Team Pilot 2017 [Ardennaises - article de presse]

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Re: Team Pilot 2017 [Paris-Nice - Etape 4]

Messagepar Nephilim66 » 11 Avr 2017, 09:58

Nico32 a écrit:Sánchez a fait une superbe carrière dans ta partie :o
C'est con, pour une fois que tu mets des images, il faut que les liens soient morts :moqueur:
Samuel Perrin est un bon ? Je n'en avais jamais entendu parler jusqu'à présent. De son côté, Bullo n'est pas aussi impérial que l'an dernier. On sent que son pic de forme a été un peu décalé pour les Ardennaises.
Du côté du style, c'est toujours du Nef, et c'est toujours du bon :ok: Les commentaires en gris rythment bien le récit avec une petite touche d'humour :ok:
LL Sanchez... oui super impressionnante. En fait il n'a pas des stats monstrueuses mais il est très équilibré. Tu aurais aimé avoir le même, hein ? :mrgreen:
Bullo: en effet 8)
Perrin n'est pas un cador mais en forme, il peut tirer son épingle du jeu sur une semaine. Ca semble être le cas sur cette semaine.
Style: merci :)
Images: En fait c'est bizarre. Par moment, on ne les voit pas. A d'autres si. :doutes: A l'origine, j'avais les liens du site du TDF mais ils n'existent plus (parcours 2012). Du coup j'ai récupéré ceux de velochrono.

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Team Pilot 2017 [Paris-Nice - Etape 5]

Messagepar Nephilim66 » 11 Avr 2017, 13:32

Journal JoliMorning, 9 mars 2017 a écrit:
Paris-Nice : Cinquième étape !


Ce pourrait être l’étape de vérité. A partir de la mi-course, c’est autour des Gorges du Tarn que les reliefs commenceront à user les coureurs. Les habitués savent qu’il faut ensuite s’économiser pour les huit derniers kilomètres, où pourra se jouer ce Paris-Nice. Après la côte de Chabrits, un feu d’artifice peut éclater dans l’ascension de la Croix-Neuve, dite montée Laurent Jalabert. Pendant plus de trois kilomètres, on grimpe à 10 % ! Ce n'est pas de la haute montagne mais avec en fin de parcours cet enchaînement de cols redoutables, ça y ressemble presque.
Image

Sur Paris-Nice, les premiers jours sont parfois frisquets mais une fois arrivée vers le sud de Lyon, on peut parfois trouver de très belles journées à cette époque de l'année. Cette saison, ce n'est pas le cas et les conditions sont les mêmes qu'hier et avant-hier: pluie et vent de 40 à 50 km/h. Les pauvres...


Un début d'étape aussi morose que le temps...
Entre mauvais temps et les trois dernières journées qui ont été roulées à bloc, le peloton semblait vouloir souffler aujourd'hui. Sur cette étape tant redoutée, la Team Pilot n'aura pas pris en main le rythme, restant sagement derrière la vingtaine d'hommes de tête. Les consignes semblaient clairement de protéger les trois hommes forts de l'équipe, Bullo, Arkhipov et Parshyn pour qu'ils puissent s'en sortir dans le final. 
Les baroudeurs auront donc le droit à leur bon de sortie et malgré les conditions, ils seront nombreux à tenter leur chance, dont de bons grimpeurs loin au général, comme Gomez, Sütterlin , ou encore Szczytniewski.
Après une cinquantaine de kilomètres, la seule échappée notable du jour prendra enfin le large dans la première longue descente détrempée: 12 coureurs partent avec notamment Sütterlin, Gomez, Gautier et Champion. L'écart montera rapidement à 6-7 minutes, mais ne dépassera jamais les 8 minutes, qui semblera être la limite qu'ont décidée de leur laisser les Quickstep de PerrinSütterlin, dernier rescapé de l'échappée matinale après s'être débarrassé de ses compagnons au fil des ascensions, semblait bien parti pour l'emporter mais à bout de force dans la montée finale, il sera repris juste avant la flamme rouge!
Jusqu'à la côte de Malène, le rythme du peloton sera donc tout simplement atone, mené par les ZBG de Gilbert,le maillot jaune et Kreuziger, le grand favori du jour. A part quelques petits coups d'accélérateur de la Team Pilot, lassée de cette passivité, sur la fin de la côte de Malène, puis dans la descente qui suit, il n'y aura toujours rien à signaler hormis une trentaine de lâchés. A l'approche de la côte de l'Estrade, les Quicksteps durciront un peu la course, mais personne ne semble encore en difficulté chez les leaders qui vont passer cette difficulté sans encombre. Il reste encore 80 coureurs dans le peloton.


A moins de 30 km de l'arrivée, ca bouge enfin...
Une fois la côte de l'Estrade escamotée, la Team Pilot décidera finalement de bousculer un peu les choses. Les trois hommes forts de l'équipe, aidé par Pankov, forcent leur chance sur un terrain plus propice que le final, d'autant que Gomez est encore à 5' devant. BulloArkhipov et Parshyn réussissent à s'extirper du peloton en compagnie de Bouet(FDJ), Porte(ING) et d'un autre allié de poids Cancellara(MAP). Le français Pinot, ainsi que Gõni, le lieutenant de Bullo, rateront le coche, bloqués par les équipiers de Perrin (QSP)et Vanendert(PLA).
__________________________________________________________________________________
Miguel Perduras : " Nous né voulions pas que les grimpeurs se déchaînent dans lé final
en impousant leur rythme sour oune course dé côte qui ne nous convient pas" .

__________________________________________________________________________________
Profitant des qualités de descendeur de Parshyn et de l'avantage de descendre en petit groupe, ils prendront rapidement 1'30" d'avance sans pour autant forcer. Sur les portions planes, Cancellara fait comprendre à ses compagnons que le rythme est trop lent pour lui et prend efficacement les choses en main. Si hier Spartacus avait crucifié la victoire de son homologue Suisse en roulant , il lui sera aujourd'hui d'une aide précieuse pour maintenir l'écart.
Au pied de la côte de Chabris, Gomez se laisse reprendre et mettra ses dernières forces pour protéger Bullo, alors qu'Arkhipov reprendra le rythme en main.
En haut de la côte, l'écart est de plus de 2'30" alors que le maillot jaune est en difficulté et a sérieusement rétrogradé vers la 40ème position. Gilbert, qui avait passé tout les autres difficultés dans les premières positions est peut-être en train de faiblir. 
Cette défaillance sonne le déclenchement des hostilités et chacun ira de sa petite attaque sur la fin de cette courte ascension: Vanendert (PLA) et Pinot(LOI), Mendès, Caillaud (ING) et Talansky(HTC), Perrin (QSP)et Uran .
Tout ce beau monde sera contrôlé d'une main de fer par le tchèque Kreuziger, jusqu'à ce que Velits et Pinot passent avec succès à l'offensive. 
Dans le groupe BulloCancellara attaquera aussi dans la descente, immédiatement pris en chasse par Parshyn. 


Le point avant le final
Cancellara repris, le groupe Bullo, qui a réussi à maintenir l'écart, attaquera le final avec une avance de 2'30" sur le peloton.
Intercalé 50" devant le peloton, le duo Pinot/Velits se relayera bien, entamant la montée à vive allure...
Sous le coup des diverses attaques, le reste du peloton explose pour former un groupe de chasse de vingt-quatre coureurs alors que le maillot jaune Phillipe Gilbert se retrouvera pris dans une cassure avec une vingtaine d'autres coureurs.
A l'approche de l'ascension finale,le groupe maillot jaune pointera toujours à quelques mètres du groupe de chasse alors que Kreuziger reprend les choses en main dès les premières pentes, condamnant définitivement son coéquipier Gilbert . Le groupe ne recollera pas, le maillot jaune changera de main ce soir.


Le final
Alors que le duo Pinot/Velits n'est plus qu'à quelques secondes du groupe Bullo, Pinot place une de ces violentes accélérations dont il a le secret. Le français n'a pas froid aux yeux et veut même tenter de faire d'une pierre deux coups: Décrocher Velits et passer le groupe. Porte tente de suivre alors qu'Arkhipov fait l'effort pour que le groupe de son leader reste au contact. Quant Porte se rassoit, Pinot n'a pas pris plus de quelques mètres d'avance. Velits le ramène alors dans le rang avec autorité, puis tente de contrer tout le monde. 
Encore une fois, le précieux duo de chez Pilot, va tout donner pour son leader Suisse: le russe Arkhipov donnant des signes de fatigue, c'est donc l'ukrainien Parshyn qui va réussir à recoller.
Bouet, lui reste sagement dans les roues en tentant de se faire oublier, tout comme Bullo, ultra-protégé, qui sur cette étape tant redoutée n'a encore fait aucun effort notable. Velits continue lui de rouler à bloc sacrifiant probablement la victoire d'étape pour se reclasser au général.
Sur cette arrivée qui nécessitait de la fraîcheur, tous ceux qui ont attaqué ou fourni un peu trop d'efforts aujourd'hui en payent les frais: Arkhipov, Pinot, Cancellara sont décrochés sous le train imposé par le slovaque.
Lorsque le sprint est lancé par un Peter Velits, décidément très costaud aujourd'hui, personne ne peut cependant résister au punch du Tigre Suisse qui, après quelques secondes de suspens, mange littéralement ses compagnons pour inscrire une première et inattendue victoire cette saison. Velits, second, se reclasse dans le TOP 10 du général, une bonne opération pour lui que le chrono du Col d'Eze ne risque pas d'effrayer alors que Bouet règle le reste du groupe de tête pour compléter le podium et intégrer la Septième place du TOP10.
Derrière, Kreuziger imprime un train d'enfer aux autres favoris qui ne peuvent que se contenter de suivre. Dans le dernier kilomètre, il ne sera pas loin de reprendre les hommes de têtes pour ne finir qu'à 27" seulement du vainqueur du jour!
Gilbert, décroché dès le début de la côte perd son maillot jaune, il finit 38è à +3'38".
Dans le groupe de chasse, seuls deux hommes ont réussi à suivre Kreuziger, ce sont Talansky et Caillaud.

Suite à une étape au déroulement plus qu'étonnant, Jérôme Bullo, s'empare du maillot jaune avec une confortable avance. Celle-ci semble cependant un peu juste pour résister aux purs grimpeurs sur la dernière étape, le chrono du col d'Eze. 
Après un début de tour un peu difficile, Kreuziger se replace dans une position idéale et pourrait tirer son épingle du jeu sur le chrono final, alors que Perrin, Vanendert et Mendès sont encore une fois les plus réguliers les autres favoris.

Classement Etape:
1. Jérôme Bullo (PIL)
2. Peter Velits (HTC) +11"
3. Maxime Bouet (FDJ) +23"
4. Matthew Parshyn (PIL) s.t.
5. Richie Porte (ING) s.t.
6. Kreuziger (ZBG) +27"
7. Talansky (HTC) s.t
8. Thierry Caillaud (ING) s.t
9. Rafaels Valls (EUS) +38"
10. Jelle Vandenert (PLA) s.t

Perrin, Mendes, Arkhipov dans un groupe à +49"
Cancellara, Uran, Pinot finissent à + 59"


Classement général:
1. Jérôme Bullo (PIL)
2. Samuel Perrin (QSP) +1'27
3. Jelle Vandenert (PLA) +1'46
4. Fabian Cancellara (MAP) + 1'57"
5. Kreuziger (ZBG) +1'59"
6. José Mendès () +2'06"
7. Maxime Bouet (FDJ)+2'07"
8. Thibaud Pinot (LOI) +2'23"
9. Richie Porte (ING) + 2'27"
10. Peter Velits (HTC) + 2'50"
...
12. Robert Arkhipov (PIL) + 2'58"
15. Matthew Parshyn (PIL) + 3'04"

Phillipe Gilbert (ZBG), maintenant 19è à +3'59" est le grand perdant du jour.

Jérôme Bullo : "J'ai eu beaucoup de chance aujourd'hui! Je pense que la ZBG a fait une grosse erreur en tentant de préserver le maillot jaune de Gilbert au lieu de hausser le rythme dès le début et de tout miser sur Kreuziger. Je ne m'en plains pas, cela a largement joué en ma faveur. De mon côté, les jambes étaient là. Le résultat semble étonnant avec cette victoire mais la course a été bizarre. Le travail de sape des jours précédents a certainement épuisé beaucoup d'équipes. Peut-être est-ce aussi une raison ? [...] En anticipant l'ascension finale, j'ai pu monter à mon rythme. Starsky et Hutch ont fait un travail formidable et j'ai en plus bénéficié d'aides extérieures inattendues de Cancellara et Velits. Bref, tout s'est mieux passé que prévu, c'est formidable. Je suis en jaune, mais j'aimerais tout de même prendre encore quelques secondes aux grimpeurs pour me sentir vraiment à l'abri lors du chrono."

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Re: Team Pilot 2017 [Paris-Nice - Etape 5]

Messagepar Pink Panda » 11 Avr 2017, 16:48

Et bien voilà :D

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Re: Team Pilot 2017 [Paris-Nice - Etape 5]

Messagepar Nephilim66 » 12 Avr 2017, 07:21

Pink Panda a écrit:Et bien voilà :D

Et pourtant, s'il y avait bien une étape que je ne pensais pas gagner en dehors de celle du chrono d'Eze et du prologue, c'était bien celle l) :shock:
Mais depuis cette étape, j'anticipe souvent la bagarre générale en montagne pour pouvoir grimper un peu plus au rythme du dit coureur et ça marche plutôt bien .
Tu avais déjà lu cette partie du récit chez Village ?

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Team Pilot 2017 [Paris-Nice - Etape 6 & 7]

Messagepar Nephilim66 » 12 Avr 2017, 08:55

Journal MiDoLaRé, 10 mars 2017 a écrit:
Paris-Nice : Sixième étape


Malgré un profil classé vallonné, l'étape du jour est beaucoup plus facile que les jours précédents. Les principales difficultés du jour se situent en ses débuts avec notamment l'enchaînement côte de Buisson, côte du Pas du Ventoux et côte d'Aurel, pour un itinéraire à travers la Drôme, le Vaucluse et les Alpes-de-Haute-Provence, parcours qui flirte avec les limites du Parc naturel régional des Baronnies provençales. Le final est globalement plus plat mais toujours ponctué de quelques côtes qui peuvent animer la course, pour une arrivée jugée à Sisteron, sous l'oeil de son imposante citadelle presque millénaire.

Image


La Team Pilot continue son travail de sape, notamment sous la houlette d'Haritz Martin Gõmez qui a renoncé à jouer le classement de la montagne. Avec l'aide de Pankov, le petit andin empêche donc toute échappée significative de se former. L'étape est couru à bloc et seule une centaine de coureurs seront encore dans le peloton à 20 kilomètres du final. Preuve que le profil est cependant plus roulant, certains sprinteurs en forme, à l'image de Bouhanni ou Gavazzi sont encore présents à l'avant avec des ambitions de victoires.

Suite à la désorganisation provoquée par le SI situé à 20 kilomètres de l'arrivée, Parshyn et Arkhipov en profitent pour créer une cassure en emmenant le maillot jaune dans son sillage. Avec moins de cinq kilomètres à combler avant la côte de la Marquise, Jérôme Bullo sait que s'il est déposé au pied de celle-ci avec une avance de quelques dizaines de secondes, il pourrait avoir course gagnée. Grâce au redoutable duo de chez Pilot, le pari est réussi pour le Tigre suisse, qui aborde la côte avec 35" d'avance sur le peloton. Ce dernier explose littéralement en essayant de reprendre Jérôme Bullo et seul une petite trentaine de coureurs sortiront groupés de la côte à la poursuite de l'homme en tête. Le contre la montre est alors engagé pour le Suisse qui résiste et s'impose 24" devant le groupe de poursuivants signant une victoire dans un style beaucoup plus habituel pour lui.

Après le doublé de Gilbert en début de semaine, c'est donc au tour du Suisse de répliquer et de faire la passe de deux. Après avoir débloqué le compteur et fait le plein de confiance hier sur l'étape la plus redoutée pour lui, Jérôme Bullo grappille de nouveau des secondes et conforte son maillot de leader en enlevant une deuxième victoire ! Bouhanni, réglera le peloton pour la deuxième place alors que Gilbert complète le podium. Tous les membres du TOP 10 sont maintenant à plus de deux minutes au général, ce qui était l'objectif fixé pour aborder le contre la montre avec une certaine sérénité.

Avant cela, il reste demain une étape encore bien escarpée même si la dernière difficulté du jour sera probablement trop éloignée de l'arrivée pour faire bouger le TOP 10.


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Journal NidCeMat'hein, 11 mars 2017 a écrit:
Paris - Nice : Etape 7
Les flandriens montrent les crocs! Bullo attaque de loin! Vanendert malchanceux!


La dernière étape en ligne est également la plus longue de la semaine, avec 220 km au programme pour atteindre Nice. Voilà de quoi achever les moins endurants avant un chrono demandeur demain. Il y aura rapidement des opportunités à saisir, avec les casse-pattes en série de la route Napoléon. Surtout, la montée vers le col de Vence, suivie d’une descente technique sur la préfecture des Alpes-Maritimes, se présentent comme d’ultimes opportunités de faire la différence ou de revenir dans la course au titre. L’arrivée sera jugée sur la Promenade des Anglais au terme de 5 kilomètres de ligne droite, qui pourront être propice à un regroupement et une arrivée au sprint en petit comité.
Image

Fidèle à son credo, la Team Pilot aura imposé un rythme indécent dès l'arrivée des bosses, réduisant un peu le peloton à chaque difficulté. Après avoir éliminé la plupart des équipiers sous l'impulsion de Parshyn et Arkhipov dans la dernière et seule grosse difficulté du jour, le Suisse attaque en solitaire à plus de 50 kilomètres de l'arrivée, pour basculer en tête devant un groupe de 28 coureurs.
Encore une fois, Bullo impressionne en parvenant à résister au groupe des favoris... Il ne sera repris que sous la flamme rouge pour terminer vingtième du groupe de vingt-deux.
Il faut dire que dans les derniers kilomètres plats, c'est de nouveau Cancellara qui aura mené la poursuite, aidé par un autre Flandrien presque aussi bon rouleur que lui. Au sprint, c'est une autre affaire, car cet autre Flahute est un excellent finisseur et il règle facilement le groupe devant Gilbert et Perrin: c'est Tom Leezer(Sittos).

Le malchanceux du jour s'appelle Jelle Vanendert. Le belge a crevé en début de descente, il ne réussira pas à rentrer. Il doit débourser plus d'une minute sur les autres favoris aujourd'hui et se retrouve relégué aux portes du TOP 10. Si le chrono final lui permettra probablement de retourner dans le TOP 10, sa place sur le podium est, elle, définitivement perdue.

Demain sera l'étape de vérité qui clôturera une semaine éprouvante. Le Tigre Suisse réussira-t-il à conserver son titre face aux grimpeurs qui le talonnent ? Une chose est certaine, les autres grimpeurs prétendants à un titre sur un GT, pourront eux mesurer le gouffre qui les séparent de l'ogre Kreuziger qui devrait être sans concurrence demain... et pourtant, pour lui, ce n'est que la semaine de reprise...

Tom Leezer: Alors que la saison des classiques flandriennes approchent à grands pas, voilà de quoi donner de la confiance au hollandais qui a déjà battu Cancellara en remportant Gent-Lokeren cette année. Souvent sur le podium des grandes classiques pavées, Leezer espère toujours remporter Paris-Roubaix, la seule qui manque à son palmarès. L'année passée, il avait en effet fini second derrière... Spartacus...

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Modifié en dernier par Nephilim66 le 13 Avr 2017, 08:05, modifié 2 fois.

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Re: Team Pilot 2017 [Paris-Nice - Etape 6 & 7]

Messagepar Hincapie » 12 Avr 2017, 10:56

Bullo a très bien résisté aux grimpeurs... je pensais que ce serait plus difficile que ça en réalité.

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Re: Team Pilot 2017 [Paris-Nice - Etape 6 & 7]

Messagepar Nephilim66 » 13 Avr 2017, 07:54

Hincapie a écrit:Bullo a très bien résisté aux grimpeurs... je pensais que ce serait plus difficile que ça en réalité.

Moi aussi. Mais je pense que tous les étoiles se sont alignées en ma faveur. Passivité du peloton, j'ai pu anticipé la dernière ascension, j'avais un +5 en forme du jour et j'avais toutes mes barres et les deux dernières ascensions ne sont pas très longues. Je pense aussi que la note de VAL comptait plus que je ne le pensais sur cette étape.

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Team Pilot 2017 [Paris-Nice - Dénouement au col D'Eze]

Messagepar Nephilim66 » 13 Avr 2017, 08:13

Paris-Nice : Dénouement au col d'Eze!



Souvenir... souvenir...
« J'ai gagné le contre-la-montre à cinq reprises », se souvient Kelly. « La motivation joue un rôle crucial. Si vous êtes bien classé, vous allez rouler à fond dans cette course en côte. Comme elle est placée en fin de semaine, le résultat reflète votre résistance physique, en ce début de saison. »
L'ancien champion se rappelle encore les chronos qu'il a signés il y a plus de vingt-cinq ans au Col d'Eze. « Le départ n'avait pas toujours lieu au même endroit. En 1986, j'ai parcouru les 10 kilomètres en 19'45'' soit 30,4 km/h, ce qui est toujours le record de l'épreuve. »



En s'imposant en 19'26", sur une distance de 11 kilomètres, Kreuziger impose un nouveau record sur ce contre-la-montre mythique auquel un kilomètre de plat a été ajouté en début d'épreuve. Sur ce contre-la-montre certes taillé pour lui, il faut tout de même mesurer la performance du tchèque, imbattable, qui a reléguéPeter Velits second à 55 secondes, soit dans les mêmes temps que Kelly. Tout cela avec pour seuls jours de course dans les pattes, ce Paris-Nice...

Talansky, coéquipier de Velits chez HTC confirme également qu'il devrait faire partie des meilleurs cette saison en terminant à +1'18. Les hommes qui complètent le TOP 10 de ce chrono sont les coureurs en forme du moment, ils se sont déjà fait remarquer cette semaine:  Vanendert et Pinot en +1'29 puis Uran, Perrin et Bouet se tiennent en 8". Cancellara 9è à 1'40" et Caillaud +1'42 complète ce TOP 10.

Sur une distance aussi courte, ultra motivé et comme le prédisait Kelly, le maillot jaune réalise lui aussi un bon chrono, en terminant 17è à +1'55" soit 11" de mieux que Gilbert. Pour 4", cela lui permet de s'adjuger ce Paris-Nice devant Kreuziger et donc de conserver son titre, une belle prouesse au vu du tracé. Le français Samuel Perrin complète le podium grâce à sa régularité tout au long de la semaine.

Gilbert sauve sa fin de tour en récupérant le maillot vert pour un petit point devant Bullo. Cependant, avec deux victoires d'étapes, il serait mesquin de dire que le Belge a raté sa semaine française. Malgré tout le travail effectué pour son leader, le jeune Parshyn finit meilleur jeune de ce tour. En jouant sa carte perso, l'ukrainien aurait peut-être pu s'offrir son premier TOP 10 sur un tour d'une semaine.
Egoitz García Echeguibel, lui, remporte le classement de la montagne. Haritz Martin Gomez qui était venu là pour le disputer fût quasi transparent.
La HTC remporte, elle, le classement par équipe.

Image

"C'était intense! Une de mes plus dures victoires de ma carrière! Même si c'est encore moi qui récolte les lauriers, je dois surtout ce succès à mes équipiers et à cette improbable victoire sur l'étape 5. Merci vraiment à eux, je n'aurais jamais été capable de réaliser cela sans eux!"
Jérome Bullo, Team Pilot


"Pour ma première course de la saison, je suis très content de ce résultat. Mais pour une reprise c'était très dur: le vent, la pluie, le rythme, même un peu de neige à Mende[...] La Team Pilot a été impressionnante en imposant un rythme monstrueux, dès les premiers jours."  
Roman Kreuziger, ZBG


"L'équipe alignée ici avec Parhsyn, Arkhipov, Gõni et Pankov pour assister Jérôme Bullo représente probablement l'équipe type pour les ardennaises. C'est du costaud! On a donc pu avoir une idée du rythme qui sera imposé cette année sur les classiques. Ca va être très très disputé. [...] Reste à savoir la forme des autres grands prétendants en particulier les néerlandais bien sûr [Ndlr: Poels, Mollema, Gesink] et aussi Sagan. C'est lui le plus dangereux au sprint!"
Phillipe Gilbert, ZBG


"On s'est fait piégé sur l'étape 5! Bullo grimpe mieux que Gibert et était en meilleur forme. On pensait que les ZBG allaient contrôler la course mais au début ils ont pas trop forcé pour protéger Gilbert. Quand Kreuziger a mis la machine en marche, c'était déjà trop tard. Faut dire qu'avec trois équipiers en moins, c'était plus difficile pour eux de rouler[...] J'étais en forme, j'avais de bons résultats depuis ce début de saison. J'avoue être un peu déçu."
Perrin, Quickstep


"Je sais que les crevaisons font partie du jeu mais là c'était vraiment au mauvais moment. Avec le chrono, j'étais dans les temps pour une place sur le podium. C'est très décevant. Mais il faut regarder le côté positif. Le prochain objectif, c'est les ardennaises et je pense qu'on a une équipe très forte cette année avec Oscar[Pujol Munoz] et Jan [Bakelants]. On est tous les trois capable de suivre le rythme imposé par la Team Pilot et on sait que le Suisse fera tout pour ne pas disputer le sprint contre Sagan. Ca nous convient bien aussi et être plusieurs dans le final, ça pourra faire toute la différence. "
Jelle Vanendert, Team Plakosmith


"Je manquais de rythme. Avec le train que menait l'équipe, je n'étais pas capable d'aller me battre à l'avant pour prendre les points dans les échappées. Je suis tout de même content de cette semaine. J'adore cette course qui est une de mes préférés du calendrier mais comme tout le monde le sait, mes objectifs sont ailleurs cette année. Je vais me reposer un peu et m'entraîner, avant mon retour sur le tour de Romandie, en prélude du Giro"
Haritz Martin Gomez, Team Pilot



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Re: Team Pilot 2017 [Paris-Nice - Dénouement au col d'Eze]

Messagepar Pink Panda » 13 Avr 2017, 19:51

Et bien Bullo aura bien géré son Paris-Nice :D
Belle victoire !

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Re: Team Pilot 2017 [Paris-Nice - Dénouement au col d'Eze]

Messagepar Nephilim66 » 14 Avr 2017, 11:10

Pink Panda a écrit:Et bien Bullo aura bien géré son Paris-Nice :D
Belle victoire !

Merci. J'avoue que j'étais assez content de le décrocher :D

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Team Pilot 2017 [La course des deux mers ]

Messagepar Nephilim66 » 14 Avr 2017, 13:40

LeGroupeEtau.com 15 mars 2017 a écrit:
Tirreno - Adriaticco 2017
La course des deux mers


Alors que la Team Pilot alignait ses puncheurs sur Paris-Nice, ce sont ses coureurs de GTs et ses grimpeurs qui partaient à la conquête des routes italiennes à Tirreno. Les trois leaders pressentis pour les GTs: Mayordomo, Forte et Nibali étaient donc présents, accompagnés de Silvio Ligero, Jaime Rostoll, Gaizko Gras et Junior Cannabal. Le japonais Matsuda, complétait l'effectif dans le rôle ingrat du porteur de bidons. Cela dit, la course semblait plus ouverte que Paris-Nice. Dans les autres formations on pouvait citer:  Poels(RAB)ou Mollema(Loikoil), grand favori mais dont la forme était inconnue, Löfkvist(Colnago), De Gendt(Plakosmith), voir son coéquipier Bakelants(Plakosmith) ou Salgueiro(Cofidis) pour la victoire finale. A la Mapei, Sagan et Boassen Hagen étaient présents et pouvaient viser sans complexes des victoires d'étape.
____________________________________________________________

Avec ses trois leaders, l'équipe de Miguel Perduras faisait en Italie figure
d'épouvantail comparée aux autres formations.
 
____________________________________________________________


Miguel Perduras a compris que les chronos étaient un élément important pour les victoires sur les grands tours et le travail commence à payer. La Team Pilot remporte en effet le prologue d'ouverture prouvant les progrès qu'elle a fait dans l'exercice, avec notamment un gros travail de Ligero et  Cannabal, ce qui permet à Felipe Mayordomo d'endosser le maillot de leader.

____________________________________________________________

Première journée... Première surprise...
Première victoire des vénézuéliens sur un contre-la-montre par équipe... 
 
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La seconde surprise fut malgré tout de constater que Felipe ne semblait pas être le leader désigné de l'équipe. Les têtes se tournaient donc naturellement vers Nibali, qui après tout évoluait sur ses terres. Il fallait en fait chercher beaucoup plus jeune, et on pensa alors à Paulo Forte, le vainqueur de la dernière Vuelta. Les GTs sont loin, la forme encore indécise chez les leaders de courses par étapes de la Team Pilot. Evoluant comme électron libre, on aura ainsi vu les trois hommes à la peine dès la seconde étape. Incapable de suivre le rythme dans les bosses des 30 derniers kilomètres les trois hommes se retrouvèrent pris dans la cassure alors que la bataille fait rage entre les puncheurs au devant du peloton.
L'addition fût salée car car ils perdaient d'entrée plus de 4 minutes, autant dire toute chance de monter sur le podium final. En montagne, ce ne fut guère mieux: le quatrième jour, 2' pour Forte, 3'30 pour Nibali et près de 8' pour un Mayordomo encore une fois à la dérive après son abandon sur Paris-Nice. Le lendemain, rebelote: 40" pour Forte, 2' pour Nibali  et presque 6' pour Mayordomo.

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Premier gros objectif de sa saison et test majeur, le leadership est donné
au jeune Silvio Ligero 
 
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Etape 2(VAL):
Exit Mayordomo, on aura pu voir que celui qui se retrouva protégé était en fait le jeune Ligero, qui est arrivé en forme pour son premier très gros objectif de la saison, voire même de sa carrière.
Annoncé par son manager comme un potentiel futur grand leader, il passait donc ici son premier test majeur, avec succès. Finissant dans le groupe des 30 hommes de tête, réglé par Sagan, il s'emparait dès la seconde journée, du maillot bleu de leader grâce aux secondes glanées sur le Prologue.


Etape 4(MO): 
Le quatrième jour, après avoir intelligemment laissé les leaders s'écharper dans les courtes mais nombreuses ascensions qui constituaient les 50 derniers kilomètres de cette longue étape de montagne ( 228km), Silvio Ligero accélérera dans les trois derniers kilomètres pour laisser sur place ses adversaires, reléguant Poels qui avait pourtant mis tout le monde au diapason 2km plus tôt, second du groupe favori à 55". Enrique Salgueiro Alonso, troisième en terminait à +1'30".

Etape 5(MO):
Le lendemain, l'idée fut plus ou moins la même. Aidé par Forte qui contint plusieurs attaques et bien protégé en milieu du groupe de tête, derrière son lieutenant désigné, Junior Cannabal, Silvio Ligero fera son premier gros effort de la journée à quatre kilomètres de l'arrivée en suivant une attaque placée dans la dernière ascension par le redouté baroudeur Bakelants.
Intuition de génie ou sens tactique profond malgré son jeune âge, ce fût le coup gagnant. S'il offrira ensuite la victoire au belge en prenant ses relais à fond, il prend encore 10" à Poels, second du général qui sera encore une fois, le plus costaud derrière le vénézuélien, mais qui n'aura pas eu le temps de revenir.


Etape 6(VAL):
Avec un peu plus d'une minute d'avance sur son premier dauphin, le puncheur/grimpeur néerlandais Poels, le maillot bleu n'avait alors plus qu'à gérer son avance. Cette fois, Ligero était protégé par toute son équipe hormis Mayordomo, échappé dès le début d'étape mais qui sera repris à 10 km de l'arrivée. 
Préférant débourser quelques secondes dans le final, au lieu de perdre gros en suivant les attaques et en craquant, le maillot bleu laissera le trio Poels(2è), Mollema(4è) et De Gendt lui reprendre 17" anecdotique.


Etape 6(CLM plat, 9km):
Si l'on exclut les purs rouleurs de la Team Pilot, Silvio Ligero est réputé comme étant un des rouleurs les plus efficaces de son équipe. Avec 48" d'avance sur Poels et 2'12" sur Enrique Salgueiro Alonso, respectivement second et troisième du général, le chrono plat de 9 kilomètres s’annonçait donc comme une simple formalité à valider avant le sacre !
En finissant 45" après le champion de Russie et vainqueur du jour Timofey Kritsky, le maillot bleu reprend même 8" à Poels et s'impose avec autorité sur cette édition 2017 de la course des deux mers. La déception du jour est à mettre au compte de Salgueiro qui, en déboursant plus de deux minutes sur le vainqueur du contre-la-montre , doit céder la dernière place sur le podium à Bauke Mollema, alors que Thomas Löfkvist qui réalise sa meilleure saison depuis longtemps se place quatrième grâce à sa régularité tout au long de la semaine. 

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La Team Pilot marque les esprits en ce mois de mars
en s'adjugeant un doublé remarqué
 
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Moins percutante que les saisons passées en Janvier et Février, la Team Pilot marque les esprits en ce mois de mars en réalisant le doublé Paris-Nice (Jérôme Bullo) et Tirreno-Adriatico (Silvio Ligero). En Italie, la formation de Miguel Perduras aura même porté le maillot de leader sur toute l'épreuve. Une nouvelle fois, Miguel Perduras a sorti un bel atout de sa manche en faisant confiance à Silvio Ligero. Le jeune vénézuélien de 22 ans s'affirme un peu plus dans la hiérarchie de l'équipe. Malgré sa seconde place, Poels sort de cette semaine italienne en laissant une forte impression. Individuellement, c'était sans conteste l'homme le plus aérien de cette semaine. S'il continue sur cette trajectoire, le néerlandais devrait être en forme pour les classiques de printemps.


Les vainqueurs d'étape
Prologue TTT (PLA): Team Pilot, Mayordomo endosse le maillot de leader.
Etape 2  (VAL): Peter Sagan (MAP), règle un groupe de 30 au sprint. Ligero(PIL) nouveau leader.
Etape 3  (PLA): David Appolonio(HTC) s'adjuge l'étape au sprint massif.
Etape 4  (MO) : David de la Fuente (EUS) échappé. Ligero règle le peloton et conforte son maillot.
Etape 5  (MO) : Jan Bakelants (Plakosmith) au sprint devant Ligero qui creuse encore un peu l'écart.
Etape 6  (VAL) : Wout Poels(RAB) devance au sprint Mollema et De Gendt, 17" avant le groupe maillot bleu.
Etape 7  (CLM) : Timofey Kritsky

Classement Général
1. Silvio Ligero (PIL)
2. Wouter Poels (RAB)
3. Bauke Mollema (Loikoil)
4. Thomas Löfkvist (Colnago)
5. Enrique Salgueiro Alonso(COF)


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Re: Team Pilot 2017 [La course des deux mers]

Messagepar Hincapie » 14 Avr 2017, 18:38

C'était mal parti pourtant. Bravo pour ce doublé PN/TA

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Re: Team Pilot 2017 [La course des deux mers]

Messagepar Nephilim66 » 25 Avr 2017, 09:34

Les vacances sont finies , le récit va bientôt reprendre. Probablement demain !

Hincapie a écrit:C'était mal parti pourtant. Bravo pour ce doublé PN/TA

Merci :) j'en suis assez content en effet :mrgreen:

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Team Pilot 2017 [Milan San Remo ]

Messagepar Nephilim66 » 26 Avr 2017, 09:41

Milano Sanremo 2017


Rétrospective:
Quand on regarde le palmarès de ce début de décennie, Milan San-Remo est revenu plusieurs fois aux sprinteurs, notamment à l'homme de l'ile de Man. Après son premier succès en 2009, Mark Cavendish l'a remporté trois fois d'affilée en 2012, 2013 et 2014. En 2011, Tyler Farrar le devançait sur le fil pour signer ce qui reste toujours la plus grande victoire de sa carrière.
Depuis 2015 la tendance s'est inversée au profit des puncheurs notamment avec la venue de la Team Pilot qui, n'ayant aucune chance dans un final au sprint, s'active chaque année à durcir la course dans les ascensions. En 2015 Phillipe Gilbert s'y imposait pour la première fois de sa carrière, complétant un peu plus son palmarès avant de réaliser son extraordinaire saison 2016. Cette année-là La Primavera sera pourtant une des seules classiques de printemps qui lui échappera. Lancé dans le Capo Berta par un certain Gõni, Jérôme Bullo, alors au sommet de sa forme, s'était imposé après 35 kilomètres d'effort solitaire et un peu plus d'une minute d'avance sur le groupe de chasse réglé par Gilbert devant Sagan. Le Tigre Suisse s'adjugeait ainsi son premier monument mettant définitivement un pied dans la cour des grands. 



Une classique unique:
Ce n'est pas la plus dure des mythiques classiques par ses ascensions mais par sa longueur, 298 kilomètres. Quand le rythme s'accélère dans les 50 derniers kilomètres, les organismes ne répondent pas toujours comme sur des courses de 200 voir 220 kilomètres. A ce petit jeu, certains explosent complètement dans les dernières bosses qui n'ont pourtant pas grand chose de si effrayant. D'autres, les coureurs les plus frais, ou plutôt les moins fatigués sont capable de surprendre. Quelques coureurs semblent eux posséder une endurance à toute épreuve et peuvent avaler ce kilométrage inhumain sans broncher.


Le final:
C'est ainsi qu'un coureur bien connu nous a fait aujourd'hui la démonstration de son endurance. A 30 kilomètres de l'arrivée, il se porte en tête du peloton apparemment trop lent, pour imposer son train dans le Cipressa. Ce changement de rythme ne semble pas énorme mais lui permet cependant à mi-pente de se détacher du peloton, pour creuser rapidement un trou d'une trentaine de secondes.  
Le peloton se met donc à cravacher mais les équipiers et les coureurs les moins frais sont incapables de répondre présents, c'est la panique. Les favoris se mettent donc à travailler pour tenter de réduire l'écart, qui continue pourtant de monter. Après 260 kilomètres de course cette accélération soudaine du rythme met les coureurs à genou.
Passé le Cipressa, la situation s'est décantée. Il est clair que le vainqueur est à chercher soit dans l'homme de tête, soit dans les 13 hommes du groupe de chasse qui a réussi à s'extraire de cette pénultième ascension. 
Voici la liste de ces 14 costauds, l'homme de tête étant à chercher dedans : 4 Mapei avec Cancellera, Offredo, Sagan et EBH. Voilà qui impose le respect... Boom et Kreuziger pour la ZBG, Bakelants(Team Palkosmith), Mollema(Loikol), Geraint Thomas(Hares), Breschel(FDJ), Leezer(Sittos), Bullo et Parshyn(Team Pilot) et l'invité surprise de ce groupe, Gatis Smukulis(Tebber Specialized).
Au pied du Poggio, l'écart monte ainsi à 1'15". L'homme de tête accélérera alors progressivement jusqu'à l'arrivée pour résister et franchir la ligne sans sprinter, 47" devant le groupe suivant. Le tour de force semble surhumain et le vainqueur à peine émoussé lorsque les journalistes se précipitent sur lui.
Une victoire comme Cancellara peut en gagner sur un Paris-Roubaix, où il s'envole dans les derniers kilomètres après avoir épuisé tous ses adversaires.


Le résumé de la course:
Beaucoup d'échappées tentent leur chance sur les premiers 100 kilomètres de plat, mais les équipes de sprinteurs ne laissent pas partir et c'est donc un peloton groupé qui aborde l'ascension du Turchimo. Effectuée à vive allure sous l'impulsion du Kazakh Pankov, le peloton en sort réduit à 120 unités après regroupement.

Une belle échappée part ensuite dans la descente, avec notamment Roman Kreuziger (ZBG) et Tony Martin (Mapei). Elle comptera jusqu'à cinq minutes d'avances, avant que la Team Pilot décide d'aider les Rabobank de Poels à réduire doucement l'écart, les deux hommes sont jugés bien trop dangereux.

Dans le Mànie, Pankov et Ligero continue de dégraisser le peloton pour le réduire à 90 coureurs faisant plusieurs premières victimes notables dont Nibali, qui décroche en même temps que de nombreux purs grimpeurs et des équipiers les plus tendres. Rude pour le squale qui risque bientôt de troquer son surnom pour celui de Dauphin de Messine, tant il n'effraie plus ses adversaires depuis ce début de saison..  

De retour sur le plat, c'est le moment que choisira un autre gros poisson pour accélérer. Cancellara(Mapei) attaque et rejoint l'échappée encore à 2'30 devant où le suisse peut s'appuyer sur son coéquipier allemand Tony Martin.
Cette fois, les choses sérieuses débutent vraiment et plusieurs bons rouleurs se mettent à sa poursuite. Il faut dire que la Mapei a de quoi faire peur car en plus de la présence de Spartacus et Tony Martin à l'avant, elle compte encore Boassen Hagen, Offredo et Peter Sagan, soit cinq coureurs qui ont les moyens de gagner cette classique: Reprendre le champion Suisse ne semble donc pas une option, mais bien une obligation.

Dès lors, le peloton s'effrite tel la queue d'une comète, perdants des unités dans la moindre petite ascension. L'échappée est reprise dans le Capo Berta, là même où Jérôme Bullo avait attaqué l'an passé. Cette année, c'est Arkhipov qui y tente sa chance en suivant Nerz et Poels. Ce dernier semble penser que la tactique du Suisse l'an passé était peut-être la bonne. Fort de son effectif, la Mapei prend en charge les échappés qui n'atteindront même pas le pied du Cipressa. Sortir du peloton s'annonce difficile... 

On connait la suite. Sorti au train dans le Cipressa, le vainqueur ne sera jamais repris par le groupe de chasse de 13 coureurs qui s'était formé dans la fin de l'ascension. Les sprinteurs, qui avaient pourtant bien résisté jusque-là, sont décrochés. Mais, plus étonnant, des pointures comme Gilbert, De Gendt ou Vanendert sont aussi piégés et n'auront même pas la force d'attaquer dans le Poggio pour devancer les grosses cuisses restées avec eux. Poels, Arkhipov et Nerz payent leurs efforts précédents et cèdent également.

A l'avant, on retrouvait donc le groupe de 13 en poursuite. Une brusque accélération dans les derniers mètres du Poggio met à mal quelques coureurs de plus: Mollema qui a mené le groupe sur l'ascension du Poggio, Kreuziger, Breschel, Leezer, Parshyn et l'étonnant Smukulis doivent laisser quelques mètres fatals que personne ne pourra combler.

Toujours quatre Mapei Cancellera, Offredo, Sagan et Boassen Hagen. Boom(ZBG), Bakelants(Team Plakosmith), Geraint Thomas(Hares) et Bullo sont donc à l'avant.

47" derrière l'homme de tête, Sagan règle logiquement le groupe de six devant Bakelants et Boom.



CancellaraBoassen Hagen, Offredo ou Bullo, qui est donc ce vainqueur solitaire ?



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Re: Team Pilot 2017 [Milan Sanremo]

Messagepar SebZé » 26 Avr 2017, 10:08

ALLEZZZZZ Bullo, mets tout sur le plateau, tu vas gagner http://legruppetto.com/forum/smiley/madiot10.png

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Re: Team Pilot 2017 [Milan - San Remo]

Messagepar Nico32 » 26 Avr 2017, 18:10

Bullo qui fait le beau sur Paris-Nice et San Remo avant d'être remis à sa place sur les ardennaises, ça va pas être beau à voir :roll:
J'avais complètement oublié pour Ligero en revanche, bien joué :ok:
Pour MSR, je me souviens donc je ne vais rien dire. Je me souviens aussi que j'avais deviné juste la première fois 8)

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Re: Team Pilot 2017 [Milan - San Remo]

Messagepar Nephilim66 » 27 Avr 2017, 08:43

SebZé a écrit:ALLEZZZZZ Bullo, mets tout sur le plateau, tu vas gagner http://legruppetto.com/forum/smiley/madiot10.png

Tout à droite... à fond les manettes :mrgreen:
Nico32 a écrit:Bullo qui fait le beau sur Paris-Nice et San Remo avant d'être remis à sa place sur les ardennaises, ça va pas être beau à voir :roll:
J'avais complètement oublié pour Ligero en revanche, bien joué :ok:
Pour MSR, je me souviens donc je ne vais rien dire. Je me souviens aussi que j'avais deviné juste la première fois 8)

En effet, je me rappelle que tu avais visé juste.. la marque des champions 8)
Et pourtant, c'est sa victoire la plus éclatante face à une partie de l'élite et il faut le dire avec l'aide de cadors de l'équipe et un gros pic de forme bien placé. C'est le changement sur cette saison 2017, par rapport aux saisons précédentes. J'essaye de scorer de belles victoires avec plus de coureurs en utilisant des pics de forme bien placés. Ca explique aussi les bons débuts de saison de Pankov, Gõni, et ceux plus compliqués de Mayordomo ou Nibali par exemple.


La suite dans quelques minutes....

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Milan - San Remo 2017 ! La claque !

Messagepar Nephilim66 » 27 Avr 2017, 09:22

Journal The Team a écrit:
Milan - San Remo 2017 ! La claque ! 

"Une édition très éprouvante! Le rythme dans les bosses était bien trop élevé pour les sprinteurs."
Cavendish, quadruple vainqueur de l'épreuve.

Un des TOP 10 les plus hallucinants de l'histoire de cette course centenaire...
Kreuziger, Cancellara, Bakelants, Offredo, Sagan, Bullo, Boom, Boassen Hagen, Leezer, Breschel!
Dix hommes aux talents multiples dont la réputation n'est plus à faire...

 
"Réunissez ces 10 coureurs dans une équipe, ils seraient capable de gagner toutes les courses du calendrier!
Milan-San Remo est magique pour cela.[...] Leur point commun... un physique hors-norme et je dis bien hors-norme
par rapport aux normes du peloton...
"

Oscar Freire, Triple vainqueur de l'épreuve

"Une victoire comme il les aime. Partir de très loin pour éviter le sprint final puis gérer son effort pour résister."
Fabian Cancellara


Victoire du Tigre Suisse
Jérôme Bullo s'adjuge haut la main sa deuxième Primavera!

"Milan-San Remo est une classique taillée pour moi. Il ne suffit pas d'être bon puncheur ou d'avoir 
une bonne équipe et d'être bon sprinteur. Il faut surtout être endurant! "


Image

Feu d'artifice dans le Cipressa, ballade de santé dans le Poggio... Jérôme Bullo démontre sa solidité et humilie le peloton dans les 20 derniers kilomètres en s'imposant en solitaire avec une déconcertante facilité au regards de la qualité du groupe de poursuivants. Le Tigre Suisse que la modestie n'étouffe pas souvent déclarait: "J'ai voulu hausser un peu l'allure pour tester le peloton, mais personne ne semblait capable de suivre[...] Je dois avouer que j'avais l'impression d'en avoir encore sous la pédale, j'ai à peine forcer le rythme. D'un autre côté, il faut être honnête: Après 280 km, le moindre effort de trop peut vous faire exploser."
47" derrière l'homme de tête, Sagan règle un groupe de six costauds devançant Bakelants et Boom et ses trois coéquipiers, CancellaraBoassen Hagen et Offredo. Quatre coureurs dans les sept premiers de ce monument mais pas de victoire... Voilà de quoi faire rager la Mapei... Mais à l'aube des flandriennes voila aussi de quoi faire peur aux autres formations.

Après Paris-Nice, le Tigre Suisse s'adjuge Milan San Remo... "C'est magnifique... Je n'aurais pas pu rêver d'un meilleur début de saison". Le Suisse a fait des ardennaises son gros objectif de la saison, mais comme l'année passée, n'est-t'il pas en forme trop tôt ? "Je ne suis pas encore à 100% mais surtout et contrairement à l'an passé, je ne ressens aucune fatigue à ce stade de la saison. Cette victoire me met en pleine confiance, mais les ardennaises sont des courses complètement différentes, le kilométrage est moins long, les efforts sont beaucoup plus fractionnés et la bataille sera beaucoup plus rude."

Un dernier mot? "J'aimerais saluer et remercier Ramiro (Gõni) qui m'a protégé pendant les 230 premiers kilomètres avant de décrocher. Avec le vent qu'il y avait aujourd'hui, il m'a encore une fois été d'une aide très précieuse. Si j'étais aussi frais dans le final, c'est grâce à lui. Merci aussi à Pankov qui comme d'habitude a abattu un gros boulot dans les ascensions et à mon ami Silvio qui méritait bien mieux aujourd'hui qu'un rôle d'équipier après sa victoire sur Tirreno"



Les commentaires... en vrac... :
Miguel Perduras: "Très bonne équipe avec Jérôme et Vincenzo Nibali, mais aussi le duo Arkhipov et Parshyn, qui pouvaient tous prétendre à la victoire. Nous avons pris nos responsabilités lorsqu'il le fallé avec sang-froide notamment pour contrôler Tony Martin, Cancellara et Kreuziger.
On avait décidé que Jérôme essayerait de forcer la décisionne entre la montée du Cipressa et le bas du Poggio. Nibali pouvait tenter sa chance dans la descente du Poggio. Arkhipov ou Parshyn,selon leur forme dou jour, devaient se contenter de suivre pour que l'oune deux puisse tirer son épingle dou jeu au cas où Jérôme échouait. Enfin, en cas d'arrivée massive, Ricardo Romo aurait pourquoi pas pu faire une placette au sprint. Ligero, Pankov et Gõni sont encore oune peu tendre pour ces kilométrages et étaient là pour jouer les équipiers. La victoire était au bout. Nous sommes prêts pour les ardennaises." 


Nibali (Abandon): "Au bout de 200 kilomètres, j'ai compris que je pourrais difficilement aller jusqu'au bout. Je sais que ma forme n'est pas encore très bonne mais je commence à douter. La reprise est plus dure que je ne le pensais."

Cavendish : "Il suffit de regarder les hommes qui sont sortis en tête du Poggio: ils sont tous connus pour leur capacité à supporter les courses les plus longues sans broncher et sans avoir peur des bosses. Quand ils haussent le rythme dans les deux dernières côtes, on a déjà laissé beaucoup de jus alors qu'eux... J'ai souffert..."

Matthew Parshyn 11è: "Je n'aurais pas pu faire mieux. Le forme est bonne mais pas encore optimale. Onzième, c'est magnifique, je suis super content! " Celui que l'on surnommait l'équipier parfait a réellement pris une nouvelle dimension cette saison. Le duo avec Robert Arkhipov semble bien marcher et le jeune Matthew n'aura décroché de la tête de course que dans les derniers mètres du Poggio. Rappelons le, il était dans le groupe des 13 hommes de chasse. Avec un peu plus d'expérience et de caisse il aurait pu s'offrir le TOP 10. Le vainqueur du GP de Québec 2016 prouve encore ici que sa victoire n'était pas due au hasard. On retrouvera le duo en tant que leader sur les routes du tour de Catalogne, premier gros objectif de leur saison."

Ricardo Romo: 35è, il finit dans le groupe de Gilbert, Poels et les sprinteurs mais n'aura pas eu les jambes pour disputer le sprint. Le résultat est tout de même honorable pour cette première participation.

Robert Arkhipov: "Les jambes n'étaient pas là aujourd'hui, j'ai donc aidé Matthew le plus longtemps possible. De toute façon, Milan-San Remo n'est pas faite pour moi. Cette course est à la fois trop longue et le final bien trop roulant pour mes capacités..."

Je discutais avec Freire et en effet ce TOP 10 est incroyable..
"Réunissez ces 10 coureurs dans une équipe, ils seraient capable de gagner toutes les courses du calendrier! Milan-San Remo est magique pour cela! Leur point commun... un physique hors-norme et je dis bien hors-norme par rapport aux normes du peloton... En gros dans ce classement, on retrouve les meilleurs de chaque spécialité. Et en plus, ils ont tous plusieurs cordes à leur arc! " continuait Oscar Freire, m'énumérant sur ces doigts.
" On a Kreuziger, le meilleur grimpeur-rouleur actuel et Triple vainqueur du Tour,
Cancellara, Le roi des pavés et de l'effort solitaire.
Bakelants, le baroudeur le plus redouté du peloton, capable de gagner sur tous les terrains sauf les pavés... certes...,
Bullo, peut-être le meilleur des purs puncheurs de tous les temps et aussi un baroudeur 4x4 redouté .
Sagan, le meilleur puncheur/sprinteur du peloton
Boassen Hagen , un vrai couteau suisse! Rouleur, sprinteur, descendeur, flandrien, puncheur, baroudeur. Il est capable de battre les meilleurs sur leur terrain de prédilection. Même en montagne, on le retrouve parfois dans les groupes de costauds.
Leezer, un pur flandrien et un des seuls à être capable de pouvoir rivaliser avec Cancellara en Mano à Mano sur les pavés, mais bien meilleur sprinteur.
Breschel, un peu plus complet. Discret mais malin, il n'a pas son pareil pour tirer son épingle du jeu lors d'un sprint ou une course difficile.
Boom, il est un peu dans l'ombre mais c'est un Cancellara en un peu moins talentueux.
Enfin, Offredo. Il ferait presque canard boiteux. C'est juste un flandrien, qui fait TOP 10 sur toutes les classiques pavés auxquelles il participe alors que Cancellara est le leader de son équipe. Vous le jetteriez ??? pas moi!
Une Dream Team!"


Propos recueillis par Nef66

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Critérium International 2017

Messagepar Nephilim66 » 02 Mai 2017, 10:44

Journal Corps se matent, un ? a écrit:
Critérium International, édition spéciale.

Spéciale car le podium est totalement inattendu. Autant dire qu'aucun des pronostiqueurs au monde, aussi farfelu soit-il, n'aurait pu sortir le podium !

Lors de la première journée et étape reine de montagne avec arrivée au sommet, l'échappée va au bout où Romain Hardy s'impose au sommet en devançant Shoji Goto le sprinteur de chez Pilot de 1'38" qui règle le reste de l'échappée de 5 devant le jeune Jeremy Ledru
Le peloton en termine 10' plus tard réglé par les quatre grimpeurs de chez PILOT, Forte en tête (Mayordomo, Ligero, Nibali), qui ont décroché les autres dans les derniers kilomètres. Nibali, un peu plus fringant aura réussi cette fois à tenir les roues jusqu'au bout.

Après une étape de la Vuelta en 2015, le coureur de chez Cofidis pouvait se mettre à rêver d'une victoire de prestige. Ce sera le cas après l'étape suivante, qui se terminera au sprint massif, puis le court chrono final. Comme quoi, le métier de baroudeur peut parfois réserver de belles victoires.

Sur l'épreuve individuelle, c'est le belge Boverie de chez Véranda, qui s'impose. Nibali tient une nouvelle fois son rang en finissant 8ème à 11" du vainqueur, talonné par le jeune Silvio Ligero qui ne lui cède que 2".

En plus de s'offrir quelques jours sur l'île de beauté, un peu de soleil et des températures plus clémentes que sur les flandriennes passées ou les ardennaises à venir, le critérium international offre le temps d'un week-end de printemps, la possibilité de tester ses qualités de coureur complet sur un format court : Une étape de montagne avec final au sommet de l'Ospédale, puis le lendemain matin une courte étape de plaine, suivie d'un chrono l'après-midi.
Une hiérarchie semble se dessiner chez les leaders de l'équipe qui étaient tous présents sur ce critérium : Mayordomo, Nibali, Forte, ainsi que le récent vainqueur de Tirreno, le jeune Ligero, qui profite lui de son pic de forme italien. En montagne, le prodige Suisse et vainqueur de la Vuelta, Paulo Forte, semblait bien le plus aérien devant Mayordomo, Ligero et Nibali tout de même un peu à la peine.
Sur le chrono, Nibali démontre son expérience de coureur complet en étant le mieux classé 2" devant Ligero dont on avait déjà noté des performances au dessus de la moyenne par rapport aux autres grimpeurs vénézuéliens. Sans surprise, c'est Forte qui se retrouve cette fois en queue de groupe, comme sur la Vuelta.
Comme le dit le proverbe biblique, "les premiers seront les derniers, les derniers seront les premiers". On peut appliquer cette maxime à ces quatre coureurs puisque le classement en montagne semble totalement s'inverser sur les chronos.
Il aurait été intéressant de pouvoir les départager dans un final pour puncheur, même je mettrais cette fois une pièce sur Felipe Mayordomo qui a démontré l'année dernière ses progrès et son explosivité dans cet exercice. Nibali, n'a lui pas encore récupéré son incisivité et ne peut pour l'instant que se contenter de suivre.
Cependant, il faut se méfier des jeunes qui progressent vite. Si Silvio a montré sur Tirreno qu'il était plus à l'aise en montagne que dans les vallons, on ne sait pas encore où en le jeune Forte . Deux coureurs à suivre, car selon leur staff, ils sont encore en pleine progression.
Silvio Ligero : "Ma victoire sur Tirreno m'a fait progressé, je pense que je vais passer un nouveau cap cette année. "
Paulo Forte : "Le début de saison se passe bien. Je retrouve de bonnes sensations en montagne, j'ai bon espoir de retrouver mon niveau de la Vuelta, même si les conditions sont totalement différentes sur un tour de trois semaines"

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En route vers les classiques pavées.

Messagepar Nephilim66 » 03 Mai 2017, 14:04

En route pour les classiques pavées...

Les news de la Team Pilot a écrit:
A partir de 2015, on avait vu la Team Pilot prendre le contrôle des courses vallonnées. Depuis, elle y impose sa loi, son rythme, à part sur le tryptique ardennais où Jérôme Bullo avait échoué aux pied des podiums en 2016, non par manque de talent mais plus probablement par manque d'expérience.

A partir de 2016, Miguel Perduras avait déclaré ses ambitions sur le Giro et la Vuelta. Son grimpeur star, Felipe Mayordomo avait pris la 3ème en Italie. S'ils en étaient resté là, cela aurait déjà été un beau succès mais c'était sans compter l'éclosion d'un autre jeune Suisse, Paulo Forte, qui devint l'un des plus jeunes vainqueurs d'une Vuelta palpipante, le vénézuélien Mayordomo finissant lui à la 4ème place.

En 2017, la Team Pilot se lance plus sérieusement à l'assaut des courses pavées. Plus sérieusement car le recrutement de fin saison était tourné vers des hommes capables d'aider leur chef de file Carl Sigmunstad dans sa tâche. Malgré son potentiel prometteur, le norvégien peine en effet à gagner, affichant encore il y a quelques mois un palmarès vierge de victoire. La seule à son actif date de juin 2016, où il s'octroyait le maillot de champion de Norvège (course en ligne) prouvant, si besoin de preuves, que le scandinave a des qualités indéniables et encore une grosse marge de progression. Bien sûr, on ne s'attend pas à ce que le Norvégien s'impose demain sur un des monuments pavés, ni qu'elle prenne la course à son compte ou joue les premiers rôles mais l'équipe devrait maintenant avoir les moyens d'aller chercher cette année un TOP 10. Sigmunstad pourra de plus compter sur un équipier de poids, puisque Jérôme Bullo a déclaré qu'il se mettrait au service de ce dernier. Si le Tigre Suisse n'est pas un pur flandrien, c'est un homme de classiques et ses grosses qualités physiques lui permettent de ne pas être totalement démuni dans ce genre de course.



Gent Lokeren: Leezer, Maes, Cancellara
Sigmunstad finit 9è en queue de premier groupe et Bullo 12ème, règle le second groupe au sprint. Si la victoire n'est pas là, c'est un premier TOP10 pour le Norvégien qui se retrouve sur la ligne dans le groupe des meilleurs avec Leezer, Cancellara, Boom ou encore Vanmarcke.


Kuurne-Brussels-Kurne: Sigmunstad , Vanmarcke, Langeveld
Après son championnat notional, Sigmunstad, remporte la deuxième victoire de sa carrière. Opportuniste pendant les derniers kilomètres de cette semi-classique pavée, il a su profiter du bon coup pour s'imposer:"J'emmenais le train pour le sprint quand Langeveld et Vanmarcke ont attaqués à 4.5 kilomètres du but. J'ai senti que c'était le bon coup et j'étais bien placé pour prendre leur roue. J'ai sauté sur l'occasion, et après quelques secondes de répit, je les ai contré. "
Dans le sprint décousu pour les places d'honneur, la jeune recrue flandrienne Antonov, qui menait le train pour Shoji Goto,  se permet de devancer le reste du peloton et finit 4è devant Farrar, Jules, Cancellara, Goto , Degenkolb.


Fayt-le Franc: Roelandts, Sigmunstad , Jules
Alors qu'il était probablement le meilleur sprinteur du groupe de tête, le Belge a pris la course à son compte et surpris tout le monde en attaquant au sortir du dernier secteur pavé. Personne ne semblant assez fort pour aller chercher le Belge, Sigmunstad partira en chasse avec Jules. Mais échouera sur la ligne à quelques secondes de Roelandts.
Nous étions le 2 mars et il aurait fallu noter ce jour-là un certain Smukulis qui termina cette course en 5ème position, présageant de sa bonne forme et de son excellente 12è place à Milan-San Remo (19 mars).


GP Van Nokere: Roelandts, Maes, Stahr
Une nouvelle fois Roelandts s'impose et signe déjà sa 5ème victoire de la saison. Après 3 ans chez Nuttrixxion, le Flandrien sprinteur de 31 ans, a signé cette année chez Pinarolo. Auteur de 8 victoires l'année passée, on se demandait si ce changement lui réussirait... il semble que oui.
Pris dans une cassure lors de l'avant dernier secteur pavé, Sigmunstad et Bullo seront incapable de revenir à temps et finissent à la 6ème et 7ème place.
"On fait clairement une erreur de placement qui nous empêche de sortir du secteur pavé avec le bon groupe. Le temps de s'organiser, il est trop tard. Le trou est fait et comme souvent dans ce genre de cas, il est impossible de rentrer sur les hommes de tête. "


Kortrjik-Waregem: Cancellara, Thomas, Offredo
Trois jours après Milan-San Remo, les cadors en forme sont maintenant connus et on les retrouve logiquement en première position. Derrière le trio de tête Boassen Hagen et Roelandts complètent sans surprise ce TOP5. Devant un plateau plus relevé, les résultats sont plus mitigés .
Chez la Team Pilot, Bullo termine 9è (2ème groupe) et Sigmunstad 12è(3ème groupe). Ce dernier déclarait dans un touit:"Un peu en retard sur ma prépa physique pour les flandriennes. Bien sûr, je vise plutôt Paris-Roubaix qui est la Flandrienne correspondant le mieux à mes qualités. Les autres sont trop vallonnées pour moi. Cela me laisse encore un peu de temps. J'espère être au RDV !"

A 3 jours du GP E3, beaucoup de flandriens sont en très bonne forme, comme l'ont montré les résultats des dernières semaines notamment Milan-San Remo et la présence en masse des rois du pavés dans le groupe de tête: Boom(ZBG), Leezer(Sittos), Breschel(FdJ), G.Thomas(Hares). La Mapei avait même aligné quatre coureurs dans les 7 premiers. Si Sagan ne devrait pas participer aux flandriennes Cancellara, Offredo et Boassen Hagen, eux seront là. Autant dire que pour cette équipe deux coureurs dans le TOP 10 est un minimum syndical ! Jurgen Roelandts(Pinarolo) solide depuis le début de saison sera l'outsider à surveiller.

par Nef66

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