L’édition 2013 avait en revanche été bien plus spectaculaire. Van den Broeck avait été le plus costaud lors de l’étape reine. En embuscade, Tony Martin avait bien limité la casse. Sur le chrono final, il avait pratiquement bouché ses deux minutes de retard mais avait finalement échoué pour deux petites secondes. C’est à ce jour la seule victoire du belge sur une course par étapes. Également victorieux lors d’une arrivée en altitude, Riblon avait créé la surprise en montant sur la troisième marche du podium devant Mollema et Contador.
Enfin l’an dernier, les Garmin avaient dominé le début d’épreuve. Par Kreuziger à deux reprises, Martin et Vansummeren, ils avaient remporté quatre des cinq premières étapes. Mais c’est bien la sixième qui reste dans les mémoires. Sous la neige, les Rabobank avaient fait exploser le peloton dans les deux premiers cols de la journée, réduisant son contingent à 18 unités alors qu’il restait 140 kms à couvrir. Grâce à des équipiers partis en éclaireurs, la situation s’était maintenue jusque dans le final où Kreuziger avait été attaqué de toutes parts. Gesink avait porté l’estocade dans le dernier col pour remporter l’étape. Pour donner une idée du chantier, le 11e du jour, Rui Costa, avait concédé 7 minutes ! Kreuziger avait cependant limité la casse et profité du chrono final pour remporter son deuxième Tour de Suisse.
Classement 2012 : 1. C.Evans (BMC) / 2. B.Wiggins (SKY) / 3. R.Gesink (RAB)
Classement 2013 : 1. J.Van den Broeck (LTS) / 2. T.Martin (OPQ) / 3. C.Riblon (ALM)
Classement 2014 : 1. R.Kreuziger (GAM) / 2. R.Gesink (RAB) / 3. C.Froome (SKY)
Après son formidable Giro, le tenant du titre vient d’ailleurs défendre son titre. Il aura fort à faire face à plusieurs doublettes plus que menaçantes : Gesink et Mollema pour Lotto Jumbo, De Gendt et Kiserlovski pour Astana, Quintana et Valverde pour Movistar, Schleck et Talansky pour Trek, et un trio Henao-Valls-Thomas pour Sky. Les autres prétendants ne manquent pas, à l’image d’un van Garderen survolté cette saison. On citera également Monfort, qui s’était relancé ici-même l’an dernier avant d’accrocher son podium sur le Tour, Brajkovic, pour une fois libéré de Contador, Van den Broeck, un ancien vainqueur plus en retrait cette saison, Dan Martin ou Rui Costa. Pour ceux-là, un simple top 10 est un objectif plus raisonnable. On aurait enfin pu citer la doublette Tony Martin – Pinot pour la FDJ si leur début de saison n’avait pas été si désespérant.