[Histoire] Courses d'antan

[Tilo]

En Juin 1958, la neige et le froid ont gelé les blés, même le blé noir (ma grand-mère qui me l'a raconté. Elle m'a emmené voir mon 1er TDF, elle en solex et moi avec mon petit vélo rouge, j'avais 6 ans et j'ai fait 32 kms A/R très mal-plats pour voir passer Ocana & Indurain, j'ai dormi 20h en rentrant mais j'étais piquée de cyclisme à vie )

T'as 65ans

[Guillaume14]

En Juin 1958, la neige et le froid ont gelé les blés, même le blé noir (ma grand-mère qui me l'a raconté. Elle m'a emmené voir mon 1er TDF, elle en solex et moi avec mon petit vélo rouge, j'avais 6 ans et j'ai fait 32 kms A/R très mal-plats pour voir passer Ocana & Indurain, j'ai dormi 20h en rentrant mais j'étais piquée de cyclisme à vie )

T'as 65ans

Oui et Indurain 85

[Tilo]

En Juin 1958, la neige et le froid ont gelé les blés, même le blé noir (ma grand-mère qui me l'a raconté. Elle m'a emmené voir mon 1er TDF, elle en solex et moi avec mon petit vélo rouge, j'avais 6 ans et j'ai fait 32 kms A/R très mal-plats pour voir passer Ocana & Indurain, j'ai dormi 20h en rentrant mais j'étais piquée de cyclisme à vie )

T'as 65ans

Oui et Indurain 85

Fallait pas quel se trompe dans la date

[Guillaume14]

Sans m'avancer, je pense qu'il s'agit de 2 anecdotes distinctes... Une qu'on lui a racontée et une qu'elle a vécue mais plus tard mais avec la même personne

Ah ces jeunes

[thor_husvod]

Sans m'avancer, je pense qu'il s'agit de 2 anecdotes distinctes... Une qu'on lui a racontée et une qu'elle a vécue mais plus tard mais avec la même personne

Ah ces jeunes

Bah oui ca me semblait logique

[Guillaume14]

Sans m'avancer, je pense qu'il s'agit de 2 anecdotes distinctes... Une qu'on lui a racontée et une qu'elle a vécue mais plus tard mais avec la même personne

Ah ces jeunes

Bah oui ca me semblait logique

Pas pour les belges apparemment

[thor_husvod]

Sans m'avancer, je pense qu'il s'agit de 2 anecdotes distinctes... Une qu'on lui a racontée et une qu'elle a vécue mais plus tard mais avec la même personne

Ah ces jeunes

Bah oui ca me semblait logique

Pas pour les belges apparemment

Pas de leur faute, ils savaient pas savoir, on parle pas la même langue

[rthomazo]

9 Juillet 1913...

Eugène Christophe rebrase sa fourche

Avant les Pyrénées, Eugène Christophe est deuxième du classement général du Tour de France cinq minutes derrière le belge Odile Defraye, et entreprend de dépasser le tenant du titre sur l'étape reine entre Bayonne et Luchon. Jusque dans l'ascension du Tourmalet, tout semble bien se passer pour le Vieux Gaulois : il passe deuxième au sommet derrière le belge Philippe Thys et se retrouve virtuellement leader du classement général. Mais, au début de la descente, Christophe est renversé par une voiture !Son vélo est inutilisable, et le règlement est clair : les coureurs ne peuvent bénéficier d'aucune aide extérieure. Eugène Christophe descend donc avec son vélo sur le dos les quinze kilomètres qui le mènent jusqu'au village de Sainte-Marie-de-Campan, où il trouve une forge et rebrase lui-même sa fourche, sous le regard attentif des commissaires de course. Au bout de deux heures, l'un d'entre eux demande à Desgranges s'il peut aller chercher un sandwich, et Christophe lui répond : "Si vous avez faim, mangez du charbon ! Je suis votre prisonnier et vous resterez mes gardiens jusqu'au bout !" Après quatre heures de réparation, Christophe repart en ayant perdu toutes ses chances de gagner le Tour, mais il rentre dans la légende.

Putain un froid comme ça en Juillet?

C'est corrigé

[rthomazo]

20 Avril 1919...

"L'enfer du Nord"

Après cinq ans d'absence, l'Auto annonce le retour de Paris-Roubaix pour cette édition 1919. Mais la décision semble hâtive. En effet, les coureurs devront rouler sur des routes déplorables au milieu d'un véritable champ de bataille encore partiellement déminé. La course sera donc triste, mais surtout dangereuse : les coureurs seraient à la merci d'un obus non déminé trop proche des routes ! Cependant, la course a bien lieu le 20 Avril. Dès le début de la course, des clous semés sur la route provoquent de nombreuses crevaisons, provoquant l'abandon de plusieurs coureurs dont le français Jean Alavoine. Peu après Béthune, alors que les coureurs traversent un véritable champ de ruines, Francis Pélissier place une attaque fulgurante, qui disloque le peloton et fait craquer notamment le suisse Oscar Egg. Seuls quelques coureurs parviennent à revenir sur Francis Pélissier, qui attaque à nouveau en compagnie de son frère Henri. Ils sont rejoints par Philippe Thys puis par Honoré Barthélémy. Francis Pélissier a du mal à suivreet finit par craquer. Non loin de l'arrivée, les trois hommes de tête sont contraints de traverser un train arrêté au milieu de la route.Ils arrivent ensemble sur la Piste du Parc Bardieux, où Pélissier lance le sprint de très loin pour gagner avec vingt mètres d'avance sur Philippe Thys. Honoré Barthélémy, fatigué, se contente de la troisième place au terme de ce Paris-Roubaix couru dans un décor apocalyptique. Le lendemain, le journal l'Auto inventera l'expression "l'Enfer du Nord", connue aujourd'hui de tous les fans de cyclisme.

[Chandler Bing]

(merci pour le bienvenu ^^)

Que veux-tu dire par "les trois hommes de tête sont contraints de traverser un train arrêté au milieu de la route" ? Ils sont descendus de vélo, ont pris leur bécane, et sont montés puis descendus du train avant de renfourcher leur vélo ?

Super topic au passage C'était quelque chose le cyclisme d'avant, pfiou. Je pige pas comment ils pouvaient tenir + de 12h sur leur vélo avec les moyens de l'époque, les courses de +70h et tout
Je suis sûr on crée sur PCM le 1er Tour de France avec ses étapes de +400km il y aura même pas 10 coureurs classés

Au passage, j'ai regardé sur Wikipédia la page d'Eugène Christophe, il y est indiqué que lors de sa victoire sur le Milan-San Remo que tu narres, il y a eu 4 coureurs classés en tout et pour tout

[rthomazo]

Que veux-tu dire par "les trois hommes de tête sont contraints de traverser un train arrêté au milieu de la route" ? Ils sont descendus de vélo, ont pris leur bécane, et sont montés puis descendus du train avant de renfourcher leur vélo ?

C'est ça

[Yaros]

le coffret édité par l'Equipe pour les 100 ans du Tour en 2003 est, en ce sens, très explicite...
les premières éditions étaient juste affolantes, avec des étapes de dix-huit sur des machines de 20 kg sans dérailleur, roue libre ni vitesses

le site de la Grande Boucle http://lagrandeboucle.com/ regorge d'ailleurs d'anecdotes très sympas pour les passionnés et les nostalgiques

[Chandler Bing]

Yep, je lis de temps en temps les archives de ce site, c'est très instructif

Que veux-tu dire par "les trois hommes de tête sont contraints de traverser un train arrêté au milieu de la route" ? Ils sont descendus de vélo, ont pris leur bécane, et sont montés puis descendus du train avant de renfourcher leur vélo ?

C'est ça

Ah là là, une toute autre époque

[darth-minardi]

Il se sont faufilés entre les wagons, sans monter dans le train

Et l'expression Enfer du Nord a été reprise par l'Auto, mais avait été "inventé" par Eugène Christophe, quelques semaines en amont de l'épreuve, lorsque l'Auto lui avait demandé de reconnaître le parcours afin de savoir si celui-ci pouvait être emprunté en course.



Dommage de passer aussi vite ces années là
Beaucoup à dire sur 1919. J'aurais plutôt parler du circuit des champs de bataille et surtout de l'étape Bruxelles-Amiens, étant probablement la course cycliste la plus difficile de tous l'histoire de ce sport.


Même s'il y avait aussi beaucoup à dire sur le Tour de France s'achevant à 10-11 coureurs tellement il était difficile, particulièrement l'avant-dernière étape et le nouvel épisode d'Eugène Christophe et sa fourche.
Ou bien la façon dont la France et l'Italie ont utilisé les courses cyclistes au sein d'une propagande post-guerre afin d'affirmer leur autorité sur certains territoires conquis ou reconquis à l'issue du conflit.

[rthomazo]

16 Mai 1920...

Le conflit de générations

Au départ de cette vingt-sixième édition de Bordeaux-Paris, les conditions climatiques sont épouvantables, et elles le seront tout au long de la course. En plein mois de Mai, les coureurs vont devoir affronter le froid, des pluies diluviennes et un fort vent de face. Ces conditions rendent les routes déplorables. En effet, celles-ci deviennent des chemins boueux. À mi-course, peu après Tours, le favori Francis Pélissier abandonne. Eugène Christophe attaque peu après dans la petite côte de Dourdan et personne ne peut le suivre. Le vieux gaulois poursuit sa route en solitaire jusqu'à l'arrivée, où il s'impose avec près de vingt minutes d'avance sur le belge Hector Heusghem. Encore une fois, Eugène Christophe signe un véritable exploit dans des conditions déplorables, mais ce Bordeaux-paris est surtout le début d'une rivalité entre l'ancienne génération, représentée par Eugène Christophe, et la nouvelle génération, représentée par les frères Pélissier.

Dommage de passer aussi vite ces années là
Beaucoup à dire sur 1919. J'aurais plutôt parler du circuit des champs de bataille et surtout de l'étape Bruxelles-Amiens, étant probablement la course cycliste la plus difficile de tous l'histoire de ce sport.
Même s'il y avait aussi beaucoup à dire sur le Tour de France s'achevant à 10-11 coureurs tellement il était difficile, particulièrement l'avant-dernière étape et le nouvel épisode d'Eugène Christophe et sa fourche.

Effectivement, l'année 1919 est très riche, j'avais hésité entre Paris-Roubaix ou une étape du Tour de France, mais finalement j'ai choisi PR pour le côté emblématique de l'expression "Enfer du Nord".

[darth-minardi]

Il ne fallait pas hésiter entre les deux et vraiment parler du circuit des champs de bataille

[ab63]

C'est dommage que tu te limites à un par an, je pense que ça serait mieux de parler des événements les plus marquants sans se soucier des années et quand tu nous les as tous présentés, on pourrait voter pour celui qu'on préfère même si ça sera dur de choisir En tout cas, l'idée est très intéressante

[rthomazo]

C'est dommage que tu te limites à un par an, je pense que ça serait mieux de parler des événements les plus marquants sans se soucier des années et quand tu nous les as tous présentés, on pourrait voter pour celui qu'on préfère même si ça sera dur de choisir En tout cas, l'idée est très intéressante

J'ai fait un sondage, vous avez dit un par an, donc je fais un par an
Quand à l'idée du vote à la fin, ça a déjà été évoqué (par Guillaume je crois), et je compte faire ça à la fin, mais chaque forumeur donnerait plutôt un top 10 voire un top 15, et selon un certain barème j'établirai un classement, mais nous n'y sommes pas encore.

[ab63]

C'est dommage que tu te limites à un par an, je pense que ça serait mieux de parler des événements les plus marquants sans se soucier des années et quand tu nous les as tous présentés, on pourrait voter pour celui qu'on préfère même si ça sera dur de choisir En tout cas, l'idée est très intéressante

J'ai fait un sondage, vous avez dit un par an, donc je fais un par an
Quand à l'idée du vote à la fin, ça a déjà été évoqué (par Guillaume je crois), et je compte faire ça à la fin, mais chaque forumeur donnerait plutôt un top 10 voire un top 15, et selon un certain barème j'établirai un classement, mais nous n'y sommes pas encore.

Mais aucune des deux options ne permettait de présenter un maximum d'événements

[rthomazo]

27 Mars 1921...

Le pari gagné des frères Pélissier

Les frères Pélissier estiment que les conditions imposées par le groupe La Sportive, qui dirige tous les coureurs professionnels, sont une entrave à leur dépendance, et ils décident de rompre avec au profit de la société Louvet. Mais, en contrepartie, la société Louvet exige que l'un des deux frères remporte Paris-Roubaix. Sinon, leur directeur sportif, M. Maisonnas "retirera ses billes". Les frères Pélissier relèvent le défi, mais ils vont devoir affronter une coalition de cent vingt adversaires de La Sportive. Ils décident d'attaquer dès le départ, dans la côte du Pecq, et éliminent ainsi la majeure partie de leurs adversaires. Dans la côte de Doullens, ils continuent l'écrémage, et seuls cinq hommes parviennent à les suivre. Aidé par un vent favorable, ce groupe de tête file vers l'arrivée à vive allure, et est réduit à quatre coureurs après que Bellenger, Tiberghien et Masson aient lâché prise. Henri Pélissier attaque dans la côte pavée d'Hem et passe en tête au sommet avec cinquante mètres d'avance. Derrière, son frère Francis attaque à son tour mais est victime d'une crevaison et est rejoint par le belge Vermandel, qui crève à son tour. Henri Pélissier arrive seul sur le vélodrome, où il s'impose avec quarante secondes d'avance sur son frère. Les Pélissier ont donc réussi leur pari de battre tous les coureurs de La Sportive. Vermandel prend la troisième place.