Tennis | Miami

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Re: Tennis

Messagepar Arnaud » 24 Mai 2017, 14:49

Médé33 a écrit:
Arnaud a écrit:
Médé33 a écrit:http://www.ina.fr/video/CAB10000647
Chaque année avant Roland, mon pélerinage habituel, avec ce résumé de la victoire de Soderling face à Nadal. Je m'en souviendrais toute ma vie je pense, c'était le lendemain du jour du titre des Girondins, j'avais pu regarder le match à partir du dernier jeu du premier set, ça reste, avec la victoire de Fed face à Roddick à Wimbledon 2009, mon plus grand souvenir de tennis. Ces parpaings que Soderling envoyait, c'était monstrueux. La définition même que tout est possible en tennis.


:diantre: :cry: :cry: :cry:

Vrai que c'était triste, cette victoire est si particulière parce qu'elle correspondait au sacre qui faisait de Federer le plus grand tennisman de tout les temps, mais en même temps voir Roddick aussi bien jouer et passer aussi près de son rêve de Wimbledon était dommage. Bon après il avait quand même déjà gagné un GC.


Il a gagné un GC en début de carrière et courrait après ce Wimbledon depuis un moment...2009 c'était l'année du renouveau pour lui, sa troisième finale à Londres, et il réalise un match de grande qualité contre sa bête noire. Il aurait "mérité" un Wimbledon, mais Federer avait rendez-vous avec l'histoire ! Je me souviens d'ailleurs de Roddick qui avait commencé son discours en se tournant vers Sampras pour lui dire "Désolé Pete, j'ai fait ce que j'ai pu pour le retenir". Petite pointe d'humour malgré l'immense déception qu'il devait ressentir, c'est le moins qu'on puisse dire :niais: Très difficile à avaler cette défaite, mais quel match, grand souvenir effectivement ;)

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Re: Tennis

Messagepar Liam » 24 Mai 2017, 17:05

manolo57 a écrit:C'est marrant moi mon plus grand souvenir de tennis il ressemble plutôt à ça :niais:

https://youtu.be/t3TktrWPMls


Le plus grand souvenir des fans de Nadal il devrait plus ressembler à ça :

https://www.youtube.com/watch?v=-1yfWb0-jqQ

Plus grand match de l'histoire ;)

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Re: Tennis

Messagepar Médé33 » 24 Mai 2017, 19:06

Liam a écrit:
manolo57 a écrit:C'est marrant moi mon plus grand souvenir de tennis il ressemble plutôt à ça :niais:

https://youtu.be/t3TktrWPMls


Le plus grand souvenir des fans de Nadal il devrait plus ressembler à ça :

https://www.youtube.com/watch?v=-1yfWb0-jqQ

Plus grand match de l'histoire ;)

'culé.

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Re: Tennis

Messagepar Mr-T » 24 Mai 2017, 22:35

https://www.youtube.com/watch?v=HFbFJofqOcc

Ce match 8)
Premier homme à remonter 2 sets à 0 à Fed en GC!
Que c'était beau!

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Re: Tennis

Messagepar manolo57 » 24 Mai 2017, 23:31

Liam a écrit:
manolo57 a écrit:C'est marrant moi mon plus grand souvenir de tennis il ressemble plutôt à ça :niais:

https://youtu.be/t3TktrWPMls


Le plus grand souvenir des fans de Nadal il devrait plus ressembler à ça :

https://www.youtube.com/watch?v=-1yfWb0-jqQ

Plus grand match de l'histoire ;)

Ah mais bien sur en vrai je trollais, la finale de Roland 2008 est guez tellement Nadal était au dessus. La finale de Wimbly 2008 par contre :love: Le tie break du 4ème set :shock: Rarement vu les 2 joueurs évoluer à un tel niveau :shock: C'était tout simplement magnifique :love:

Un autre magnifique souvenir qui me reste en tête est la demi à Roland contre Djoko en 2013... Revenir à un tel niveau après 6 mois d'absence, c'était tout bonnement incroyable... Quoiqu'on en dise Rafa est un champion hors norme, avec un mental d'acier, peut-être même le joueur avec le plus de mental de l'histoire du tennis !

Je crois qu'on se rend pas toujours compte de la chance qu'on a d'avoir vu évoluer 3 joueurs à un tel niveau, 3 légendes du tennis... Il faut en profiter parce que la génération qui arrive s'annonce beaucoup moins passionnante. Djoko, Federer, Rafa... Il n'y en a qu'un qui aura gagné mon soutien parmi ces 3 là, mais je les respecte tous à fond. Le tennis est un sport tellement difficile, évoluer à un tel niveau pendant tant d'années demande tellement de débauche mental et physique, c'est incroyable rien que d'y penser. Je ne pense pas qu'on reverra de si tôt des joueurs de ce calibre ! Profitons tant qu'on le peut encore, le tennis aura été béni depuis le début de ce siècle, c'est un sport magnifique et qui mériterait encore plus de reconnaissance, mais les joueurs qui le représentent
en sont parfaitement dignes. Je vous le répète, réjouissons nous de cette génération :ok:

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Re: Tennis

Messagepar Lucas04100 » 25 Mai 2017, 15:42

MisterToadette a écrit:https://www.youtube.com/watch?v=HFbFJofqOcc

Ce match 8)
Premier homme à remonter 2 sets à 0 à Fed en GC!
Que c'était beau!


J'avoue putain :love:

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Re: Tennis

Messagepar Médé33 » 26 Mai 2017, 11:14

Tirage au sort de Roland dans les minutes à venir, effectué par Yoka et Mossely (cette dernière étant prête d'accoucher, elle a un gros ventre :mrgreen: )

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Re: Tennis

Messagepar Médé33 » 26 Mai 2017, 11:23

Mladenovic qui affrontera en huitièmes Muguruza, pas facile ce tirage :x

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Re: Tennis

Messagepar Médé33 » 26 Mai 2017, 11:29

Garcia qui prend Konta au troisième tour.

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Re: Tennis

Messagepar Médé33 » 26 Mai 2017, 11:35

Puig-Vinci au premier tour :o

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Re: Tennis

Messagepar Médé33 » 26 Mai 2017, 11:35

Wawrinka-Murray et Djoko-Nadal en demies !

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Re: Tennis

Messagepar Médé33 » 26 Mai 2017, 11:36

Murray-Nishikori
Wawrinka-Cilic
Nadal-Raonic
Djokovic-Thiem

en quarts si je dis pas de bêtise.

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Re: Tennis

Messagepar Médé33 » 26 Mai 2017, 11:38

Tsonga-Cilic en huitièmes, cettec hatte :moqueur:

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Re: Tennis

Messagepar Médé33 » 26 Mai 2017, 11:40

Médé33 a écrit:Tsonga-Cilic en huitièmes, cettec hatte :moqueur:

Bon en fait non il prend Kyrgios au 3ème tour...

Del Potro-Murray au 3T :o

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Re: Tennis

Messagepar Médé33 » 26 Mai 2017, 11:46

PAIRE-NADAL AU 1T :moqueur: :moqueur: :banana :banana

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Re: Tennis

Messagepar Médé33 » 26 Mai 2017, 11:52

Et le tableau :

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Re: Tennis

Messagepar cunego » 26 Mai 2017, 12:15

Nadal, Djokovic et Thiem dans la même partie :diantre:

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Re: Tennis

Messagepar Médé33 » 26 Mai 2017, 12:25

Du côté des français :

Lokoli :arrow: Déjà bien d'éviter une tête de série, mais Klizan c'est pas simple. Murray au deuxième tour, je ne le vois pas faire la quelconque surprise
Herbert :arrow: Se prendre A.Zverev au 2T, ça sent l'élimination en trois sets secs.
Chardy :arrow: Premier tour facile, deuxième tour face à Nishikori, suivant l'état physique du japonnais il peut tout à fait envisager de faire son trou dans cette partie du tableau, parce qu'après c'est Querrey au 3T et Zverev/Cuevas en huitièmes. Ca a tout du vrai bon tirage pour lui.
Gasquet :arrow: Un qualifié au premier tour, peut être un qualifié au deuxième, avant le duel fratricide face à Monfils au 3T. Il va perdre les points de son quart de finale...
Muller :arrow: tombe sur Monteiro au 1T, j'ai du mal à le voir vainqueur, mais sait on jamais. Monfils au 2T, là par contre c'est sûr qu'il ira pas plus loin.
Monfils :arrow: Brown au premier tour, Monfils est donc tombé sur le seul joueur plus excentrique que lui. La voix est à mon avis vraiment dégagée jusqu'aux huitièmes, où l'attendra Wawrinka.
Tsonga :arrow: Un tableau en bois jusqu'au 3T, où il rencontre Kyrgios. S'il le passe, tout est envisageable, parce qu'il a pris à chaque fois à mon sens le mec le moins dangereux possible : Cilic en huitièmes, Wawrinka en quarts, Murray en demi. Facile à dire, mais il a au moins été épargné par le tirage.
Halys :arrow: Bien chanceux lui aussi : un qualifié au 1T, Muller ou Garcia Lopez au 2T. S'il passe l'obstacle Raonic au 3T, il se retrouve avec Dimitrov ou Carreno Busta en huitièmes, c'est à dire le match up le plus facile du tournoi à ce niveau. Il a une vraie belle carte à jouer pour enfin se révéler au plus haut niveau.
Robert :arrow: Dimitrov au 1T, soit la tête de série la plus facile, le bulgare n'a gagné qu'un match sur terre battue ces deux dernières saisons. La belle surprise française du 1T, s'il y en a une, elle est là. Mais bon, ça parait tellement évident... S'il le passe, c'est Robredo au 2T (pas facile), et Carreno Busta ou Mayer au 3T. Un beau tableau en bois lui aussi. Entre lui et Halys, j'espère qu'on aura bien une excellente surprise.
Simon :arrow: Il avance plus, ça sent mauvais. Dans le meilleur des cas, il passe face à un géorgien et bat difficilement Troicki au 2T (face à qui il a perdu l'an dernier malgré mes pronostics si mes souvenirs sont bons :niais: ). Le tout avant de se faire poutrer par Nadal au 3T. Bref, rien ne change au pays de Gillou.
Paire :arrow: Le pire tirage possible avec Nadal au 1T :moqueur: Retour de karma, il n'avait qu'à se bouger pour être tête de série.
Mahut :arrow: Un qualifié au 1T, un Thiem au deuxième, autant dire que son Roland va être bien anonyme. Une brève dans TLS le lundi, une autre le mercredi, circulez.
Bourgue :arrow: Il m'avait bien fait vibrer l'an dernier, il joue Coric au 1T là, c'est dur, mais il peut le faire. Steve Johnson au 2T, son tableau est assez abordable. Après c'est Thiem au 3T, ça peut être une des bonnes surprises.
Mannarino :arrow: Il joue Zeballos au 1T et Isner au 2T : deux matchs très ouverts, que je serais bien incapable de pronostiquer. Si jamais il fait l'exploit, c'est Goffin au 3T.
Pouille :arrow: Il joue Benneteau au 1T, l'occasion de montrer qui est le nouveau boss du tennis français. Bellucci au 2T, attention ça sent le piège. Ramos au 3ème, contre qui il a perdu en demi de Monte-Carlo. S'il passe tout ça, il aura son grand moment face à Djokovic sur le central en huitièmes. Et là, tous les espoirs sont permis.
Bonzi :arrow: On été chanceux sur nos WC, encore une qui ne joue pas de tête de série au premier tour ! Lui il joue Medvedev, je sais pas quoi en penser. Ramos au 2T, ça sent pas l'exploit mais plutôt la défaite anonyme sur le court 2.


Du côté des favoris. Dans l'ensemble le tirage est équilibré, ceux qui se prennent un outsider tôt ont ensuite un tableau plus dégagé, c'est typiquement le cas de Murray qui prend Del Potro au 3T. Djokovic a un parcours plutôt délicat, il va affronter des vrais joueurs de terre : Granollers au 1T, possiblement Schwartzman au 3T, Ramos au 4T (ou bien Pouille), Thiem ou Goffin au 5T. Mais c'est pas forcément des joueurs capables d'un exploit, c'est juste que c'est très emmerdant comme parcours. Nadal a une route pour les demi finales d'une facilité hallucinante. Y a Paire au 1T, c'est vrai, mais après c'est Haase, Simon, Sock et Raonic...
Je pense qu'on aura un seul quart de finaliste non tête de série, et que ce sera l'adversaire de Nadal, dans la partie Raonic-Muller-Carreno-Dimitrov. Mon pari osé, ce serait qu'aucune tête de série de 5 à 8 n'atteindra les quarts, mais Thiem est celui qui me fera mentir :x

Les matchs à voir dans les trois premiers tours :
Almagro/Baghdatis-Del Potro (2T)
Del Potro-Murray (3T)
A.Zverev-Verdasco (1T)
Kokkinakis-Nishikori (1T)
Wawrinka-Fognini (3T) :arrow: Ce match a tout pour être LE match de la quinzaine.
Kohlschreiber-Kyrgios (1T)
Kyrgios-Tsonga (3T)
Gulbis-Cilic (1T)
Paire-Nadal (1T)
Thiem-Tomic (1T)
Bourgue-Coric (1T)
Schwartzman-Djokovic (3T)

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Re: Tennis

Messagepar Médé33 » 26 Mai 2017, 21:17

Jolie programmation pour dimanche...
L'affichage du tweet est bloqué par votre navigateur.
Voir le tweet de @rolandgarros sur Twitter

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Re: Tennis

Messagepar Liam » 26 Mai 2017, 22:47

Stan :love: dans l'Equipe du jour :

"Sers-toi de tes émotions et tu gagneras"

Surprise, il donne rendez-vous à 9 heures. Rares sont en effet les sportifs prêts à l'interview au petit jour... «Mais en Suisse, ce n'est pas tôt ! conteste Stan Wawrinka en riant. Et puis j'aime le matin. J'aime sa lumière, surtout quand il fait beau comme aujourd'hui. J'ai amené ma fille (Alexia, 7 ans) à l'école à 8 heures. Ça fait partie des petits plaisirs quand je suis à la maison.» On retrouve donc le triple vainqueur de Grand Chelem (Melbourne 2014, Roland-Garros 2015, US Open 2016) près de Genève, dans l'écrin verdoyant de l'hôtel La Réserve, établissement luxueux dont les jardins filent en pente douce vers le lac et le ponton de bois d'où l'on prend le bateau pour gagner le centre-ville. L'air est tiède. Le clapotis de l'eau, apaisant. La vue sur le mont Blanc, majestueuse. Inscrit au «Geneva Open» qui s'est ouvert lundi, Wawrinka veut profiter de ces derniers jours de sérénité pour préparer au mieux Roland-Garros. «Il y a toujours quelque chose de stressant à jouer devant son public. Mais je ne perds pas d'énergie ici. Grâce au cadre bucolique, c'est l'un des tournois les plus agréables à jouer de la saison.»

C'est important de venir vous ressourcer chez vous en Suisse...
Oui. Avec la vie qu'on mène, les voyages en avion, l'effervescence des grandes villes, l'agitation autour des tournois, ce retour au calme et à la verdure me fait toujours du bien. Le paysage est splendide, non ? Là-bas, vous voyez, c'est la France. Là, Lausanne. Car soyons clair, nous sommes sur le lac Léman, le plus grand lac d'Europe, et non sur le lac de Genève. C'est important de le préciser. (Il rigole en faisant référence à la dispute entre Genevois et Lausannois sur le nom du lac). Le village de Saint-Barthélemy, où j'ai grandi, dans le canton de Vaud, se trouve à environ 35-40 minutes d'ici. On est sur mes terres. Je suis chez moi.

Vous êtes quelqu'un de tranquille. C'est suisse aussi ?
Oui, je suis plutôt tranquille et relax. Mais je ne sais pas si c'est suisse. En fait, j'ai une double facette. J'adore ma vie de joueur. Voyager. Les grandes villes, New York, Paris. Les hôtels. L'excitation. Mais j'aime pouvoir contre-balancer les choses, rester à la maison, profiter des miens, cuisiner, oui, j'aime cuisiner, conduire ma fille à l'école.

Une autre star du sport suisse est originaire de Saint-Barthélémy, l'entraîneur de l'équipe de football de Nice, Lucien Favre. Pas mal pour un petit village de 680 âmes. Il y a une explication ?
On a de bons légumes (il rit). Non, aucune. Mon père est allé en classe avec Lucien Favre mais je le connais très peu. Je l'ai juste croisé deux ou trois fois sans avoir eu le temps de discuter vraiment. Mais j'aime bien le foot, je regarde les grands matches, j'aime le Real Madrid.

Vos parents étaient agriculteurs. Cela a-t-il influé sur votre personnalité et votre jeu ?
Sûrement. J'ai beaucoup aimé travailler avec mon père à la ferme, monter sur les tracteurs, bosser dur. Ils faisaient des légumes, des céréales, du biologique. Ils avaient aussi une boulangerie et un marché de légumes. Et beaucoup d'animaux, des poules pour les œufs, des vaches pour le lait. J'aidais mon père à traire les vaches. Ça, oui, je sais faire (il rit).

Vous pourriez reprendre une ferme un jour après votre carrière ?
Non, c'est trop dur !

Est-ce que votre jeu solide, carré, est dû à cette enfance paysanne ou est-ce un cliché de dire cela ?
C'est un cliché. Mais je n'ai jamais rechigné au travail. Et je me suis toujours senti fort dans cette filière longue, dans cette endurance et ce jeu d'usure que je possède. Quand il faut tenir cinq sets, je suis là. J'ai fait aussi beaucoup de travail quantitatif quand j'étais jeune. J'ai commencé tard, à 8 ans, et à 12-13 ans, je ne faisais pas partie des meilleurs de ma catégorie d'âge en Suisse. J'étais hors du système fédéral. Pour rattraper mon retard, il a fallu que je m'entraîne beaucoup avec Dimitri Zavialoff, qui m'a formé depuis mes débuts jusqu'à ma montée dans le top 10. Ensemble, on a fait un travail extraordinaire.

Vous avez aussi besoin de temps...
Oui, disons que c'est pour ça que je me sens mieux sur les Grands Chelems. En cinq sets, on a plus le droit à l'erreur. On ne va pas jouer non plus un top 30 avant le 3e tour, on peut se permettre de moins bien démarrer. On a le temps d'accumuler de la confiance et d'élever son niveau de jeu tour après tour... Dans ma carrière aussi, j'ai eu besoin de temps. J'ai gagné mon premier Grand Chelem à 28 ans, ce n'est pas la ligne commune. Il m'a toujours fallu attendre pour progresser. Mais une fois que je progresse, je redescends très rarement. Avec moi, c'est étape par étape mais ça tient, c'est solide.

Il y a chez vous un contraste saisissant entre votre solidité physique et vos émotions à fleur de peau. Pourquoi ?
Parce que le jeu ne reflète pas forcément le caractère... Je suis quelqu'un de très émotif et de très sensible, oui, mais pour être à ce niveau dans le tennis, ou dans le sport en général, il faut être torturé. Comment ne pas l'être d'ailleurs ? Nos émotions fusent dans tous les sens, elles font des montagnes russes tout au long de l'année. Un jour, vous jouez une finale de Grand Chelem, un match plein, devant 18 000 spectateurs. Le lendemain, vous vous retrouvez face au vide, sans plus rien ni personne. C'est ça, le plus dur à gérer.

Juste avant la finale de l'US Open contre Novak Djokovic, en septembre dernier, vous avez craqué dans le couloir qui mène au stade. Vous avez avoué ensuite : « Je me sentais au bout de ma vie. »
Que vouliez-vous dire ?
J'étais presque malade, j'avais failli vomir, j'avais versé des larmes. J'avais l'angoisse de jouer une finale que je ne voulais pas perdre. Ça a été ma finale la plus dure émotionnellement. Tout le tournoi avait été difficile et j'avais dû puiser vraiment au fond de moi-même. J'avais sauvé une balle de match contre Daniel Evans (au 3e tour), puis affronté Juan Martin Del Potro en quarts qui m'avait battu à Wimbledon. Une grosse bataille mentale et physique à cause de la chaleur et l'humidité. Pareil contre Kei Nishikori en demies puis Djokovic en finale (quatre sets et quatre heures de jeu).

En sport, en général, on ne doit jamais rien laisser transparaître de ses émotions devant l'adversaire, non ?
On nous apprend au tennis à ne rien dire, ne rien montrer, comme au poker. Mais le stress fait partie de nos vies et il ne faut pas avoir peur de se l'avouer ni de l'avouer à l'autre. Il n'y a pas de honte car le stress n'empêche pas de gagner. La preuve : j'ai gagné cette finale... J'ai d'ailleurs eu beaucoup de retours après cette interview où je m'étais ouvert. Beaucoup de gens m'ont dit que c'était génial que je lève ainsi une sorte de tabou. Et après on s'étonne que les jeunes cassent des raquettes... Mais on ne leur donne pas la possibilité d'accepter d'être traversé par les émotions. On les bride, on leur montre ces champions en leur disant : «Regarde, ils ne sont pas nerveux.» Alors qu'on devrait leur dire que la peur et le stress, c'est normal. Sers-toi de tes émotions et tu gagneras !

En mars, à l'issue de votre finale d'Indian Wells perdue face à Roger Federer, on vous a encore vu pleurer...
Je sais, on s'est dit : «Il a perdu une finale, c'est incroyable, pourquoi il pleure ?». Mais il faut toujours nous voir dans un ensemble plus grand et remonter dans le temps. En Australie, j'étais arrivé avec une blessure au genou, je n'avais pas pu m'entraîner pendant deux semaines. Et j'avais perdu en cinq sets face à «Rodge» en demi-finales. À Indian Wells, j'avais dû m'arracher de nouveau pour revenir alors que j'avais encore des douleurs. Et j'étais parvenu en finale. Cette accumulation de choses m'a fait craquer. Mais craquer après une finale face à «Rodge», ça ne me gêne pas. J'étais bien. J'étais heureux.

Est-ce pour cela que votre tennis semble si dépendant de vos humeurs, de vos amours, de votre vie ?
Mon tennis dépend de ma fraîcheur mentale. Quand je perds trop d'énergie sur trop de choses autour, il m'est difficile de jouer mon meilleur tennis. Il me faut une stabilité mentale. Mais j'ai beaucoup travaillé là-dessus avec mon entraîneur Magnus Norman, qui a été numéro 2 mondial et qui a connu ce que je vis. Avec Pierre Paganini aussi, mon préparateur physique, qui ne m'aide pas que sur le physique, et avec plusieurs psys. Je me connais mieux.
«Je ne suis pas en crise. C'est juste un puzzle dans la tête dont il faut remettre les pièces au bon endroit»

C'est ce manque de constance qui fait la différence entre vous et un Federer ou un Djokovic ?
Mais on pourrait aussi dire que je suis constant parce que j'ai gagné trois Chelems en trois tentatives et en trois ans, que je suis numéro 3 mondial et que ça fait quatre ans que je suis dans le top 4. Je sais, on dira le contraire parce que je suis capable de gagner un Grand Chelem et de perdre au premier tour du tournoi d'après. Mais croyez-moi, je ne fais pas exprès de perdre ! C'est comme une cocotte-minute. On la fait chauffer, chauffer, et quand elle explose, ça veut dire qu'elle est prête. Il me faut peut-être ces périodes plus difficiles pour réussir.

En 2015, vous avez accepté de poser dévêtu pour «The Body Issue» du magazine américain ESPN. Était-ce une autre façon de vous mettre à nu ?
C'était un shooting que je n'aurais jamais pu faire il y a quelques années. J'ai mis du temps à l'accepter. Mais je me suis dit : «Fais-le, force-toi.» En général, nous les sportifs, on ne veut pas sortir des clous, on veut rester dans des choses sobres et connues. C'était une façon pour moi de me dépasser. Ça a été une vraie expérience personnelle.

Au tournoi de Rome, où vous avez été sorti en huitièmes de finale, vous avez dit «qu'il vous fallait retrouver le feu» pour Roland-Garros. Comment se transcender pour retrouver la flamme qui vous avait fait jouer une finale époustouflante contre Djokovic à Paris en 2015 ?
J'ai connu trois tournois difficiles, à Monaco (battu en 8es), Madrid (battu d'entrée) et Rome (battu en 8es), où je n'ai pas fait ce que je devais faire lors des matches. J'ai eu du mal à me faire mal et à me pousser... Mais je ne suis pas en crise. Il n'y a aucune raison de perdre mon calme. Je le vois à l'entraînement. Je suis proche de mon meilleur tennis. C'est juste un puzzle dans la tête dont il faut remettre les pièces au bon endroit. Cela dit, Roland-Garros 2015 a été mon plus grand tournoi. Je n'ai jamais aussi bien joué. Ça déménageait !

À Roland-Garros, vous retrouverez les joueurs français. Pourquoi est-ce que ça clashe souvent entre vous et eux ?
Parce que c'est une histoire d'amour ! D'amour-haine, peut-être. Franchement, on s'entend très bien, il n'y a aucun problème. On se connaît depuis que nous sommes jeunes, Tsonga, Simon, Gaël (Monfils), Richard (Gasquet). On est de la même génération, on se côtoie à l'entraînement. Après, on a tous un ego. On s'est aussi souvent affrontés dans des matches qui représentaient un très gros enjeu pour nos carrières respectives, en Grand Chelem comme en Coupe Davis. Alors, il peut y avoir des clashes. C'est normal.

Cette année, en quarts de finale à Melbourne, vous vous êtes encore accroché avec Jo-Wilfried Tsonga. Il vous a reproché de le regarder de travers...
(Il se marre.) Il y avait trop de testostérone sur le terrain... On s'est pris la tête sur le moment. Mais après, ça s'est réglé. Ça ne me perturbe pas.

Paradoxalement, l'un de vos meilleurs amis sur le circuit est Benoît Paire.
Benoît, c'est un mec gentil avec tout le monde. Bon, je ne le comprends pas toujours complètement quand il part dans tous les sens... Oui, même moi, qui suis, comme lui, à fleur de peau. Et je lui dis quand il déconne. Car il déconne régulièrement. Mais je le lui dis en tant que pote, après il fait ce qu'il veut. Je connais aussi Shy'm. Elle est très gentille. Ils vont très bien ensemble.

Et quand Yannick Noah en rajoute en vous demandant «un peu de générosité, mec !» et en vous conseillant de vous détendre pour vous rapprocher du public, ça ne fait pas un peu trop ?
Ah mais ça, il faut oublier ! C'est du faux. C'est un teasing pour une campagne de pub qui sort, là, pour Roland. Il m'attaque sur mon short à carreaux «pourri» de Roland 2015. Je lui réponds sur sa carrière. Si tout ce qu'il a dit avait été vrai, je l'aurais étranglé (il rigole) !

Comment jugez-vous le retour à la compétition de votre compatriote Roger Federer, vous qui le connaissez si bien ?
On ne peut être qu'admiratif. Son retour ressemble à sa carrière. Il a toujours fait les bons choix. Il était blessé pendant six mois, il revient et gagne tous les grands titres. Il repart là de nouveau six semaines pour s'entraîner pour un retour sur le gazon. Tout ce qu'il fait, c'est plus que du génie.

On vous a toujours opposé à lui, son élégance, son style, etc. Est-ce vexant à la fin ?
Non, pas du tout. Mais ce qui m'énerve, c'est qu'on essaie de me comparer toujours à lui. Pourquoi chercher à comparer le plus grand joueur de tous les temps avec les autres ?

Avec Federer, vous êtes très différents mais indissociables. Au fond, êtes-vous vraiment amis ?
On le saura après notre carrière parce qu'on se côtoiera alors seulement si on en a envie. Mais on connaît beaucoup de choses de nos vies respectives, on a vécu des émotions incroyables ensemble, de grands moments où on a eu besoin l'un de l'autre. Il n'aurait pas pu gagner la Coupe Davis en 2014 sans moi et inversement. Pareil pour la médaille d'or du double aux Jeux Olympiques de 2008. On s'est trouvés. On s'est portés. Et si on n'avait pas eu une aussi bonne entente, on n'aurait jamais si bien joué ensemble.

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Liam
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