J’avais pas prévu de CR à la base, mais ma dernière journée dans le sud a été un régal. Pour les amateurs de lacets comme moi, c’est le top, avec les cols de Braus et Turini, répertoriés sur le très bon site Dangerousroad, le col de St Pancrace (Peille) est pas mal dans le genre.
Pas grand-chose à rajouter sur les premiers jours. Le Col de Vence a donné un très bon résultat. Le prolongement dans l’arrière-pays Niçois a été agréable, mais sans plus. 100km + un test de 33’ la veille d’une course de côte sur la Madone, c’est pas la meilleure prépa. J’ai accusé le coup et ça m’a déçu de ne pas avoir été au top, et de se prendre un tir d’entrée. Au final, je relativise. Même sans trop de sensations, je fais une perf équivalente à mes meilleures perfs l'an passé. En attendant, j’ai bien représenté le Gruppetto quand même, https://www.fsgtcyclisme06.fr/fsgt/races/51/ , on était que deux coureurs sans club, y avait quand même un sacré niveau.
Le soir, je revois un pote, fast-food, 5km de marche dans la ville, passage au Casino, qui rattrape la journée, avec une mise de 30€, j’en récupère 75€ OKLM. Je finis la journée bien crevé, avec l’idée de raccourcir l’étape de demain.
Heureusement la nuit est très bonne, pas question de raccourcir, direction l’Escarène en train. Petite descente de 500m et me voilà déjà au pied de Braus, pas échauffé. Pas grave, le début est roulant et permet de faire tourner les jambes sans forcer. Je fais la moitié du col en-dedans avant d’accélérer un peu sur la seconde moitié, plus dure. Les panneaux indicatifs sont souvent erronés dans le pourcentage, à ne pas toujours tenir compte. La montée se fait au calme, elle est assez verte et possède de belles vues en contrebas. Plus on monte, plus les lacets deviennent présents. Ils sont assez plats et permettent de prendre de la vitesse, tout ce que j’adore. Aucune souffrance dans le col et une fois qu’on en termine avec les lacets, on a une belle vue de ce qu’on a monté.
Arrêt au sommet. Je recommande le sandwich thon – roquette – tomates – œuf - huile d’olive, avec une touche de mayonnaise. Je vois passer Caleb Ewan plein gaz derrière un scooter. J’essaie de le reprendre mais le mec s’arrête tout juste quelques secondes pour se couvrir et repart direct plein gaz dans la descente, ça va trop vite pour moi. La descente du col de Braus est en bon état, ce qui me permet d’être très décontracté sur la descente.
Arrivé à Sospel, le col de Turini démarre presque immédiatement. 24km de montée à décomposer en 4 parties. Un échauffement de 3km avec des successions de faux-plats. On entre ensuite dans une magnifique partie de plus de 6km à environ 6% de moyenne. On passe à travers les Gorges du Piaon, d’une beauté exceptionnelle. C’est ici qu’on aperçoit les premières successions de lacets, 34 au total.
Ensuite, un peu moins de 4km de replat montant, autour du village de Moulinet, histoire de pouvoir récupérer un peu, et on attaque la dernière partie du col qui présente le challenge le plus sportif, et peut-être le moins d’intérêt au niveau esthétique. Y a toujours quelques beaux lacets, mais on est souvent dans les bois et au bout d’un moment cette montée semble très longue. Le vent a en plus pas mal soufflé, difficile de dire s’il était avantageux ou non, tellement ça tournait, mais c’est bien fatiguant.
J’ai adoré ce col à la fois pour les paysages, le challenge sportif et la très faible circulation. Direct dans mon top 3 français.
La descente par Lucéram est un régal. Je pense que l’ascension par ce versant doit être encore plus spectaculaire en termes de paysage, avec une partie boisée moins longue. Splendide.
Il me reste de l’énergie, je décide donc pour le deuxième jour de suite de rejoindre Peille en empruntant la très belle montée de Paris-Nice, où Contador et Gallopin avaient fait des différences les années passées. La vallée entre l'Escarène et Grave de Peille est magnifique.
La première partie de cette montée est vraiment exigeante avec pas mal de portions à plus de 10%. Je comprends pourquoi Contador a pu tout faire exploser au pied. C’est ici que je donne le maximum avec les forces qu’il me reste, je sais que la seconde partie est plus abordable. J’adore cette montée, elle ne présente pas un paysage ou point de vue exceptionnel. Mais j’adore cette atmosphère très calme, sans trop de circulation, dans les pins, avec de beaux lacets et au sommet on retrouve le très joli village de Peille. Au top.
Sans m’arrêter, je fonce plein gaz vers la Turbie. Quand je connais les routes, j’ai pas de blocage, donc je décide de faire un CLM jusqu’à Nice. La transition jusqu’à la Turbie est pas la plus belle, même si c’est calme et très bien à faire à vélo. Une fois à la Turbie, on voit la mer. Quelques faux-plats casse pates se présentent, et on peut enfin emprunter la fameuse descente du Col d’Eze. C’est la 3ème fois que je l’emprunte, je n’aime pas les descentes mais celle-ci est un régal avec de supers points de vue sur la mer.
Vraiment le kiff cette sortie, une des plus belles que j’ai faite. J’ai adoré chaque moment. La tranquillité de chacune des montées. Le point de vue sur les lacets de Braus. Le sandwich au sommet. La diversité du paysage sur Turini. La vallée entre l’Escarène et Grave de Peille. Cette montée vers Peille. Cette redescente au bord de la mer. Autant de décors différents en une sortie, j’en ai pris plein les yeux. La Côte d’Azur quoi.
Je suis vraiment conquis par la Côte d'Azur, c'est vraiment un endroit où je pourrais revenir année en année avec ce décor magnifique, un peu comme les Canaries en général le mélange mer/océan avec la montagne, c'est souvent magique. Dommage que la ligne train de nuit va arrêter, ça sera plus compliqué de revenir...
Voilà, c'était pas un CR épique, la difficulté était pas ouf, les jambes étaient pas exceptionnels mais que c'était beau.