Saison 2011 : Présentation Giro

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Le légendaire Vakitus

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Le légendaire Vakitus

Vainqueur d'étape sur le Giro

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Gent-Wevelgem 2011

Avant d’évoquer les favoris du jour, nous sommes obligés de vous annoncer l’absence de Tom Boonen, vainqueur il y a deux jours du GP E3. Le Belge, malade, laisse les rênes de l’équipe à Sylvain Chavanel (Quickstep). En son absence, Cancellara (Leopard) est probablement le meilleur flandrien engagé, mais pour gagner le Suisse ne pourra se contenter d’arriver au sprint et devra attaquer. Devolder, Leukemans (Vacansoleil), Ballan (BMC), Roelandts (Oméga Pharma), Boom, Breschel (Rabobank), Nuyens (Saxo Bank) et Flecha (Sky) sont dans la même situation. En revanche Boasson Hagen (Sky), Hushovd, Haussler (Garmin), Van Avermaet (BMC) voire Sagan (Liquigas) peuvent attendre un sprint en petit comité. Enfin, si le scénario de l’E3 venait à se répéter, les sprinteurs auraient de réelles chances, d’autant que le parcours est plus à leur avantage. En plus de Cavendish (HTC), Greipel (Oméga Pharma), Petacchi (Lampre), McEwen (Radioshack) et Farrar (Garmin) tenteront de s’accrocher dans les monts pour être présents dans le final.

La première attaque du jour est française, et elle est signée Benoit Vaugrenard. Manuel Quinziato, pourtant très bon sur les pavés, se détache à son tour. Bon signe pour la suite de la course ? Mais le peloton ne voit pas d’un très bon œil l’échappée de l’Italien et ramène tout le monde. L’échappée du jour est finalement composée de 7 coureurs. Vaugrenard donc, mais aussi Brutt, Montaguti, De Waele, Irizar et Capecchi qui vient de remporter la Semaine Coppi-Bartali. La pluie s’invite à la fête durant la deuxième heure de course, de quoi animer un peu cette épreuve. Il reste 185 kilomètres et les échappés ont pris 8’35 d’avance.



L’écart est redescendu sous les 5 minutes lorsque le peloton aborde le mont Cassel. C’est dans le passage bitumé du Mont Cassel que le peloton casse une première fois. Le peloton se reforme peu après, seuls Guesdon et Rast sont distancés parmi les coureurs importants. Les échappés abordent le premier passage du Mont Kemmel avec 3’ d’avance. Même sans attaque, le tempo est élevé sur les pavés et le peloton se casse de nouveau. Parmi les piégés on retrouve Leukemans, Nuyens, Roelandts, Veelers, Vaitkus. Peter Sagan chute dans la descente et semble définitivement distancé. Nuyens, Roelandts et Vaitkus parviennent à recoller. Le Mont Kemmel, placé à 42 kilomètres de Wevelgem est escamoté par les favoris, ce qui permet à Peter Sagan de revenir de l’arrière. Devant ce sont Capecchi et De Waele qui en ont profité pour distancer leurs compagnons. Avec 2’10 d’avance, peuvent-ils y croire ?



Les kilomètres commencent à peser dans les cuisses. Le peloton qui comptait encore une quarantaine d’éléments s’effrite. Van Avermaet est parmi les lâchés. Albasini abat un énorme travail, signe que Cavendish est en forme. Et cette fois Boonen ne sera pas là pour le devancer. Flecha est le premier à bouger à 23 kilomètres de Wevelgem. L’Espagnol dépose le pauvre Capecchi, dernier rescapé de l’échappée. Le rythme hausse brutalement dans le groupe, permettant à 17 hommes de se retrouver en chasse. Devolder, Nuyens, Roelandts, Farrar, Vansummeren ou encore Sagan font parti des éliminés. En revanche Cavendish et Greipel sont toujours présents en queue de groupe. Sous l’impulsion d’Heinrich Haussler, ils ne sont finalement que 7 à rejoindre Flecha. En plus des deux coureurs cités on retrouve Ballan, Breschel, Pozzato, Cancellara, Chavanel et Hushovd. Mais on ne s’entend pas dans ce groupe. Flecha tente de sortir à nouveau à 13 kilomètres du but. Mais ses adversaires sont attentifs, seul Haussler ne parvient pas à suivre.



Mais le groupe ne s’entend pas. Il laisse Roelandts ramener Haussler, Greipel, Cavendish, Petacchi et Boasson Hagen un peu plus loin. Le sprint approche. Cancellara tente d’anticiper le sprint et démarre à 1500 mètres, Flecha et Breschel prennent sa roue. Lorsque le Suisse s’écart aux 500 mètres, le coureur Sky prolonge son effort. Il peut sentir le souffle de Breschel et des sprinteurs derrière lui. Il conserve tout de même une roue d’avance sur Hushovd, Breschel terminant 3e.



1Juan Antonio Flecha (SKY) 5h13’18
2Thor Hushovd (GRS) + 0’00
3Matti Breschel (RAB) + 0’00
4Mark Cavendish (HTC) + 0’00
5Alessandro Petacchi (LAM) + 0’00
6André Greipel (OLO) + 0’00
7Edvald Boasson Hagen (SKY) + 0’00
8Fabian Cancellara (LEO) + 0’08
9Filippo Pozzato (KAT) + 0’15
10Alessandro Ballan (BMC) + 0’15

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Flecha

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Flecha

Ses offensives dans le final ont été récompensée, c'est une victoire méritée

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Ronde Van Vlaanderen

Le mythique Tour des Flandres fait rêver tous les spécialistes des pavés. Fabian Cancellara (Leopard) est présent pour défendre son titre. Présent avec les meilleurs à l’E3 et à Wevelgem, l’éloignement entre les derniers pavés et l’arrivée lui ont porté préjudice. Cette fois il faudra compter avec Spartacus. Tom Boonen (Quickstep) est l’autre très grand favori, vainqueur de l’E3 mais absent deux jours plus tard, il est en grande forme. Alessandro Ballan (BMC) et Stijn Devolder (Vacansoleil), deux anciens vainqueurs, se posent en outsider. Ils bénéficieront de plus d’équipes très puissantes avec respectivement Van Avermaet, Hincapie (BMC) et Leukemans (Vacansoleil). Une autre armada se trouve chez les Britannique qui amènent le vainqueur de Gent-Wevelgem Juan Antonio Flecha, et Boasson Hagen (Sky). Le champion du monde Thor Hushovd (Garmin) ne vient pas sans ambition, d’autant qu’il pourra compter sur Haussler (Garmin). Enfin les Nuyens (Saxo Bank), Breschel, Boom, Langeveld (Rabobank), Pozzato (Katusha), Roelandts (Oméga Pharma), Sagan (Liquigas) et Vaitkus (Astana) espèrent jouer les trouble-fêtes.


Le soleil est bien présent sur la ligne de départ, bien que caché par quelques nuages. En revanche les coureurs devront affronter un vent relativement violent (42 km/h). Les équipes de favoris ont confiance. Ils laissent 12 hommes prendre les devants. Van Staeyen, Grivko, Zingle, Kaisen, Larsson, Smukulis, Gatto et Kostyuk sont rejoints par Houanard, Carrera, Amador et Caethoven. Après une heure de course, l’écart atteint déjà les 10’. C’est à ce moment que les équipes Quickstep, Leopard et Rabobank commencent à se mettre à la planche. L’écart a été ramené à 7’ lorsque les leaders atteignent les premiers pavés. Greg Van Avermaet est le premier leader mis en difficulté, sur une crevaison, mais il parvient à rentrer.



Vaitkus crève à son tour, puis chute alors qu’il bataille pour revenir. Le Lituanien est le premier leader définitivement décroché. Les douze hommes de tête ne disposent plus que 4’ d’avance au moment d’aborder le vieux Kwaremont pour la première fois. Le peloton est tendu au moment d’aborder cette difficulté, et une chute envoie au tapis une dizaine de coureur, dont Guesdon, Elmiger, Roelandts et le malchanceux Sagan. Ils sont finalement moins d’une trentaine encore dans le coup après le premier enchainement Vieux Kwaremont/Paterberg. Vansummeren, Burghardt, Weytland, Van Avermaet, Boasson Hagen et Eisel sont les principaux battus.

Les derniers rescapés de l’échappée sont rejoints à 50 kilomètres d’Oudenaarde. L’élimination par l’arrière continue. Langeveld notamment en fait les frais. Ils ne sont que 16 à aborder ensemble le second enchainement Kwaremont/Paterberg. Cancellara est le premier à accélérer dans le Vieux Kwaremont. Hushovd et Flecha sont les seuls capables de suivre le Suisse. Derrière une dizaine d’hommes est toujours en chasse, sans Vandenbergh, Haussler et Maaskant, distancés. Chavanel ramène le groupe de chasse au pied du Paterberg. Hushovd tente de sortir à nouveau, mais il est rapidement ramené à la raison. Il reste 30 kilomètres à couvrir et 13 hommes peuvent encore croire à la victoire.



O’Grady se sacrifie sur le bitume pour ne pas laisser les adversaires de Cancellara souffler, alors que quelques malheureux se font prendre un tour. Les hommes de tête entrent dans les 20 derniers kilomètres, et se présentent pour la dernière fois au pied du Vieux Kwaremont. Hushovd place une première accélération et pénètre sur les pavés en tête. Le champion du monde fait le ménage. Il ne reste dans sa roue au sommet que Pozzato, Cancellara, Breschel, Leukemans, Boonen et Flecha, ainsi que Ballan qui parvient à revenir. Ils ne sont plus que 8 pour la victoire. Hushovd grille une nouvelle cartouche avant d’attaquer le Paterberg, mais personne n’arrive à y faire la différence.

Le Norvégien tente une nouvelle fois après le sommet, imité par Cancellara, mais en vain. A noter que Boonen est en dernière position du groupe, il n’a pas donné un coup de pédale de trop depuis le départ. Est-il en dans un mauvais jour ou se réserve-t-il pour le sprint ? Nous avons rapidement la réponse. Alors que tout le monde éprouve le besoin de souffler après les multiples attaques de Cancellara et Hushovd, Boonen en profite pour attaquer à 6 kilomètres de l’arrivée. Personne n’est capable de répondre. La chasse ne s’organise pas derrière le Belge qui enlève son troisième Tour des Flandres. Une quarantaine de secondes plus tard, Filippo Pozzato devance Hushovd, Flecha, Ballan, Cancellara et Leukemans. Breschel a craqué dans les derniers kilomètres. Chavanel prend la 9e place au sprint devant Nuyens. On a eu droit à un joli Tour des Flandres qui rattrape la monotonie des classiques précédentes.



1Tom Boonen (QST) 5h51’14
2Filippo Pozzato (KAT) + 0’42
3Thor Hushovd (GRS) + 0’42
4Juan Antonio Flecha (SKY) + 0’42
5Alessandro Ballan (BMC) + 0’42
6Fabian Cancellara (LEO) + 0’50
7Björn Leukemans (VCD) + 0’50
8Matti Breschel (RAB) + 1’34
9Sylvain Chavanel (QST) + 3’50
10Nick Nuyens (SBS) + 3’50

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Boonen

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Pozzato sur le podium du RVV

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Tour du Pays-Basque 2011

Le Tour du Pays-Basque et son profil escarpé sont une préparation idéale pour les classiques ardennaises, et cette année le plateau est des plus relevé. Alberto Contador (Saxo Bank) fait office de favori, notamment avec le chrono du dernier jour. Mais comme souvent le Madrilène devra pour cela devancer les frères Schleck (Leopard) qui ont montrés les crocs en Catalogne. Evans (BMC), Wiggins (Sky), Nibali (Liquigas) et Vinokourov (Astana) ont également montré qu’ils étaient prêts sur les courses précédentes. Rodriguez (Katusha), Gesink, Sánchez (Rabobank), Van den Broeck (Oméga Pharma), Hesjedal (Garmin) Cunego (Lampre), Péraud (AG2R) et Cobo (Geox) se posent aussi comme prétendants à la victoire. N’oublions pas Samuel Sánchez (Euskaltel) qui aura à cœur de briller devant le public Basque, ainsi que l’armada Américaine : Klöden, Brajkovic, Leipheimer, Horner et Zubeldia (Radioshack). Enfin Gilbert (Oméga Pharma) et Gerrans (Sky) essayeront de ramener une étape, alors que Martin et Velits (HTC) seront à surveiller sur le chrono.


Etape 1
Les choses sérieuses commencent dès aujourd’hui avec une journée courte (151 kilomètres), mais dense (6 difficultés répertoriées, dont 4 dans les 50 derniers kilomètres). Ceux qui espéraient du soleil seront déçus, les coureurs s’élancent sous une pluie battante.

Un GP de la montagne est placé quelques kilomètres après le départ, nombreux sont ceux à vouloir s’échapper en ce début d’étape. Le Lay est le seul qui parvient à se détacher avant le sommet. Le Français est ensuite rejoint par De Gendt et Madrazo. L’écart du trio culmine à 6’27 avant que le peloton ne réagisse, sous l’impulsion des équipes Leopard et Garmin. Le peloton explose dans l’Alto de Elosua, à mi-course ! Klöden, Luis Léon Sánchez, Wiggins, Brajkovic, Leipheimer, Péraud se font avoir par leur mauvais placement. Tout ce beau monde parviendra à rentrer, mais au prix d’un gros effort sur le plat. A l’avant De Gendt s’est débarrassé de ses compagnons d’échappée et lancé dans un long raid solitaire.



Luis Léon Sánchez est le premier favori à être distancé définitivement, alors qu’il reste 40 kilomètres et 3 cols à franchir. A l’avant le leader accumule les points pour le maillot de la montagne. A 30 kilomètres de l’arrivée il compte encore 3’30 d’avance. Brajkovic, Leipheimer et Wiggins sont à leur tour distancés dans l’Alto de Barbaris. On ne trouve plus qu’une trentaine d’hommes dans le peloton. Péraud capitule à son tour peu après. Au pied de l’Alto de la Antigua (2,6 km à 6,6%, sommet situé à 2 kilomètres de la ligne), le baroudeur Belge ne compte plus que 50’’ d’avance sur une vingtaine de coureurs. Il est rattrapé au sommet. Une attaque d’Hesjedal a fait sauter Gesink, Vanendert, Van den Broeck, Klöden et Cobo. L’étape se joue sur un sprint à 16, dont Ryder Hesjedal sort vainqueur, juste devant Daniel Martin et Joaquin Rodriguez.



Gesink, Klöden, Van den Broeck et Cobo en terminent à 43’’ et gardent un maigre espoir de top 10, en revanche pour Péraud (3’41) et surtout Wiggins, Brajkovic, Leipheimer (6’51), il n’y a plus grand-chose à espérer.

1 Ryder Hesjedal (Garmin)
2 Daniel Martin (Garmin)
3 Joaquin Rodriguez (Katusha)


Etape 2
La journée d’hier a permis de faire une première sélection entre les favoris, ceux qui sont encore dans la course devraient réussir à se départager aujourd’hui. L’étape ressemble à celle d’hier, 150 kilomètres avec 7 difficultés répertoriées, et un dernier sommet très proche de l’arrivée.

6 hommes prennent les devants en ce début d’étape. De la Fuente, Paterski, Madrazo et Nordhaug sont rejoints par Willems. Burghardt reste en chasse patate pendant une cinquantaine de kilomètres avant d’être rattrapé par le peloton. L’écart ne dépasse pas les 3’. Dans l’Alto de Azpiroz, à 90 kilomètres de l’arrivée, Daniel Martin attaque. Au sommet il a rejoint Paterski et Madrazo, n’est plus qu’à une minute de De la Fuente, mais surtout a pris 2’30 sur le peloton. Alors qu’il rejoint le coureur Espagnol en tête de course, le peloton lui a accordé un crédit de 4’40, malgré sa seconde place au classement général.

Dans l’ascension suivante, Martin s’envole seul. Il lui reste 67 kilomètres à parcourir et il compte 5’30 d’avance. Les leaders semblent sous estimer le coureur Irlandais. A l’arrière certaines équipes commencent à réagir, et le peloton se réduit à vue d’œil. De Gendt fait parti des distancés. Peu après une chute fait perdre beaucoup de temps à Samuel Sánchez, Andy Schleck, Evans, Vinokourov, Horner, Velits, Klöden et Gesink. A l’avant leurs adversaires ne peuvent se permettre de ralentir l’allure, sous peine de laisser Martin s’envoler définitivement. Le leader de l’équipe Euskaltel rentre au prix d’un gros effort, en revanche les autres malchanceux du jour sont toujours pointé à 2’.

Le groupe maillot jaune, réduit à une quinzaine d’unités, peine à réduite l’écart. Et pourtant le rythme est élevé ! Le maillot jaune en personne est décramponné ! Et le Canadien n’est pas le seul. Il ne reste dans ce groupe de chasse que Contador, Fränk Schleck, Samuel Sánchez, Rodriguez, Voigt, Fuglsang, Cunego et Daniel Moreno. Au pied du second passage sur l’Alto de Azpiroz (7,6 km à 4,9%, avec une seconde partie difficile), l’homme de tête compte encore 1’40 sur ce groupe. Vinokourov, Andy Schleck, Evans, Nibali, Hesjedal et Zubeldia sont sur le point de rentrer. Une fois la jonction effectuée, les favoris se regardent, permettant à Martin de grappiller quelques secondes supplémentaires.

Au sommet de cette dernière ascension il reste 3 kilomètres, l’Irlandais compte 1’54 d’avance sur le groupe de poursuivants, où malgré les attaques de Rodriguez, Sánchez et Schleck personne n’a su faire la différence. Après 90 kilomètres échappé, Daniel Martin remporte la plus belle victoire de sa carrière. Philippe Gilbert devance le groupe de chasse à 1’44. Gesink, Leipheimer, Horner, Péraud, Brajkovic et Klöden perdent 6’, Wiggins 9’.

1 Daniel Martin (Garmin)
2 Philippe Gilbert (Oméga Pharma)



Etape 3
Cette étape paraîtrait presque longue au milieu de cette semaine basque (180 Km). L’étape est peut-être moins difficile que la veille, mais il faudra tout de même s’accrocher pour être présent dans le final. Espérons que certains favoris tenteront tout de même d’attaquer, même si le dernier sommet du jour est suivi de 15 kilomètres de plat.

L’échappée du jour fait plutôt belle figure, avec des coureurs confirmés comme Soler, et Weening. Ils sont accompagnés du maillot à pois, De la Fuente, de Beppu, Gastauer, Santambrogio et Hansen. Le peloton laissera a ce groupe jusqu’à 9’ avant que les équipes Katusha et Leopard ne se mettent en ordre de bataille. A l’avant les coureurs BMC et AG2R sont décramponnés, puis rejoint par le peloton à 70 kilomètres du but. L’écart avec les hommes de tête est alors de 4’30. Rodriguez et Sánchez chutent, mais avec l’aide de l’équipe Katusha ils retrouvent sans problème leur place dans le peloton.

Au pied de la dernière difficulté répertoriée, l’Alto de Altube (4,5 km à 6%), les hommes de tête ont distancés Beppu et comptent encore 3’ de marge. Cunego est décidemment malchanceux cette saison. Il tombe au pire moment et doit s’imposer un gros effort pour rentrer. Gesink attaque peu avant le sommet de l’ascension, Contador, Sánchez et Rodriguez l’accompagnent, mais la Leopard veille et ramène tout le monde dès le retour sur le plat. L’attaque de Samuel Sánchez est bien plus incisive. Il démarre brutalement dans un court raidard, à 5 kilomètres de l’arrivée.



L’Espagnol dépose aussitôt De la Fuente, Hansen et Weening, puis double sans un regard Soler qui se voyait déjà lever les bras. Le sponsor Euskaltel sera satisfait de cette magnifique victoire à domicile. Soler en termine à 36’’, préservant sa deuxième place d’un cheveu par rapport à Evans parti en contre. Finalement le groupe maillot jaune tout entier sera classé à 36’’. Horner, Cobo et Van den Broeck perdent 1’09 supplémentaire.

1 Samuel Sánchez (Euskaltel)
2 Mauricio Soler (Movistar)
3 Cadel Evans (BMC)



Etape 4
C’est l’étape reine de ce Tour du Pays Basque avec pas moins de 6 difficultés répertoriée dans la deuxième moitié d’étape, avec notamment le terrible Alto de Usartza dont le sommet n’est qu’à 3 kilomètres de la ligne d’arrivée tracée à Eibar. De la Fuente prend les devants pour assurer définitivement son maillot à pois. Il est accompagné par deux moins bons grimpeurs, Burghardt et Martínez.

Le peloton veille au grain et ne laisse pas l’écart dépasser les 6’30. Paterski et Daniel Moreno profitent de la première difficulté de la journée pour partir en contre. Dans l’Alto de Karabieta (5,3 km à 7,6%), De la Fuente se retrouve quelques temps en tête, avant d’être rejoint par Paterski et Moreno dans la descente. La grande bagarre est déjà lancée dans cette difficulté. Il reste 60 kilomètres à couvrir, pourtant Ryder Hesjedal et Samuel Sánchez se sentent pousser des ailes et sortent du peloton. Ils sont rejoints peu après le sommet par Cunego, ainsi que par trois Leopard : Fränk Schleck accompagné de Voigt et Monfort. Ils prennent rapidement 1’ d’avance avant que l’équipe Saxo Bank ne commence à rouler.



L’écart est maintenu autour de la minute. C’est un véritable duel à distance entre les formations Leopard et Saxo Bank, les Danois ne recevant aucune aide. Constatant l’inefficacité de ses coéquipiers, Alberto Contador décide de faire le jump dans l’Alto de Ixua. Il bouche 1’20 sans la moindre difficulté. Et le Pistolero ne s’arrête pas là. Sans prendre le temps de souffler il place une grosse accélération, déposant ses adversaires, ainsi que De la Fuente. Seuls Samuel Sánchez et Fränk Schleck parviennent à revenir peu avant le sommet. Les autres sont déjà au-delà de la minute, totalement dispersé. Pas idéal pour s’organiser. Rodriguez, Evans, Vinokourov, Voigt et Cunego devront s’employer pour revenir. Une fois ce regroupement effectué cela se regarde à l’avant. Nibali, Hesjedal, Andy Schleck, Fuglsang et Gilbert en profitent pour revenir, mais le Belge est rapidement éliminé sur crevaison. Daniel Martin pointe à 1’20.

Rodriguez est le premier à accélérer peu avant l’Alto de Usartza. Contador et Sánchez réagissent avec un temps de retard et se présentent au pied avec un passif de 6’’. Fuglsang, Evans, Cunego, Vinokourov et Fränk Schleck sont à 20’’, le deuxième Schleck, Hesjedal et Nibali à 30’’. Dans des pourcentages dépassant les 10% Rodriguez place un nouveau démarrage, ses compagnons ne parviennent pas à l’accompagner. Mais Sánchez gère sa montée et revient au train, en revanche le triple vainqueur du Tour pioche. Samuel Sánchez devance son compatriote pour remporter sa seconde étape consécutive, et s’installer en tête du classement général.



Contador, Evans et Fränk Schleck en finissent à tout juste 1’, Cunego et Vinokourov à 1’36, puis Nibali et Fuglsang à 3’16. Daniel Martin s’est battu jusqu’au bout en compagnie d’Hesjedal et Andy Schleck, mais ils perdent 3’40. Les autres sont tous au-delà des 6’.

1 Samuel Sánchez (Euskaltel)
2 Joaquin Rodriguez (Katusha)
3 Alberto Contador (Saxo Bank)

Etape 5
Après l’étape reine, voici l’étape la moins difficile de cette semaine basque. L’étape est relativement accidentée, mais pas suffisamment pour que les favoris s’y expliquent. Ainsi il est difficile de faire des pronostiques quand au vainqueur. Swift, Sutton, Steegmans et Bozic sont les meilleurs sprinteurs engagés, et tiennent peut-être là leur seul espoir d’enlever une victoire en World Tour cette saison. Mais attention à un coureur comme Philippe Gilbert, déjà en grande forme, ou Samuel Sánchez régulièrement dans les 5 premiers sur les sprints catalans. Enfin il n’est pas non plus impossible de voir un baroudeur s’imposer pour cette dernière étape en ligne.

7 hommes constituent l’échappée du jour. Outre l’habitué De la Fuente, on retrouve De Gendt, déjà à l’avant le premier jour, Luis Léon Sánchez et Hubert Dupont qui tenteront de rattraper la semaine catastrophique de leurs équipes respectives, ainsi que Caruso, Pasamontes, et Navarro. Klier tente également d’accompagner ce groupe, mais il ne survit pas longtemps dans les pourcentages du début d’étape. A 130 kilomètres de l’arrivée, le peloton a laissé une marge de 10’ aux échappés, c’est trop pour certaines équipes de leaders qui prennent les choses en mains. Le peloton perd de nombreux éléments, dont tous les sprinteurs nommés pour la victoire d’étape.

Sous la pluie la chaussée est rendue glissante. Christophe Le Mével chute et est contraint de renoncer. A 23 kilomètres de l’arrivée, l’échappée ne compte plus qu’1’30 d’avance sur un peloton réduit. C’est à ce moment que Gerrans, Velits, Wiggins et Vanendert sortent en costaud. Le seul résultat de cette attaque est la désorganisation du peloton, les fuyards récupérant 1’ supplémentaire. D’ailleurs ils ne sont plus que 3 : Dupont, Navarro et De Gendt qui fait l’élastique dans la dernière côte, mais l’élastique ne rompt pas. Philippe Gilbert profite du désintérêt total du peloton pour sortir dans cette même côte. Il a 2’ à combler en 16 kilomètres. C’est une tâche aisée pour le Belge qui dépose le trio de tête à 4 kilomètres de l’arrivée. Le Belge s’offre ainsi son second succès de l’année, et confirme sa bonne forme à l’approche des classiques ardennaises. Cunego et Vinokourov règlent le peloton à 34’’.

1 Philippe Gilbert
2 Damiano Cunego
3 Alexandre Vinokourov



Etape 6
Ce Tour du Pays-Basque 2011 s’achève par un contre-la-montre de 25 kilomètres. Il n’est pas tout à fait plat, mais les meilleurs rouleurs du peloton devraient trouver ici un terrain à leur convenance. Tony Martin fait ainsi office de favori. Mais la question du jour est la suivante : Evans et Contador parviendront-ils à combler 1’36 sur Samuel Sánchez ?

Il ne faut pas attendre longtemps pour avoir un premier temps de référence. Jens Mouris, 5e à passer établi un chrono de 37’53. Bert Grabsch pulvérise ce chrono de 47’’ quelques minutes plus tard. Maciej Bodnar, Lars Bak puis Taylor Phinney se rapprochent, mais sans menacer le temps de l’Allemand. Il faudra attendre le passage de son coéquipier Danny Pate pour voir la marque être amélioré d’une seconde. Apparemment il faut aussi quelques qualités de grimpeur pour réussir un bon chrono aujourd’hui.

Lieuwe Westra est le premier spécialiste à buter sur le temps de l’Américain. Il met 23’’ de plus pour boucler le parcours. Mais Vasil Kiryienka est en forme, le Biélorusse est le premier à passer sous les 37’. Mais le rouleur de la Movistar ne reste pas longtemps aux commandes. Il est battu de 7’’ par Christophe Riblon. Pendant ce temps, Luis Léon Sánchez, maillot de champion d’Espagne sur le dos, laisse filer de grosses secondes en début de parcours pour n’échouer qu’à 4’’ de … Rui Costa. Le Portugais devance Riblon de quelques millièmes. Mais Linus Gerdemann se montre encore plus rapide. Le coureur de chez Leopard prend la tête avec un chrono de 36’39.



Le puissant Tony Martin se casse les dents sur les cotes de début de parcours et cède 24’’ à son compatriote … Et à 37’’ de Levi Leipheimer qui prend les commandes quelques instants après. Christian Vandevelde se rappelle au bon souvenir de tous, pulvérisant le temps de son compatriote de 20’’. Wiggins est le premier à échouer à 22’’, mais peu après Janez Brajkovic s’empare à son tour des commandes en 36’01. La valse des leaders continue avec Andreas Klöden, premier à passer sous les 36’, puis enfin Peter Velits qui s’installe confortablement en tête avec un temps de 35’43.



On entre dans le top 15 avec Jürgen Van den Broeck. Le grand Belge s’en sort bien avec la 11e place provisoire, mais ce sera insuffisant pour progresser au général, malgré la contre-performance de son coéquipier Philippe Gilbert, à qui il reprend une minute. Zubeldia achève cette semaine par une 5e place provisoire, mais son retard au général est trop important pour qu’il puisse espérer quoi que ce soit. En revanche Andy Schleck, Hesjedal, Fuglsang et Nibali se tiennent en seulement 24’’. Le Luxembourgeois s’en sort avec les honneurs, devant des pointures comme Leipheimer, Voigt ou Wiggins, mais ses adversaires font mieux de respectivement 24, 28 et 46 secondes. Le Requin de Messine prend même la tête du classement provisoire, un second succès en chrono cette année pour l’Italien ?

Le jeune Daniel Martin, héros de la seconde étape, n’est pas dans son élément, mais il se bat et conserve sa place dans le top 10 final. Damiano Cunego fait à peine mieux. Il manque même de se faire rejoindre par Alexandre Vinokourov, nouveau leader et qui intégrera probablement le top 5. Alberto Contador confirme qu’il est parmi les meilleurs spécialistes en ne cédant que 13’’ au Kazakh. Frank Schleck a eu beau se démener (19e provisoire), ce n’est pas suffisant. Il rétrograde au 6e rang. Cadel Evans n’est que 8e, il fait moins bien que Contador, et sauve de justesse sa place. Joaquim Rodriguez ne peut faire mieux que 25e, 1’24 de perdue. Samuel Sánchez crée la sensation vêtu de son beau maillot jaune. Il termine 2e à 3 minuscules secondes de Vinokourov, et remporte ainsi le classement par points en plus du classement général.



1 Alexandre Vinokourov (Astana)
2 Samuel Sánchez (Euskaltel)
3 Vincenzo Nibali (Liquigas)



Avec Sánchez, Contador et Rodriguez, les Espagnols trustent le podium. Si on ajoute les deux étapes du leader des Euskaltel et son classement par point, plus le classement de la montagne de De la Fuente, on obtient une très belle performance d’ensemble des ibériques cette semaine.

Général :
1Samuel Sánchez (EUS) 21’26’18
2Alberto Contador (SBS) + 1’45
3Joaquim Rodriguez (KAT) + 1’57
4Cadel Evans (BMC) + 2’04
5Alexandre Vinokourov (AST) + 2’08
6Fränk Schleck (LEO) + 2’48
7Vincenzo Nibali (LIQ) + 3’58
8Damiano Cunego (LAM) + 3’58
9Jakob Fuglsang (LEO) + 4’16
10Daniel Martin (GRS) + 4’31

Points :
1Samuel Sánchez (EUS) 100 pts
2Joaquim Rodriguez (KAT) 80 pts
3Daniel Martin (GRS) 73 pts

Montagne :
1David De la Fuente (GEO) 77 pts
2Daniel Martin (GRS) 31 pts
3Thomas De Gendt (VCD) 30 pts

Jeune :
1Daniel Martin (GRS) 21h30’49
2Robert Gesink (RAB) + 9’09
3Thomas De Gendt (VCD) + 20’19

Equipe :
1Leopard – Trek 64h30’55
2Team Garmin – Cervélo + 16’37
3Oméga Pharma – Lotto + 21’06

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Paris-Roubaix 2011

Tom Boonen (Quickstep) peut-il être battu sur sa course fétiche ? Le Belge a participé cette année à 5 flandriennes, pour 4 victoires et une seconde place. Le seul à l’avoir battu à été Fabian Cancellara (Leopard) sur l’Omloop Het Nieuwsblad. Le Suisse se pose une nouvelle fois comme le challenger numéro un. Juan Antonio Flecha (Sky), vainqueur de Gent-Wevelgem espère enfin concrétiser dans l’Enfer du Nord. Thor Hushovd (Garmin) réalise jusqu’à présent une très belle campagne de classiques (6e à San Remo, 5e à Harelbeke, 2e à Wevelgem et 3e du Ronde), il espère maintenant conclure, d’autant qu’il a une équipe surpuissante à ses côtés. Filippo Pozzato (Katusha), 2e du Tour des Flandres arrive aussi avec des ambitions, tout comme Breschel (Rabobank) qui aura deux bouées de secours avec Boom et Langeveld (Rabobank). Même cas de figure avec Ballan (BMC) qui pourra compter sur Van Avermaet et Hincapie (BMC). Devolder (Vacansoleil) tient là son unique chance de sauver une campagne plus que décevante. Enfin n’oublions pas les lieutenants Stuart O’Grady (Leopard) vainqueur ici en 2007 et Sylvain Chavanel (Quickstep) qui pourraient profiter d’un pépin de leur leader.


La pluie s’est invitée au départ de Compiègne, promettant un véritable calvaire aux coureurs. Mais les conditions climatiques ne calment pas les velléités des baroudeurs. Un groupe de 15 hommes se forme à l’avant. Le peloton tente quelques temps de revenir puis finit par laisser filer. Le premier à avoir attaqué est Anthony Charteau. Il est accompagné de Pinot, Kessiakoff, Spilak, Agnoli, J.J.Haedo, Martens, Isasi, Förster, Keizer, Delpech, Monier, Delaplace, Lang, et Danny Pate en grande forme après avoir traversé la France durant la nuit depuis le Pays-Basque. Le peloton ne s’alarme pas de voir un groupe aussi conséquent à l’avant, laissant presque 10’ de marge. L’écart a été réduit d’un quart à l’arrivée au secteur de Troisville, alors que le soleil pointe le bout de son nez.



La tête de la course perd Anthony Charteau qui chute en essayant d’enlever son K-way. Peu après ce sont Langeveld et Nuyens, entre autres, qui chutent. Plus de peur que de mal pour tous les deux, alors que Charteau retrouve sa place en tête de course. Les hommes de tête entrent dans la Trouée d’Arenberg avec seulement 3’10 d’avance, leur sort est déjà entendu. Ce terrible secteur ne voit pas d’attaque, mais il est avalé à très vive allure par l’équipe Sky. A la sortie le peloton n’est composé que d’une trentaine d’unités. Boom, Quinziato, Eisel et surtout Devolder peuvent déjà dire adieu à leurs espoirs de victoire. Les échappés sont revus à plus de 80 kilomètres du vélodrome. Les favoris ne laisseront rien au hasard aujourd’hui.

Dans le secteur d’Hornaing, quelques kilomètres plus loin, un groupe de onze hommes se détache sous l’impulsion de la Garmin et de la Sky. On retrouve Hushovd, accompagné de Hammond et Maaskant, Flecha qui peut compter sur Hunt, Ballan épaulé par Burghardt, Boonen avec Terpstra et enfin O’Grady qui protège Cancellara. Paolini, Pozzato, Nuyens, Leukemans, Breschel et Hincapie parviennent à revenir, puis Gaudin ramène Turgot. Gaudin, Hunt et Terpstra disparaissent rapidement, laissant 16 hommes arriver grouper à Orchies. Il est important de noter que Tom Boonen est déjà esseulé.



Dans le secteur d’Orchies, Fabian Cancellara est le premier à placer une attaque sérieuse. Seul Hushovd tient sa roue. Boonen hésite à faire l’effort, il refuse de prendre ses responsabilités. Le duo de tête arrive à Mons-en-Pévèle avec 30’’ d’avance. Leur avance double dans ce secteur. Dans le groupe de chasse personne ne veut se livrer à fond.



Malgré leur mésentente, le duo de tête continue de creuser petit à petit l’écart. 1’15 précisément à 37 kilomètres de Roubaix, au moment où Thor Hushovd perd le contrôle de sa machine et chute. Etonnement Cancellara coupe son effort, et ce sont donc de nouveau 12 hommes qui se retrouvent en tête. Dès l’entrée du secteur de Templeuve, c’est Juan Antonio Flecha qui décoche sa première cartouche, en vain. Même chose pour Tom Boonen qui tente de faire la différence sur le bitume. Mais il en faut plus pour décourager le Belge qui en remet une dans le passage de Cysoing. Mais le verdict est toujours le même. Hammond et O’Grady sont cependant distancés, laissant 10 coureurs en tête.



Matti Breschel est le premier des 10 à baisser pavillon. Boonen et Flecha insistent dans Camphin-en-Pévèle, cette fois ils prennent plusieurs mètres d’avance sur leurs adversaires. Mais Cancellara ramène ce qui reste du groupe dans le Carrefour de l’Arbre. Leukemans et Hincapie sont distancés à leur tour, alors que Nuyens fait l’élastique. Le Belge voit à son tour ses espoirs de victoire s’éloigner, en même temps que ceux d’Alessandro Ballan. Tom Boonen harcèle ses derniers adversaires, mais il ne parvient pas à faire la différence. Ce sont donc 5 hommes qui entrent groupés sur le vélodrome. Flecha surprend ses adversaires, produisant son effort très tôt. L’Espagnol se sait battu au sprint, il ne se contentera pas d’un nouveau podium. Ses adversaires se regardent un instant, un instant de trop. Pour la deuxième place Boonen devance Hushovd, Pozzato et Cancellara.

1Juan Antonio Flecha (SKY) 5h53’55
2Tom Boonen (QST) + 0’05
3Thor Hushovd (GRS) + 0’05
4Filippo Pozzato (KAT) + 0’05
5Fabian Cancellara (LEO) + 0’05
6Alessandro Ballan (BMC) + 1’37
7Nick Nuyens (SBS) + 1’37
8George Hincapie (BMC) + 2’38
9Björn Leukemans (VCD) + 2’38
10Matti Breschel (RAB) + 4’04

[rthomazo]

Flecha qui gagne au sprint face à Boonen et Hushovd
Cette erreur énorme de Cancellara quand Hushovd tomba

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Flecha qui gagne au sprint face à Boonen et Hushovd
Cette erreur énorme de Cancellara quand Hushovd tomba

Il a attaqué avant le sprint et tout le monde s'est regardé
Moi non plus j'ai pas compris, d'autant que dernière l'entente était loin d'être parfaite

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Amstel Gold Race 2011

La semaine des classiques ardennaises débute aujourd’hui, aux Pays-Bas. Philippe Gilbert (Oméga Pharma) est le principal favori à sa propre succession, notamment avec la bonne forme qu’il a affiché au Pays-Basque. Samuel Sánchez (Euskaltel), impérial sur ce même Tour du Pays-Basque fait également parti des favoris, tout comme Joaquim Rodriguez (Katusha), Alexandre Vinokourov (Astana), Fränk Schleck (Leopard) et Vincenzo Nibali (Liquigas) respectivement 3e, 5e, 6e et 7e du classement général final. Il faudra également se méfier de Gerrans et Boasson Hagen (Sky), Anton et Nieve (Euskaltel), Vanendert (Oméga Pharma), Chavanel (Quickstep), Taaramäe (Cofidis), Menchov (Geox), Gasparotto (Astana). N’oublions pas de préciser que cette année l’arrivée n’aura pas lieu au sommet du Cauberg, mais 1500 mètres plus loin. Oscar Freire (Rabobank), José Joaquin Rojas (Movistar) et Peter Sagan (Liquigas) espèrent en profiter pour glaner un joli succès.

Cédric Pineau est le premier attaquant de cette classique. Lagutin, Bobridge, et Ospina sont les premiers à rejoindre le Français. Puis ce sont Roulston, El Fares, Durán, Dessel, De Maar, Fröhlinger et Eijssen qui viennent former une échappée de 11 hommes que le peloton laisse filer. Après une bonne heure de course, l’écart atteint les 8’30. La pluie s’invite à la fête. L’écart continue de croître jusqu’à 11’30 au premier passage du Cauberg, soit à 200 kilomètres du final.



De nombreuses équipes viennent contrôler en tête de peloton. On aperçoit notamment les Leopard, Euskaltel, Astana, Katusha. Le peloton est marqué par plusieurs chutes, provoquant notamment l’abandon de Paul Martens. Notons qu’Hubert Dupont est systématiquement impliqué dans chacune de ces chutes. Oscar Freire est le premier favori impliqué dans l'une d'elles à 100 kilomètres du but. Il doit chasser seul pendant une dizaine de kilomètres pour faire son retour, sans le soutien de ses coéquipiers. Miserait-on sur Steven Kruisjwijk chez Rabobank ? C’est aussi devenu une habitude pour Tony Martin que de chuter sur chaque course à laquelle il participe. Au fur et à mesure le peloton se réduit, alors que l’on apprend un nouvel abandon, celui de Christopher Froome.

L’échappée aussi perd des éléments au fil des côtes. Au sommet du terrible Keutenberg il ne reste que 4 hommes à l’avant : De Maar, El Fares, Durán et Lagutin. Un peloton d’une quarantaine d’unité pointe à 1’30. L’avant dernier passage du Cauberg se profile. On attendait une attaque de Philippe Gilbert, mais c’est son lieutenant Jelle Vanendert qui est le premier à bouger. Mais la Katusha ramène rapidement le Belge à la raison.



Le peloton des favoris n’est plus composé que d’une vingtaine d’hommes, sans Freire, Rojas ni Sagan. Fränk Schleck profite du Geulhemmerberg, à 15 kilomètres de la ligne, pour placer à son tour un démarrage. Philippe Gilbert et Damiano Cunego accompagnent le champion du Luxembourg.



Alors que le trio de tête avale un à un les derniers rescapés de l’échappée, leurs adversaires s’organisent pour essayer de rentrer. L’écart stagne autour des 30’’. A 5 kilomètres du Cauberg, Joaquim Rodriguez tente de rejoindre seul le trio de tête, en vain. Au pied du Cauberg, les trois hommes de tête compte 21’’ d’avance sur un groupe de chasse constitué de Rodriguez, Vinokourov, Nibali, Sánchez, Anton, Taaramäe, Gerrans et Boasson Hagen. La situation a à peine évoluée au sommet. Philippe Gilbert n’a aucun mal à disposer de Schleck et Cunego au sprint, et conserve ainsi son titre. A 14’’ Samuel Sánchez devance un Boasson Hagen qui n’en finit plus de surprendre.

1Philippe Gilbert (OLO) 5h57’01
2Fränk Schleck (LEO) + 0’00
3Damiano Cunego (LAM) + 0’00
4Samuel Sánchez (EUS) + 0’13
5Edvald Boasson Hagen (SKY) + 0’13
6Alexandre Vinokourov (AST) + 0’13
7Simon Gerrans (SKY) + 0’13
8Joaquin Rodriguez (KAT) + 0’13
9Igor Anton (EUS) + 0’13
10Vincenzo Nibali (LIQ) + 0’13

[rthomazo]

Gilbert, Schleck et Cunego
J'aimerais tellement revoir Cunego au niveau de ses meilleures années

[Wings]

Phil fidèle a sa réputation

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Gilbert, Schleck et Cunego
J'aimerais tellement revoir Cunego au niveau de ses meilleures années

Ca fait plaisir de les revoir se battre pour la victoire

Phil fidèle a sa réputation

Le grand favori s'est imposé

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Flèche Wallonne 2011

Le plateau de cette Flèche Wallonne 2011 est plus qu’alléchant. Gilbert (Oméga Pharma), Fränk Schleck (Leopard), Cunego (Lampre), Sánchez (Euskaltel), Rodriguez (Katusha), Gerrans (Sky), Nibali (Liquigas) et Vinokourov (Astana), tous en vu sur l’Amstel, font de nouveau parti des principaux favoris. A ces coureurs qui ont déjà montré leur forme il faut rajouter Cadel Evans (BMC), Andy Schleck (Leopard), Michele Scarponi (Lampre), Ryder Hesjedal, Daniel Martin (Garmin) et Gesink (Rabobank), qui avaient choisi de ne pas se présenter aux Pays-Bas, ainsi que Thomas Voeckler (Europcar) dont la formation n’était pas invitée. Cette liste de favori promet du suspense pour la victoire en haut du Mur de Huy.

Les équipes des favoris accordent rapidement un bon de sortie à un groupe de 8 coureurs ne comptant aucun nom sonnant. Niermann, Koren, Bérard, Bisolti, Gretsch, Bagot, Pineau et Cammaerts tenteront de faire survivre cette échappée le plus longtemps possible. Après une vingtaine de bornes ils reçoivent le soutien de poids de Cioni et Ruijgh. L’écart atteindra les 9’. Au premier passage à Huy cet écart a déjà fondu : 5’ à 90 kilomètres du but. Les favoris ne laissent pas l’ombre d’un espoir aux échappés.

Au fil des côtes le groupe de tête perd de nombreux éléments. Ils ne sont plus que 4 à l’avant alors qu’il reste 50 bornes à parcourir : Koren, Niermann, Pineau et Cioni. Le Français cale dans l’avant dernier passage à Huy, alors que le peloton est revenu à 2’. Niermann se débarrasse de ses derniers compagnons dans la côte d’Ereffe. Il reste 17 kilomètres à parcourir, et le peloton pointe encore à 1’20. C’est le moment que Philippe Gilbert choisi pour attaquer. C’est un pari risqué que d’être le premier à se découvrir, mais cela peut payer. Derrière on peine à s’organiser et l’écart atteint rapidement 40’’ puis 1’. Le Belge dépose le coureur Rabobank.



Dès le pied de la côte de Cherave, dernière rampe avant le Mur, Rodriguez se dresse sur les pédales, affublé des Schleck, de Cunego, Scarponi et de Vinokourov. Mais le cadet des Luxembourgeois ne semble pas au mieux de sa forme, et il se montre incapable de suivre ses rivaux sur le plat. Au pied du Mur de Huy, Gilbert compte encore 31’’ d’avance sur le quinté de chasse, et 55’’ sur le peloton emmené par Nibali et Sánchez. Le Belge marque le pas dans les pourcentages les plus difficiles, mais il garde une minuscule marge sur Fränk Schleck, de nouveau son dauphin et Rodriguez qui a produit son effort trop tôt. Cunego devance son coéquipier d’une roue, alors que Vinokourov doit se contenter de la 6e place. Derrière Samuel Sánchez semblait très fort, mais il paye son attentisme par cette 7e place. La grosse déception du jour vient de Cadel Evans. Le tenant du titre est resté invisible toute la course, pour finir en rupture dans un 3e groupe.

1 Philippe Gilbert (OLO) 4’42’15
2 Fränk Schleck (LEO) + 0’00
3 Joaquin Rodriguez (KAT) + 0’00
4 Damiano Cunego (LAM) + 0’00
5 Michele Scarponi (LAM) + 0’00
6 Alexandre Vinokourov (AST) + 0’00
7 Samuel Sánchez (EUS) + 0’33
8 Igor Anton (EUS) + 0’40
9 Simon Gerrans (SKY) + 0’40
10 Vincenzo Nibali (LIQ) + 0’40

[Tilo]

Philippe

[rthomazo]

Superbe victoire pour Phil
En tous cas c'est sympa que la décision se soit faite avant le Mur de Huy

[Floflo59250]

Philippe

En route vers le triplé ?

Superbe victoire pour Phil
En tous cas c'est sympa que la décision se soit faite avant le Mur de Huy

On en rêve tous