Team Pilot 2017 [Ardennaises - article de presse]

Modérateur: Animateurs récits

Re: Team Pilot 2017 [En route vers les classiques pavées]

Messagepar Pink Panda » 06 Mai 2017, 20:18

Victoire sur Milan San Remo avec Bullo :love: :love:
Sigmunstad montre de belles choses assez pour jouer les premiers rôles sur les grosses classiques flandriennes ?

Avatar de l’utilisateur
Pink Panda
Gregario
 
Messages: 2364
Localisation: Quelque part en France

Re: Team Pilot 2017 [En route vers les classiques pavées]

Messagepar Nico32 » 10 Mai 2017, 09:47

Tiens, je n'avais pas commenté alors que j'avais bien lu :x
Et j'avais oublié que Sigmunstad s'était illustré :o De bonne augure pour Roubaix ?

Avatar de l’utilisateur
Nico32
Champion confirmé
 
Messages: 18139

Re: Team Pilot 2017 [En route vers les classiques pavées]

Messagepar Nephilim66 » 10 Mai 2017, 11:22

Pink Panda a écrit:Victoire sur Milan San Remo avec Bullo :love: :love:
Sigmunstad montre de belles choses assez pour jouer les premiers rôles sur les grosses classiques flandriennes ?

Premier rôle peut-être pas, mais en embuscade sur un compromis.... :sarcastic: Face aux cadors, ca devient de suite plus compliqué :mrgreen:

Nico32 a écrit:Tiens, je n'avais pas commenté alors que j'avais bien lu :x
Et j'avais oublié que Sigmunstad s'était illustré :o De bonne augure pour Roubaix ?

Je suis fortement déçu.. Je te croyais un amoureux des classiques pavées :(
Tout le monde oublie ce pauvre Sigmunstad... il est stigmatisé :stop

Avatar de l’utilisateur
Nephilim66
Junior
 
Messages: 1049
Localisation: Sur une petite poussière bleue perdue dans l'immensité de l'univers...

Team Pilot 2017 - GP E3

Messagepar Nephilim66 » 10 Mai 2017, 11:25

GP E3


Les objectifs sérieux se précisent avec cette première classique flandrienne classée World Tour. Encore une fois les conditions météorologiques ne sont pas clémentes. Si la pluie n'est pas au rendez-vous, le vent est fort, plus de 50 km/h et ne se réduira jamais à moins de 30 km/h.


L'échappée du jour:
Après 95 km de lutte, la première véritable échappée se forme avec Romo, Pineau(AG2R) et le belge Lootens(Veranda). Ils seront rejoints peu après par Le Corre(Ag2R) et Versleigen(Veranda). Les deux Vérandas ne prennent pas de relais mais ils ont, semble-t-il, bien fait car ils sont les premiers à décrocher de l'échappée.
S'il n'est pas le plus rapide du peloton, le sprinteur vénézuélien montre qu'il a d'autres cordes à son arc. Aujourd'hui, le plus à l'aise sur les pavés était sans contestation le coureur de la Team Pilot. Ses compagnons devront plusieurs fois faire l'effort pour recoller en sortie de secteurs. C'est ainsi que dans l'antépénultième passage pavé, il lâchera définitivement ses compagnons pour partir seul.


Une course assez tranquille où le peloton s'effiloche par l'arrière, jusqu'à l'avant dernier secteur pavé:
Comme au GP van Nokere, Carl Sigmundstad, victime d'un mauvais placement et sous le coup de l'accélération de plusieurs favoris, est pris dans une cassure dans le pénultième secteur pavé. Il ne reviendra jamais.  Jérôme Bullo doit également laisser quelques mètres en sortie de secteur mais ne s'affole pas, une forte côte non pavée est en effet répertoriée un peu plus loin , elle devrait permettre au Tigre Suisse de revenir. Il me confiait plus tard qu'il avait prévu d'y attaquer s'il était toujours dans le groupe de tête à ce moment-là.
Aidé par Offredo qui a pourtant deux équipiers devant (Cancellara et Boassen Hagen), Bullo réussit donc à recoller au groupe de tête dans la dite côte.
Romo réalise lui une excellente course puisqu'il n'est repris qu'après le dernier secteur pavé, mais il manquera d'endurance et de fraîcheur pour être capable de suivre le groupe et mettra donc ses dernières forces au service du Tigre Suisse pour lui permettre de récupérer un peu avant le final.


Le Final:
Le dernier secteur pavé à passer est plutôt plat, personne n'y fera vraiment la différence. Un groupe de 26 coureurs part donc se disputer la victoire. Y sont présent quelques très bons sprinteurs: Keukeleire, Boassen Hagen, Van Avarmaetmais aussi et surtout le britannique Cavendish.   

En force, la Mapei décide donc de faire parler ses différentes cartouches et Offredo est le premier à tenter de désorganiser l'emballage final en attaquant à 6 km du but. Bullo incertain de son sprint face aux grosses cuisses, y voit une occasion. Sans succès car le français est repris. Le Tigre Suisse en remet alors une couche en suivant alors Terpstra, mais l'écart reste mince. 

Malgré la supériorité numérique de certaines équipes, aucun train ne semble pourtant se mettre en place dans ce final dépourvu de logique. Hormis les deux FdJs: Van Avarmaet dans la roue de Cancellara, et Breschel dans celle de Thomas, il est dur de trouver une cohérence chez les autres. Certains manquent ainsi vraiment de lucidité, à l'image de Cavendish, qui lance les hostilités de très loin alors qu'il aurait pu suivre la roue de son coéquipier Vanmarcke. Etrange...

S'il part comme une balle et reprend les deux fuyards, Nikki Terpstra et Jérôme Bullo, il ne fera pas illusion longtemps, il explose au bout d'un kilomètre. A l'arrière du groupe, Geraint Thomas(Hares), toujours assis sur sa selle, remonte le groupe en emmenant Breschel(FdJ) dans sa roue. Quand Cancellara lance son sprint, le rouleur Suisse semble alors prendre un sérieux ascendant sur le groupe.   
Thomas, très costaud, fournit alors son effort et grignote Spartacus. Mais, après s'être fait oublié toute la course, la patience et la ruse du Danois Matti Breschel(FdJ) est une nouvelle fois récompensée et il n'a plus qu'à conclure en faisant son effort à 600 m de la ligne. Thomas bloque dans les 100 derniers mètres mais résiste à Cancellara pour compléter le podium. 

Bole impressionnant depuis ce début de saison et seul Rabo du groupe de tête termine 4è devant Van Avarmet, Boassen Hagen, Terpstra, Keukeleire, Hoogerland, Stallaert.


Bullo termine 15ème en rageant un peu car il s'était calé plus tôt dans la roue de Matti Breschel, le vainqueur : "Quand j'ai vu les sprinteurs qu'ils restaient, je n'ai pas cru en mes chances, j'ai préféré suivre les attaques des gros rouleurs. J'étais certain que [i]Terpstra par exemple allait tenter quelque chose[...] C'est ma faiblesse, je redoute encore et toujours les finish au sprint alors qu'après une course aussi demandeuse de 250 km, je peux avoir toutes mes chances, même face aux plus rapides."
Sigmundstad échoue aux portes du TOP25 avec Romo, 26è et 27è... Encore une fois le norvégien a joué de malchance, ou peut-être d'un positionnement inadéquat dans les derniers secteurs pavés.

Après sa victoire sur la Ronde en 2013 avec la Quickstep, Matti Breschel, aux couleurs de sa nouvelle équipe la FdJ, ajoute une nouvelle grande classique à son palmarès, après trois années moins faste chez ING.


Podium de la course
Matti Breschel (FDJ)
Geraint Thomas (Hares)
Fabian Cancellara (Mapei)


 Nef66


Avatar de l’utilisateur
Nephilim66
Junior
 
Messages: 1049
Localisation: Sur une petite poussière bleue perdue dans l'immensité de l'univers...

Team Pilot 2017 - Gent-Wevelgem

Messagepar Nephilim66 » 19 Mai 2017, 11:13

Gent-Wevelgem


Communiqué extrait du site de la Team Pilot-Fassa Bortolo

Mauvaise journée dans l'ensemble et une course dont le résultat est à oublier pour notre norvégien mais dont nous pourrons tirer enseignement et expérience pour le futur.
Encore une fois, le vent était de la partie et aura soufflé à plus de 50 km/h. Tout d'abord, abandon sur chute de R.C. Quaade au bout de 50 km dans le premier secteur pavé. Carl sera décroché lors du second et dernier passage du mont Kemmel. Son groupe ne reviendra jamais.
A l'approche du final, Jérôme Bullo arrivera à rejoindre le groupe de tête en collaborant bien avec Boom et emmenant dans leur roues, Jules et Bole. Sous les attaques de Cancellara et Terpstra, les 4 hommes avaient du laisser partir une partie du groupe de tête. Le Tigre Suisse se retrouve donc seul de l'équipe dans le groupe de tête mais au prix de gros efforts pour recoller. 
On retrouvera donc en tête onze hommes (plus ou moins les mêmes flandriens que la semaine dernière à Milan-San Remo) :  Cancellara, Offredo, Thomas, Boom, Terpstra, Langeveld, Parsev, Bole, Bullo, Jules et Cammaerts
A 11 km de l'arrivée, Jérôme prend la roue de Thomas alors que Spartacus attaque. Les Mapei se sentent vraiment costaud, puisque 500 m plus tard, c'est au tour d'Offredo d'en placer une et de partir. Deux kilomètres plus loin c'est au tour de Thomas, alors que Boom se détache au train.
Sur cette portion plane, les 2 hommes semblent trop fort pour le Suisse qui laisse partir et préfère gérer son effort. Le podium semble de toute façon inaccessible. Le Tigre Suisse se remet donc à rouler en emmenant Jules dans sa roue.
Au sprint, Jules sera incapable de déborder le Suisse, qui manque de passer Boom sur la ligne. Bullo s'offre son meilleur résultat sur une grande classique pavée en intégrant le TOP5. Boom, Bullo et Jules terminent 1'11 après le vainqueur du jour.
Celui-ci n'est pas Thomas, qui manque de reprendre Cancellara à quelques mètres de la ligne. Après le GP E3, Thomas finit encore une fois second. Offredo complète le podium. Jules, Terpstra, Langeveld, Parsev et Cammaerts complètent le TOP10.
Sigmunstad finit 31è à 8'31"


Carl: "La forme physique n'est pas optimale mais surtout c'est dur pour le mental... Il faut que je me remobilise pour la suite. Mentalement, je commence à douter sérieusement de pouvoir remporter un jour une grande classique."
Jérôme: "J'aurais peut-être pu prendre la 4ème place mais le podium m'était clairement inaccessible. C'est un très très bon résultat pour moi."



Note de Nef66:
Cette décennie est clairement marqué par le Suisse Fabian Cancellara, qui marque son 5è succès sur cette course. Depuis 2012, il s'est imposé tous les ans sauf l'année passé en 2016, où Gilbert avait réalisé le triplé en remportant les 3 classiques flandriennes WT. Cancellara n'avait alors pris qu'une décevante 4ème place. 
En 2011, c'était un Norvégien, Hushovd, qui l'avait emporté devant le Suisse. En 2010, c'est l'autrichien Bernard Eisel qui avait remporté la plus grand victoire de sa carrière devant Vanmarcke et Gilbert.
Modifié en dernier par Nephilim66 le 30 Mai 2017, 13:55, modifié 1 fois.

Avatar de l’utilisateur
Nephilim66
Junior
 
Messages: 1049
Localisation: Sur une petite poussière bleue perdue dans l'immensité de l'univers...

Team Pilot 2017 [De panne tour]

Messagepar Nephilim66 » 30 Mai 2017, 13:53

De Panne Tour

Vigilant dans les pavés qu'il franchissait à son rythme et agressif dans les bosses, la tactique du Tigre Suisse avait semblé annuler toute velléité des favoris et à l'approche du final le rythme n'avait pas forci dans les secteurs difficiles, signe que la plupart des prétendants à la victoire ne devaient pas avoir beaucoup de réserves.

Bien que décroché deux fois en fin de secteur pavé, le Suisse Jérôme Bullo était revenu calmement en mettant à profit les nombreuses bosses du parcours, où il prenait à son tour quelques secondes d'avance.
Parti en force dans une bosse située entre les deux derniers secteurs pavés, le félin des grands jours était de sortie. Les pavés derrière lui, il ne lui restait à passer qu'une dernière bosse courte mais pentue, pour résister sur les quelques kilomètres de plat restant. Bref un final taillé pour lui !

Avec presque 1'30" d'avance, Jérôme Bullo s'envolait vers un succès de plus, une victoire acquise par le puncheur Suisse sur le terrain des flandriens... un vrai pied de nez aux spécialistes du genre à une semaine du Tour des Flandres... quand dans les tous derniers mètres de l'ultime dernier secteur pavé, la crevaison fatale arriva.
Le temps de se faire dépanner, c'est plus d'une minute de retard que le Suisse devait combler, ce qu'il fera avec brio pour recoller au groupe de tête dans les derniers mètres de la bosse, une dépense d'énergie qui lui aurait certainement valu de pouvoir creuser encore un peu plus l'écart...

Cependant, le terrain ne lui était maintenant plus propice. Avec Shoji Goto, Sigmunstad et Bullo encore présents, la Team Pilot pouvait toujours espérer tirer son épingle du jeu dans le sprint final.  Espoirs rapidement déchus, car le groupe de tête laissera partir Sep Vanmarcke. 
Des rouleurs beaucoup plus puissants que Bullo ou  Sigmunstad étaient pourtant présents, les meilleurs du peloton même! Boom, Terpstra ou Leezer pour ne citer qu'eux, mais personne ne fera l'effort... même pas la Mapei, pourtant représentée en surnombre par Boassen HagenCancellara et Offredo.

Le temps d'observation passé, il était trop tard. Vanmarcke s'imposera au final avec plus de 2' d'avance. Autant dire que le suspense des jours suivants fût nul et que le Belge emportera ce Tour de Panne ... easy...
Nef66, journaliste blogger/sportif

Avatar de l’utilisateur
Nephilim66
Junior
 
Messages: 1049
Localisation: Sur une petite poussière bleue perdue dans l'immensité de l'univers...

Team Pilot 2017 [Le Tour des Flandres]

Messagepar Nephilim66 » 30 Mai 2017, 14:40

DesHaches.Béheu a écrit:
Le Tour des Flandres


Rétrospective:

Quand on énumère les TOP 5 de la décennie 2010, il est difficile dire que cela soit très varié. Une fois cités Boonen, Cancellara, Gilbert, Leezer, Thomas et Breschel, les élus ne se bousculent pas au portillon.
Andrea Tafi, vainqueur en 2002 disait du Tour des Flandres : "Il n'y a que ceux qui sont au top de leur condition qui peuvent dire que cette course n'est pas difficile. Pour tous les autres, c'est un vrai chemin de croix."
Voilà qui donne le ton. Cette course possède en effet tout pour être difficile. Rien que par sa longueur, 268 km, c'est une course difficile. Passé les 115 premiers kilomètres, il n'y a plus de répit et les monts s'enchaînent au travers des Ardennes Flamandes, avec des pentes à plus de 20%... sur les pavés...
Dès lors on comprend facilement que seul une poignée d'élus possèdent les équipiers, la forme et les qualités requises pour espérer s'imposer: en plus d'être un spécialiste des pavés, il faut donc savoir passer les bosses tout en étant doté d'un physique exceptionnel pour pouvoir être à même d'encaisser cette classique infernale.
En 2010 et 2011, Cancellara avait dominé l'épreuve devant Boonen et Gilbert. En 2012, c'était devant Pozatto et Haussler, alors que Boonen ne faisait que 4ème.
5ème en 2012, Matti Breschel devancera au sprint Cancellara, Boonen et Gilbert pour s'imposer sur l'édition 2013.
En 2014, Cancellara ne reproduira pas l'erreur des arrivées au sprint et s'imposera en solitaire devant Thomas et Langeveld. Boonen alors coéquipier de Cancellara à la Mapei, ne terminera que 6ème. Cette année là, le géant Belge ne signera aucune victoire, précipitant probablement l'annonce de la fin de sa carrière.
En 2015 et après s'être imposé sur le GP E3, Leezer confirme et remporte sa deuxième grande classique pavée devant Thomas et Cancellara.
En 2016, c'est un Phillipe Gilbert stratosphérique qui réussit enfin à décrocher cette grande classique, devant (pour changer) les Cancellara, Leezer, Thomas et Breschel.


2017 restera dans l'histoire comme une des éditions les plus difficiles de l'histoire puisqu'ils ne seront que 67 à franchir la ligne d'arrivée!! 


Pour une fois cette saison, pas de vent mais la pluie était au rendez-vous là et avec... son lot de chutes aussi. Cinq hommes seront incontestablement au dessus aujourd'hui et les quatre premiers noms que l'on citera dans les lignes qui suivent sont d'une non originalité déplorable.

Le tournant de la course...
Fabien Cancellara(Mapei) est le premier à déclencher les offensives en sortant dans le Patersberg situé à presque 50 kilomètres de l'arrivée. Leezer(Sittos) partira en contre dans le mont suivant, le Koppenberg 15 kilomètres plus loin emmenant avec lui Breschel(FdJ) et Thomas(Hares). Le regroupement s'effectue alors rapidement devant un peloton impuissant à contenir les quatre machines de tête. Parmi eux, seul Geraint Thomas, toujours placé mais jamais gagnant, n'a pas encore remporté cette classique.

Une poursuite difficile...
L'écart montera jusqu'à 5' avant de se stabiliser. Dans ces pourcentages terribles sur pavés, peu d'hommes dans le peloton sont capable de mener la poursuite aujourd'hui. Lars Boom(ZBG) en est un, le seul même, et fera un très gros travail, aidé par Gilbert(ZBG), aujourd'hui dans un rôle d'équipier, ou encore Antonov, et Bullo qui se sacrifie lui pour Sigmundstad. Vanmarcke préférera tenter de boucher le trou tout seul, pour mieux exploser en fin de course, après être revenu à 1' des hommes de tête.

Sous les gros relais de Boom, qui survole aujourd'hui les pavés, l'écart se réduit, mais les autres n'arrivent pas à faire mieux que le stabiliser. Terpstra(Hares) ou Offredo(Mapei) se contentent bien sûr de faire les poids morts pour leur leaders respectifs, Thomas et Cancellara. A l'abord des deux derniers secteurs pavés, l'écart est encore de 2'20" et les derniers coureurs qui prenaient des relais jusqu'alors ont sautés dans le secteur précédent, à l'image de Gilbert et Bullo.

Les dernières secondes du peloton...
Infatigable, Lars Boom ne veut plus rouler pour les autres, il décide donc de mettre le feu au poudre et finit de faire exploser le reste du peloton avec une déconcertante facilité. Sigmundstad se retrouve piégé avec Van Avarmaet(FdJ), Honig(ING), Offredo et Langeveld alors qu'un autre groupe de cinq coureurs (Terpstra, Vermote, Polazzi, Stybar, Stenuit) tentent de reprendre le néerlandais de la ZBG. Stybar et Polazzi sont les seuls à rouler dans le groupe à la poursuite de Boom. Van Avarmaet est quant à lui un peu aidé par Sigmundstad dans le suivant.

Au sortir du dernier secteur pavé,  Sigmundstad met un coup d'accélérateur dans la descente et le plat qui suit: Offredo et Langeveld qui ne font que suivre les roues depuis le début ne doivent pas être dans un bon jour car ils n'arriveront pas à recoller. Malgré la bonne coopération du belge Van Avarmaet et du norvégien Sigmundstad, le groupe Stybar s'éloigne cependant de plus en plus.  De la même façon, Lars Boom ne sera pas jamais revu par ses poursuivants. 

Ca se décante...
Les derniers passages pavés sont douloureux, vidant les poursuivants de leurs dernières ressources. Plus de doute sur le futur vainqueur, qui est à chercher parmi cinq hommes: Cancellara, Thomas, Breschel, Leezer, et Boom toujours en poursuite et revenu à moins d'une minute. La menace est réelle et le groupe des quatre creuse de nouveau l'écart sur le soliste Lars Boom: il faut dire que trois des plus grands rouleurs du peloton y sont présents. Les trois hommes ont de l'expérience et se relayent bien car personne ne veut voir revenir Boom, qui seul contre tous réussissait toujours à réduire l'écart. 
A 5 kilomètres de l'arrivée, l'entente se fissure pourtant, notamment à cause du danois Matti Breschel qui s'est surtout contenté de suivre les roues aujourd'hui, et saute un nouveau relais. Un flottement se produit: Breschel décide donc intelligemment de tenter sa chance. Après le GP E3, où il s'était habilement imposé il y a quelques semaines, le danois va-t-il réussir la passe de deux et inscrire un second Tour des Flandres à son palmarès ?

Le final...
Fabian Cancellara se remet donc à rouler. Sera-t-il assez fort pour faire craquer ses adversaires, reprendre le danois et s'imposer ? Non, cette année, Spartacus n'est pas aussi flamboyant. C'est même pire que cela car Geraint Thomas l'humilie en le dépassant au train. Lorsque le Suisse lance son sprint, le Gallois reprend de suite l'ascendant en emmenant Leezer.
Devant, Breschel semble bien parti pour s'imposer s'il arrive à tenir sur ce rythme... mais peu après la flamme rouge, il craque complètement. Leezer produit alors son effort mais il ne débordera l'anglais que d'une petite roue avant de craquer lui aussi. Comme sur le GP E3, le britannique était le plus costaud mais cette fois, Matti Breschel n'était plus là pour lui voler la victoire.

Geraint Thomas remporte sa première Ronde
devant Leezer, Cancellara et Breschel, et étoffe un peu plus son palmarès sur les flandriennes
auquel il ne manque plus que la moins côtée Gent-Wevelgem. 


56" après Geraint Thomas, Lars Boom, auteur d'un énorme numéro aujourd'hui, coupe la ligne pour compléter le TOP5
et doit regretter amèrement de ne pas avoir suivi le groupe de contre initié par son compatriote Tom Leezer

Le groupe Stybar en termine 2'50" plus tard et complète le TOP10
après avoir avalé un Vanmarcke à la dérive, qui finira donc 11è.

Le groupe Van Avarmaet(12è), Honig(13è) et Sigmundstad (14è),
en finit lui avec presque 5' de retard.

Nef66, journaliste/blogger sportif

Avatar de l’utilisateur
Nephilim66
Junior
 
Messages: 1049
Localisation: Sur une petite poussière bleue perdue dans l'immensité de l'univers...


Team Pilot 2017 [Paris Roubaix]

Messagepar Nephilim66 » 16 Juin 2017, 14:25

Piepie33 a écrit:GT 8)
Mais non c'est pas un GT, c'est une classique :mrgreen: Hé oui, Thomas sur les classiques, :love: ça fait rêver que Thomas qui joue les GC :cry:

Image



Rétrospective


Paris - Roubaix ! Reine des classiques... Enfer du Nord... Dure des dures... Autant de surnoms qui évoquent cette mythique épreuve, celle que tous les amoureux des pavés rêvent de s'adjuger. Un exploit, ô combien difficile. Car pour beaucoup, réussir à la terminer, est déjà une petite victoire en soi. Alors, la gagner ? Les doigts des deux mains suffisent largement à faire le décompte des personnes capable de s'imposer sur le vélodrome.
Une nouvelle fois, le détenteur de victoires sur cette classique flandrienne est Fabian Cancellara. Quintuple vainqueur de l'épreuve en 2010, 2011, 2012 , 2014 et 2016, le Suisse entrait l'an passé définitivement dans l'histoire de la Doyenne des classiques en détrônant Roger De Vlaeminck et Tom Boonen , avec leur quatre succès. En 2013, c'est Tom Boonen qui s'imposait et en 2015, le britannique Thomas Geraint.
Dans les TOP5 on retrouve Leezer et Breschel, mais aussi Offredo, Langeveld ou Boom ou encore des retraités bien connus comme Flecha, Hushovd, Leukemans ou Chavanel.
Bien qu'ils ne soient jamais montés sur les podiums, des hommes comme Terpstra s'y sont également toujours bien placés, à l'inverse de Vanmarcke qui bute étrangement sur cette classique, il y a comme meilleure performance une 10è place en 2015.



Les favoris


Contrairement au Tour des Flandres du week-end dernier, il est inutile de savoir bien passer les bosses. Pour preuve, Phillipe Gilbert qui a pourtant gagné les trois autres grandes classiques pavées n'y a jamais fait de bons résultats. En plus d'être endurant et de savoir passer les pavés, il faut surtout être un très gros rouleur pour espérer s'y imposer. Cette année, le belge n'y prendra d'ailleurs pas le départ. Pour gagner, il faudra aussi comme sur le Tour des Flandres, de l'expérience...
Le TOP 5 de la semaine passée regroupe toute ces qualités. Il comportait déjà les meilleurs flandriens/rouleurs du peloton et au vu des résultats des semaines passées, Geraint Thomas s'annonce peut-être cette année comme le plus grand favori de cette classique. Il a en effet l'avantage par rapport à Cancellara de posséder une excellente pointe de vitesse. S'il arrive à suivre le Suisse, il pourrait espérer faire la différence sur le Vélodrome. S'il peine un peu à passer les bosses sur les autres classiques, Offredo a toujours fait de bons résultats ici et sera donc à surveiller de près en plus des autres grands favoris, d'autant qu'il pourrait profiter du marquage incontournable de son leader Cancellara pour tirer son épingle du jeu.

Favoris à la victoire finale
***
Geraint Thomas(Hares), Fabian Cancellara (Mapei), Thomas Leezer (Sittos)

**
Matti Breschel (FDJ), Lars Boom(ZBG)

*
Yohann Offredo(Mapei),  Nikki Terpstra(Quickstep), Roelandts()

Outsiders à surveiller:
Stybar, Van Avarmaet, Vanmarcke, Cavendish, Polazzi, Sigmunstad, Honig, Gaudin, Langeveld , Jules




La course


Un début tranquille...
Malgré l'enfer pavés d'embûches qui les attend, c'est avec plaisir que le départ est donné. Le temps est printanier, le soleil est là et seul une petite brise d'une dizaine de kilomètres heure souffle aujourd'hui. Voilà qui change des derniers mois où pluie et vent se sont alternés sans répit. Pour les guerriers qui aiment la pluie, le vent, la boue et le froid, c'est raté pour cette année.
 
Si une échappée de huit coureurs est bien parti aujourd'hui après 45 kilomètres de bataille, c'est bien sûr pour la forme car il n'y a aucune chance pour qu'elle aille au bout. Le seul coureur connu se trouvant dedans est Brajkovic qui n'est pas un spécialiste de la pierre taillée. Les équipes des favoris ne s'affolent pas.

Hormis quelques cassures sans importance qui recolleront rapidement et une trentaine d'équipiers qui ont lâchés, pas grand chose n'est à signaler avant les 50 derniers kilomètres. Avec un total de 50 kilomètres de pavés sur les 260 à parcourir, mieux vaut s'économiser pour le final.

Les tactiques
Après le passage de plusieurs secteurs, les tactiques. Cancellara force systématiquement le rythme sur les pavés pour épuiser ses adversaires; Breschel, qui, comme d'habitude tente de se faire oublier. Thomas, lui, fait rouler ses équipiers en tête du peloton. Boom et Leezer sont quant à eux invisibles, loin des premières positions: Intox ou mauvaise journée, nous le saurons plus tard. Langeveld, a lui opté pour le marquage au cuissard de Cancellara.
La Team Pilot, elle, se placera systématiquement en tête avant d'aborder les secteurs pavés, en espérant probablement retarder l'accélération des favoris et économiser au maximum l'énergie de son leader Sigmundstad. Flirtant même avec le risque d'être pris dans une cassure, on verra le Norvégien passer les secteurs à l'économie, à sa vitesse, pour ne faire l'effort et se replacer qu'une fois la difficulté caillouteuse passée avec l'aide d' Antonov et Bullo.
La tactique est attentiste mais plutôt bonne. Quand il se retrouvera sans équipier à 20 kilomètres de l'arrivée, le Norvégien semblait encore en pleine possession de ses moyens.

Prélavage...
Ce n'est qu'après plus de 200 kilomètres de course que se produira donc la première fracture importante du peloton, il se réduit alors à 90 coureurs. La fatigue commençant à se faire sentir chez les moins résistants ou les équipiers qui ont travaillés en début de course, tous les groupes qui lâcheront prise auront dès lors beaucoup de mal à revenir.
Les deux seuls attaquants "de loin" aux pedigrees notables du jour seront Stybar puis Van Avarmaet, mais aujourd'hui l'audace coûtait chère ou la forme insuffisante, et incapable de creuser un réel écart face à un groupe de poursuite aussi conséquent, les deux hommes le payeront rapidement dans les secteurs pavés suivants. 

Lavage...
A l'abord de la première des quatre dernières difficultés du jour, le bien connu Carrefour de l'arbre, le peloton était réduit à 65 unités. A l'avant, Cancellara force de plus en plus le rythme et la sélection s'opère maintenant de façon plus drastique.
Dans le Carrefour de l'Arbre, les dégâts se font de suite sentir et quelques gros noms sont piégés : Stybar, Terpstra, Vanmarcke, Cavendish sont pris dans une cassure. Sigmunstad se retrouve avec eux et prend en main le train d'un groupe de onze coureurs en main alors que Stybar , puis Cavendish explosent.
Dans le second secteur pavé, le scandinave laisse Terpstra mener le rythme et reprend sa tactique habituelle, au train, laissant même le groupe prendre quelques mètres. Au sortir du secteur, il reste sept kilomètres pour recoller avant les deux dernières difficultés. Sautant de roue en roue, il ne faut qu'une trentaine de secondes au Norvégien pour reprendre le groupe Terpstra maintenant réduit au duo Terpstra et Vanmarcke...  Sur le plat, Sigmundstad assume le rythme et met à mal ces deux rouleurs pourtant réputés: ils ont du mal à rester dans sa roue. Forçant un peu, Sigmundstad se débarrasse des deux hommes qui ne le reverront jamais, et recolle au groupe de tête à un kilomètre de l'avant-dernier secteur pavé: il y reste 28 hommes dont quelques invités surprises comme le baroudeur Justin Jules, ou encore Bouchet, le jeune belge de chez Wallonie-Bruxelles, à qui on promet un bel avenir sur les flandriennes.

Puis l'essorage...
Au sortir des pavés, ce petit peloton a explosé. Cancellara et Langeveld ont pris quelques secondes d'avances sur un groupe de sept coureurs composés d'Offredo, Breschel, Leezer, Boom, Bouchet, Silva et bien sur Thomas.
Sigmundstad avait tenté un moment de suivre dans les pavés, mais préfère finalement temporisé.
La plupart des coureurs qui sont derrière ce groupe sont maintenant au bord de la rupture et seuls Gaudin, Jules et Sigmundstadarrivent à conserver un rythme décent. C'est ainsi que Boassen Hagen, Nuyens ou encore Van Avarmet se font remonter par le trio en étant incapable de prendre leur roue.
Jules et Sigmundstad se relayant bien, les trois compères recollent aux sept hommes devant eux quelques minutes plus tard. Ils peuvent maintenant souffler un peu car les machines à rouler que sont Leezer, Boom et Thomas réduisent efficacement l'écart avec Cancellara. Même Breschel participe à l'effort collectif.
Cancellara étant à l'avant, Offredo n'a qu'à se contenter de suivre. Cette année, on n'aura d'ailleurs pas vu le français travailler une seule fois pour le Suisse.

Le final
A quatre kilomètres de l'arrivée, c'est le regroupement et le rythme faiblit sérieusement. On s'observe, on prend les roues de l'un ou de l'autre.
Offredo place alors un démarrage que Sigmundstad tente de suivre sans se lever de sa selle. C'est plutôt bien réussi car en plus de reprendre le français rapidement, le Norvégien prend quelques mètres au groupe. Il se retourne, hésite, faut-il persévérer ?
Le norvégien se relève. C'était une erreur de débutant, il se retrouve maintenant piégé avec les onze hommes dans sa roue. Alors qu'il se retrouve avec les meilleurs dans le final, son inexpérience le laisse démuni. Après quelques coups d'accélérateur pour tester ses adversaires, le scandinave qui est à deux doigts de réaliser un de ses rêves d'enfance décide de tenter sa chance et attaque un peu avant l'entrée du vélodrome.
Il prend facilement plusieurs dizaine de mètres mais il ne faut pas oublier l'homme fort de ces dernières semaines: Geraint Thomas! Encore une fois, il est d'une puissance incroyable dans le final.
Sigmundstad se résigne et réintègre donc les rangs pour se caler à défaut de mieux dans la roue de Jules, emmené par GaundinBreschel et Leezer en tête de train. Les sept autres sont calés dans la roue de Thomas. Leezer semble souffrir car petit à petit, il perd du terrain sur le train mené par le britannique.

Le sprint
Le sprint final est lancé, Geraint Thomas en tête et tout va alors très vite...
Certains sont en dessous des autres comme Jules par exemple. Déjà en retard sur le train de Thomas, Sigmunstad voit ainsi s'éloigner la tête du sien et n'a donc pas d'autres choix que de lancer son sprint pour tenter de limiter la casse.
Leezer n'est pas dans le coup pour la gagne aujourd'hui car même lancé il ne grignote pas pas un centimètre à l'anglais.
Matti Breschel ne semble pas avoir pris la bonne roue aujourd'hui et déboite donc Leezer. Sa pointe de vitesse est bonne mais l'arrivée peut-être trop proche pour lui laisser le temps de remonter les autres.
Dans le groupe de Thomas, le sort semble indécis. Boom rétrograde et se fait doubler par Offredo alors que Cancellara peine à déborder l'anglais.
Sur la ligne, il est difficile de dire qui des 3: Thomas, Cancellara ou Offredo a coupé la ligne en premier.
Breschel échoue dans leurs roues arrières alors qu'un trio Boom , Leezer et Sigmunstad semble également au coude à coude dans celle du Danois.
Suivent à quelques mètres d'intervalle, ceux qui n'auront pas eu assez de forces pour disputer la victoire finale: Bouchet, Jules, Langeveld, Silva et Gaudin.


De nouveau impressionnant, ce fût serré mais Geraint Thomas est déclaré vainqueur à la photo finish. Cette année, c'était lui le roi des pavés: avec un second Tour des Flandres et un second Paris-Roubaix en poche, le britannique a d'ores et déjà réussi sa saison 2017!

Il devance Cancellara et Offredo qui a manqué de peu de passer son co-équipier et leader sur la ligne. La Mapei pourra avoir des regrets
Au sprint, Matti Breschel se sera encore montré le plus véloce des flandriens cette saison mais n'ayant pas pris la bonne roue, il échoue cette fois au pied du podium.
Toujours à la photo finish, Leezer complète le TOP 5 devant Boom et  Sigmunstad , bien remonté de l'arrière.


Classement Général:
1. Geraint Thomas (Hares)
2. Fabian Cancellera (Mapei)
3. Yoann Offredo (Mapei)

4. Matti Breschel (FDJ)
5. Tom Leezer (Sittos)
6. Lars Boom (ZBG)
7. Carl Sigmunstad (Team Pilot)
8. Bouchet (Wallonie-Bruxelles)
9. Justin Jules (Quickstep)
10. Sebastian Langeveld

Nef66, journaliste/blogger sportif
Modifié en dernier par Nephilim66 le 19 Juin 2017, 09:54, modifié 1 fois.

Avatar de l’utilisateur
Nephilim66
Junior
 
Messages: 1049
Localisation: Sur une petite poussière bleue perdue dans l'immensité de l'univers...

Re: Team Pilot 2017 [Paris-Roubaix 2017]

Messagepar Nico32 » 16 Juin 2017, 17:07

28 coureurs à la sortie du Carrefour de l'Arbre, quel beau Paris-Roubaix :| Et Sigmunstad n'en faisait pas partie, c'est dire s'il est mauvais. Profite bien de ce top 10 d'escroc, c'est sûrement le meilleur résultat de sa vie :noel:
Mais bon tu es pardonné par la bonne perf de Leezer :love:

Avatar de l’utilisateur
Nico32
Champion confirmé
 
Messages: 18139

Re: Team Pilot 2017 [Paris-Roubaix 2017]

Messagepar Nephilim66 » 19 Juin 2017, 09:59

Nico32 a écrit:28 coureurs à la sortie du Carrefour de l'Arbre, quel beau Paris-Roubaix :| Et Sigmunstad n'en faisait pas partie, c'est dire s'il est mauvais. Profite bien de ce top 10 d'escroc, c'est sûrement le meilleur résultat de sa vie :noel:
Mais bon tu es pardonné par la bonne perf de Leezer :love:

Et de Breschel :prof:
J'avoue, 28 coureurs ca parait pas top, mais je n'ai pas les moyens de forcer sur les pavés. Par contre, malgré le fait qu'il y ait eu un gros groupe, j'ai bcp aimé ce PR. et le final était mine de rien très mouvementé. Et puis laisser les cadors un à un sur place en avoinant sur le plat :love:
Allez l'année prochaine, TOP3 sur le Tour des flandres avec Bullo et sur PR avec Sigmunstad :prof:

Avatar de l’utilisateur
Nephilim66
Junior
 
Messages: 1049
Localisation: Sur une petite poussière bleue perdue dans l'immensité de l'univers...

Re: Team Pilot 2017 [Paris-Roubaix 2017]

Messagepar Nico32 » 19 Juin 2017, 10:10

Nephilim66 a écrit:Allez l'année prochaine, TOP3 sur le Tour des flandres avec Bullo et sur PR avec Sigmunstad :prof:

Image
Que Bullo fasse déjà un top3 sur une ardennaise avant de se frotter aux vrais coureurs sur les pavés Image

Avatar de l’utilisateur
Nico32
Champion confirmé
 
Messages: 18139

Interview Carl Sigmunstad

Messagepar Nephilim66 » 19 Juin 2017, 12:46


Interview de Carl Sigmunstad.


Le norvégien signe enfin un résultat encourageant sur une grande classique pavée. Septième pour son second Paris-Roubaix en finissant dans le groupe des meilleurs, il a montré dimanche qu'il était capable de suivre les meilleurs sur la classique qui, selon lui, lui convient le mieux.  
Mieux que cela il a mis à mal des coureurs comme Vanmarcke ou Terpstra, ou encore contenu une attaque d'Offredo dans les derniers kilomètres 
Son inexpérience et sa fébrilité dans le final l'ont malheureusement conduit à la faute alors que sa force dans le final aurait pu lui permettre d'espérer mieux.
Bien que vivement critiqué, un tel résultat après seulement deux participations à chacune des grandes classiques pavées, c'est très bien, et le champion de Norvège peut savourer cette petite victoire. 
On commence à mieux cerner ce coureur soutenu contre vents et marées par Miguel Perduras: trop lourd pour passer les bosses sa qualité principale réside dans son physique. Les dernières publications des données de la Team Pilot montrait ainsi que le norvégien faisait plus ou moins jeu égal avec un des coureurs réputé le plus endurant du peloton, son coéquipier Jérome Bullo. Cependant alors que le Suisse est plutôt léger et explosif, le Norvégien est lui grand, lourd et puissant.
Si ça le condamne à se traîner dans les bosses, il pourrait, s'il arrive à emmener un plus de braquet, devenir meilleur rouleur. Selon lui et ses entraîneurs, le Norvégien peut encore progresser. La question est, jusqu'où et dans quelle direction ?

Q: Tout d'abord bonjour et félicitations pour cette 7è place. Qu'en penses-tu?
"C'est le plus beau jour de ma carrière. Même si j'ai foiré dans le final, je sais maintenant que je peux suivre les meilleurs. Hier, j'ai beaucoup appris, même si je sais que la route vers la victoire est encore longue. Je vais tout d'abord savourer ce grand moment de cyclisme. Rentré sur le vélodrome en compagnie des meilleurs, Cancellara, Thomas, Leezer, Boom... c'était juste inouï. Puis quand l'excitation sera retombé, on analysera tout cela pour le futur."

Q: Tu avais déclaré que Paris-Roubaix était la classique qui te convenait le mieux?
"Longue, pavée et surtout plate, oui ça me convient bien. Vous savez... Au début de votre carrière, vous croyez que vous allez pouvoir faire de grandes choses... Vous rêvez de gagner toutes les flandriennes mythiques. Je sais maintenant ce dont je suis capable et les bosses avec des 20% ou même 10%, ça ne sera jamais pour moi. Je ne pense pas avoir l'étoffe des meilleurs et pouvoir gagner le Tour des Flandres et Paris-Roubaix comme Thomas ou Cancellara, mais dimanche j'ai touché du doigt la victoire. Mon objectif, c'est un jour de gagner l'enfer du Nord et je ferais tout pour y arriver. Je suis certain de pouvoir le faire avec un peu plus d'expérience et beaucoup de travail."

Q: A ton avis, quelles sont les qualités qui te manquent pour l'instant?
"Cette saison, j'ai pu voir que j'avais les qualités physiques pour suivre les meilleurs, mais il me manque encore des qualités de finisseur, tactique tout d'abord.[rires] A vouloir à tout prix, m'améliorer dans les bosses, j'ai peut-être un peu négligé les qualités qui sont les miennes. Bien sûr, c'était nécessaire mais je suis plutôt du type grosses cuisses. 
J'ai une bonne petite pointe de vitesse mais je suis incapable de l'exploiter correctement. Si je pouvais me débrouiller comme Matti Breschel, ou Roelandts par exemple, ça serait bien. [Silence et petit sourire] Je pourrais alors peut-être demander à Jérôme Bullo d'être mon poisson pilote. Ca, ça serait la classe, non?"


Q: Quand on voit les autres formations, les meilleurs sont bien mieux accompagnés que toi. Est-ce tu ne manques pas de soutien ?
" C'est clair, l'équipe est loin d'être la meilleure, mais cette saison il y a eu du recrutement et l'équipe devrait encore progresser dans ce domaine. Et puis il y a des coureurs qui comptent au moins pour deux! Jérôme par exemple. Malgré son gabarit absolument pas taillé pour passer les pavés, il a de telles qualités physiques qu'il arrive à vous accompagner quasiment jusqu'au bout. Mais c'est vrai qu'il y a des équipes largement au-dessus, mais je ne pense pas qu'un recrutement supplémentaire dans ce sens ne soit à l'ordre du jour." 


Q: Est-ce que tu penses que ton équipe actuelle te permettra de réaliser cet objectif ? 
Mon contrat se termine l'année prochaine. je ferais le bilan après les classiques de printemps de 2018. Un changement d'équipe n'est pas à l'ordre du jour, mais mon objectif est clair et si pour cela je fois changer d'équipe, je le ferais."


Q: Miguel Perduras disait en début de saison que tu avais encore une grosse marge de progression. Est-ce toujours vrai ?
Ma courbe de progression n'est pas très rapide mais régulière. Cette année, j'ai surtout progressé en expérience et dans ma tête. Je n'ai pas encore l'impression d'avoir atteint mes limites, mais plutôt d'entrer dans mes meilleurs années. 

Q: Quelle est la suite de ton programme ?
Je vais enchaîner sur le tour de Dunkerque, le tour de Belgique. Ensuite repos, pour revenir fin juillet pour préparer le Protour du Bénélux qui est mon prochain gros objectif. Ensuite, je devrais normalement être au départ de la Vuelta.

Q: Une dernière question: Penses-tu pouvoir faire taire certains fans de ton équipe, par exemple un certain Nico32 pour ne pas le citer, dont tu as essuyé plusieurs fois de vives critiques ?
"Je prends cela du bon côté, un peu comme une motivation supplémentaire[...] Je comprends leurs points de vue. Cela fait quatre ans que je suis dans l'équipe avec un statut de leader sur les courses pavées et je n'ai encore gagné aucune grande course... J'espère que les résultats d'hier leur prouveront ce dont je suis capable. Bien sûr, ils pourront encore critiquer les choix tactiques que j'ai fait pendant le final, mais les erreurs sont un passage obligatoire vers la victoire. C'est ma deuxième participation à Paris-Roubaix et je finis septième, c'est plutôt bon, non ? De toute façon il y aura toujours des haters... "


Merci Carl.

Propos recueillis par Nef66

Avatar de l’utilisateur
Nephilim66
Junior
 
Messages: 1049
Localisation: Sur une petite poussière bleue perdue dans l'immensité de l'univers...

Re: Team Pilot 2017 [ITW Carl Sigmunstad]

Messagepar Wings » 19 Juin 2017, 18:18

Toujours aussi propre tes ITW, j'en viens a les apprécier plus que le récit en lui-meme (le récit est bien aussi, hein, ne te vexe pas :noel: )

Avatar de l’utilisateur
Wings
Légende du Gruppetto
 
Messages: 48173
Localisation: Let me soar (AFFC II)

Re: Team Pilot 2017 [ITW Carl Sigmunstad]

Messagepar Nephilim66 » 20 Juin 2017, 19:10

Wings a écrit:Toujours aussi propre tes ITW, j'en viens a les apprécier plus que le récit en lui-meme (le récit est bien aussi, hein, ne te vexe pas :noel: )

Merci. Mais les ITW font partie du récit :mrgreen:
Comme c'est en général un one shot, j'essaye en général de particulièrement les soigner :)

Avatar de l’utilisateur
Nephilim66
Junior
 
Messages: 1049
Localisation: Sur une petite poussière bleue perdue dans l'immensité de l'univers...

Tour du Pays-Basque

Messagepar Nephilim66 » 20 Juin 2017, 20:06

Tour du Pays Basque



Le parcours:
Sur six étapes, les trois premières sont clairement typées pour les puncheurs, avec un final en côte.
La 4ème journée sera l'étape reine de cette semaine avec l'arrivée au plateau d'Arrate. Trop longue et trop raide pour les puncheurs comme Bullo ou Sagan, ce sera probablement un grimpeur qui s'y imposera. 
La 5ème sera un sprint légèrement descendant, mais ne sera probablement pas pour les sprinteurs. Le reste de l'étape est bien vallonnée... et la Team Pilot n'a pas amené de sprinteur... le lecteur en déduira aisément le scénario que devrait imposer l'équipe de Miguel Perduras.
Enfin, la semaine se conclura par un chrono vallonné d'une distance de 24km, de quoi renverser le général pour un rouleur qui aura réussi à s'accrocher jusque-là.

Quand on voit le tracé, rien d'étonnant à ce que le plateau de cette édition soit donc très relevé. Le parcours très vallonné est en effet parfait pour se tester en vue des ardennaises qui approchent. En plus des coureurs des courses par étapes, de nombreux puncheurs de premiers rangs ont donc fait le déplacement, parmi lesquels le seul absent notable est Phillipe Gilbert. Entre les puncheurs proches de leur pic de forme optimale et les coureurs de GTs aux objectifs plus lointains et à la forme plus hasardeuse, le résultat de cette semaine basque pourrait donc s'annoncer à rebondissements.

ZBG: Kreuziger et Brajkovic
Loikoil: Mollema et Pinot
HTC: Velits, Kruijswijk, Talansky
Rabobank: Poels, Ardila, Devenyns, De Greef
Mapei: Sagan, Tony Martin et Mardaras, une pépite d'Argentine présenté comme un futur grand puncheur
Euskaltel: Fuglsang, Valls
Team Plakosmith: Bakelants, Vanendert, De Gendt, Taaramae, Munoz
Team Pilot: Bullo, Parshyn, Arkhipov





Etape 1:Kreuziger annonce ses ambitions
Après avoir laisser batailler les puncheurs, le leader de la ZBG les devance pour s'imposer dans un final très désordonné.
Le Tchèque a frappé très fort car il prend dès le premier jour 15" à Poels et Vanendert et 34" au 3ème groupe BulloPinotVelitsValls.
Sagan, à la peine, finit 33è à 4'20".


Etape 2 :Bullo fait le ménage et s'impose.
Bien revenu dans le final, les autres favoris ne perdent pas de temps car ils sont étonnamment comptabilisés dans le même temps que le Suisse, malgré les 12 secondes les séparant au moment de franchir la ligne. Une réclamation de la Team Pilot et un déchaînement sur les réseaux sociaux n'y fera rien, le verdict restera sans appel. 


Etape 3 :La machina Suisse est lancé
Bullo lève une deuxième fois les bras, après avoir attaqué dans les 15 derniers kilomètres. Le Tigre reprend 32" à ses adversaires pour se retrouver à 2" du maillot jaune, Kreuziger.


Etape 4 : Pinot dompte Arrate !
Chanceux, Kreuziger  second [tout comme les 10 premiers] est comptabilisé dans le temps du vainqueur alors que le français nous avait semble-t-il creusé un bel écart ?
Bullo, 11è saute dans le plateau d'Arrate mais limite bien la casse, en ne perdant que 52". 
Le TOP 10 se dessine: Kreuziger, Poels, Vanendert, Pinot, Bullo, Valls, Velits, Mollema, Taaramae, Etxeguibel


Etape 5 :
La Team Pilot met la pression. Kreuziger dans le rouge. Sagan montre (enfin) les dents. Le TOP 10 prend un nouveau visage, inattendu.

Dès le début de l'étape, Minsalve et Gõni mettent la pression pour la Team Pilot. Kreuziger, ne semble pas au mieux et la faiblesse de son équipe se confirme quand le leader de la course se retrouve sans équipier dans les 50 derniers kilomètres.  
Sous les attaques de Parshyn, encore dangereux au général(+2'30), puis de Bullo qui part dès l'ukrainien repris, les favoris sont obligés de rouler pour les reprendre et le peloton se réduit à 50 coureurs.
Sagan, distancé au général veut sa victoire d'étape et attaque quelques kilomètres après que le Suisse soit repris. Bullo ne peut rêver meilleur compagnon d'échappée et fait l'effort pour prendre sa roue. 
Kreuziger en queue de groupe, quelques autres leaders saisissent l'opportunité et font le jump, réduisant le reste du peloton à des grappes de coureurs. Velits, Poels, Pinot, Vanendert rejoignent le duo de tête et tout le monde collabore pour mettre à terre le leader tchèque.
Dans le final Sagan, remet une couche et prend son dû devant Poels et Bullo. Une fois n'est pas coutume, la Team Pilot est chaleureusement remerciée du rythme qu'elle a imposée pour avoir fait flancher le leader de la ZBG: Kreuziger finit 35è à +3'09". Exit le TOP 10, le Tour du Pays basque est perdu pour le tchèque.

C'était inattendu mais le TOP 10 prend un nouveau visage sans Kreuziger et Etxeguibel, qui perd aujourd'hui presque 5 minutes. Poels prend donc les commandes alors que Bouet et Roux font leur entrée dans le TOP10. Avec 38" d'écart entre les dix premiers, rien n'est joué. D'autant que les cinq premiers du classement (Poels, Vanendert, Pinot, Bullo et Valls) ne sont pas les meilleurs sur l'exercice chronométré. A l'inverse, Velits fait partie des grimpeur/rouleur les plus efficaces du peloton, tandis que Mollema s'y défend beaucoup mieux que son compatriote Poels.
Kreuziger, 13è et Tony  Martin 12è au général, sont eux les grands favoris pour demain et pourraient faire leur retour dans le TOP 10 s'il venait à écraser l'étape. 
La dernière journée s'annonce donc passionnante.


Etape 6 : 
Victoire logique de Kreuziger devant Martin (+8") et Velits(+35"). Parti juste après Velits, le TOP 5 doit terminer en dessous de la minute pour espérer rester devant le slovaque.
Valls est très loin et termine à plus de 2'25". S'il ne s'améliore pas dans cet exercice, l'espagnol troisième du GIRO l'an passé risque une nouvelle fois d devoir se contenter d'un podium en Italie, sans pouvoir espérer meilleur résultat.
Bullo réalise un chrono qu'il a qualifié de moyen en terminant à +1'38", le podium semble compromis.
Pinot n'est pas non plus un spécialiste, mais fait tout de même mieux que Valls en +1'55".
Vanendert, le néerlandais fervent des secondes places  l., signe le même temps que Bullo, insuffisant donc...
Poels, actuel leader, est généralement dans les mêmes temps de Bullo sur les chronos et va donc devoir réaliser un exploit pour espérer emporter ce tour. Motivé, il réalise un excellent temps qui s'avèrera cependant insuffisant. Comptabilisé en +1"05', il prend la seconde place finale pour une poignée de seconde, derrière Peter Velits qui empoche donc la victoire finale.
En plus de Martin et VelitsMollema est le seul à avoir déboursé moins d'une minute sur Kreuziger. En reprenant donc 30" au TOP 5, il monte sur la dernière place du podium aux dépends de Vanendert.


Classement Général Final
1.  Peter Velits(HTC)
2.  Poels (RAB)
3.  Mollema ( Loikol )
4.  Vanendert (Plako)
5.  Taaramae (Plako)
6.  Pinot (Loikol)
7.  Bullo (Pilot)
8.  T. Martin (Mapei)
9.  Valls (EUS)
10.  Kreuziger (ZBG)
Les français Bouet et Roux malgré des chronos honorables autour des +1'10" retrouvent donc leur 11è et 12è place.


Nef66, journaliste/blogger sportif
Modifié en dernier par Nephilim66 le 22 Juin 2017, 19:49, modifié 1 fois.

Avatar de l’utilisateur
Nephilim66
Junior
 
Messages: 1049
Localisation: Sur une petite poussière bleue perdue dans l'immensité de l'univers...

Re: Tour du Pays-Basque

Messagepar Nico32 » 21 Juin 2017, 14:48

Nephilim66 a écrit:Bien revenu dans le final, les autres favoris ne perdent pas de temps car ils sont étonnamment comptabilisés dans le même temps que le Suisse, malgré les 12 secondes les séparant au moment de franchir la ligne. Une réclamation de la Team Pilot et un déchaînement sur les réseaux sociaux n'y fera rien, le verdict restera sans appel.

Je n'aurai pas laissé passer ça :niais:
C'est toujours impressionnant de voir tes tactiques dans les étapes vallonnées 8) Moi j'ai moins de chance, les autres me roulent dessus sans raison plutôt que d'attaquer avec moi :cry:

Avatar de l’utilisateur
Nico32
Champion confirmé
 
Messages: 18139

Re: Tour du Pays-Basque

Messagepar Nephilim66 » 26 Juin 2017, 10:16

Nico32 a écrit:
Nephilim66 a écrit:Bien revenu dans le final, les autres favoris ne perdent pas de temps car ils sont étonnamment comptabilisés dans le même temps que le Suisse, malgré les 12 secondes les séparant au moment de franchir la ligne. Une réclamation de la Team Pilot et un déchaînement sur les réseaux sociaux n'y fera rien, le verdict restera sans appel.

Je n'aurai pas laissé passer ça :niais:

Bah... les arbitres/commissaires ont toujours raison :mrgreen: et ce n'est pas comme si je pensais avoir une réelle chance de gagner le général.
Nico32 a écrit:C'est toujours impressionnant de voir tes tactiques dans les étapes vallonnées 8)
Merci, mais cette fois le profil s'y prêtait particulièrement. Profil de basse-moyenne montagne avec 2 ascensions très pentues dès le début, à 30 et 60 kilomètres. Ca ressemble un peu à l'étape de ton Tour de Suisse :question: (à moins que ce fût sur un tour espagnol ?) où tu avais tout fait péter avec Gesink/Poels en leader je crois. Sinon d'une manière générale c'est parce que tu ne fais pas péter assez tôt :mrgreen:

Nico32 a écrit:Moi j'ai moins de chance, les autres me roulent dessus sans raison plutôt que d'attaquer avec moi :cry:

je pense que le fait que Kreuziger soit en fond groupe y a fait beaucoup et aussi grâce à Mollema. Les Mollema, Poels, Sagan attaquent souvent en fin d'étape entrainant généralement avec eux quelques leaders qui arrivent à suivre. Là Mollema a emmené dans sa roue quelques personnes. Pour les relais, je n'utilise pas le bouton relais dans ces cas-là. Je mets effort curseur et qd je veux être relayer je coupe mon effort, puis je reprends plus tard. Sinon, soit on se fait jamais relayer(car l'IA veut pas relayer assez fort), soit on se grille de l'énergie pour rien car l'IA relaye trop fort et on qu'on arrive pas à "remonter" pour passer le relais.

Avatar de l’utilisateur
Nephilim66
Junior
 
Messages: 1049
Localisation: Sur une petite poussière bleue perdue dans l'immensité de l'univers...

Les favoris pour les Ardennaises

Messagepar Nephilim66 » 27 Juin 2017, 10:52


Les favoris aux Classiques ardennaises

Qui pourra contester la victoire à un des quatres fantastiques Phillipe Gilbert, Peter Sagan, Wout Poels ou Jérôme Bullo ?


Soyons honnêtes, il sera difficile, même aux meilleurs outsiders de s'imposer, ou alors il leur faudra être très malin et tirer parti de la bataille entre les quatre !
Essayons de décrypter un peu les forces en présence et "faiblesses" :doutes: de chacun.

Gilbert: Le plus complet et le plus expérimenté des 4. Il a déjà remporté plusieurs fois chacune des trois ardennaises mythiques, à commencer par l'an passé en 2016, où il faisait le triplé.
Bullo : Egalement très complet, il est un peu moins rapide que Gilbert au sprint mais c'est sans doute le meilleur des quatre dans les bosses. Son endurance a toute épreuve n'a, elle, pas grand chose à envier à celle du néerlandais. Son point faible réside peut-être dans ses accélérations plus faibles que ses adversaires. L'an passé, pour sa seconde participation, le Tigre Suisse avait terminé au pied des podiums: 6è à l'Amstel complètement dépassé dans l'emballage final, puis 4è à la Flèche et à Liège, battu au sprint derrière les trois autres favoris.
Sagan : Il a très largement la meilleur pointe de vitesse des quatre. Pour le reste, il aurait avoué avoir parfois un peu de mal à suivre le rythme du Suisse dans les bosses. Deux Amstel(2013 et 2015), Une Flèche(2014) et 6 secondes places dont une à Liège l'an passée.
Poels: Le plus physique et le seul à posséder de vraies qualités de grimpeur. Cela ne vient pas sans contrepartie et sa pointe de vitesse est vraiment handicapante dans un finish groupé: c'est de loin le moins bon sprinteur et rouleur des 4. S'il est parmi les plus grands favoris , il n'a cependant au compteur qu'une seule Amstel en 2015, mais l'an passé, il avait fait podium sur les trois classiques. Les deux dernières saisons, Poels avait été un acteur majeur des ardennaises, notamment par son tempérament offensif, et chaque année il se rapproche un peu de la victoire.

Bien sur tout ça, c'est sur le papier, et la forme et l'équipe de chacun va fortement influencer les résultats. L'année dernière, Gilbert en grande forme avait quasiment tout raflé, y compris sur les flandriennes, alors que Bullo était arrivé épuisé. Cette année, les cartes ne semblent être distribuées de la même façon.

Phillipe Gilbert: On ne sait pas encore quels sont les objectifs du belge cette année, mais à moins qu'il ne fasse l'impasse sur les ardennaises, son incapacité à suivre dans le final de MSR était plutôt étonnante. Alors que la forme de certains semblent s'être améliorée depuis Paris-Nice, ca ne semble pas vraiment être son cas, ni celui de Kreuziger. Les deux leaders de la ZBG semblent donc avoir d'autres objectifs en tête et leur équipe est peut-être un peu faible comparée aux autres.

Wout Poels: Il monte en puissance au fil des semaines et le néerlandais est toujours aussi combatif et décidé à s'offrir encore quelques belles victoires, cette année. De Greef, Ardilo ou Devenyns pour ne citer qu'eux, Poels est un homme bien entouré. Mais il n'a pas vraiment le choix et devra probablement attaquer de loin pour espérer l'emporter devant les trois autres. Si quelqu'un veut gagner en roublard, voici l'homme à (tenter de) suivre ! 

Peter Sagan: Du moment, qu'il arrive à suivre les attaques des autres, il a toutes ses chances au sprint. Mais le slovaque aime le panache et sait aussi gagner en partant de loin, d'autant que sa capacité à passer les bosses n'a rien à envier aux trois autres. Il a fini très bien placé à Milan-San Rémo qui n'était pas un objectif particulier pour lui, puis s'est imposé facilement dans un sprint en petit comité devant Poels et Bullo sur une étape du Tour du Pays basque. De quoi faire tergiverser ses adversaires. Avec T. Martin et le jeune prodige argentin Mardaras, la Mapei est aussi très solide.

Jérôme Bullo: Aucun doute, il est en grande forme, comme le montre ses résultats des dernières semaines et ses très bons résultats sur les flandriennes auxquelles il a participé. Si Ulugbek Pankov, le jeune puncheur Kazakh qui a fait parler de lui en début de saison a du déclarer forfait sur blessure, pour les ardennaises, le Suisse pourra tout de même s'appuyer sur une talentueuse équipe. "Arkhipov et Parshyn pourront plus ou moins jouer leur carte perso. Mais la victoire de Bullo reste cependant la priorité N°1. En plus de son lieutenant Gõni et du reste de l'équipe, les deux hommes, seront là pour aider le Suisse en cas de besoin." déclarait Miguel Perduras.
Dans le duo Parshyn/Arkhipov, l'ukrainien est plutôt pressenti pour y faire un bon résultat car depuis le début de saison, le Russe n'est pas dans le coup. Son jeune compère continue lui sur la lancée de son excellente fin de saison 2016 (vainqueur avec la manière du GP de Québec) en emportant un Tour de Catalogne pas assez escarpé pour les purs grimpeurs.


Matthew Parshyn confirme!

Onzième de Milan - San Remo, Matthew Parshyn s'alignait sur le tour de Catalogne dans l'objectif d'aller y chercher une victoire d'étape, avec une arrière-pensée pour le général. Le contrat est allègrement rempli puisque le jeune Ukrainien s'adjuge aussi le général devant Gavazzi(Hares) et Valls(EUS). Sur l'étape 5, une leçon de tactique rondement menée de la Team Pilot fit basculer la course. Explosion de peloton dans les deux premières ascensions. Attaque de Robert Arkhipov dans la troisième(Alt D'Ulastrell) pour emmener son compère Parshyn jusqu'au sommet situé à 40km de l'arrivée. L'ukrainien fit alors parler ses qualités de descendeur pour creuser encore l'écart (3') avant de récupérer un Ulugbek Pankov économe, envoyé dans l'échappée matinale. Après avoir récupéré dans les roues et fait rouler son équipier, Parshyn se délestait des derniers quatre courageux baroudeurs dans une bosselette à 10km de l'arrivée pour franchir la ligne 1'54 avant le peloton. Robert Arkhipov prenait lui la cinquième place du général et Ulugbek Pankov le maillot de grimpeur



Des outsiders:
Il y en aura cependant un bon paquet, à n'attendre qu'une faute ou une défaillance des Fantastic Four.
Commençons par les Plakosmith avec Thomas de Gendt, Vanendert, Munoz et Bakelants: quatre hommes que l'on retrouve régulièrement sur les podiums d'étape, notamment grâce à leur profil de coureur tout terrain. Vanendert en particulier, a été vu en forme sur le Tour du Pays-Basque. Au cas par cas, ces quatre hommes semblent un peu juste pour remporter une victoire mais s'ils s'entendent collectivement, il pourrait faire la différence.
Kreuziger, l'ogre du Tour de France est toujours dangereux. Ses objectifs sont lointains, mais le Tchèque est tellement talentueux que même avec une forme en deçà, il effraie ses adversaires. S'il ne possède pas la giclette caractéristique des puncheurs, sa capacité à passer les bosses courtes et pentues n'est cependant un secret pour personne, ni son endurance. Il pourrait jouer sa carte en profitant du marquage aigu dont fait l'objet Phillipe Gilbert, son coéquipier de la ZBG.
On attendait Samuel Perrin(Quickstep), très en forme en début de saison, mais le français ne participera pas. Obligé de soigner une douleur persistante à la cheville, Perrin doit faire l'impasse sur les classiques. Quel dommage!
Anthony Roux, par contre, sera bien là et s'il passe les bosses un peu moins bien que les tous meilleurs, sa pointe de vitesse est (Sagan mis à part) largement au dessus de tous ses concurrents. 12ème du général au Pays basque, il a montré sa bonne forme.
Chez Hares, Ben Hermans sera à surveiller, même si son équipe sera difficilement en mesure de l'épauler dès que le rythme se haussera sérieusement.
A la FDJ, Van Avarmaet sera leader unique, ce qui peut peut-être expliquer sa forme un peu juste sur les flandriennes.  Un TOP 10 pourquoi pas, mais cela sera cependant dur pour lui de briller dans le final. 
Enfin, la Loikoil n'est pas en reste avec Pinot et Mollema tous les deux dans un bon rythme ces dernières semaines. Si le physique du français est un peu juste sur ces longues courses d'un jour, Mollema, lui, pourrait s'imposer en attaquant judicieusement dans les derniers kilomètres. Pinot pour dynamiter le peloton, puis Mollema en contre, voilà qui pourrait faire de sévères dégâts. 
Avec Vanendert et Kreuziger cités plus haut, ce sont peut-être deux des outsiders les plus redoutables.



Les favoris

*** 
Bullo, Poels, Sagan

**
 Gilbert , Mollema, Pinot 

*
Vanendert, Hermans, Bakelants, Roux, Munoz, De Gendt, Parshyn, Kreuziger 



Nef66, journaliste sportif
Modifié en dernier par Nephilim66 le 29 Juin 2017, 08:09, modifié 1 fois.

Avatar de l’utilisateur
Nephilim66
Junior
 
Messages: 1049
Localisation: Sur une petite poussière bleue perdue dans l'immensité de l'univers...

Team Pilot 2017 [Ardennaises - C'est parti]

Messagepar Nephilim66 » 29 Juin 2017, 07:50

Jérôme Bullo a écrit:"Nuit un peu agitée... Dans quelques heures, ce sera parti pour l'Amstel. Le moral est bon et la forme quasiment au top, même si la pression commence à monter.
Merci à tous ceux qui me soutiennent. J'espère que je ne vous décevrais pas.
Merci également et d'avance à mes coéquipiers qui, je le sais, donneront tout pour que nous réalisions cet objectif. On a beau dire que je suis un des meilleurs coureurs de ma génération et j'ai même souvent la prétention de l'affirmer, mais sans vous je ne serais rien..."

Avatar de l’utilisateur
Nephilim66
Junior
 
Messages: 1049
Localisation: Sur une petite poussière bleue perdue dans l'immensité de l'univers...


336 messages
Retourner vers Récits terminés

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 1 invité