PCM France
Tour de France, étape 11
Après la course de côte de la veille, cette onzième étape propose un bel enchainement Aspin-Tourmalet qui sert de tremplin avant la montée finale, roulante, vers Cauterets. Il faut cependant prendre garde à ne pas se focaliser sur les ascensions car les descentes ont aussi été décisives en 2015. Or le sommet du Géant des Pyrénées est à près de 40 kms de l’arrivée…
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Contrairement à la veille, le début d’étape est animé car les Sky sont plus regardants sur la composition de l’échappée. Chris Anker Sorensen, le grimpeur de la Giant largué au général, est à l’initiative d’un groupe de 7 comprenant LL.Sánchez, Weening, J.Moreno, Roy, Chavanel et G.Bennett. Cette échappée ne prend pourtant pas le large, la faute aux nombreuses contre-attaques à l’arrière. Dans la première côte du jour, Smukulis et Garcia, 4e et 5e hier, et Lequatre font la jonction tandis que le peloton lâche enfin du lest. L’entente n’est pourtant pas optimale à l’avant car les deux Cofidis et les deux Giant ne participent pas aux relais. Weening, Moreno, Chavanel et Sánchez essayent tant bien que mal d’organiser le groupe qui possède 3’30’’ de marge au pied de l’Aspin. Parmi les favoris, dans les premières rampes Rolland envoie son équipier Balloni, 2e hier, en contre, peut-être en prévision d’une offensive dans le Tourmalet. Le rythme n’est en tout cas pas encore élevé car l’échappée reprend du terrain tout en se délestant de ses éléments les plus faibles. Au fil des kms, Moreno, Bennett et Sorensen se montrent les plus costauds, avant que le danois n’explose soudainement à 2 kms du sommet. Sánchez le rejoint même pour basculer à 45 secondes de la tête de course. Un autre duo composé de Weening et Balloni pointe à 2’10’’. Le peloton, qui a nettement accéléré dans les derniers kms, passe à six minutes de la tête de course. Il a toutes les chances de jouer l’étape.
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Dans la descente, Bennett et Moreno tergiversent, ce qui permet à Sánchez et Sorensen de faire la jonction. En tête de peloton, les Sky font la descente et ne pointent plus qu’à 3’30’’ au pied du Tourmalet. Les affaires de l’échappée ne s’arrangent s’ailleurs pas lorsque se outsiders se découvrent dès les premières rampes du monstre. Kiserlovski, Machado, Voeckler et Jeannesson ne provoquent pour l’instant pas de réaction du peloton. Froome compte toujours sur ses boys pour mener le tempo. Lorsque Geraint Thomas s’écarte, Coppel prend le relais. Il ne se met pas dans le rouge puisque le quatuor de contre revient sur la tête de course à 7 kms du sommet où l’écart est toujours de 3’15’’. Si le peloton tarde trop à réagir, les hommes de tête peuvent maintenant envisager la victoire, alors Kiserlovski et Jeannesson accélèrent encore pour se détacher. Dans le peloton, c’est une attaque de Poels et Kreuziger à 6 kms du sommet qui réveille un groupe encore gros d’une quarantaine d’unités. Les Sky haussent donc le rythme mais Poels est impressionnant. Il se débarrasse facilement de Kreuziger, avale les échappés intercalés et se lance à la poursuite du duo de tête. À sa poursuite, le maillot jaune ne semble pas impérial. Quintana, Contador et Schleck testent donc le britannique qui ne réagit pas, au contraire de Gesink et Kruijswijk. Avec encore plus de 40 kms à couvrir, les deux néerlandais hésitent à se mettre dans le rouge et se retrouvent finalement dans une situation inconfortable en chasse-patate, avec Sánchez pour un gros km. Ce trio Lotto Jumbo est lui-même poursuivi par un trio Sky : Henao et Uran entourent toujours Froome. La plupart des leaders suivent mais c’est la douche froide pour De Gendt : le 4e du général perd le contact ! À l’avant, Kiserlovski se défait de Jeannesson au train mais voit le retour de Poels juste avant le sommet. Quintana pointe à 35 secondes, quelques-unes devant Contador et Schleck qui seront vite bouchées dans la descente. Kruijswijk et Gesink sont bien plus loin à 1’35’’. Alors qu’il semblait en difficulté en début d’ascension, Froome et ses Sky ont bien géré pour augmenter progressivement le rythme au point de faire sauter de nombreux leaders. Au sommet, seuls Pinot et Kreuziger résistent dans la roue de Henao, Uran et Froome à 30 secondes des Lotto Jumbo ! La descente va cependant être cruciale car Froome, Gesink et Contador se tiennent virtuellement en quelques secondes au général.
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Dans les premiers kms de la descente, un scénario déjà éprouvé cette année se répète : en six kms, Gesink et Kruijswijk perdent pied par rapport à la tête et sont avalés par les équipiers de Froome. Le maillot jaune prend même en personne ses relais pour limiter son débours sur Poels, Quintana, Kiserlovski, Contador et Schleck. Ils se sont regroupés à l’avant car Poels n’est visiblement pas meilleur descendeur que ses anciens coéquipiers. Malgré les relais qui tournent à l’avant, l’écart se réduit car le maillot jaune fait véritablement une descente à tombeau ouvert. Peut-être qu’on en garde un peu sous le pied à l’avant, toujours est-il qu’après 20 kms, l’anglais a bouché une minute sur les 1’30’’ qu’il avait de débours ! Ses adversaires comme ses équipiers ne lui sont d’aucune utilité, alors il les surprend en plaçant une attaque violente à moins de dix kms de Cauterets, sur une portion presque plate. Au terme de cette démonstration, il revient donc en solitaire sur la tête de course, qu’il relaie aussitôt ! Kruijswijk étant à bout de forces, Gesink doit maintenant prendre ses responsabilités car la situation lui échappe. Mais finalement, à 13 kms du but et 3 de Cauterets, Gesink, Henao, Pinot et Kreuziger reviennent devant ! On temporise alors carrément et un autre groupe revient de nulle part ! Celui-ci comprend Fuglsang, Rolland, Nibali, Van den Broeck, Valverde, Velits, Uran, Jeannesson, Coppel, Kruijswijk et même De Gendt. En bref, malgré cette dernière heure haletante, tout est à refaire.
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À l’initiative de Poels, on rebouge très vite. Les pourcentages ne sont pas importants mais on peut espérer profiter d’un marquage pour faire le trou. Cependant personne ne veut être le dindon de la farce, et tous les coureurs qui étaient déjà à l’avant tout à l’heure y retournent, hormis Pinot et Schleck qui semblent accuser le coup. Les attaques et contre-attaques s’enchainent, presque tous les favoris s’y essaient, dont Gesink dans un style particulier, assis sur sa selle. Comme personne ne fait la différence, ces périodes intenses sont entrecoupées de phases d’observation où les plus faibles reviennent petit à petit en gérant leur effort au train. Poels est toujours très remuant, à 5 kms du but il est à l’initiative d’un bon coup qui semble se détacher avec Quintana, Poels, Gesink et Kreuziger. Mais Froome peut toujours compter sur Henao qui le ramène 1500m plus loin. À cet instant Quintana contre, et cette fois personne n’y va ! Le petit colombien n’est pas le plus surveillé au général, les grands favoris se regardent en chiens de faïence pour savoir qui va boucher le trou, et finalement Quintana creuse à vitesse grand V ! Gesink prend un relais quelques hectomètres mais se ravise vite puisqu’il n’est pas relayé. Le groupe est donc quasiment à l’arrêt, grossit de nouveau pendant que Quintana s’envole vers la victoire d’étape, en plus d’une belle opération au général. Avec 1’32’’ de reprises, plus les bonifications, le voilà désormais 3e ! Poels, Gesink, Froome et Kreuziger prennent quelques secondes à leurs adversaires, les deux néerlandais privant Froome des bonifications. Un peu juste dans l’emballage final, Contador concède huit petites secondes sur l’anglais. C’est plus pour Van den Broeck (+ 20’’), Pinot (+ 50’’), et surtout Nibali (+ 58’’) et De Gendt (+ 1’09’’) qui étaient 4e et 5e ce matin. Parmi les membres du top 20, van Garderen et Kruijswijk ont subi les plus grosses défaillances à plus de 4 minutes de Quintana.
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Contrairement à la veille, le début d’étape est animé car les Sky sont plus regardants sur la composition de l’échappée. Chris Anker Sorensen, le grimpeur de la Giant largué au général, est à l’initiative d’un groupe de 7 comprenant LL.Sánchez, Weening, J.Moreno, Roy, Chavanel et G.Bennett. Cette échappée ne prend pourtant pas le large, la faute aux nombreuses contre-attaques à l’arrière. Dans la première côte du jour, Smukulis et Garcia, 4e et 5e hier, et Lequatre font la jonction tandis que le peloton lâche enfin du lest. L’entente n’est pourtant pas optimale à l’avant car les deux Cofidis et les deux Giant ne participent pas aux relais. Weening, Moreno, Chavanel et Sánchez essayent tant bien que mal d’organiser le groupe qui possède 3’30’’ de marge au pied de l’Aspin. Parmi les favoris, dans les premières rampes Rolland envoie son équipier Balloni, 2e hier, en contre, peut-être en prévision d’une offensive dans le Tourmalet. Le rythme n’est en tout cas pas encore élevé car l’échappée reprend du terrain tout en se délestant de ses éléments les plus faibles. Au fil des kms, Moreno, Bennett et Sorensen se montrent les plus costauds, avant que le danois n’explose soudainement à 2 kms du sommet. Sánchez le rejoint même pour basculer à 45 secondes de la tête de course. Un autre duo composé de Weening et Balloni pointe à 2’10’’. Le peloton, qui a nettement accéléré dans les derniers kms, passe à six minutes de la tête de course. Il a toutes les chances de jouer l’étape.
Dans la descente, Bennett et Moreno tergiversent, ce qui permet à Sánchez et Sorensen de faire la jonction. En tête de peloton, les Sky font la descente et ne pointent plus qu’à 3’30’’ au pied du Tourmalet. Les affaires de l’échappée ne s’arrangent s’ailleurs pas lorsque se outsiders se découvrent dès les premières rampes du monstre. Kiserlovski, Machado, Voeckler et Jeannesson ne provoquent pour l’instant pas de réaction du peloton. Froome compte toujours sur ses boys pour mener le tempo. Lorsque Geraint Thomas s’écarte, Coppel prend le relais. Il ne se met pas dans le rouge puisque le quatuor de contre revient sur la tête de course à 7 kms du sommet où l’écart est toujours de 3’15’’. Si le peloton tarde trop à réagir, les hommes de tête peuvent maintenant envisager la victoire, alors Kiserlovski et Jeannesson accélèrent encore pour se détacher. Dans le peloton, c’est une attaque de Poels et Kreuziger à 6 kms du sommet qui réveille un groupe encore gros d’une quarantaine d’unités. Les Sky haussent donc le rythme mais Poels est impressionnant. Il se débarrasse facilement de Kreuziger, avale les échappés intercalés et se lance à la poursuite du duo de tête. À sa poursuite, le maillot jaune ne semble pas impérial. Quintana, Contador et Schleck testent donc le britannique qui ne réagit pas, au contraire de Gesink et Kruijswijk. Avec encore plus de 40 kms à couvrir, les deux néerlandais hésitent à se mettre dans le rouge et se retrouvent finalement dans une situation inconfortable en chasse-patate, avec Sánchez pour un gros km. Ce trio Lotto Jumbo est lui-même poursuivi par un trio Sky : Henao et Uran entourent toujours Froome. La plupart des leaders suivent mais c’est la douche froide pour De Gendt : le 4e du général perd le contact ! À l’avant, Kiserlovski se défait de Jeannesson au train mais voit le retour de Poels juste avant le sommet. Quintana pointe à 35 secondes, quelques-unes devant Contador et Schleck qui seront vite bouchées dans la descente. Kruijswijk et Gesink sont bien plus loin à 1’35’’. Alors qu’il semblait en difficulté en début d’ascension, Froome et ses Sky ont bien géré pour augmenter progressivement le rythme au point de faire sauter de nombreux leaders. Au sommet, seuls Pinot et Kreuziger résistent dans la roue de Henao, Uran et Froome à 30 secondes des Lotto Jumbo ! La descente va cependant être cruciale car Froome, Gesink et Contador se tiennent virtuellement en quelques secondes au général.
Dans les premiers kms de la descente, un scénario déjà éprouvé cette année se répète : en six kms, Gesink et Kruijswijk perdent pied par rapport à la tête et sont avalés par les équipiers de Froome. Le maillot jaune prend même en personne ses relais pour limiter son débours sur Poels, Quintana, Kiserlovski, Contador et Schleck. Ils se sont regroupés à l’avant car Poels n’est visiblement pas meilleur descendeur que ses anciens coéquipiers. Malgré les relais qui tournent à l’avant, l’écart se réduit car le maillot jaune fait véritablement une descente à tombeau ouvert. Peut-être qu’on en garde un peu sous le pied à l’avant, toujours est-il qu’après 20 kms, l’anglais a bouché une minute sur les 1’30’’ qu’il avait de débours ! Ses adversaires comme ses équipiers ne lui sont d’aucune utilité, alors il les surprend en plaçant une attaque violente à moins de dix kms de Cauterets, sur une portion presque plate. Au terme de cette démonstration, il revient donc en solitaire sur la tête de course, qu’il relaie aussitôt ! Kruijswijk étant à bout de forces, Gesink doit maintenant prendre ses responsabilités car la situation lui échappe. Mais finalement, à 13 kms du but et 3 de Cauterets, Gesink, Henao, Pinot et Kreuziger reviennent devant ! On temporise alors carrément et un autre groupe revient de nulle part ! Celui-ci comprend Fuglsang, Rolland, Nibali, Van den Broeck, Valverde, Velits, Uran, Jeannesson, Coppel, Kruijswijk et même De Gendt. En bref, malgré cette dernière heure haletante, tout est à refaire.
À l’initiative de Poels, on rebouge très vite. Les pourcentages ne sont pas importants mais on peut espérer profiter d’un marquage pour faire le trou. Cependant personne ne veut être le dindon de la farce, et tous les coureurs qui étaient déjà à l’avant tout à l’heure y retournent, hormis Pinot et Schleck qui semblent accuser le coup. Les attaques et contre-attaques s’enchainent, presque tous les favoris s’y essaient, dont Gesink dans un style particulier, assis sur sa selle. Comme personne ne fait la différence, ces périodes intenses sont entrecoupées de phases d’observation où les plus faibles reviennent petit à petit en gérant leur effort au train. Poels est toujours très remuant, à 5 kms du but il est à l’initiative d’un bon coup qui semble se détacher avec Quintana, Poels, Gesink et Kreuziger. Mais Froome peut toujours compter sur Henao qui le ramène 1500m plus loin. À cet instant Quintana contre, et cette fois personne n’y va ! Le petit colombien n’est pas le plus surveillé au général, les grands favoris se regardent en chiens de faïence pour savoir qui va boucher le trou, et finalement Quintana creuse à vitesse grand V ! Gesink prend un relais quelques hectomètres mais se ravise vite puisqu’il n’est pas relayé. Le groupe est donc quasiment à l’arrêt, grossit de nouveau pendant que Quintana s’envole vers la victoire d’étape, en plus d’une belle opération au général. Avec 1’32’’ de reprises, plus les bonifications, le voilà désormais 3e ! Poels, Gesink, Froome et Kreuziger prennent quelques secondes à leurs adversaires, les deux néerlandais privant Froome des bonifications. Un peu juste dans l’emballage final, Contador concède huit petites secondes sur l’anglais. C’est plus pour Van den Broeck (+ 20’’), Pinot (+ 50’’), et surtout Nibali (+ 58’’) et De Gendt (+ 1’09’’) qui étaient 4e et 5e ce matin. Parmi les membres du top 20, van Garderen et Kruijswijk ont subi les plus grosses défaillances à plus de 4 minutes de Quintana.
MOV - N.Quintana 
MAP - W.Poels 
SKY - C.Froome
LIQ - R.Kreuziger 
LIQ - A.Schleck 
MOV - A.Valverde 
ALM - P.Velits
BMC - P.Rolland
AST - T.De Gendt 
TFR - J.Fuglsang 
EQS - V.Nibali 
M.Goss (LIQ) 
J.Dombrowski (LIQ) 
Brèves de l'équipe
Après une accolade dans le bus…
« Merci les gars, super boulot ! Steven, viens là aussi, gros gros taf, merci. C’est aussi grâce à vous si j’ai repris du temps. »
« Oui, belle opération même si ce n’est que quelques secondes sur Froome ! » répondit un LLS enthousiaste.
« Mouais, bof. Tant que tu ne gagnes pas, ce n’est pas une bonne opération. » rétorqua un Kruijswijk nettement moins dans l’euphorie.
« Ahah, bah disons que je n’ai perdu de temps sur personne. »
« Et Quintana, t’en fais quoi ? L’avoir laissé partir, c’est une belle connerie. »
« Je t’en prie. Si je commence à craindre Quintana, c’est que je ne joue pas la gagne sur le Tour. Il est trois crans en-dessous de Froome et moi. »
« On ne sait jamais. Tu as vu ce qu’il a fait en Catalogne ? Et déjà hier ? Ne te surestime pas… Ou ne le sous-estime pas… Déjà dans le Tourmalet… Si tu ne cours pas mieux tactiquement, tu peux oublier le podium mon pote. »
« T’es vachement dur quand même… Tout est bien qui finit bien ! Et si j’ai un moment d’absence, je sais que tu seras là pour me ramener hein. »
« Ben ouais mais… Déjà pas sûr que je sois toujours là. Tu as vu aujourd’hui ? Heureusement que j’avais de bonnes jambes sinon c’était très limite qu’on pète ! C’est pour toi que je dis ça, un conseil d’ami. » conclut Kruijswijk en lui rendant son clin d’œil.
), mais finalement il reprend du temps, je dirais que le bilan n'est donc pas mauvais 
Ça a vraiment dû beaucoup se regarder derrière. Par contre Gesink le sous-estime vachement 
AST - R.Kiserlovski 
TFR - F.Cancellara
TAR - R.Taaramae 
