Tour de Java
L'Indonésie est une terre de cyclisme. Elle est pleinement installée dans le calendrier Asia Tour, avec notamment les Tour de Singkarak et Tour de Ijen; sans oublier que l'Indonésie fut le premier pays asiatique à avoir une formation continental pro (Wismilak). C'est donc dans cette lignée que le pays a choisi de se promouvoir, en reprenant le spot libre en Asie. Petite fin de saison au paradis ? Non, en enfer. Climat tropical, ascensions redoutables. Tout est là pour offrir du spectacle dans un magnifique terrain de jeu.
L'épreuve se basera principalement dans la partie est de l'île de Java, qui abrite le pouvoir central indonésien. On sera même à l'extrême est, avec un début à Banyuwangi, ville qui accueille tous les ans le Tour de Ijen.
L'attraction, c'est bien le volcan Ijen et son cratère. Et donc, les routes qui y mènent, de Banyuwangi et Bondowoso. Ce sera le cadre de la première étape.
Etape 1 : Banyuwangi - Bondowoso (90,84 km)L'ascension du Mont Ijen se fait dans le même sens que sur le Tour de Ijen. Il y a donc ses fameuses portions à plus de 20%, qui font tant de mal aux coureurs. Au sommet on redescend, on traverse le plateau d'Ijen puis on remonte pour descendre vers Bondowoso. L'étape est volontairement courte pour l'entrée en matière.
Ascensions :
Ijen par Banyuwangi : 26 km à 6,9%; dont la partie la 2ème moitié de l'ascension : 9 km à 11,1%
Ijen par le plateau : 4,6 km à 8,3%
Etape 2 : Bondowoso - Malang (178,74 km)Le début de l'étape est calme. On repart de Bondowoso, et on longe la mer sur plus de 100 km. On passe notamment à proximité du volcan Argapura; puis de la ville de Probolinggo. C'est à partir de là que l'épreuve se corse, avec l'ascension du volcan Bromo. Puis on descend vers Malang, 2ème plus grande ville de la province de Java Orientale.
Ascensions :
Bromo par Probolinggo : 18,8 km à 9,6%
Bromo par le plateau : 3 km à 8,3%
Etape 3 : Tulungagung - Karanganyar (155,89 km)On part de la ville de Tulungagung, puis on se dirige vers la montagne. On passe au pied du volcan Ngliman, puis on arrive à Ponorogo. On traverse une plaine, puis on passe un col au pied du volcan Lawu, puis on descend vers Karanganyar.
Ascensions :
Ngliman 1 : 17,2 km à 4,3% (final 3 km à 8,9%)
Ngliman 2 : 2,2 km à 6,4%
Raya Payang : 9,6 km à 6%
Lawu Pass : 16,4 km à 6,9%
Etape 4 : Surakarta - Magelang (148,67 km)L'agglomération de Surakarta s'étend loin, très loin sur les pentes du volcan Merbabu. C'est donc dans un environnement semi-urbain que se joue la première ascension, redoutable, qui fera sans doute exploser le peloton. L'organisation a prévu des motos pour suivre les coureurs, les autos contournant la difficulté, et les retrouveront sur une voie plus large.
On passera ensuite par la Ketep Pass, qui permet de contourner le volcan. On descend vers Magelang, et on boucle autour de la ville, sur les pentes du volcan Sumbing, puis on retourne à Magelang où se joue l'arrivée.
Etape 5 : Magelang - Yogyakarta (167,1 km)On part de Magelang, ville d'arrivée la veille. On grimpe sur le flan du Mont Merbabu, dans un environnement mi habité mi sauvage. C'est un peu le fouilli, à l'image du pays
On traverse la plaine pour aller faire un tour dans les montagnes qui surplombent Yongikarta. Deux ascensions, ultimes tentatives pour éventuellement piéger un concurrent bien classé. Il sera ensuite temps de plonger sur Yongikarta, ancienne capitale de l'Indonésie. On arrive au pied du palais du Sultan.
Ascensions :
Merbabu : 5,4 km à 6,1%
Samigaluh : 5,0 km à 6,7%
Gua Kiskendo : 4,8 km à 10,9%
Le mot du présidentCe parcours est volontairement musclé. Nous souhaitons créer un événement, une course qui marque. Le Tour de Pékin a échoué car il était banal. Le public s'ennuyait, il n'y avait pas d'attente, pas de défi. Ici, nous concentrons sur 5 jours de belles difficultés, à propre de créer des rebondissements quotidiens (ou presque). Notre but est cependant de nous étendre sur une dizaine de jours afin de faire le tour de l'Île et de proposer des profils plus variés. Mais nous devons d'abord nous installer dans le paysage cycliste international. Et pour cela, une seule façon : créer de l'envie. Être en fin de saison n'est pas un problème, au contraire. Avec les difficultés redoutables que nous proposons et la fatigue de fin de saison, tout pourrait être remis en cause chaque jour !