrer au maillot à pois et prendre les étapes une à une.



rthomazo a écrit:Bryan Coquard vainqueur d'une course WT :louche:

Je ne vois pas le problème :mrgreen:

Avatar de l’utilisateur
Floflo59250
Maillot à pois
 
Messages: 3515

Re: Tour de France 2017 : Etape 5 : Vittel–La Planche des Be

Messagepar Kreuziger » 17 Juin 2017, 09:39

Taaramaë 8) 8) il était très bon sur cette montée en 2012 :banana avant d'exploser le lendemain :cry:

Flo, est-ce que tu pourrais mettre des screens des classements de l'étape et du général un peu plus complet, genre les 15 remiers pour l'étape et les 20 premiers pour le général ?

Avatar de l’utilisateur
Kreuziger
Champion confirmé
 
Messages: 16192
Localisation: Saoumfa du topic Musique

Re: Tour de France 2017 : Etape 5 : Vittel–La Planche des Be

Messagepar rthomazo » 17 Juin 2017, 11:39

Les Sky qui font comme en 2012 :lol:
Taaramae qui renaît sur le Tour de Suisse et sur PCM en même temps :noel:
Les Movistar ils sont où au général du coup :question:

Avatar de l’utilisateur
rthomazo
Champion confirmé
 
Messages: 18205
Localisation: Plus en Bretagne :'(

Re: Tour de France 2017 : Etape 5 : Vittel–La Planche des Be

Messagepar Floflo59250 » 17 Juin 2017, 12:00

Kreuziger a écrit:Taaramaë 8) 8) il était très bon sur cette montée en 2012 :banana avant d'exploser le lendemain :cry:

Flo, est-ce que tu pourrais mettre des screens des classements de l'étape et du général un peu plus complet, genre les 15 remiers pour l'étape et les 20 premiers pour le général ?

5 ans déjà :shock:
Ce sera fait dès l'étape d'aujourd'hui ;)

rthomazo a écrit:Les Sky qui font comme en 2012 :lol:
Taaramae qui renaît sur le Tour de Suisse et sur PCM en même temps :noel:
Les Movistar ils sont où au général du coup :question:

Et comme dans toutes les étapes de montagne depuis :niais:
C'était le jour de Taaramäe hier (par contre ce n'est pas PCM 8) )
Valverde 16e à 1'51 et Quintana 19e à 2'14 ;)

Avatar de l’utilisateur
Floflo59250
Maillot à pois
 
Messages: 3515

Re: Tour de France 2017 : Etape 5 : Vittel–La Planche des Be

Messagepar Floflo59250 » 17 Juin 2017, 17:19

Etape 6 : Vesoul – Troyes


Cette sixième étape longue de 216 kilomètres est taillée sur mesure pour un sprinteur. Dans ce registre on attend bien-sûr les Allemands Marcel Kittel et André Greipel qui devront faire face aux Français Bryan Coquard et Nacer Bouhanni ainsi qu’au Britannique Mark Cavendish. Ca tombe bien, Français, Allemands et Anglais pourront en découdre au 136e kilomètre pour le sprint intermédiaire placé à Colombey-les-Deux-Eglises, ville rendue célèbre par le général De Gaulle. En l’absence de réelle difficulté et avec le vent plutôt faible, les baroudeurs de la première heure n’auront que peu de chances de triompher.

Les faibles espoirs de victoire à Troyes ne découragent pas les attaquants. Daniel Oss est à l’origine de la première attaque du jour, accompagné dans un premier temps de Marcato et Howes. Mais le peloton est très remuant et ce trio ne prendra jamais plus de 20’’ d’avance. Ils sont finalement 4 dans le bon coup, avec de nouveau Marcato mais aussi Phinney, Périchon et Siskevicius. Ce quatuor prend rapidement quelques minutes d’avance sur le peloton qui ne panique pas. Une cinquantaine de kilomètres après Vesoul l’écart dépasse les 7’. La Direct Energie et la Bora emmènent ensuite le peloton pour ne pas laisser l’écart augmenter de trop. Au kilomètre 68 le peloton est secoué par une chute impliquant Romain Sicard et Michael Van Stayen, heureusement sans gravité. Il n’y a pas grand-chose à dire jusqu’à une nouvelle chute. Le Tour de France de Nacer Bouhanni s’achève au kilomètre 114 de cette 6e étape. Le sprinteur Vosgien a chuté lourdement après s’être accroché avec Antonio Nibali. L’ancien champion de France ne se relève qu’après de longues minutes en tenant son bras, cela ressemble à une fracture de la clavicule. Le peloton est à peine ralentit par cet incident et continue de faire baisser lentement l’écart.

Image


Les hommes de tête entrent dans Colombey-les-Deux-Eglises. Dans l’ordre des relais Périchon passe en tête devant Marcato et Phinney. Le sprint du peloton est réglé par Greipel, devant Sagan, Kittel, Cavendish, Coquard, Boasson Hagen et Matthews. L’écart est alors de 5’ alors qu’il reste 80 kilomètres à parcourir. Le sprint étant passé, il est temps de s'intéresser au JPO Moment :
Charles de Gaulle :
Tout le monde connait le Général de Gaulle, ses actions pendant la seconde guerre mondiale, puis en tant que président de la République. Je ne vous ferai donc pas l’affront de vous le répéter, mais je vais plutôt vous faire découvrir le parcours qui l’a mené jusqu’à l’appel du 18 juin. Charles de Gaulle est né à Lille, le 22 novembre 1890. Il étudie dans son adolescence en Belgique dans un établissement jésuite avant d’entrée à l’Ecole militaire de Saint-Cyr en 1908. Diplômé 4 ans plus tard, il est affecté au 33e régiment d’infanterie d’Arras, sous les ordres d’un certain colonel Pétain.

Il est lieutenant au début de la grande guerre, et est déjà blessé moins de deux semaines après le début de celle-ci. Il est d’ailleurs blessé à plusieurs reprises jusqu’en mars 1916, date où il est fait prisonnier par les Allemands lors de la célèbre bataille de Verdun. Le capitaine Charles de Gaulle reste en captivité jusqu’à la fin de la guerre, malgré de nombreuses tentatives d’invasion. A son retour il est décoré de la Légion d’honneur et de la Croix de guerre.

Durant la guerre soviéto-polonaise, il passe plusieurs mois en Pologne pour former les officiers locaux, puis revient en France comme professeur d’histoire à Saint-Cyr. De Gaulle entre en 1922 à l’école supérieure de guerre, condition essentielle pour continuer de monter en grade. Il obtient des résultats plutôt mauvais car il est régulièrement en conflit avec ses supérieurs avec qui il ne partage pas la même vision de la stratégie militaire. De Gaulle bénéficie alors de la protection du maréchal Pétain dont il rejoint l’état-major en 1925.

De 1924 à 1938, De Gaulle publie 4 ouvrages militaires, donc le dernier marque sa rupture définitive avec son mentor lorsqu’il refuse d’utiliser la préface du maréchal. Ces livres mettent en avant une stratégie opposée à celles officielle du maréchal notamment. De Gaulle préconise la guerre de mouvement, et l’utilisation d’unités blindées indépendantes, et non simple soutien des fantassins. Il souhaite également la création d’une armée professionnelle aux côtés des conscrits. Les théories de celui qui est désormais le colonel de Gaulle ne sont pas écoutées en France. Ironiquement c’est en Allemagne que ces ouvrages auraient reçus le plus d’échos, notamment auprès d’Adolf Hitler lui-même.

En mai 1940, alors que l’offensive allemande débute, De Gaulle est nommé à la tête d’une division blindée, puis général de brigade à titre temporaire. Le 6 juin, il est convoqué à Paris et intègre le gouvernement comme sous-secrétaire d’Etat à la guerre et à la Défense nationale. Cette fonction lui permettra de rencontrer Winston Churchill à deux reprises les 9 et 16 juin. Le lendemain De Gaulle est tout juste rentré à Bordeaux lorsqu’il apprend la nomination du maréchal Pétain à la tête de l’Etat et la demande d’armistice, quelques heures plus tard il reprend l’avion direction Londres.


L’équipe Dimension Data assure désormais la poursuite, réduisant de manière régulière l’écart. A 17 kilomètres de l’arrivée l’écart passe sous la minute. Marcato vient d’être distancé du groupe de tête sur crevaison quand Taylor Phinney essaie de se débarrasser de ses compagnons. Siskevicius rend les armes au contraire de Périchon qui s’accroche. Mais le coureur de Fortuneo se met dans le rouge et explose quelques kilomètres plus loin. Phinney désormais seul en tête résiste bien. Au panneau des 10 kilomètres il compte 45’’ d’avance, il en a encore presque 30 à 5 kilomètres de l’arrivée. Son coup de pédale est pourtant de moins en moins fluide et l’Américain est rejoint sous la flamme rouge par le train Dimension Data.

Image


L’équipe Sud Africaine est concurrencé par le train Quickstep et celui de la FDJ. Cavendish a quelques longueurs d’avance sur ses adversaires, mais il est abandonné par son poisson pilote à 350 mètres de la ligne. Le Cav’ hésite un instant à lancer son sprint, un instant de trop car déjà Sam Bennett l’a rejoint pour déposer Sagan dans un fauteuil. L’Irlandais lance parfaitement le Slovaque, mais celui-ci lève les bras trop tôt et se laisse surprendre par André Greipel revenu de nulle part. Le podium est complété par Daniel McLay qui a gardé la roue du Gorille pendant tout le sprint sans parvenir à le déborder. A une bonne longueur on retrouve Cavendish, Démare et Colbrelli. A noter la belle 7e place de Christophe Laporte qui a parfaitement suppléé Nacer Bouhanni. Coquard seulement 8e perd son maillot vert au profit de Sagan.

Image

Image

Image


La Conférence de presse :


Image


André Greipel (vainqueur du jour) a écrit:Ca a peut-être été le sprint le plus difficile de ma vie, mais aussi certainement le plus intéressant. Mon train n’ayant pas réussi à se mettre en place j’ai dû sauter de roue en roue dans le dernier kilomètre et me débrouiller seul, à la manière d’un Peter Sagan. On attend le résultat de la photo finish, mais je crois bien qu’il m’a battu d’un cheveu.

Peter Sagan (2e de l'étape) a écrit:3 fois … 3 fois en 4 jours que je termine deuxième … cette fois je ne peux m’en prendre qu’à moi-même, j’étais le plus fort, Sam m’a parfaitement lancé mais j’ai levé les bras trop tôt, tel un cadet. Vous ne me reverrez pas de sitôt lever les bras avant que la ligne ne soit franchie.

Daniel McLay (3e de l'étape) a écrit:Je pense avoir fait un beau sprint, je vois difficilement ce que je pouvais faire de mieux. C’est dommage d’être tombé sur Sagan et Greipel qui étaient bien trop fort, il me manquait de la puissance pour réussir à les déborder dans la dernière ligne droite.

Nacer Bouhanni (Abandon) a écrit:Le Tour de France ne me réussit décidemment pas. On dirait que la poisse ne veut pas me lâcher. J’avais tout misé sur le Tour cette année, il va être difficile de se rattraper désormais. Peut-être que j’irai sur la Vuelta, c’est à voir. Mais ce qui est certain c’est que je reviendrai sur les routes de France encore plus fort l’an prochain.

Avatar de l’utilisateur
Floflo59250
Maillot à pois
 
Messages: 3515

Re: Tour de France 2017 : Etape 6 : Vesoul-Troyes

Messagepar Kreuziger » 17 Juin 2017, 20:22

Bouhanni :angel

Avatar de l’utilisateur
Kreuziger
Champion confirmé
 
Messages: 16192
Localisation: Saoumfa du topic Musique

Re: Tour de France 2017 : Etape 6 : Vesoul-Troyes

Messagepar SebZé » 17 Juin 2017, 21:37

Non pas la Vuelta pour Bouhanni, le Tour du Poitou-Charentes plutôt, comme l'année dernière. Bon il avait fini à l'hosto aussi donc bon... :?

Mais il y a un meilleur plateau de sprinter qu'à la Vuelta, easy :moqueur:

Avatar de l’utilisateur
SebZé
Junior
 
Messages: 1056
Localisation: Poitou-Charentes

Re: Tour de France 2017 : Etape 6 : Vesoul-Troyes

Messagepar rthomazo » 18 Juin 2017, 15:47

Sagan :moqueur:
Bouhanni toujours maudit :(

Avatar de l’utilisateur
rthomazo
Champion confirmé
 
Messages: 18205
Localisation: Plus en Bretagne :'(

Re: Tour de France 2017 : Etape 6 : Vesoul-Troyes

Messagepar Floflo59250 » 18 Juin 2017, 18:41

Kreuziger a écrit:Bouhanni :angel

rthomazo a écrit:Sagan :moqueur:
Bouhanni toujours maudit :(

On ne va tout de même pas changer les traditions aussi établies que les chutes de Bouhanni :mrgreen:

SebZé a écrit:Non pas la Vuelta pour Bouhanni, le Tour du Poitou-Charentes plutôt, comme l'année dernière. Bon il avait fini à l'hosto aussi donc bon... :?

Mais il y a un meilleur plateau de sprinter qu'à la Vuelta, easy :moqueur:

Il faut surtout lui trouver une course où il saura rester sur le vélo :mrgreen:

Avatar de l’utilisateur
Floflo59250
Maillot à pois
 
Messages: 3515

Re: Tour de France 2017 : Etape 6 : Vesoul-Troyes

Messagepar Floflo59250 » 18 Juin 2017, 20:43

Etape 7 : Troyes – Nuits-Saint-Georges


Pour cette 7e étape les sprinteurs devraient être de nouveau à l’honneur. Avec seulement 2 côtes de 4e catégorie au programme, leurs équipes auront un terrain parfait pour contrôler sur les 214 kilomètres de cette étape … A moins que le vent ne s’en mêle dans le final.

Libéré de ses obligations envers Nacer Bouhanni, Florian Sénéchal est le premier à attaquer aujourd’hui. Le Nordiste emmène sur son porte bagage Alexis Gougeard, Jempy Drucker et Michael Morkov. Alexey Lutsenko part avec un train de retard mais parvient à rentrer après une courte poursuite. Le peloton accorde sa bénédiction à ce club des 5, laissant l’écart grimper. Il est 13h48 sur la route du Tour quand Alexander Kristoff pose pied à terre. Le Norvégien était malade depuis plusieurs jours, il n’ira pas plus loin. Il est l'heure du JPO Moment :
Troyes :
Cette 7e étape du Tour de France est lancée de la ville de Troyes. Cette dernière est la préfecture de l’Aube, et ses environ 60 000 habitants ont élu en 2014 François Baroin maire de la ville.

La ville est mentionnée, sous un autre nom, dans « la Guerre des Gaules » de Jules César. C’est près de cette cité Antique qu’eu lieu en 451 la bataille des champs Catalauniques qui permit aux Romains et aux Francs de repousser Attila hors de Gaule. Au Moyen-âge Troyes devient la capitale du comté de Champagne. Durant la Renaissance la ville est souvent impliquée dans les guerres de religions (Saint-Barthélemy, guerres de la Ligue Catholique etc).

Au XIXe siècle l’industrie textile se développe, notamment la bonneterie grâce à des équipements modernisés. Les marques Petit Bateau, Dim et Lacoste sont d’ailleurs fondées à Troyes (respectivement en 1920, 1953 et 1933). Epargnée par les combats de la première guerre mondiale, elle devient une ville-hôpital. En revanche le second conflit mondial sera plus sanglant, les Allemands massacrant une soixantaine de civils avant d’abandonner la ville en aout 1944.

Côté sport l’équipe de l’ESTAC, Espérance Sportive Troyes Aube Champagne évolue en Ligue 1 après avoir notamment remporté le championnat de Lille 2 en 2015 et la coupe Intertoto en 2001. La ville est également lieu d’arrivée depuis 1910 de la classique Paris-Troyes dont le tenant du titre est Yanis Yssaad.

Parmi les personnalités liées à la ville on peut citer l’auteur médiéval Chrétien de Troyes connu pour ses romans sur la légende Arthurienne, les humoristes Jean-Marie Bigard et Tex, ainsi que François Simon champion de France de cyclisme en 1999 et 6e du Tour de France 2001 suite à une échappée fleuve.


Morkov étant à l’avant, l’équipe Katusha, enfin ce qu’il en reste n’assure pas la poursuite, mission qu’elle laisse à la Lotto notamment. Lorsque les hommes de tête arrivent dans la première côte du jour, l’écart est de 8’. Au sommet Morkov dispose facilement de ses compagnons d’échappée, plus pour les primes que pour le point. Le scénario est le même au kilomètre 127 dans la deuxième côte. Le peloton est à 6’ désormais. Il n’y a pas grand-chose à signaler dans le peloton, si ce n’est la crevaison de Sergio Henao. Mais le Colombien retrouve sans souci sa place dans le peloton.

Le Danois arrive confiant au sprint intermédiaire, trop confiant puisqu’il est finalement devancé par Sénéchal. Le peloton passe à 3’ réglé par Cavendish devant Kittel, Sagan, Coquard, Boasson Hagen, Matthews et Greipel. Le vent est relativement fort, près de 40 Km/h, et les leaders sont nerveux. Cela se traduit par une chute impliquant Julien El Fares, Mikel Nieve, Primoz Roglic, Matti Breschel et Matteo Trentin. Ils repartent tous les 5 rapidement, même si le Basque à le côté droit bien abimé. Il reste 38 kilomètres lorsque l’équipe Orica visse en tête de peloton. Les australiens réduisent le peloton à une petite trentaine d’unités, dont les 9 Orica, mais aussi 6 FDJ autour de Démare, 4 Katusha autour du maillot jaune, Boasson Hagen, Coquard, Dumoulin ou encore Matthews. Derrière ce sont les équipes Trek et Bahreïn qui roulent. Le peloton principal revient finalement sur le groupe maillot jaune, ainsi que sur les échappés.

Mais il ne faut pas longtemps pour que de nouveaux éventails se forment, notamment sous l’impulsion de l’équipe Bahreïn. Le peloton se casse en 3. Le premier groupe n’est composé que de 24 coureurs. On y retrouve notamment Sánchez, Izagirre accompagné de 6 coéquipiers, Sagan avec Bodnar, Boasson Hagen, Démare, Yates, Jungels, Gilbert et Kittel. Avec seulement une petite centaine de mètres de retard on retrouve un groupe de 80 coureurs, puis un autre groupe de lâchés, impossible de les identifier. Le groupe principal casse de nouveau. La Lotto ramène sur la tête Greipel, mais aussi le maillot jaune accompagné de Martin, ainsi que Daryl Impey, Niki Terpstra, Froome, Kwiatkowski, Thomas, Dumoulin, Contador, Theuns et Degenkolb. Le vent s’est calmé vers les 10 derniers kilomètres. Une quarantaine d’hommes comptent 25’’ d’avance sur le second groupe, 35’’ sur le troisième, et enfin 1’ sur un dernier groupe où l’on annonce Alejandro Valverde et Romain Bardet.

Image


A l’approche du dernier kilomètre on commence à s’intéresser aux hommes rapides du groupe. Kittel, Greipel et Sagan attirent l’attention. Mais Colbrelli, Boasson Hagen, Degenkolb et Démare peuvent profiter de la difficulté de la course. Le Norvégien décide de ne pas attendre le sprint en démarrant sous la flamme rouge. Philippe Gilbert fait l’effort pour Kittel. Le vent est de dos, et Degenkolb en profite pour lancer son sprint de loin, l’Allemand rejoint Boasson Hagen, mais émoussé par les relais passés pour Contador il s’écroule dans les 150 derniers mètres. Sagan mène alors le sprint mais il se fait dépasser dans les derniers mètres par Greipel et Démare. Colbrelli est 4e devant Kittel, Boasson Hagen et Kwiatkowski. Une cassure s’est faîte permettant à Jungels, Contador et Sánchez de reprendre 8’’ à Dumoulin, Froome, Izagirre, Taaramäe et Yates. Le second groupe composé notamment de König, Van den Broeck, Quintana, Kreuziger, Alaphilippe et Mollema en termine 41’’ après le vainqueur. Pour Porte, Daniel Martin et Pantano c’est 1’13 de perdues. Pire encore pour Bardet, Valverde, Majka et Barguil : 1’56.

Image


Image


Image


La Conférence de presse :


Image


André Greipel (Vainqueur du jour) a écrit:L’étape du jour a été très éprouvante, le vent a rendu cette étape de plaine très difficile. Heureusement Tony et Thomas étaient à mes côtés pour me protéger et me permettre d’arriver en parfaite condition dans les 500 derniers mètres. Cette deuxième victoire de rang me replace dans la course au maillot vert, je compte bien en profiter.

Arnaud Démare (2e de l'étape) a écrit:Le vent et les bordures dans le final ont clairement joués à mon avantage, dommage d’être tombé sur Greipel dans la dernière ligne droite. Il m’a peut-être manqué un équipier pour me lancer, mais Ignatas, William et Johan ont fait du super boulot pour écarter d’autres sprinteurs, je ne peux pas leur en vouloir d’être cuit sur la fin.

Edvald Boasson Hagen (6e de l'étape) a écrit:Mark ayant été distancé, j’ai pour une fois pu tenter ma chance. Je savais que les Greipel, Sagan et Kittel étaient plus rapide que moi et je ne pouvais pas simplement attendre de me faire devancer au sprint. Du coup j’ai tenté un peu plus tôt, mais ça n’a malheureusement pas suffit.

Nairo Quintana (18e du général) a écrit:Nous perdons encore une quarantaine de secondes sur un coup de vent. Nous savions que nous risquerions d’être en difficulté dans cette situation de course, mais la situation s’inversera dès ce week-end. Vous verrez,
les Movistar vont montrer de quoi ils sont capables.

Avatar de l’utilisateur
Floflo59250
Maillot à pois
 
Messages: 3515

Re: Tour de France 2017 : Etape 6 : Vesoul-Troyes

Messagepar rthomazo » 19 Juin 2017, 13:37

Démare 2e, tu es en parfaite coordination avec Nico :mrgreen:

Nairo Quintana (18e du général) a écrit:Nous perdons encore une quarantaine de secondes sur un coup de vent. Nous savions que nous risquerions d’être en difficulté dans cette situation de course, mais la situation s’inversera dès ce week-end. Vous verrez,
les Movistar vont montrer de quoi ils sont capables.

Dans ses rêves les plus fous, Floflo rêve d'une attaque de Quintana :lol:

Avatar de l’utilisateur
rthomazo
Champion confirmé
 
Messages: 18205
Localisation: Plus en Bretagne :'(

Re: Tour de France 2017 : Troyes-Nuits-Saint-Georges

Messagepar Wings » 19 Juin 2017, 18:19

Des bordures en Champagne, mwais, mais on fait ce qu'on veut :mrgreen:
Vivement la crquante de Quintana dans les Alpes 8)

Avatar de l’utilisateur
Wings
Légende du Gruppetto
 
Messages: 48175
Localisation: Let me soar (AFFC II)

Re: Tour de France 2017 : Etape 6 : Vesoul-Troyes

Messagepar Floflo59250 » 19 Juin 2017, 19:29

rthomazo a écrit:Démare 2e, tu es en parfaite coordination avec Nico :mrgreen:

Nairo Quintana (18e du général) a écrit:Nous perdons encore une quarantaine de secondes sur un coup de vent. Nous savions que nous risquerions d’être en difficulté dans cette situation de course, mais la situation s’inversera dès ce week-end. Vous verrez,
les Movistar vont montrer de quoi ils sont capables.

Dans ses rêves les plus fous, Floflo rêve d'une attaque de Quintana :lol:

J'avais même pas fait attention :moqueur:

L'avantage de ce mode de récitation c'est qu'on peut faire de nos rêves des réalités :mrgreen:

Wings a écrit:Des bordures en Champagne, mwais, mais on fait ce qu'on veut :mrgreen:
Vivement la crquante de Quintana dans les Alpes 8)

Je ne vois pas le problème :mrgreen:
Craquante ou attaque, faudrait savoir :noel:


La suite ne devrait arriver que jeudi, il vous faudra faire preuve d'un peu de patience :evil: :(

Avatar de l’utilisateur
Floflo59250
Maillot à pois
 
Messages: 3515

Re: Tour de France 2017 : Troyes-Nuits-Saint-Georges

Messagepar Floflo59250 » 22 Juin 2017, 13:35

Etape 8 : Dole – Station des Rousses


Image


Les échappés se verront-ils offrir une belle victoire d'étape dans le Jura ? Ou les favoris décideront-ils de batailler dès aujourd’hui avant la difficile étape de demain ? Après avoir passé la côte de Viry, les coureurs devront affronter la montée de la Combe (11,7 kilomètres à 6,4%) dont le sommet n’est situé qu’à 11 kilomètres de la Station des Rousses. Pour couronner le tout, ces derniers kilomètres seront assez accidentés pour faire exploser ceux s’étant mis dans le rouge précédemment. Sauf surprise l’équipe Katusha devrait rendre le maillot jaune ce soir.

Cette étape rappelle de bons souvenirs à Sylvain Chavanel. Lors de l’arrivée du Tour à la Station des Rousses en 2010 il avait remporté l’étape et pris le maillot jaune. Mimosa est le premier attaquant du jour. Darwin Atapuma, Steve Morabito, Tom Jelte Slagter, Emmanuel Buchmann et Eduardo Sepulveda le rejoignent pour former l’échappée du jour. Le peloton laisse filer ce groupe. Le mieux placé à l’avant est Chavanel, 44e à plus de 9’ de Taaramäe, le peloton a donc le temps de voir venir et laisse l’écart dépasser les 7’. La Trek assure ensuite le tempo en tête de peloton pour stabiliser cet écart. Profitons de ce temps mort pour lancer le JPO Moment :
Massif du Jura
L'étape du jour se déroule exclusivement dans le massif du Jura, et même dans le département homonyme. Il fait parti des 6 massifs de la métropole Française, avec ses voisins Alpin et Vosgien, le Massif Central, les Pyrénées et le Massif Corse. Il se prolonge en forme de croissant sur 340 kilomètres, le long de la frontière Franco-Suisse. Son point culminant est le sommet du Crêt des Neiges à "seulement" 1720 mètres d'altitude. Son nom provient du latin "Juria" qui signifie "forêt en montagne".

Le massif a commencé à se former durant le Jurassique, période à laquelle il a donné son nom, soit entre 201 à 145 millions d'années. Il s'agissait à l'époque d'un massif immergé sous l'océan Téthys. Le Jura était peuplé dès la préhistoire, puis est devenu une route commerciale importante entre la France et l'Italie durant l'Antiquité jusqu'au Moyen Age.


Le soleil tape fort en ce mois de juillet. Avec près de 30°C à l’ombre, on imagine que les coureurs doivent souffrir de la chaleur. On voit régulièrement les échappés s’asperger d’eau fraiche. Il en faut plus pour les décourager et c’est avec 7’30 que le groupe se présente à Saint Lupicin pour disputer le sprint intermédiaire. Sepulveda devance Chavanel et Slagter. Le peloton est réglé par Cavendish devant Coquard, Sagan, Greipel, Kittel, Démare, Matthews, Boasson Hagen et Degenkolb. Les équipes Trek et Quickstep ont pris les choses en main et réduisent désormais l’écart. Les hommes de tête arrivent dans la côte de Viry avec 6’30 d’avance. Les 200 derniers mètres de cette ascension sont le théâtre d’une rude lutte pour les 2 points accordés au sommet. Plus explosif Slagter y devance Sepulveda. Le peloton arrive au sommet avec 5’40 de retard et commence à perdre des éléments. Steve Cummings chute dans la descente, heureusement sans gravité.

Image


Au pied de la montée de la Combe l’écart a été réduit à moins de 3’20 par le peloton. Kennaugh embraye dès les premiers pourcentages. A l’avant Chavanel est le premier décroché. Il ne réitérera pas son exploit d’il y a 7 ans. Richie Porte trouve que le rythme imposé par la Sky n’est pas assez rapide. Il envoie Rohan Dennis rouler, les effets sont immédiats sur le peloton qui se réduit de plus en plus, même si aucun leader n’est distancé. La Sky répond à 8 kilomètres du sommet en envoyant Geraint Thomas en tête de peloton. A l’avant Sepulveda et Slagter se sont débarrassés de leurs compagnons, mais vu l’allure du peloton maillot jaune, leur aventure ne devrait plus durer longtemps. Sepulveda ne peut d’ailleurs plus suivre le Néerlandais qui s’envole seul. Tony Martin, 10e du général est lui distancé du peloton.

Sous le panneau des 5 kilomètres Thomas envoie tout ce qu’il lui reste avant de s’écarter au profit de Poels. Cette passation de témoin en tête de peloton est fatale à König, Spilak, Barguil, mais surtout Luis Léon Sánchez, 8e du général. Il ne reste qu’une vingtaine d’hommes dans le peloton. Mais Poels n’est pas aussi efficace que le Galois sur ces faibles pourcentages. Pinot en profite pour attaquer. Vuillermoz prend sa roue. Alexis est ici chez lui, il est sur motivé. L’écart est déjà de 10’’ lorsque Poels laisse sa place à Sergio Henao. Il reste 3 kilomètres d’ascension lorsque le duo rejoint Steve Morabito qui passe un gros relais avant de s’écarter. Slagter est 40’’ devant, et le peloton 12’’ derrière.

Image


Henao stabilise l’écart mais ne parvient pas à le réduire. Il fait tout de même disparaître Poels et Gallopin alors que Kreuziger, Taaramäe et Jungels sont dans le dur. Le duo d’attaquants rejoint et dépose Buchmann et Atapuma, puis quelques instants après Sepulveda. Slagter est rejoint à quelques centaines de mètres du sommet, mais le Néerlandais se fait violence pour s’accrocher et devancer les deux Français au sommet. Le groupe maillot jaune passe à 15’’. Il a perdu Jungels et Kreuziger pointés à 25’’ alors que Taaramäe s’accroche. Gallopin est à 34’’ en compagnie de Luis Léon Sánchez, Leopold König et Simon Spilak. Slagter est au bout et laisse filer dès le début de la descente.

Dans le faux-plat descendant de 5 kilomètres qui s’en suit le duo de tête fait jeu égal avec le groupe maillot jaune, mais malheureusement pour eux, un dernier talus se dresse sur leur route. Ils ont 14’’ d’avance au pied, mais Vuillermoz reste collé au bitume brûlant. Il se fait déposer par Julian Alaphilippe qui rejoint ensuite Pinot. Derrière c’est Kwiatkowski qui mène un tout petit groupe avec Froome, Contador, Mollema, Valverde et Bardet. Alaf distance Pinot dans les derniers mètres de montée et fonce vers la Station des Rousses tandis que derrière seul le Polonais roule. Alaphilippe peut lever les bras pour sa première victoire sur le Tour. Valverde prend la 2ème place à 6’’ devant Mollema, Bardet, Contador et Froome. Kwiatkowski et Pinot sont à 11’’ après avoir été distancé pendant le sprint. A 19’’ on retrouve Yates, Quintana et Porte. A 27’’ se sont Izagirre, Vuillermoz, Dumoulin, Van den Broeck, Taaramäe qui en finissent avec 5’’ d’avance sur Henao, Sánchez et Spilak. Kreuziger, Jungels, Sánchez et Spilak perdent 44’’ en compagnie de Slagter.

Avant la première grosse étape de montagne prévue demain Alberto Contador revêt le maillot jaune. Ce sera la première fois depuis les Champs Elysées 2010 que le Pistolero portera un maillot jaune sur le Tour, et c’est même la première fois depuis cette même étape il y a 8 ans qu’il est officiellement en tête du Tour de France. Rein Taaramäe devrait essayer de défendre un top 10. Froome est 3e à seulement 42’’ alors que Quintana n’est que 15e à déjà 2’55.
Image

Image

Image


La Conférence de presse :


Image


Julian Alaphilippe (Vainqueur du jour) a écrit:Bien-sûr que c'est la plus belle victoire de ma carrière, la première sur le Tour !
Mais j'espère qu'il y en aura d'autres plus belles encore. Les jambes ont piqué dans l'ascension de la Combe avec le train Sky, mais j'ai réussi à m'accrocher. Je savais que le dernier raidard me convenait, la seule inconnue était le comportement de Valverde, attaquer ou rouler pour Quintana ? Lorsque j'ai démarré et vu qu'il n'était pas dans ma roue j'ai su que c'était gagné. Mais au delà de ma victoire personnelle je tiens à saluer la performance globale des Français aujourd'hui, se sont Alexis, Thibaut et moi qui avons fait la course dans le final.

Thibaut Pinot (8e de l'étape) a écrit:On dirait que les jambes sont revenues aujourd'hui. Ce n'est pas passé cette fois, mais c'est de bon augure pour les jours à venir. Je suis peut-être encore un peu trop près au général pour attaquer demain(ndlr 24e à 5'52).
On verra comment la course se passe pour moi.

Rein Taaramäe (2e du général) a écrit:Il semblerait que mon rêve en jaune s'achève ici. C'est dommage j'espérais tenir jusqu'à demain, mais bon après avoir passé une semaine chez nous il est temps que le maillot jaune vole de ses propres ailes. Maintenant nous allons essayer de profiter de la suite du Tour, et de défendre une place dans le top 10. C'est notre nouvel objectif

Alberto Contador (Maillot jaune) a écrit:Je retrouve enfin ce maillot après tant d'années, qu'est ce qu'il ma manqué. L'équipe va désormais devoir travailler pour le défendre, mais je suis confiant. Avec à mes côtés Bauke et Jarlinson je ne vois pas ce qui pourrait m'arriver. Sur le Dauphiné j'avais souffert dans le Mont du Chat, mais j'étais encore très loin de mon pic de forme, demain ce sera différent.



Ne soyez pas étonné que le nombre de points marqués par les coureurs sur les différentes difficultés ne correspondent pas aux catégories affichées sur le profil. Quand j'ai récité cette étape les catégories n'étaient pas connues, et il me semble même que le col de la Joux n'apparaissait pas sur le profil

Avatar de l’utilisateur
Floflo59250
Maillot à pois
 
Messages: 3515

Re: Tour de France 2017 : Troyes-Nuits-Saint-Georges

Messagepar rthomazo » 22 Juin 2017, 13:46

Floflo59250 a écrit:Mimosa est le premier attaquant du jour. Darwin Atapuma, Steve Morabito, Tom Jelte Slagter, Emmanuel Buchmann et Eduardo Sepulveda le rejoignent pour former l’échappée du jour.

Le peloton est réglé par Cavendish devant Coquard, Sagan, Greipel, Kittel, Démare, Matthews, Boasson Hagen et Degenkolb.


Avec sept échappés, plus neuf coureurs qui sprinte dans le peloton, il me semble bien que Degenkolb passe 16e et prend exactement zéro point :moqueur: :moqueur: :moqueur:

Sinon content de voir Pinot un peu mieux, Quintana qui perd encore du temps, tu vas être obligé de le faire attaquer :mrgreen:

Avatar de l’utilisateur
rthomazo
Champion confirmé
 
Messages: 18205
Localisation: Plus en Bretagne :'(

Re: Tour de France 2017 : Etape 8 : Dole – Station des Rouss

Messagepar Kreuziger » 22 Juin 2017, 19:14

Pas Contador :cry: :cry:

Avatar de l’utilisateur
Kreuziger
Champion confirmé
 
Messages: 16192
Localisation: Saoumfa du topic Musique

Re: Tour de France 2017 : Troyes-Nuits-Saint-Georges

Messagepar Floflo59250 » 22 Juin 2017, 20:29

rthomazo a écrit:
Floflo59250 a écrit:Mimosa est le premier attaquant du jour. Darwin Atapuma, Steve Morabito, Tom Jelte Slagter, Emmanuel Buchmann et Eduardo Sepulveda le rejoignent pour former l’échappée du jour.

Le peloton est réglé par Cavendish devant Coquard, Sagan, Greipel, Kittel, Démare, Matthews, Boasson Hagen et Degenkolb.


Avec sept échappés, plus neuf coureurs qui sprinte dans le peloton, il me semble bien que Degenkolb passe 16e et prend exactement zéro point :moqueur: :moqueur: :moqueur:

Sinon content de voir Pinot un peu mieux, Quintana qui perd encore du temps, tu vas être obligé de le faire attaquer :mrgreen:

Chavanel, Atapuma, Morabito, Slagter, Buchmann et Sepulveda ça fait 6 :mrgreen:
Hé ho on se calme y a pas l'feu :mrgreen: et puis l'Izoard est encore loin :noel:

Kreuziger a écrit:Pas Contador :cry: :cry:

Comme dit plus haut, l'Izoard est encore loin, les Champs encore plus :angel

Avatar de l’utilisateur
Floflo59250
Maillot à pois
 
Messages: 3515





130 messages
Retourner vers Récits terminés

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 0 invités